Résumé
Le quartier du Tribouillet au Thier à Liège
offre un beau condensé d’un siècle de logement social. Il y a quelques années,
j’y ai organisé une balade en conclusion d’un cycle de Robert Halleux et
Généviève Xhayet sur le logement social. Le noyau le plus ancien est la cité
jardin, la première réponse socialiste à la crise endémique du logement sous le
capitalisme. En 1930 on construit autour de ce noyau presque 200 logements dans
le cadre d’un concours d'habitations à bon marché. Les initiateurs étaient les
membres belges des Congrès Internationaux d’Architecture Moderne (CIAM) et son
antenne local le groupe l’Equerre. Ils
s’inspiraient d’une initiative de la ville de Stuttgart avec le
Weissenhofsiedlung.
Après la deuxième guerre la Communauté du Charbon et de
l’Acier (CECA) veut « remplacer les
baraquements et logements de fortune, de faciliter la réinstallation des
mineurs ». Un aspect de ces programmes est l’encouragement de systèmes
préfabriqués. Au Tribouillet une série
de maisons ont été construites sur le modèle. Le gros de ces maisons ‘Thirifay’
se retrouvent sur le périmètre extérieur. Une partie se retrouvent au sein du
périmètre de 1930 : ils remplacent les 111 maisons de l’expo de 1930 qui
sont donc déjà démolies vingt ans plus tard à cause de leur piètre qualité.Cite Bernalmont r. Renardi |
Pour ceux qui
veulent élargir un peu la balade, de nombreux secteurs sont classés en « zone maraîchère » dans le PCA.
Le Thier à Liège est rempli de terrains maraîchers, ainsi que de vergers (rue
COUPEE, rue MATRAÎFOSSE). Alors que la plupart des traces de l’ancienne
activité charbonnière qui fut dominante sont en voie de disparition
(démolition de maisons de corons, charbonnage du Bernalmont reconverti en golf
public, etc.), les repères visuels les plus forts du quartier sont
constitués par des reliefs artificiels
issus de l’activité charbonnière :
les terrils de
« BATTERIE NOUVEAU», « BATTERIE ANCIEN», et les jumeaux
«BERNALMONT» et « BIENVENUE » (à la limite de Liège et Herstal, mais
faisant partie du « système paysager » du quartier). Enfin, au début
des années 1990 un golf s’y est établi. Depuis 2006, un sentier de grande
randonnée (SGR) parcourt le quartier (site du golf, terril du
BERNALMONT) : il s’inscrit dans le sentier de la « Chaîne des
Terrils » (1186 terrils de BERNISSART au plateau de HERVE).
Les cités jardins, séparation du lieu de résidence du lieu de travail
En 1846 40% des ménages liégeois ne
disposaient que d'une seule pièce. Le nombre moyen d'habitants par maison
atteint 8 personnes à Liège. La législation pour l’amélioration de l’habitat
ouvrier suit très exactement les épidémies de choléra. La loi de sur le
logement social du 9 août 1889 permet à la Caisse Générale d’Epargne et de
Retraite (CGER) d’accorder des prêts à taux réduit pour la construction ou
l’achat de maisons ouvrières pour les travailleurs et les sociétés (ironie de
l’histoire, un siècle plus tard, en 1998, c’est un socialiste, Elio Di Rupo, qui
privatise cette CGER, pour la refiler à Fortis). La loi facilitait donc l’accès
à la propriété aux ouvriers. De 1890 à 1914 on construit en Belgique plus de
60.000 de ces habitations.
Baraque Albert r. Belle Vue Herstal |
Lors de la première guerre mondiale, 200.000
maisons ont été détruites. 20.000 logements préfabriqués sont construits par le Fonds Albert. En 1930,
15146 ‘baraques’ existent toujours, dont 3242 dans la province de Liège. Aujourd’hui
encore, certaines de ces baraques sont toujours habitées…
Après la guerre, la bourgeoisie concède le
suffrage universel, et fait semblant de s’attaquer à la crise du logement. En
1919 on crée la Société Nationale des Habitations et Logements à Bon Marché
(S.N.H.L.B.M.). Le Parti Ouvrier Belge (POB, aujourd’hui PS) dénonce la
spéculation qui fait grimper le prix des terrains dans les villes, mais il
capitule quand il faut passer aux actes. Son alternative, c’est d’implanter des
cités jardins dans la périphérie, là où les terrains ne sont pas trop chers. Le
développement des transports publics facilite cette stratégie. Pour Raphaël
Verwilghen, directeur de l'office des régions dévastées, une heure de navette
est le maximum acceptable. Ceci dit, à Liège, la plupart de ces cités se
trouvent au dessus de la vallée, et les habitants doivent descendre les coteaux
pour avoir accès à ces transports publics. La cité du Tribouillet par exemple
ne verra apparaître les bus en 1930, avec la création de la ligne 24 SainteFoy-Thier à Liège.
Les transports publics permettent donc une
séparation du lieu de résidence du lieu de travail, contrairement à ce qui se
faisait au XIXe siècle où les impasses et les corons avoisinaient les ateliers
et les fabriques.
C’est à cette époque qu’est construit le noyau
primitif de la cité du Tribouillet. A
Seraing
la Maison sérésienne construit les Biens
communaux. On y remplace dans les années 1945-1960 encore des baraquements du
fonds Albert. Le Home ougréen recycle un crassier d’Ougrée-Marihaye, sur le
site des Forges et Laminoirs du Haut-Pré. L’Habitation jemeppienne construit la
cité-jardin du Bois du Mont. La Maison liégeoise commence en 1921 la cité
Naniot, en style cottage. En 1925 l’architecte Joseph Moutschen construit la
Cité des Cortils à Jupille.
Ceci dit, les cités jardins ne sont pas le
monopole des coopératives. Des patrons s’y mettent aussi, et avec un certain
mérite point de vue architectural.
La cité du charbonnage de Cheratte, construite
à partir de 1920, comptait 200 logements pour les familles et 128 chambres pour
célibataires dans le phalanstère. Cette cité appartenant au charbonnage, ne
pouvaient y vivre que les travailleurs du charbonnage. La cité comportait à ses
entrées de lourdes grilles qui étaient fermées la nuit et les
"étrangers" à la cité étaient sévèrement contrôlés par des gardes.
La cité du Tribouillet et l'exposition internationale de 1930
Le noyau primitif de la cité du Tribouillet est donc construit à
l’époque des cités jardins. En 1930 on construit autour de ce noyau presque 200
logements dans le cadre d’un concours d'habitations à bon marché. Le concours
avait la prétention de proposer une confrontation internationale comparable à
celle mise sur pied par la ville de Stuttgart en 1929. Le quartier devait
devenir une sorte de Weissenhofsiedlung.
Un programme ambitieux : l’année avant
s’était déclenché la crise économique qui allait se prolonger jusqu’en 1937 et
le réarmement. A la base de ce projet il y a les congrès internationaux
d'architecture moderne (CIAM). L’Institut Supérieur des Arts Décoratifs de
l’Etat (ISAD) de La Cambre s’implique fortement dans ces congrès Ciam, avec Le
Corbusier. Leur Congrès de 1930 s’organise justement à Bruxelles.
ill F. Muller |
Le Ciam profite de l'exposition internationale de 1930, à l’occasion du centenaire de la Belgique, pour lancer ce concours
d'habitations à bon marché au Thier à Liège.
Il avait été baptisé ‘la nouvelle Belgique’. Un titre un peu prétentieux, mais qui, tout
compte fait, couvre assez bien la réalité du manque d’intérêt de cette Belgique
centenaire pour l’habitat ouvrier. La crise est là et il faut construire
« à bon marché ». Tellement bon marché qu’à peine vingt ans plus tard
une partie de ces logements sera remplacé par les préfabriqués dans le cadre
d’un programme CECA. En 1971 il restait 71 logements des 182 issus de l’expo,
dont 14 seulement font encore partie du patrimoine de La Maison Liégeoise (75° anniversaire la maison liégeoise p39). Et encore : une bonne partie a été transformée sans trop de
respect pour le style de l’époque. Ca mériterait une étude plus approfondie,
parce qu’il ne reste pas beaucoup de traces de habitat social typique pour
cette période.
Une des raisons pourquoi ce concours n’a pas
laissé un souvenir impérissable est donc la crise économique. Une deuxième
raison est qu’on s’orientait déjà vers des appartements en hauteur, en partie pour
des raisons budgetaires. Dans ce cadre-là la Cité des Vennes est plus
significative de l’habitat social en 1930 que ces maisons unifamiliales de l’expo
de 1930 au Tribouillet.
Tympan de porte cité jardin |
Mais revenons à notre concours de 1930. Dans
les 1343 pages de fac simile de L’équerre d’octobre 1931 j’ai trouvé cette
pépite : Jean Moutschen à propos du
Tribouillet. L’architecte liégeois Jean Moutschen avait
fondé le Groupe l'Équerre, avec Victor Rogister, Émile Parent, Edgard Klutz,
Albert Tibaux et Yvon Falaise. Ils se considéraient comme l’antenne locale des
CIAM. Le lycée Léonie de Waha, le Palais des Fêtes de l'expo de 1939 (ex
patinoire de Coronmeuse) et l’Institut Hazinelle, c’est lui. La déception est
grande par rapport à l’objectif de départ : une confrontation
internationale comparable à Stuttgart en 1929.
« Les
fêtes du Centenaire furent, pour Liège, l’occasion superbe de réaliser un champ
d’essai comme le Werkbund à Stuttgart. A cet effet, le plateau du Tribouillet
fut élu.
Dernière
plateforme avant la plongée à pic dans la vallée de la Meuse,il constitue, bien
qu’à proximité de la ville, un endroit d’une grande salubrité. Un concours fut
ouvert entre différentes sociétés s’occupant de la construction de maisons. Il
stipulait notamment qu’il s’agissait d’ériger des logements pour ouvriers ne
devant pas coûter plus de 60.000 francs. Cette clause devait provoquer de la
part des constructeurs l’application complète de la rationalisation la plus
aigue et, partant de là, des œuvres d’un modernisme outrancier.
Hélas,
il n’en fut rien.
En
effet, à part quelques bâtiments réellement modernes, les autres font revivre
un passé vermoulu ou, pis encore, du vieux pastiche de modernisme.
Ces
résurrections non satisfaites d’ailleurs de leur manque de logique, ont
largement dépassé le budget prévu.
Certaines
allant même jusqu’à le doubler.
Considérant,
d’une part, le régime des vents et, d’autre part, la vue magnifique qu’offre la
vallée de la Meuse, la toiture terrasse semblait tout indiquée. La majorité des
bâtiments sont coiffés par des couvertures où noues et arêtiers fusionnent.
Situés
Nord-Sud, la plupart des rues seront en hiver poignardées par la bise, nul
écran naturel ou artificiel n’étant d’ailleurs prévu.
Au lieu
de répartir habilement les créations modernes parmi les autres afin d’aérer
celles-ci, on les a groupées étroitement dans un coin de la cité où elles
détonnent violemment.
Les
œuvres des fauves ont été traitées en brebis galeuses, bien que certaines
d’entre elles aient été les seules capables de respecter intégralement le
règlement du concours ».
Ancien noyau cité jardin |
C’est un jugement sévère, mais tout à fait
typique pour le groupe l’Equerre qui part de le ligne abstraite et de la raison
pure, avec des dadas bien personnels comme les toits terrasse. Signalons que sept
ans plus tard cette brebis galeuse est nommé architecte municipal de la Ville
de Liège…
La Maison Liégeoise cède deux hectares et demi
à côté de la cité-jardin aménagée à partir de 1922, et y construit elle-même
quatre maisons. La SNHBM y édifie 182 logements, autour de la place Herbert
Hoover et les rues Charles Gothier, Charles Horion, Alphonse Tilkin et de
l’Ermitage.
Plusieurs autres sociétés y construisent des
maisons reflétant les styles architecturaux de l'époque : modernisme, art
déco, cottage, styles régionaux, etc.
Joseph Moutschen, frère de Jean, y construit les maisons n°2, 3 et 4 de la rue Léopold Hanzé, et celles qui sont
au coin, Rue Nicolas Pietkin sont probablement de lui aussi. L'ensemble a l'air
cohérent. Il y en a une qui correspond parfaitement à celle qu'il avait
construit pour lui, 40 Rue Jean-Jaures à Jupille (mais qu'il a remodifiée après
la guerre avec les dommages de guerre d'un V1: c'est la n° 4. En fait elle a
été occupée pas mal d'années par son frère Jean. Ce qui montre quand même
jusqu’où allait l’implication de ces architectes dans leurs projets.
Casablance Bd. Solvay |
A noter aussi plusieurs immeubles à
appartements sur le BD SOLVAY, dont le n° 150-154, immeuble dit
« Casablanca ».
On y trouve aussi des réalisations d'autres architectes
prestigieux tels que Victor Bourgeois, Louis Herman de Koninck et Fernand
Bodson, tous de La Cambre et fortement impliqués dans les Ciam.
De Koninck, construit le groupe de trois
maisons sous un même volume à angle du Bd SOLVAY- et de la Rue Nicolas PIETKIN
avec la technique des voiles de béton, pour le maître d’œuvre des Tramways
Unifiés. La maison est fortement remanié
aujourd’hui (‘personalisé ou customisé’), sans respect pour le style cubiste
d’origine.
Thème de l’expo 1930 ‘l’habitation à Loyer Bon
Marché de type minimum
De Coninck voile beton armé Bd Solvay |
Louis Herman De Koninck associé à Alfred Nyst
réalisent pour le compte des Tramways Unifiés trois habitations minimums
construites selon le système de voile de beton armé imaginé par De Koninck qui
conçoit entièrement l’équipement d’un des trois logements. Il construit
également un groupe de quatre maisons selon le système ‘Atholl Steel Houses’
qui consite en parois de tôles d’acier et cloisons intérieures en panneaux
Celotex.
Victor Bourgeois construit deux maisons
individuelles pour le compte du Foyer Jumetois, Boulevard Solvay 3-4 :
deux petits appartements au-dessus de deux duplex, avec une cage d’escalier
indépendante. Il applique un système révolutionnaire de béton coulé sur
treillis, appelé Farcométal, du nom de l’entreprise productrice. Il introduit
aussi la technique de paroi de tôle d’acier avec panneau intérieur en Celotex. Il
y approfondit la notion d’espace minimum développé lors du CIAM de 1929 à
Francfort.
Pietkin photo Homme et ville |
Fernand Bodson y construit Rue Nicolas
PIETKIN, 19-27 des maisons plus traditionnalistes, avec un plan articulé autour
d’un foyer unique, proche des modèles russes et suédois, permettant de chauffer
toute la maison. L’ossature est à briques porteuses, à toit légèrement pentu.
Maitre dOeuvre « la société Uccloise
pour la construction d’Habitation à bon Marché ».
Il y a aussi une maison Cockerill.
Ce concours est une rustine sur une jambe de
bois: ces maisons-témoins servent à reloger des habitants d’Outre-Meuse dont
les maisons avaient été abattues pour insalubrité.
Le modèle Thirifay, subsidié par la CECA
Maisons Thirifay (CECA) |
Les Ciam devront attendre la fin de la
deuxième guerre mondiale pour connaître la gloire. Et encore ! Les
protagonistes des Ciam ne sont pas tellement sollicités pour les reconstructions.
La Communauté du Charbon et de l’Acier (CECA) impose ses normes. Et ce
programme CECA est lancé après avoir épuisé les moyens éprouvés en 1918 avec
les baraques Albert: les baraques serviront de nouveau ; et les patrons
charbonniers menacent d’expulsion les veuves et invalides, pour faire place à
la main d’œuvre importée. « Les
objectifs sont de remplacer les baraquements et logements de fortune, de
faciliter la réinstallation des mineurs, de remédier à la pénurie de logements
qui subsiste pour des raisons sociales, par exemple pour des travailleurs
éloignés de leur travail ou séparés de leur famille ». (Communauté
européenne. Avril - Mai 1961, n° 4-5; 5e année,
p. 2.)
Au 1er janvier 1961, les programmes en cours
portaient sur 51 783 logements dont 34 946 étaient
terminés.
Un aspect de ces programmes est
l’encouragement de systèmes préfab.
Système FARCO Victor Bourgeois |
Au Tribouillet une série de maisons ont été construites
sur le modèle Thirifay, subsidié par la CECA. On retrouve d’ailleurs des
maisons de ce type dans plusieurs cités de la région: des assemblages de béton
creux avec des murs extérieurs en béton cendrée reliés à une ossature légère en
béton armé. L’aspect extérieur est composé de gravier roulé aggloméré sur des
plaques de béton armé de 5 cm d’épaisseur. « Le salut de l’architecture c’est la dèche », était le leitmotiv
de Victor Bourgeois. Le gros de ces maisons ‘Thirifay’ se retrouvent sur le
périmètre extérieur. Une partie se retrouvent au sein du périmètre de 1930 :
ils remplacent 111 maisons démolies datant de l’expo de 1930.
Et, cerise sur le gâteau ‘Tribouillet’, dans
les années ’80, l’architecte Pierre Arnould et l’ingénieur René Greisch ont
construit rue Renardi et rue Chapeauville une série de maisons qui sont pour
moi un top de l’habitat
social de la fin du XX° siècle à Liège. Sur les techniques utilisés par Arnould et Greisch dans la petite cité Rue
Renardi, il y a quelquespages dans « De
l’utopie au réel » .
Enfin, au milieu des années 1990, l’ensemble
de qualité de logements sociaux et moyens de la rue LAVANISTE VOIE.
La cité Renardi ne correspond malheureusement
pas à la réalité de l’habitat social après la seconde guerre mondiale. La Loi
BRUNFAUT (PS) facilite la construction de grands ensembles. On produit 6000
logements par année, entre 1951 et 1970. Ce chiffre est même doublé entre 71 et
80.A partir du point de vue Solvay nous avons une belle vue sur la cité deDroixhe. « Construit
début des années 60, sur un site jusqu'alors vierge, la Plaine de Droixhe était
un modèle, unique en Belgique, de construction d'habitations. Ce paradis
dernier cri comprenait un ensemble d'immeubles, avec toutes les commodités, des
parcs et des infrastructures publiques de premier plan. C'était le quartier
rêvé à entendre les anciens du quartier ».
Aujourd’hui, à Droixhe, une rénovation-
démolition a commencée.
La régionalisation du logement : tout ça pour ça ?
Siège charbonnage Batterie |
La crise de 1975 sonne la fin de ces
programmes ambitieux. On retombe à 2405 réalisations entre 81 et 1990. Cela
coïncide avec la régionalisation. En 1974 le logement devient matière
régionale. 1984 voit la création de la Société wallonne du Logement en
remplacement de la Société nationale du Logement et de la Société nationale.
Durant les années 80 à 91, on n’investit plus
dans le logement public.
En ne tenant compte que des maisons locatives,
nous sommes évidemment très (trop) sévères par rapport à la politique belge de
logement, dont l’objectif premier a été depuis le début l’acquisition. Fin 2003 74 % des Belges sont propriétaires de
leur logement, contre 65 % en 1996.
charbonnage Batterie |
Le patrimoine social locatif en Wallonie, qui
compte 102 000 unités, recèle des « déficiences techniques importantes » dans
quelque 35 874 logements, soit plus de 35 % de l'ensemble. En 2000, dans un
rapport, le Comité des droits économiques, sociaux et culturels des Nations
Unies s'inquiétait « de la pénurie
considérable de logements sociaux en Belgique ». Fin 2009, 30.000
familles wallonnes sont inscrites sur les listes d'attente.
Ce bilan m’amène à clôturer ce blog avec un
grand point d’interrogation. La régionalisation du logement : tout ça pour
ça ?
Sources
Un
logement décent pour tous : un grand défi pour Liège 2012
http://hachhachhh.blogspot.be/2012/06/un-ecoquartier-coronmeuse-et-les-lieux.html
Pierre Frankignoulle, Un village dans la ville, présentation du THIER A LIEGE, 2007
Pierre Frankignoulle, Un village dans la ville, présentation du THIER A LIEGE, 2007
Cités jardins 1920-1940 archives
d’architecture moderne 1000-00202256-6
isbn 2-87143-083-7 p89 Tribouillet
« De l’utopie au réel », plaquette
du 75° anniversaire de la maison liégeoise
Archives de la ville de Liège, fond spécial
exposition de Liège 1930, 577 boîtes et classeurs.
DE SUTTER, Anne-Sophie, Les expositions
internationales de Liège et d’Anvers en 1930, mémoire de licence, faculté de
philosophie et lettres, Université Catholique de Louvain, 1994.
KULA, Sébastien, L'Exposition Internationale
de Liège 1930, mémoire de licence, faculté de philosophie et lettres,
Université de Liège, 2006.
http://www.thieraliege.be/index.php?option=com_content&task=view&id=17&Itemid=30
François Demarteau, mémoire vivante du Thier-à-Liège
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