dimanche 15 janvier 2023

72 balade-santé MPLP : la zone d’intégration environnementale du Trilogiport

Lors de notre 72ième balade-santé  MPLP Herstal du 12 février 2023 nous avons découvert la zone d’intégration environnementale du Trilogiport. C’est peut-être un nom un peu pompeux; d’autres parlent d’une zone tampon. Il y a autour de la zone portuaire des merlons avec en-dessous une haie libre d’espèces indigènes (plants forestiers et rosiers de semis). Certes, ils cachent à peine la masse imposante des magasins et ils sont envahis par la renoué du Japon. Mais il y a aussi  un pré fleuri avec ses noyers et autres arbres fruitiers (pommiers, poiriers, pruniers et cerisiers en variétés anciennes).  Il y a un jardin communautaire et des zones humides favorisant la biodiversité avec entre autres les crapauds calamites. On a même prévu des pontons pour pêcheurs.

Et cette zone accueille un RAVeL. Sans oublier qu’elle est le fruit d’une mobilisation populaire.

La balade part du rond point en-dessous du pont. 

Le rond-point des 4 chemins

Ce rond-point « des 4 chemins » nous confronte directement avec les problèmes de mobilité soulevés par cette plate-forme multimodale. Ce carrefour fait le lien entre Vivegnis, Oupeye, Haccourt et Hermalle-sous-Argenteau. Il est là depuis à peine 15 ans, lors du lancement du projet Trilogiport. En

2006 le seul accès au Trilogiport est la rue d'Argenteau, un «chemin de village» selon Marcel Moulin, le président du comité de village. Finalement, on décide de construire le Pont Euregio qui donne accès à la zone depuis l’E25. Il est ouvert à la circulation depuis le 16 novembre 2015. En vain ? Une partie des l2.000 poids lourds qui doivent se rendre au Trilogiport se perdent quand même à Hrermalle et font demi-tour sur le rond-point. Et il y a d’autres camions-baladeurs qui font la navette entre les magasins de Jost des Hauts Sarts et du port. Fin 2022 on décide de rénover totalement le giratoire dont le centre est complètement défoncé. . Un budget de 223.115,61€ hors TVA.

1960 une centrale nucléaire et des haut-fourneaux

C’est le Port autonome de Liège (PAL) qui lance l’idée d’un Trilogiport En 1999, la Région (via le MET : Ministère wallon de l’Equipement et des Transports) acquiert les terrains.  Le PAL est chargé de chercher des concessionnaires. Ces terrains appartenaient à Intercom (Electrabel) qui dans les années 1960 avait achète progressivement 30 ha pour y développer une centrale nucléaire. Ce projet fut abandonné dans les années 1970.

Une autre partie appartenait à Espérance-Longdoz qui y avait prévu des hauts fourneaux en amont de Chertal. La fusion avec Cockerill et la fermeture de l’aciérie de Seraing fait que l’on abandonne ce projet de Haut-Fourneaux. En 1986 ces terrains sont vendus à Electrabel qui envisage d’y construire une centrale thermique au charbon. Ce projet fut également abandonné. Finalement la SPI+ exproprie 86ha.

Un seul accès au port

Qui dit plateforme multimodale dit camions. Surtout que le rail se fait attendre. Jusqu’ici Trilogiport n’a vu passer qu’un train ! Par où passera l'important charroi généré par le port (estimation mille camions par jour)? Au départ on prévoit de passer par Hermalle. On envisage même d’exproprier la cité. Devant une levée de boucliers, une solution provisoire se dessine: Arcelor donne son accord de principe pour traverser son site de Chertal, dont la fermeture est prévue pour 2009. On demande au bureau d'études Greisch de comparer trois accès au port: Chertal et le pont de Wandre, le pont Sud à construire à hauteur du petit échangeur de Cheratte ou le pont Nord à hauteur du parking autoroutier d'Argenteau (LS 21/03/2006).

Le ministre Michel Daerden commande une étude d’incidences au bureau d'études Greisch qui exclut à plus long terme le passage par Chertal et penche pour l'option Sud. Mais comme le pont n'est absolument nécessaire qu'à partir de 2014, ça laisse jusqu'en 2010 pour réfléchir. « Et c'est la population qui décidera : nous n'avons pas de religion car les deux ponts sont techniquement faisables », précise-t-on au cabinet Daerden (LS 9/06/2006).

Une zone d'isolement

Le fonctionnaire délégué de la direction de l'aménagement du territoire (DGATLP) ajoute une zone d'isolement comme condition pour le permis d'urbanisme. Il y aura un plan d'eau depuis la darse au Nord du site jusqu'aux premières habitations. Ensuite, vers le Sud, un verger. Un compromis entre le plan d'eau souhaité par le MET et la zone arborée désirée par les riverains (Le Soir 22/9 et 11/10/2006).

Electrabel profite de la mobilisation pour mettre son grain de sel. Elle obtient en août 2007 une suspension du permis par le Conseil d’État parce qu’il n’y a pas eu d’étude d’incidences sur l’environnement. Un autre jugement avait déjà déclaré illégale l’expropriation d’Electrabel de ses 67 ha de terrains (sur les 110 du projet). « Tout ce que nous voulons, c’est obtenir pour nos terrains une indemnité conforme à leur valeur, rappelle le porte-parole d’Electrabel. Si c’est le cas, les actions en justice seront abandonnées» (Le Soir 11/9/2007). Il n’y a pas de petits profits pour ce qui est devenu aujourd’hui Engie

Comment dissuader la traversée du village ?

Finalement on décide un nouveau pont que l’on verra en fin de balade. Mais même après son ouverture en 2015 des camions se ‘baladent’ toujours dans le village. Pour les dissuader, des portiques sont installées aux carrefours. Ils peuvent pivoter à 90° lors de situations exceptionnelles. Ils sont systématiquement endommagés et réparés à de nombreuses reprises. Ils sont intégralement remplacés en 2017, mais percutés quelques jours seulement après. Fin 2020 il n’y a plus aucun portique en état de fonctionner. Apparemment ce dispositif ne constitue pas une solution adéquate pour empêcher le passage des camions (La Meuse 22/1/2021).

Tomtom et Waze ?

Le PAL fait des démarches auprès du principal opérateur cartographique pour GPS TOMTOM. Selon le GPS et selon la marque du camion, le guidage était différent et erroné, voire inexistant, car la rue du Trilogiport ne figurait pas dans la liste des voiries proposées. Beaucoup de routiers utilisent WAZE. Là aussi la rue du Trilogiport n’existait pas.

Le Pal demande aussi aux concessionnaires de géolocaliser leur entreprise par un « point d’intérêt » (Comité d’accompagnement de Liège Trilogiport Liège, le mardi 22 juin 2021).

En fait, le problème provient en partie des chauffeurs de Jost qui s’est imposé au Trilogiport (voir plus bas). Jost a également des activités aux Hauts-Sarts. Ses camions traversent ainsi Hermée, Haccourt et Hermalle.  A l’occasion d’un nouveau permis, en 2018, le Collège ajoute l'obligation d'accéder au Trilogiport par le pont nord. «Mais on n'avait jamais pensé inclure cette condition dans nos permis parce que pour nous ça coulait de source » (La Meuse 30/3/ 2018). Wait and see ?

La zone d’intégration environnementale

Voilà pour la traversée de Hermalle. Nous  rejoignons la zone d'intégration environnementale qui est aussi une piste cyclable et piétonne RAVeL. http://oupeyeinfo.be/Page055.html  près de 25 hectares, un quart de la surface totale de Liège Trilogiport, sont dédiés à des aménagements environnementaux. Certains diront que cela ne compense pas les 18 ha de l’ancienne Gravière d'Hermalle qui était classée comme Site de Grand Intérêt Biologique (SGIB), mais je ne veux pas faire le difficile. Natagora avait même demandé  l’aménagement d’un bras mort en connexion avec la Meuse en tant que « frayère » notamment pour la Bouvière, petit poisson qui ne dépasse pas les 10 cm mais brille par ses belles écailles colorées. En période de frai (la reproduction des poissons), le mâle bouvière revêt une magnifique robe aux couleurs brillantes pour séduire la femelle. Il est présent au Hemlot. Le jardin communautaire bien entretenu à hauteur de la rue de Maestricht est animé par l’asbl d’insertion sociale Racynes.

Autour des plans d’eau qui longent la rue de l’Eurégio on a ‘spotté’ le Grèbe castagneux, Vanneau huppé, Petit Gravelot, Alouette des champs, Tarier pâtre, Bruant des roseaux. Pour la Bergeronnette printanière il faut encore attendre un peu...

Evidemment, ces espaces verts (et bleus), il faut les entretenir. En 2016 déjà ces nouveaux espaces attirent de plus en plus de promeneurs et de passionnés de la faune et la flore. Tout irait bien si tout cela était correctement entretenu. On est quand même loin du style « pré fleuri » qui ravi les abeilles mais aussi les yeux des promeneurs. Selon le Port autonome de Liège, «l’entretien du site et de ses abords est divisé en trois : les concessionnaires, le Port autonome et le SPW. Ce qui devait être entretenu par les concessionnaires et le Port autonome l’a été ». Reste la partie SPW. Le cabinet du ministre Maxime Prévot, en charge de l’entretien des voiries, avoue que le non-fauchage de cette année était à mettre sur le compte des maladies de jeunesse du site (La Meuse 17/12/2016).

Dans le permis, les bords de route devaient être fauchés trois fois l’an, sur une largeur de 6m, mais aucune date n’était imposée. A la fin du printemps 2020, alors que la période de nidification n’était pas encore terminée, des tracteurs étaient passés pour faucher une large zone, massacrant au passage des centaines d’oiseaux. On a ajouté le fauchage tardif dans les conditions d’entretien.

On avait espéré entretenir une partie de la zone-tampon (8,6 hectares, surtout les talus) par éco-pâturage. C’était aussi l’option la plus efficace pour éviter leur recolonisation par des ligneux. En octobre 2021 on a vu arriver 35 moutons, 5 vaches et 2 taureaux (La Meuse 25/10/2021). Mais finalement l’expérience n’est pas concluante.

Mine de rien, ces espaces ne demandent pas un entretien énorme, mais si on ne fait rien, les saules vont envahir tout. Tu pourras me dire que les castors arrangeront bien ça, et il y en a. Mais je crois que ce n’est pas si simple que ça…

Et n’oublions pas que cette zone d'intégration environnementale est toujours en zone industrielle sur le plan de secteur. Le jour où le Port Autonome en aura besoin, Trilogiport pourra s’y étendre.

Trilogiport et ses concessionnaires

Le Trilogiport, c’est un terminal trimodal à conteneurs (15 ha), une zone logistique (40 ha) et des terrains portuaires (22 ha). L’aménagement a coûté 43,6 millions d’euros (9% financés par le PAL, 37% par la Région Wallonne et 54% co-financés par la Région Wallonne et l’Union Européenne).

La moitié (20,5 millions) pour la plate-forme proprement dite ; le solde pour les infrastructures routières, le pont (surtout !) et les plantations et murs anti-bruits. Les concessions du terminal à conteneurs et des terrains logistiques ont été attribuées très vite, en juillet 2008. Trois multinationales se partagent le butin:  D.L. Trilogiport Belgium, DP World et WDP Blakenberg. Le modèle économique derrière est assez opaque. 30 ha des terrains logistiques sont chez Deutsche Lagerhaus Gesellschaft et les 10 hectares restants chez Warehouses De Pauw. 

En novembre 2016, un nouvel actionnaire entre dans le capital de D.L. Trilogiports: Jost Group. A cette occasion les concessions passaient de 30 à 50 ans, « les conditions économiques s’étant dégradées depuis la passation des contrats ».  « On se retrouve avec un concessionnaire qui est également l’opérateur industriel. Jost va faire les deux : construire et exploiter les bâtiments. C’est vraiment détestable. D’autant que ça a amené pas mal d’inquiétudes quant au développement futur du Trilogiport et des emplois qui seraient effectivement créés ». Ce n’est pas moi qui le dit, mais le bourgmestre Serge Fillot qui est au CA du PAL. Selon Mauro Lenzini, bourgmestre empêché, Jost n’amènera au final que 400 emplois. On est bien loin de 2.000 nouveaux emplois promis sur le Trilogiport (La Meuse, 27 février 2017).

En 2021 Jost signe un contrat avec un des géants allemands de la grande distribution. 72.000 m² sont dédiés à ce seul client. A titre de comparaison, Alibaba à Liege Airport c’est 90.000 m² (La Meuse 18/2/2022).

En 2016, WDP fait ériger un premier hall de 23.000 m² pour Tempo Log Belgium. En mai 2017 Wust commence la construction d’un hall de 43.300 m², l’équivalent de 7 terrains de foot (La Meuse 4/5/2017).

Mi 2021 Weerts Supply Chains a pris deux ans d’avance sur son planning initial. Jost Group finalise 30.000 m² d’entrepôts. Avec ça le Trilogiport sera rempli aux deux tiers (La Meuse 20/7/2021). On commence à parler d’une extension…

Du bois wallon pour la Chine.

Le Trilogiport c’est aussi des troncs d’arbres alignés le long du canal Albert. La société ITS Wood de Jambes les découpe avant de les placer dans des conteneurs. DP World les amène par barges jusqu’au port d’Anvers. Ce sont d’ailleurs ces mêmes conteneurs qui sont arrivés par le même chemin, remplis de marchandises chinois à destination de l’Europe. ITS Wood expédie 220.000 m³ de feuillus sur une saison. La Chine ne coupe plus d’arbres chez elle pour éviter sa désertification. 95 % des grumes des forêts wallonnes ont été vendues l’automne dernier à des négociants en bois jouant les intermédiaires pour les Chinois. « On les reconnaissait facilement puisqu’ils proposaient un prix beaucoup plus élevé, jusqu’à 30 % plus cher, pour être sûr d’obtenir les lots» (La Meuse 28/2/2022).

Transports publics

On est loin des 2.000 emplois promis. En attendant, celui qui veut travailler là doit encore y arriver. Les quais de l’arrêt de bus de la rue de l’Euregio ont bien été réalisés et le marquage au sol peint, mais il n’y a aucun poteau indiquant quelle(s) ligne(s) le dessert. Et pour cause, il n’y en a aucune. Pourtant l’e-commerce fait appel à de nombreux étudiants et saisonniers pour venir renforcer les équipes à plusieurs périodes de l’année comme le Black Friday, les fêtes de fin d’année… Mais pour celui qui n’est pas motorisé, c’est très compliqué. Les deux lignes de bus qui se rapprochent le plus du Trilogiport sont les 78 et 240. Et l’arrêt de bus le plus proche du Trilogiport se trouve à 2,3km (La Meuse 31/8/2021).

Zone tampon du tampon

Oupeye veut acheter un terrain de 7ha entre les rues de la Chapelle Notre-Dame et Basse Hermalle et le CHC de Hermalle « pour bloquer une éventuelle extension du Trilogiport ». Ce terrain est inscrit en zone industrielle au plan de secteur alors qu’il se trouve à proximité d’une zone environnementale, d’un hôpital et d’une zone d’habitat qui s’est fortement développée ces dernières années. Lors de l’élaboration du Trilogiport, il y a eu un débat sur son maintien en zone industrielle. Selon le bourgmestre, « ce débat s’est éteint avec le temps. Mais je crains qu’il ne resurgisse. Nous sommes à côté d’un hôpital qui a acheté le terrain voisin comme réserve foncière». Le propriétaire des lieux est toujours Engie. On discute encore sur le prix d’achat (on cite 25€ le mètre carré).

Willy Borsus conseille à Oupeye d’élaborer un schéma de développement communal (SDC) «afin de mieux définir les activités qui pourraient prendre place là ». Le bourgmestre d’Oupeye va dans le même sens : « un SDC est bien plus contraignant que le Schéma d'orientations territoriales d'Oupeye (SOTO https://www.oupeye.be/ma-commune/services-communaux/amenagement-du-territoire-urbanisme-et-patrimoine-1/schema-dorientations-territoriales-doupeye-soto) qui n’est qu’un document d’orientation ».

Mais alors, avec un SDC bien contraignant pourquoi  l’acheter? Selon le bourgmestre « la réalisation de ce Schéma prendra des années. Le Trilogiport sera complet d’ici un an ou deux. Ce terrain de 7ha pourrait donc intéresser les investisseurs. En l’achetant maintenant, nous en aurons la maîtrise directe» (La Meuse 18/6/2022  et 11/8/2022).

A mon avis, même l’achat n’empêchera pas d’y voir des entrepôts, aussi longtemps que cette zone reste inscrite en zone industrielle au plan de secteur. A la limite, si on cherche un statu quo, on pourrait laisser ces 7 hectares dans les mains d’Engie. Tandis qu’il n’est pas clair ce que la commune veut. D’autant plus qu’elle doit puiser dans les réserves pour acheter ce terrain. Pour obtenir l’aval du Centre Régional d’Aide aux Communes (CRAC) la commune dit «espérer enrichir le patrimoine foncier avec ce terrain qui prendra de la valeur ». S’enrichir est évidemment possible seulement si on destine la zone à l'urbanisation. Le bourgmestre dit qu’on «pourrait par exemple travailler avec un opérateur pour y aménager un petit parc d’activité artisanale».

Un boom immobilier

Je ne sais pas s’il y a un lien avec l’inauguration du Trilogiport, mais Hermalle connaît un boom immobilier important. A mon avis un peu injustifié. Non seulement on est en zone inondable, mais demain on regardera peut-être sur le bardage d’un dépôt plutôt que sur cette belle zone tampon verdurisée.

D’abord il y a l’urbanisation du parc du château Dossin (fin du XVIII ième siècle). Racheté en 2016 par Willemen Real Estate, une première mouture comportait la rénovation du château pour des appartements de luxe ainsi que la construction de quatre tours dans le parc pour un total de 103 logements. En 2018 Oupeye refuse le permis, jugeant le projet trop massif. Début 2022 le promoteur revient avec un projet qui ne concerne que le parc du château. Trois immeubles pour un total de 83 appartements. La décision est pendante.

Ensuite il y a toujours en bord de Meuse Meuseview et ses 85 appartements, sa résidence-service de 50 logements, ses commerces et ses espaces de bureaux, à un jet de pierre de la clinique.

Egalement rue Préixhe O2 rives construit 12 appartements et 2 penthouses.

Et pour finir il y a en-dessous du pont Herpain-Urbis et G&R Estate. L’échevine en charge de l’Urbanisme annonce 14 maisons deux façades, 57 maisons trois façades et 3 maisons quatre façades. Sur la seconde parcelle triangulaire, il y aurait un commerce avec, au-dessus, 3 étages pour un total de 9 appartements. Enfin, sur le dernier terrain, il y aurait des immeubles à appartement en gradin et en arc-de-cercle, avec un rez-de-chaussée +5 au plus près de la station de l’AIDE.

Trilogiport a coûté un (beau) pont…

https://www.greisch.com/trilogiport/

Le nouveau pont (longueur totale 300 m avec une portée principale de 88 mètres) a été dessiné par le bureau Greisch. La belle structure porteuse est constituée par deux poutres métalliques à hauteur variable, reliées par une dalle en béton. Le clavage du pont a eu lieu le 11 février 2015. La charpente a été assemblée sur les berges et déplacée à l’aide de barges jusqu’à son point d’appui définitif. Les poutres porteuses représentent plus de 1.700 tonnes d’acier.

C’est aussi une connexion avec  la N618 au pont de Haccourt, ce qui évite de traverser Visé. « 5 à 6%  de ce trafic pourrait désormais passer par la "rocade" donc moins d'embouteillages aux heures de pointe vers Visé », estime Stéphane Demoulin de la zone de police Basse Meuse. https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Pont_de_l%27Euregio  belles photos

Ce pont crée aussi un nouvel accès à la clinique d'Hermalle (un millier d'allées et venues par jour). L’entrée principale est désormais par l'arrière, un petit détour pour le trafic venant de Visé invitée à prendre l'Allée verte plutôt que la rue Basse Hermalle. Des dispositifs ralentisseurs de vitesse rue Basse Hermalle encouragent les automobilistes à passer par les voiries arrière. Seuls les malades devant se rendre au poste de garde de médecine générale passeront encore par l'accès rue Marchand. Le directeur de l’hôpital voit des opportunités un peu lugubres dans le port: "ce pôle d'activités qui pourrait générer aussi de l'activité chez nous. Il n'est pas exclu que des spécialités comme la chirurgie de la main par exemple se développent".

Le pont n’a qu’un demi-échangeur d’autoroute. Les bretelles d'accès au pont de et vers Visé  n’existent pas mais la structure est conçue de manière à pouvoir accueillir dans le futur une rampe d’accès côté Visé. Conséquence: le charroi du trilogiport devra prendre l'autoroute vers Liège, sortir à Hermalle et reprendre l'autoroute en sens inverse vers les Pays Bas...

Des Ravels en veux-tu en voilà

Pour les modes doux il y a sur le pont un trottoir placé en encorbellement sur la poutre amont et donc à l’écart de la circulation. Par le pont on a accès au RAVeL 1 Bis2 et Bis3.

https://www.velo-ravel.net/2015/2015-12-30_RAVeL_1_Bis_4_Vise_hermalle.htm

Mine de rien, il y a entre Hermalle-sous-Argenteau et Visé quatre RAVeLs (Réseau Autonome des Voies Lentes) :

- Le RAVeL 1 Est, Rive Gauche du Canal Albert.

- Le RAVeL 1 Est bis 2 (du trilogiport et de la Gravière Brock).

- Le RAVeL 1 Est Bis 3, rive gauche de la Meuse

- Le RAVeL 1 Est Bis 4, rive droite de la Meuse. Celui est « coincé » entre l’Autoroute E25 et la Meuse. Une partie a été refaite en béton suite à la construction du pont de l’Euregio. Le reste est assez abimé par les racines.

Au nord, en traversant le pont de Visé, vous pouvez rejoindre le RAVeL 1 Est Bis 3.

Je vous conseille une extrême prudence pour la traversée du pont d’Hermalle-sous-Argenteau, avec ses rond-points allongés et ses sorties d’autoroute. Mais, c’est promis, Oupeye  va profiter du réaménagement du giratoire d’où on est parti pour mettre tout ça à niveau pour les modes doux !

Sources

http://hachhachhh.blogspot.be/2017/05/trilogiport-un-mauvais-depart.html

https://www.facebook.com/hermallesousargenteau/

https://www.luscinianature.com/trilogiport

 

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