petit terril campagne des Monts photo musée H |
On part à 10h du parking du Hall omnisports La Préalle rue Emile Muraille 158 Herstal.
Vu la proximité il n’y aura pas de départ en covoiturage à partir de MPLP Herstal avenue Ferrer 26.
La rue Emile Muraille
Le parking du Hall Omnisports est dans la rue Emile Muraille, la plus importante du quartier des Monts. Elle ne l’a pas toujours été : c’était jadis la « Voie du Cerisier à la Ronce ». En 1610 il y avait à hauteur des n° 117 à 121 une fosse du Cerisier. On rencontrait sur cette voie des agriculteurs et quelques houilleurs. Cette route empierrée ne fut pavée qu’en 1953. A partir de 1930, la petite cité Deprez s’étend, ce qui nécessite la construction d’une Ecole Primaire Communale en 1937. Pendant la construction la Société d’Habitation mettait à la disposition des enseignants une maison pour y tenir déjà classe. En 1981, la rue comptait 182 maisons.
Depuis 1901 la rue porte le nom de l’ancien bourgmestre et médecin Emile Muraille. Né en 1831, il s’établit à La Préalle, à la ferme du Patar. Son temps se partageait entre sa ferme, sa pratique de médecin et son échevinat, à partir de 1867, puis de bourgmestre (de 1878 à 1882). L’on rencontrait notre médecin de campagne le plus souvent en blouse qu’en habit. Connu pour sa charité, il se prodiguait envers sa clientèle sans trop tenir de comptes. Il se dévoua particulièrement lors de l’épidémie de choléra en 1860. Quelques années avant sa mort, en 1895, il est encore intervenu dans une épidémie de trichinose en 1893. https://fr.wikipedia.org/wiki/Trichinose La trichinose est transmise par la consommation de viande contaminée par les larves d'un ver rond (nématode) et insuffisamment cuite.
La rue Villa des Roses
Nous entrons dans la cité par la rue Villa des Roses. Ces 8 maisons datent de 1953. La « villa » par contre était une baraque fait de planches et de pisé antérieure à 1914. Devant la masure, cachés derrière une haie de broussailles, des rosiers. Ses occupants étaient Cathérine ‘le bouc’ et le vieux Louis, mineur à l’Espérance. Dans une étable un mouton, parfois une chèvre et principalement un bouc. Les propriétaires de chèvres y amenaient leurs chèvres, cinq francs le coup.
Avenue De Brouckère
Nous prenons à droite la rue de l’Absent pour déboucher sur l’Avenue De Bouckère, avec ses quatre blocs d’appartements. Les rez soi-disant impossibles à louer sont occupés par plusieurs associations, bibliothèque, ateliers, ouverts quelques heures par semaine. N’aurait-on pas intérêt à regrouper tout ça dans une maison de quartier ouverte 7j/7 ?
Début 2017 la SRL a commandé une étude sur Brouckère à un bureau d’architectes. En août 2018 un plan masse prévoit la démolition de deux des quatre blocs (32 logements). La SRL Herstal fait miroiter une nouvelle construction avec 40 unités de logement. Une ‘variante au scénario de base’ propose 40 unités de type ‘transitoire’ en partenariat une clinique. Donc en fait une nouvelle diminution de 32 unités du parc de logements sociaux, dont plusieurs à quatre chambres, rares dans le parc de logements sociaux Les deux blocs restants seraient complètement déshabillés.
Sur le terrain vague au fond de la place on avait prévu une église dans les années 50. Le plan masse prévoit un bloc de logements. Les Oeuvres Interparoissiales de l'ancien Doyenné de Saint-Barthélemy viennent de vendre le terrain à un promoteur privé.
La voie du Paradis.
Nous débouchons via la rue Emile Vinck dans la rue du Paradis. Rien à voir avec le cimetière puisque cette artère est déjà mentionnée dans un cartulaire de l'abbaye du Val-Benoît du 8 septembre 1332 ! Le cimetière est là depuis 120 ans seulement.
Peut-être que le caporal John Rooney est monté directement au paradis. Il fut tué en plein vol le 12 mai 1940. Son avion de la Royal Air Force atterrit en catastrophe au croisement de la voie du Paradis et la rue du Bourriquet. Les deux autres membres de l’équipage peuvent s’extraire de l’avion en feu. En 1946, le corps fut transféré dans la pelouse d’honneur du cimetière de Rhees, d’où le titre de Commonwealth War Graves.
On dit parfois que
dans une guerre le soldat meurt anonymement. Rien n’est moins vrai : aujourd’hui
on trouve sur internet que John Rooney, RAF 544996, du squadron 139, bombardait
ce jour-là les colonnes ennemies sur la route de Maastricht à Tongres. Son Squadron
Leader T.G. Tideman et Sergeant Hale ont réussi à rejoindre leurs propres
lignes. Bilan 1 KIA (killed in action), 2 escaped. Il volait en Bristol Type 142L, Blenheim Mk.1V. On a même
le numéro de série de son avion P4923, XD. Lors de cette mission le squadron
139 a perdu la moitié de ses 14 avions. Et Rooney est mort pour rien : les
photos aériennes de cette opération montrent que les 96 bombes ont toutes raté
leur cible.
http://www.waroverholland.nl/index.php?page=british-and-french-airforce-operations-over-holland-10-17-may
Voici le rapport de
cette operation Maastricht de la RAF :
« Lost: Leading Aircraftman John Rooney,
RAF 544996, 139 Sqdn., age 20, 12/05/1940, Herstal (Rhees) Communal Cemetery,
Airborne 0500 from Plivot, briefed to bomb and strafe enemy troop columns
advancing from Maastricht towards Tongeren. Shot down at Herstal-Rhees (Liège),
on the NE outskirts of Liège, Belgium. The other crew members, Squadron Leader
T.G. Tideman and Sergeant Hale made it back to own lines. 15 Squadron lost six
aircraft in this operation (half the squadron) and thirteen crew (five survived
to be taken as PoWs) ».
(Source https://hachhachhh.blogspot.com/2021/10/le-cimetiere-de-rhees-une-ville-en.html
Et “L’avion du cimetière de Rhees“ par Pierre Baré dans un bulletin du Musée Herstalien).
La rue du Coq Mosan
Nous traversons la rue du Paradis pour
pénétrer dans ce qui a été entre 1966 et 1997 le Centre Sportif et Culturel de
Rhees (F.N.). D’où ’Rue du Coq Mosan’. Je
suis trop jeune pour pouvoir situer quelque part la pépinière Bodson qui se
trouvait dans le coin aussi: “On y allait
quelque fois à la maraude, l’un y allait au clair de lune y cueillir un panier
de pommes, l’autre y allait prestement enlever un tuteur en bambou pour en
faire une canne ». Coq Mosan 1976
La Fabrique Nationale d’Armes de guerre avait acheté 2 hectares sur les Monts en 1930, avec l’intention d’y construire 106 habitations. Un peu plus tard elle revend le terrain à la Société Coopérative des Habitations Bon Marché, à condition de réserver 40 habitations pour son personnel, et en prêtant 200.000 frs à la société.
En 1966 la FN y installe son Centre Sportif. Un puits de mine est mis à jour lors de la construction
Le matricule 13 est inscrit à la Fédération Belge de Rugby sous le nom de « COQMOSAN RUGBY F.N ». A l’issue du championnat 1967-1968, le club est champion de D II devant l’équipe du SHAPE. L’année après, le club remporte la Coupe de Belgique devant le favori, le Royal Football Club de Liége section rugby. Il ne s’agit pas d’un accident : le club va dominer le rugby belge pendant une quinzaine d’années.
En 72-73 le COQ MOSAN prend la couleur NOIR et BLANC à la place du bleu et blanc des autres les sections sportives FN, mais le Centre Sportif garde le nom "COQ MOSAN".
En 1997 la F.N. abandonne son centre sportif et le proposé pour un franc symbolique à la ville qui refuse (DH 04-03-08).
En 2002 le promoteur Benelux Master Builders achète le terrain. Le 29/11/2004 un permis est délivré pour la phase I (11 maisons rue Paradis), et II (un centre commercial). Le 22 avril 2005 la première pierre est posée par José Happart accompagné de l’échevin de l'Urbanisme Léon Campstein, et de l’échevin des Finances Frédéric Daerden, représentant le bourgmestre excusé.
En mai 2006 on ajoute une phase III (38 maisons) et IV.
Lors de l’enquête publique 130 personnes réagissent. Brigida Palumbo, à la tête du comité de riverains, propose d’y recréer un espace vert, comme l'évoquait la majorité dans sa déclaration de politique générale.
Des orchidacées sur un terrain de tennis abandonné
Le 4/8/2006 le comité introduit un recours au Conseil d'État, basé sur la présence d’orchidacées, une espèce protégé qui a poussé sur le terrain de tennis abandonné.
Le 29/02/2008 Bernard WESPHAEL s’y met aussi, via une question écrite au ministre LUTGEN: « Le Coq Mosan est pour l'instant un chancre d'immeubles abandonnés, un dépôt sauvage d'immondices. Un terrain promis à la pelleteuse d'un promoteur immobilier ! Mais, le Coq Mosan, c'est aussi un site à la flore exceptionnelle, en principe protégée ... Des centaines de pieds d'orchidées attendent leur éclosion à partir de juin, des arbres trentenaires (mélèzes, hêtres pourpres, saules, pins sylvestres, érables pourpres, marronnier), ... Trente-huit habitations, deux immeubles à appartements et une surface commerciale devraient balayer ce dernier espace vert de la Préalle. Malgré les espèces protégées, une non-conformité aux écoulements des eaux, la proximité d'une zone non stabilisée (puits de mine) auprès des immeubles à appartements, le non suivi des recommandations de l'étude d'Incidences de la STRATEC estimant que le projet immobilier ne prévoit pas d'espaces publics favorisant les relations sociales, la commune de Herstal a accordé le permis de bâtir en 2005. Une procédure en annulation au Conseil d'Etat contre la Région Wallonne et la commune de Herstal est en cours ».
Le 10/04/2008 LUTGEN répond : « les orchidées sont des Epipactis à larges feuilles (Epipactis helleborine). Cette espèce est « partiellement » protégée: « Les parties aériennes peuvent être cueillies, ramassées, coupées, détenues, transportées ou échangées en petite quantité. Sont toutefois interdits la vente de spécimens. Cependant, des dérogations peuvent être délivrées ». Les dérogations ont été accordées… Et je me demande pourquoi on cueillerait ces orchidacées. Si ce n’est qu’en 2005, on a découvert que son nectar contient de l’oxycodone en petite quantité, un opioïde, considérée en France comme un stupéfiant. Il est utilisée comme antalgique très puissant pour les douleurs aiguës.
Un maillon manquant entre a rue du Paradis
et la rue de Milmort
Pour arriver à la rue de Milmort nous sommes obligés d’emprunter un sentier d’éléphant à partir de la tête de pipe du Coq Mosan. Dans le jargon ‘mobilité douce’, un sentier d’éléphant est un passage que les gens se sont créées eux-mêmes, en dehors de la voirie officielle. C’est tout ce qu’il y a comme liaison piétonne-cycliste entre les 4 lotissements. C’est en infraction complète avec le Code de Développement du Territoire. D’autant plus qu’il y avait au départ le sentier 86. En 2004 on a coupé le site en quatre lotissements, pour éviter une étude de mobilité et d’égouttage au promoteur sulphureux Binet. Le sentier a été déplacé en deux endroits et a ensuite disparu. Voici le 86 cartographié à l’état actuel sur le site d’ Itinéraires Wallonie https://www.balnam.be/herstal/sentier/86
Extrait : « De la Rue de Milmort, le sentier est
bien repris dans le plan de lotissement « Air-Stalle » de 2005. De
l'autre côté du lotissement, le sentier est incorporé dans la haie. Le sentier
continuait tout droit mais a été déviée
lors du lotissement. Il vire à gauche et longe un parking, puis continue entre
deux parcelles. Ce tronçon est repris dans le plan d'un autre lotissement de 2005
[Paradis]. Cependant, il a été repris dans les parcelles. Il arrive à la Rue du
Paradis ».
En 2021 un nouvel espoir renaît avec le projet immobilier de la résidence Gabriel qui prévoit un petit parc accessible à tous. On devrait pouvoir passer par l’espace car-port du bâtiment donnant sur la rue Col.Dussart. A condition que cet espace ne soit pas clôturé. Mais le projet est apparemment à l’arrêt.
Le Cimetière de Rhées
Nous faisons un petit crochet par le cimetière de Rhées. Une nécropole est quelque part une ville en miroir et un livre d’histoire. Et les cimetières pourraient jouer un rôle prépondérant comme chaînon dans le maillage écologique. C’est le Service Public de Wallonie (SPW) qui le dit ! Et Herstal ne part pas de rien: les deux allées marronniers d’Inde blancs et rouges, avec leur floraison époustouflante, et la drève d’accès avec sa majestueuse allée de platanes sont classées. Les arbres ont été achetés en 1901 et 1902 !
Les marronniers
étaient populaires dans les parcs du 19ième siècle et restent
intéressants dans un environnement artificialisé. Même si le service des
plantations est à cran en octobre, lorsque tombent ces marrons.
Et puis, Rhées est un des rares nécropoles où l’on retrouve soldats allemands et belges unis dans la mort. En 1914 le cimetière de Rhées a été le témoin d’une bataille furieuse voir mon blog http://hachhachhh.blogspot.be/2014/02/la-bataille-de-rhees-du-5-aout-1914.html
La nuit du 5 août 1914 des grenadiers allemands contournent le fort de Pontisse et débouchent au cimetière de Rhées au milieu d’un bataillon du 11ème de ligne belge. A l’aube les forts de Pontisse et de Liers bombardent les troupes allemandes. Les allemands se retirent à Hermée où ils massacrent des civils.
Au début de la guerre,
on enterrait ami et ennemi ensemble. En 1918, la Belgique comptait 678
cimetières militaires allemands. Vers 1955, les dépouilles mortelles sont
regroupées à Lommel, Herstal et Robermont pour ne nommer que les plus
importantsmonument allemand à Rhées
L'association
allemande Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge est responsable de
l'entretien (en vertu de la convention du 28 mai 1954 Belgique-République
fédérale d'Allemagne).
Voici le texte du
monument allemand :
„Per aspera ad astra - dem Gedenken der beim
Sturm auf Lüttich am 6.8.14 hier gefallenen Mecklenburgern. Jedes Heldengrab
ist heilige Erde. Alle starben, dass uns Friede werde. Grossherzoglich
Mecklenburgisches Füssilier Regiment Nr. 90 ».
« Par des sentiers
ardus jusqu'aux étoiles» : la devise du grand-duché de Mecklembourg a été
reprise par la NASA.
« À la mémoire des mecklembourgeois tombés
ici le 6 août 2014 lors de l’assaut sur Liège. Chaque tombe de héros est une
terre sainte. Ils sont morts pour la paix».
Cela peut faire
sourire : morts pour la paix ? Le prix Nobel Anatole France disait
déjà en 1922 : «On croit mourir pour
la patrie, on meurt pour les industriels».
Le Monument du Souvenir
Le Monument duSouvenir été commandée en octobre 1914 à Joseph Rulot par le Comité de l'Œuvre
du Souvenir. Un bon mois plus tard la maquette était déjà achevée, mais Rulot ne
verra jamais son œuvre en vrai : il décède en février 1919. Et vu l’occupation
allemande, le monument sera inauguré seulement en juin 1921. Une souscription publique
est complétée par un subside communal de 22.500 F.
Jules Brouns qui avait repris l’atelier de Rulot, au 28 de
la rue Derrière Coronmeuse. «s'inspire
scrupuleusement de l'ébauche que Rulot malade avait modelée dans les derniers
mois de sa vie ». La figure du Souvenir relève incontestablement du style
de Rulot – même si elle est signée
Brouns. Brouns « n'entend pas
être autre chose que l'exécuteur matériel de l'œuvre, dont la conception
décorative est entièrement due à son maître regretté». La stèle est du
grand architecte Paul Jaspar. http://connaitrelawallonie.wallonie.be/fr/wallons-marquants/dictionnaire/jaspar-paul#.W-NQp-KNyUk
Comme Rulot, Jules
Brouns est d'abord tailleur de pierre, avec son père. Il décède à Herstal le 26
septembre 1971. Il est membre fondateur du Musée.
Sur la plaque commémorative
sont repris 138 belges + le colonel Dussart + 29 non identifiés. C’est une
stèle, sans croix (il y en a une tout en bas, caché par le drapeau). Les
feuilles de chêne symbolisent l’éternité.
En mai 46 s’ajoute une
pelouse d’honneur pour les soldats du fort de Pontisse, les résistants fusillés
ou déportés et les prisonniers morts en camp concentration. En mai 1940 il y a
eu une seconde bataille de Pontisse. Les pertes furent terribles côté allemand,
on ne dénombra que deux victimes dans le fort.
Les 2 obusiers allemands
Les 2 obusiers
allemands ont été restaurés en 2006. Quatre avaient été offerts à Herstal, mais
les deux qui étaient à la Licour ont été perdus. Le mortier de 210 mm Mörser
fut dévelopée par Krupp. En 1914, l’armée allemande en avait 216 exemplaires.
Ils avaient une portée de 9.400 mètres pour un projectile de 120 kilos. On a
toujours prétendu que les forts sont tombés suite à l’apparition de la grosse
Bertha. Il est vrai qu’on a amené un de ces gros canons à Liège, mais le Mörser
suffisait pour percer le béton non armé de nos forts.
Famille Nyssen-Dumonceau
La chapelle Nyssen-Dumonceau a accueilli toute une famille bourgeoise (+-30 personnes), Le bâtiment est signé par l’architecte Tassin, qui a même prévu un autel et au-dessus un sablier ailé et une chauve-souris qui représente la fuite de l’âme vers l’éternité.
Elisa Dumonceau est
une des quatre femmes qui a une rue à son nom à Herstal. En 1908 elle a commencé
avec l’œuvre de la Layette. En 1911 elle fonde une consultation des nourrissons.
Elle est à la base des Œuvres de l’Enfance qui deviendra l’ONE, en 1919. Le
hasard veut que l’ONE a son local dans la rue qui porte son nom.
A l’intérieur de la
chapelle il y a aussi un ex-voto de la société avicole et cuniculiculture
(latin cuniculus, lapin, et-culture) : une société qui promouvait
l’élevage du lapin domestique.
Enterrement sous haute surveillance
Le dernier Nyssen a y
être enterré, 4 janvier 2016, est Jean-François. 450 Hells Angels (des motards
qui sont loin d’être des anges) lui ont rendu hommage. Jeff avait été tué le 26
décembre au cours d’une rixe mortelle à Haccourt. Après la levée du corps à
Tihange un convoi de motards de six kilomètres a pris la direction de Herstal,
suivi par un hélicoptère de la police fédérale. Neuf personnes ont été inculpés
pour ce meurtre (Le Soir 4/01/2016).
La tombe Namotte-Gillet avec la femme debout est aussi
du sculpteur Brouns. Cet œuvre de 1931
ressemble fort à la Dame Blanche qu’il a réalisée 25 ans plus tard pour le
mémorial Dewé (la maquette est exposée au Musée de Herstal).
Sur le mur de fond les tombes de
soldats de l’Yser
Au milieu des tombes
des anciens combattants nous retrouvons la tombe de John Rooney, dot l’avion
s’est écrasé rue du Paradis. Tout le long du mur de fond des tombes de soldats
de l’Yser.
Mais le retour des soldats vivants qui sont solennellement accueillis par leur commune souligne l’absence des corps des soldats tombés. A partir d’août 1919, les familles peuvent récupérer les objets personnels du défunt. Lorsque les États-Unis rapatrient dès avril 1920 des corps, suivis par la France, le gouvernement prend des dispositions pour donner aux soldats une sépulture à perpétuité, avec une stèle identique, dans des cimetières militaires ou communaux. Le 23 octobre 1920, le gouvernement cède aux familles, mais à contrecœur :
« si des
familles, pour des raisons de sentiments demandaient la restitution des corps,
le Gouvernement examinerait la possibilité d’entrer dans cette voie, sous les
conditions suivantes : Les corps seraient remis aux familles à la gare de
chemin de fer la plus rapprochée du lieu de sépulture choisi par les parents,
les frais d’exhumation, de mise en bière conditionnée pour le transfert, et de
transport jusqu’à la dite station seraient assumés par l’État, tous autres
frais ultérieurs seraient à charge des familles (transport de la gare d’arrivée
au lieu de sépulture nouveau – réinhumation – concession perpétuelle -entretien
de la tombe, – etc)».
Deux mois plus tard, les familles peuvent demander le rapatriement des corps aux frais des communes. De 1921 à 1923 entre 25 et 30 % des corps identifiés sont solennellement réinhumés chez eux. La plupart de ces tombes sont en faux bois ciment. C’est apparemment les familles qui décident (et qui paient) ? On est loin des stèles identiques rêvées par le gouvernement.
La rue du Bourriquet et le bêur dès Botîs
Entre la rue du Bourriquet et le cimetière, un vieux puits de mine portait le nom de bêur dès Botîs.
« Mon bonhomme est un pauvre sire/et j’ai été une pauvre aveuglée/ Quand j’écoutai ses serments,/O ! que ne tombé-je sur le coup// au plus profond d’un bure ! » chante une pôve bot’rèsse en 1804, dans sa Complainte
Qui n’
so‑dje èco come dj’èsteû
divant
d’èsse mariêye !
Mi
bouname è‑st‑on pôve sîre
èt dj’a
stou, djèl pou bin dîre,
ine pôve
aveûglêye.
Qwand
dji hoûta sès sièrmints,
O ! qui
n’ touma‑dje so l’moumint
å fî fond d’on beûr ! (bis)
Le ‘bêur dè
Bourikèt’ doit son nom à une rudimentaire machine d'extraction, un treuil
actionné par un manège actionné par des mules. Les petite terrils dans les
champs autour de nous témoignent de ces puits d’avant la machine à vapeur. Ce
manège pouvait être actionné par des
ânes ou bourriquets d’où la Rue du Bourriquet. Mais le Beur
dè Maises dèl Brouck, près le Château du Bouxhtay, était aux bras, donc sans
cheval, tandis que le bur Ghaye cheval (aujourd’hui la rue du Gaillard-Cheval, au-dessus
de Bernalmont) se payait le luxe d’un cheval. Mais il y a aussi en Foxhalle un
bur du lévrier.
Ne rigolez surtout pas avec ces machines: on venait chercher de loin nos spécialistes de l’exhaure. Un village en Pays de Loire s’appelle Decize-la-machine et cette machineétait liégeoise
Entre Rhées et Pontisse il y eut une dizaine de burs de la société de Frechecou, en exploitation entre 1745 et 1793. La veine de Frechecou, en français Mouille cul, était dénommé ainsi parce que le mur, la roche sur laquelle repose la veine de charbon et où devaient s'étendre les mineurs pour abattre le charbon, était constamment mouillé. La puissance moyenne des veines de charbon exploitées était de 50 cm dans le bassin herstalien, avec une ouverture minimum de 30 cm soit la hauteur de la lampe de mineur.
Ces petits terrils dans la campagne des Monts
sont uniques. Enfin, presque : j’en ai encore vu à Sprokhövel, dans la
Ruhr. Certains sont aplanis : on les reconnaît par leur bombé et la
présence de schiste houiller à sa surface.
D’autres ont leur tombe, avec par exemple l'inscription gravée "Con / BEH / No / 14 ": Concession
Bonne Espérance Herstal. Cette pierre
marque la limite de la Concession de Bonne Espérance. Certains de ces puits
sont reliés par une araine – une galerie d’exhaure des eaux. La xhorre Nopis
allait de Milmort jusqu’à son œil à Hermalle, sur 7 kilomètres. Nous la
suivrons lors d’une autre balade-santé. Une autre débouchait en Basse-Campagne.
Ces areines reprenaient parfois les eaux d’une galerie plus ancienne (et plus
haute). La ruelle de la Reine en
Pontisse était probablement la ruelle de l’Araine, asséchée et oubliée quand l'araine
Hareng a repris ses eaux. Entreprise en 1666, par les deux frères Henri, dits
Naiveux, elle est connue aussi sous l'appellation xhorre des Dames, parce
qu’elle drainait la couche Grande veine des Dames. Cette araine conduisait ses
eaux jusque dans les graviers de Meuse sous Pontisse (A.C., t.1, pp.123-124).
Son point limite se trouvait aussi à Milmort.petits terrils sur les Monts ph musée H
Une des rares promenades reprises sur le site de la ville s’appelle « voie des Botis ». http://www.herstal.be/loisirs/tourisme/promenades/voie-des-botis/triptyque-botis.pdf
C’est en quelque sorte l’œuvre de la vie de mon ami Walthère Franssen.
Une nouvelle liaison cyclo-pédestre entre la rue de Milmort et le rond-point de la sortie 34
La liaison cyclo-pédestre entre la rue de Milmort et le rond-point de la sortie 34 de l’autoroute est toute fraîche. Elle emprunte l’assiette de l’ancien sentier 27 https://www.balnam.be/herstal/sentier/27
L’annonce en a été
faite en janvier 2021. 400.000€ en partie subsidiable
(plafonnée à 180.000€) par SPW département Infrastructures subsidiées. Elle permet de rejoindre les Hauts-Sarts (800 m. au lieu de 1800 m par le trajet actuel). Où, dans le cadre de
l’extension des Hauts Sarts (la zone 4) la SPI+ a investi dans le contournement
des deux ronds points des deux côtés de l’autoroute, et les aménagements
cyclo-piétonnes dans le zoning ; en quelque sorte un sous-produit de la lutte contre l’extension des
Hauts Sarts.
Seul bémol : la rampe qui descend vers le rond point sera à refaire dans le cadre de la réhabilitation de l’A601, budgetisée dans le PLAN MOBILITÉ ET INFRASTRUCTURES 2019-2024.
Parallèle à cette nouvelle liaison nous voyons
dans les champs le Sentier n°86, «un chemin presque rural, qui court au ras
d’une terrasse mosane, tout en traversant une belle xhaveye (vallon sec)»
(dixit Itinéraires Wallonie). Ce sentier entre la rue de Milmort et l’ex
Post-House est menacé par les ronces et
la haie et là où il longe le champ, il
se rétrécit, et il est plus facile de marcher dans le champ que sur le chemin.
A moins de passer sous les barbelés et passer via une prairie par les terrains
du FC Pontisse.
Le Ravel de la ligne 76
A l’autre bout du rond-point le Ravel 76. Nous sommes sur le tracé du tram vicinal Genk – Riemst – Bassenge – Houtain – Hermée – Herstal – Liège. Cette ligne, inaugurée en 1914, assurait le trafic de marchandises et de voyageurs (surtout des navetteurs des industries Herstaliennes). Au départ ce tram s’arrêtait à Malvoye à 500 m d’une correspondance vers Liège par le tram urbain. En 1927 la ligne est prolongée jusqu’à Coronmeuse. En 1959 les trams sont remplacés par des bus (le 76 du TEC Liège Léopold - Herstal - Hermée - Bassenge - Riemst / Kanne).
Le tracé de la ligne 76 a disparu dans le zoning. Mais nous retrouvons sa trace à Oupeye qui a aménagé en Ravel le tronçon de Houtain.
Le Ravel de la ligne 76 a été aménagé en 2007 dans le cadre du plan PIC Vert « Plan d’itinéraires communaux verts », qui vise à réhabiliter les modes de déplacement doux en aidant les communes à aménager des cheminements piétons et des pistes cyclables sécurisées en site propre. Il fait près 1,7 kilomètre. Le budget de 392.000 euros a été couvert pour 150.000 euros par l’intervention wallonne. La ville veut ainsi « favoriser les déplacements à pied et à vélo entre le domicile et le lieu de travail, en l’occurrence les Hauts-Sarts. Mais aussi des déplacements doux vers l’école de Pontisse » (Le Soir 4/12/2008).
Au-dessus, dans la rue Hurbise et la rue Pierluse, le maître de fosse Michel Renotte fit construire, en 1750, une demeure pour le maître ouvrier, une forge et un magasin pour remiser l'avoine nécessaire aux 32 chevaux employés dans la fosse. Plus tard ces bâtiments servirent aux bureaux de la société de l'Espérance (A.C., t.2, pp.335-336).
La Sainte Famille des Flamands à Herstal
En descendant, sur notre gauche, des Jardins de Marie de l’ASBL Tremplin, club de gymnastique propriétaire du terrain. En 2017 240 enfants de l’école Notre-Dame de Bon Secours y ont planté 100 hêtres et 80 arbustes. Edmond Moreau, président de l’asbl explique que les enfants font ainsi passer un message : « Les adultes vivent dans un monde qui n’est dicté que par des impératifs absurdes de production et de consommation. Nos enfants méritent que demain, devenus adultes, ils puissent eux aussi vivre heureux dans un monde qui n’est pas détruit par la pollution ” (Dh 1/12/2017).
On y trouve également une statue de la Sainte Famille offerte par des pèlerins flamands en 1931 fraîchement restaurée, à côté d’un Saint-Léonard. Cette Sainte Famille des Flamands à Herstal.
A édité une petite brochure en 1927, à
l'occasion de son 25ième anniversaire, « Het Onstaan der Heilige Familie der Vlamingen te Herstal». En voici Voici quelques extraits traduits par moi : « Herstal
est une région d’industrie, de charbonnages et d’usines. Des flamands de tout
côté sont venus y chercher du travail et ont petit à petit acheté une maison et
s’y sont établis avec leur famille.
Ces
flamands faisaient au début habituellement leurs devoirs chrétiens. Mais à
l’église ils ne comprenaient pas le prêtre. Et leurs voisins ne fréquentent de
manière générale ni église ni chapelle. Dans les usines et houillères on se
moquait d’eux s’ils parlaient de Dieu ou ses commandements.
En 1902 le Très Révérend Père Th. Janssen a donc contacté quelques familles sages pour participer à la Sainte Famille. En 1903 la Famille comptait 47 membres. En 1905 cette Sainte Famille fut érigée en archi-confrérie par l’évêque Mgr. Rutten. Les Statuts prévoyaient qu'étaient membres tous les flamands inscrits de la paroisse qui avaient fait 'leur acte de consécration' (leur communion?) ».
Etaient exclus d'office ceux qui avaient assisté à un enterrement civil, ou qui n’assistaient pas aux réunions, sans raison valable, depuis six mois. En 1904 on commence une chorale, pour embellir les vêpres et la procession, et un groupe théâtral.
En 1906 commence ce pèlerinage annuel à N-D de Bon Secours, à Pontisse. En 1913 la Famille avait 241 membres. Après la guerre le nombre de membres tombe à 129 : « comme partout la guerre n’a pas apporté beaucoup de bien au niveau chrétien ». Mais en 1927 elle remonte à 496 membres.
Par rapport aux flamands, Xavier Lieben, professeur de français à St-François d'Assises à Ans, raconte l’anecdote suivante sur Maggy, institutrice aux Bénédictines à Liège. Pendant la guerre, elle sortait la nuit avec des sous et de la nourriture qu'elle distribuait aux familles pauvres notamment des mineurs flamands du charbonnage Beaujonc (Glain). Son père lui reprochait d'aller voir des hommes. Maggy lui répond: « Père, ce ne sont pas des hommes, ce sont des Flamands » (La Meuse 18/6/2015).
Le maillage du 76 avec le Ravel Canal et la Low Line
Le Ravel76 s’arrête au milieu du carrefour très fréquenté de l’Avenue de l’Europe avec la Rue Louis Demeuse. Dommage ! Pourtant il y a eu des occasions pour réaliser un maillage avec le Ravel Canal : on aurait pu imposer un passage cyclo-piéton entre ce carrefour de l’Europe et le rue en Bois, à travers le centre commercial Binet. Mais comme la construction est arrêtée, il y a peut être moyen de l’imposer à l’éventuel repreneur.
On pourrait facilement passer par la friche des Acec et des Forges de Zeebruges. L’obstacle le plus gros est évidemment le Boulevard urbain (l’Avenue Albert ) dont le chantier de la mise en double sens va vers sa fin. A part un passage piéton rien n’est prévu. Quant au passage mobilité douce du Pont de Wandre, on m’a répondu que ça sera pour une autre fois.
Reste le projet ‘Low Line’ développé par le studio Paola Viganò pour les ACEC, sur les deux kilomètres de l'ancienne bretelle ferroviaire vers la gare. Au départ on avait envisage d’envoyer le tram par là, mais Ville a refusé parce qu’exproprier ces fonds de jardins était trop onéreux (Infrabel a vendu l’assiette aux riverains). Et on le ferait demain pour cette ‘low line’ ? On peut l’espérer parce que les fonds Feder viennent de débloquer 5,8 millions d’€ pour le projet ET ses transversales. Selon notre maire ff, « ces fonds complètent notre budget de 3,3 millions. En parallèle de huit pistes cyclables du nord au sud en passant par le zoning des Hauts-Sarts, la low line sera l’épine dorsale pour la mobilité douce à Herstal. Avec ses 3,25 km, elle reliera Pré-Madame, Parc Browning et les ACEC à l’ancienne gare rénovée et de là à l’Esplanade Saint Léonard, au cœur de Liège. On a aussi prévu des bornes de recharge à l’électricité verte, un éclairage public intelligent, des parkings vélos sécurisés, voire même un revêtement révolutionnaire en panneaux photovoltaïques comme il en existe déjà chez nos voisins (La Meuse 14/11/2022). L’espoir fait vivre ! Et si le budget serait trop serré, je me passerai volontiers de léclairage public intelligent ou du revêtement révolutionnaire en panneaux photovoltaïques…
Le parc du home Louis Demeuse
Nous remontons un peu la rue du Doyard pour pénétrer dans le beau parc du home Louis Demeuse. Malgré leur taille impressionnante, ses arbres sont assez jeunes. Le parc remonte à 1980 seulement ! En 1941, la Commission d’Assistance Publique y a planté encore des pommes de terre sur ces bonnes terres pour la Soupe Populaire. Les terrains au Doyard avaient été achetés par la « Commission des Hospices civils de Herstal » en 1914. Et on a posé une première fois une première pierre du Home Louis Demeuse en 1938. Puis arrive la guerre et le bâtiment sert aux armées qui se sont succédées. En 1952 le bourgmestre Andrien l'inaugure une seconde fois. Le parc vient en toute logique tout à la fin…
L’idée de créer une « salle hospice » pour vieillards et infirmes remonte à 1860. Les instances provinciales refusent. En 1873 Jean-Guillaume Delarge fonde la « Royale Dramatique Wallonne» dans le but de réunir des fonds pour un hospice. À sa mort en 1888, le vieux célibataire et ami intime de Delarge, Louis Demeuse, laisse 100.000 francs/or au Comité de l'Hospice. la donation Louis Demeuse. Il faudra 10 ans pour que cet argent tombe dans la caisse suite à un problème d'usufruit. Les premiers plans sont transmis aux autorités gouvernementales en 1889, en vain...
En 1898, un embryon d'intercommunale (Herstal, Wandre, Jupille, Oupeye...) constitue un “comité d'étude” pour organiser un concours d'architectes. En 1905, plans, notices et brochures étaient exhibés à l'exposition universelle de Liège. Mais les communes commencent à quitter le projet quand on parle de la facture pour le premier bâtiment. En plus, les subsides de l'État et de la Province sont refusés.
La Première Guerre mondiale bloque tout. La loi du 10 mars 1925 fusionne les « Bureaux de Bienfaisance » et Hospices Civils dans la Commission d'Assistance Publique (CAP). Ma is ce n’est qu’en mars 1936 que la CAP charge l'architecte Henri Sauveur de rédiger de nouveaux plans. Il s'était déjà investi dans ce projet en 1932 ! La Commission Supérieure d'Hygiène remanie totalement es plans et les travaux démarrent en été 1938. Les prix ont triplé par rapport à l'avant-projet de 1936 !La première pierre est posée le 25 septembre 1938. Mais, bardaf, en septembre 1939 le bâtiment est occupé par l'armée belge. Des batteries de DCA sont même installées sur les plates-formes dans lesquelles des ouvertures furent percées. Puis, l'armée allemande et des ouvriers allemands travaillant à la FN accapareront les lieux, suivis en 1945 par l'armée américaine qui lève le camp fin septembre. Ensuite l'hospice sert de centre scolaire (des établissements scolaires étaient encore occupés par les américains et les VI et les VII en avaient abîmé d'autres.
En mars 1950 on peut lancer l'adjudication des travaux de remise en état. Le10 août 1952 le bourgmestre Andrien peut enfin inaugurer la maison de repos. Le buste de Jean-Guillaume Delarge trône dans le hall d'entrée : il a dû attendre trois quarts de siècle !
Puis les normes d'hébergement évoluent et le bâtiment originel de 1952 est devenu totalement obsolète. La première pierre d’une ne nouvelle aile est posée fin 1997. Le transfert des pensionnaires dans les chambres flambant neuves a lieu en 2001.
Fin 2005, les subsides pour les travaux de mise en conformité de l'aile inaugurée en 1966 sont accordés par la Région Wallonne, mais des documents sont égarés à Namur, et les premiers coups de marteau ne seront donnés qu'en fin d'année 2013.
L’arboretum
Après un petit tour dans le parc nous montons à l’arboretum derrière le home Louis Demeuse via la Butte du Doyard, « une spécificité de notre arboretum ». Située à l’entrée du parc, c’est en fait un tas de remblais et volontairement non entretenu. Cela peut sembler un vrai fouillis « mais les plantes et les animaux sauvages aiment beaucoup ce genre de lieux qui leur offrent de nombreuses possibilités d’abris et de nourriture. Ronces, érables, bouleaux, ... toute la richesse de notre flore sauvage ». J’ai quand même un petit doute sur l’intérêt de ‘créer’ ce genre de butte. Des ronces, des érables et des bouleaux, j’en vois partout http://www.herstal.be/loisirs/nature/arboretum
79 essences différentes, y compris les pommiers et poiriers en fruit, mais aussi le séquoia, un géant à l’écorce tendre appelé parfois l’arbre aux boxeurs ; le savonnier appelé aussi l’arbre à lanterne; l’élégant hêtre pourpre à feuilles bordées de rose, le petit sapin bleu d’Espagne aux épines bleutées et l’étrange érable à la peau de serpent ; et mon top : le bouleau de l’Himalaya vêtu de son écorce blanche. Des panneaux didactiques mériteraient un peu de restauration….
Le beûr delle Tchèteûte
Nous sortons par le rue de l’Hospice (si vous avez lu le récit de Louis Demeuse vous comprendrez où ils ont été chercher le nom) pour arriver rue de Milmort. Entre le Clos des Mayeurs et la Malvoie se trouvait depuis 1675 le beûr delle Tchèteûte (=cheminée d'aération sur le puits de retour d'air de la fosse Marsalle). Ce puits a plus tard encore servi de puits d'aérage à la société de Bonne Espérance. Cette cheminée ne fut détruite et remblayée que vers 1980. Selon mon ami Daniel Droixhe , le terme cheteur vient de sa forme conique, comme une ruche (« Mots de la houillerie au dix-huitième siècle»). On se contente quelquefois de conduire l’air entre des planches, dans le fond des ouvrages, mais on bâtit parfois une espèce de cheminée de brique, d’une figure à peu près carrée jusqu’aux deux-tiers de sa hauteur, et ensuite en se rétrécissant en manière de cône tronqué.
Le Bois d’Orange
Avant d’arriver à notre point de départ, le hall omnisport, nous passons devant la Résidence « Bois d’Orange ». La maison d’Orange porte aujourd’hui encore le titre de Seigneur de Herstal. Du temps de Charles Quint et de Guillaume d’Orange les bourgeois de la Terre de Herstal pouvaient aller couper les liens pour lier leurs gerbes dans le bois de saules qui bordaient la Meuse, mais ces terres communes étaient à Wandre. Mais il y avait aussi des terres communes sur le Monts, où nous avons toujours un ‘Pré des Communes’.
Sources
Sur la bande verte
http://hachhachhh.blogspot.com/2020/12/la-bande-verte-de-herstal.html
sur le cimetière de Rhées : une ville en miroir
https://hachhachhh.blogspot.com/2021/10/le-cimetiere-de-rhees-une-ville-en.html
sur la bataille de Rhées http://hachhachhh.blogspot.be/2014/02/la-bataille-de-rhees-du-5-aout-1914.html
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