mardi 19 juillet 2022

Le site de Lorette à Visé : une longue et riche histoire !

photo B. Kinet
En Février 2022, le promoteur Stephan Droog déposait une demande de permis pour la construction de quatre immeubles à appartement et d’un parking souterrain de 51 places sur la parcelle de l’ancien château de Lorette à Visé. Une enquête publique clôturée le 5 avril avait donné lieu à 40 réclamations ainsi qu’une pétition signée par 35 personnes. Suite à cela le promoteur a redéposé une nouvelle demande de permis avec  une série de modifications (La Dernière Heure 5/5/2022).On attend maintenant la conclusion de l’enquête publique.

Ce projet immobilier est juste en-dessous du site de la chapelle de Lorette et la ferme du Temple, classé en 1992. Voici un petit extrait de ce décret:

« est classé comme site, en raison de la valeur esthétique et historique, l’ensemble formé par la chapelle de Lorette, la ferme du temple et les abords, à Visé. Il est interdit d’effectuer tous travaux de terrassements, voirie, construction, fouilles, sondages, creusement de puits ; d’abattre, de détruire, de déraciner ou d’endommager les arbres et les plantes; de mettre en stationnement ou de parquer tout véhicule même sur les voies carrossables, sauf dans les endroits réservés à cette fin ; d’ériger des constructions nouvelles ou de modifier celles qui existent.

Il n’y a qu’au cultivateur qu’on laisse une liberté entière. (Art.3 Ces restrictions s’appliquent sans préjudice de la liberté du cultivateur  qui reste entière en ce qui concerne les plantations et les cultures) ».

La fiche d’identification 62108-CLT-0004-01Code DGO4 : VISE/5 contient de très belles photos historiques du quartier. Ce décret a encore tout son sens, trente ans plus tard. C’est d’abord un très beau paysage. C’est la valeur esthétique du décret. Mais il y a évidemment aussi la valeur historique. A méritait bien un blog.

Pour que ça soit clair : le projet immobilier n’est pas sur le site classé. Dans la banque de données du Patrimoine Wallon, le plan annexé à l'arrêté du classement du 03/01/1992 ne reprend pas les parcelles du projet actuel. Par contre il y a sur le site classé la parcelle 683P2 avec une piscine (construction imposante) et la parcelle 671C avec une construction. Encore plus interpellant est le classement en zone d'habitat au plan de secteur, alors que l'arrêté de classement de 1992 interdit d'y construire. Et la notice d'évaluation des incidences du projet actuel ne mentionne même pas qu'on est en bordure d'un site classé (point 4 description avant la mise en oeuvre du projet).

Pour ma part je trouve que n’importe quel projet dans les alentours doit tenir compte de cette riche histoire.

La ferme du Temple

photo spw la mareà l'entrée du Temple

Commençons par la ferme du Temple, au bout de la route longeant le cimetière sur sa gauche. Le premier commandeur templier attesté est le frère Inguerrand en 1231. Les Templiers y avaient pas mal de terres. Vers 1250, le chevalier Mathieu Coral fit don de son manoir aux Hauts de Visé aux Templiers, en perpétuelle aumône. Le chevalier de Wademont ajoute de son côté 80 bonniers de terres à Neuchâtel et Affray. En 1297, les échevins de Liège rendent au Temple de Visé 19 bonniers qui leur avaient été légués le chevalier Wautier Carot, à condition de payer chaque année 30 muids d'épeautre à l'autel Notre-Dame de l'église paroissiale de Visé. L'inventaire de 1313 nous indique qu'il y avait et tout 101 bonniers de terres arables. Notre grand statisticien Adolphe Quételet estimait le bonnier à un hectare, en 1830. Une centaine d’hectares, ça peut compter…

Certes, on raconte beaucoup de mythes sur les Templiers. Notre historien Ferdinand. Hénaux avertissait déjà en 1852 que Le Temple de Visé n’était «qu’une petite maison qui n'eut qu'une existence éphémère » (Les Templiers au Pays de Liège — Le Temple de Visé, in Bulletin de l'Institut Historique Liégeois, tome I, 1852, page 338-341). Certes, Visé dépendait de la commanderie de Villers-le-Temple, mais 100 hectares demandent quand même une cense assez importante.

Les mythes sur les Templiers se sont encore épaissis depuis la suppression de l’ordre, dans des conditions dramatiques, en 1312. Mais le site a été acquis par un ordre pas moins prestigieux, les Hospitaliers qui prendront après le nom d’Ordre de Malte. Ils ne gèrent pas eux-mêmes cette ferme mais la louent à un laïc. Nous avons à ce propos un rapport d’une visite prieurale en 1505.

La ferme actuelle a été reconstruite au 18e siècle, après avoir été détruite par les troupes de Louis XIV en 1675. Les Hospitaliers le conservèrent jusqu'à la révolution française. En 1783, ils en obtenaient un revenu de 2200 florins pour l'année.

Si le bâtiment que l’on connait est donc assez récent, il referme une très longue histoire.

Photos Marc Poelmans La ferme du Temple et la Pierre tombale de Roger de Quincy, commandeur de Visé (1299)

Voici le lien vers la Fiche n° 62108-INV-0053-02 Ferme du Temple Rue Porte de Lorette 98, VISE  Bien inscrit comme monument. Tout ou partie de ce bien est classé ou fait partie d'un site classé

Notre Dame de Lorette

photo M. Poelmans
La chapelle de Notre Dame de Lorette remonte à 1684 comme témoigne le linteau de la porte d'entrée.  L'Administration urbaine « en conseil tenu à Visé ce 21 novembre 1681, a recessé sur requête présentée par les seigneurs chanoines Dellebroucq et GUILLAUME FRANCOIS DE SLUSE, cousin d’un cardinal de Sluse, et autres personnes dévotes pour l'érection de Notre Dame de Lorette savoir d'une chapelle, de leur donner pour seconder leurs bons dessins trengt un patacons pour achever la dite érection de la dite chapelle» (Archives de l'Etat, à Liège, Reg. Aux Recès de la Ville de Visé, 1681 à 1692, p. 3.) Le  chanoine del Brouck de la Collégiale Saint Hadelin  avait visité la Sancta Casa de Lorette lors d’un pèlerinage à Rome.  Il avait commencé la construction d’une copie de cette Sancta Casa sur sa cassette personnelle, mais doit invoquer un soutien de la Ville.

Je situe l’érection de cette chapelle dans la lutte entre les Grignoux et les Chiroux, le parti du prince-évêque. C’est en 1684 que les dirigeants des Grignoux eurent la tête tranchée et que

Maximilien-Henri de Bavière impose son "Règlement de 1684". Pendant toutes ces années de révolte Visé avait été le refuge des Chiroux, partisans de Prince, que l’on proscrivait dans toutes les Bonnes Villes. Pendant une quinzaine d’années, Visé était appelé Chirouxville (Récits historiques sur l’ancien pays de Liège, M.L. Polain, Gobbaerts, 1866, p.298).

Je me rends compte que je suis un des seuls à cadrer la chapelle dans cette révolte, même si, en 2012, à l’occasion des vingt-quatrièmes journées du patrimoine, le musée de Visé  a évoqué la visite du Prince-Evêque Ferdinand de Bavière au couvent de Sépulcrines à Chirouxville…

Sur les Chiroux et Grignoux voir mon blog http://hachhachhh.blogspot.com/2010/12/chiroux-et-grignoux.html

Apparemment, les pèlerinages vers cettechapelle ont un certain succès, puisqu’au début du 18e siècle on ajoute un petit ermitage, destiné à servir d’habitation aux deux gardiens de la chapelle. Deux gardiens pour une chapelle, il faut le faire ! Ces gardiens étaient encore là le 5 août 1914, puisque LEROY Michel, ermite à la chapelle, fut fusillé par les Allemands et retrouvé pendu à un bouquet d'arbres sur la route de Mouland à Berneau.

La chapelle a été rénovée en 1964, avec l'appui de 3779 donateurs, 57.704 BEF pour la chapelle et de 112.511 BEF pour l'ermitage (ajout de deux pièces).Elle fut alors dépouillée des nombreux ex-voto qu'elle contenait. Elle est reste un lieu de pèlerinage notamment lors de la fête de l'Assomption.

La Santa Casa de Lorette transportée par les anges à quatre reprises.

Certes, cette chapelle n’est pas unique. Il y a 8 copies de cette Sancta Casade Lorette en Belgique, 53 en Allemagne, 26 en Autriche, et des dizaines d’autres en France, en Italie, et un peu partout dans le monde. Le plus spectaculaire est la Nécropole nationale de Lorette à Verdun. Le premier oratoire de  1727  y avait été détruit en 1794, pendant la Révolution française. La chapelle fut reconstruite en  1819. La chapelle fut détruite lors des combats qui dévastèrent la colline au début de la Première Guerre mondiale, en mai 1915, puis reconstruite en  tant que mémorial.

Un très grand nombre d’églises, de chapelles, de sanctuaires dans le monde font référence au culte de la Madone de Lorette, et c’est justement là leur intérêt. Non seulement la plupart sont situées sur des promontoires qui marquent le paysage, mais ces sanctuaires forment un chapelet partout en Europe et dans le monde.

A la base, une histoire invraisemblable : au départ cette Santa Casa est la maison de Marie à Nazareth, en Palestine. Cette case n’avait que trois murs, étant adossée à une grotte. Ces murs  auraient été transportés par les airs par les anges à quatre reprises. De Nazareth  en Dalmatie, en 1291, puis, en 1294, de Dalmatie jusqu’aux environs d’Ancône, dans une forêt de lauriers, d’où Notre Dame de Loretta. De là, elle fut déplacée sur une colline appartenant aux frères Antici, le 10 août 1295. Enfin, comme ces Antici se querellaient, les anges la replacèrent le 10 décembre 1295 sur le site de l’église actuelle.

Cette histoire s’est épaissie au fil des années. Vers 1350, le Décaméron de Boccace parle d'une plume laissée par l'ange Gabriel dans la maison de Nazareth. Un bref du pape Paul II, en 1470, n’évoquait encore que le transfert d’une icône par les anges, et pas de la maison même. C’est Teramano, recteur de l’Église Sainte-Marie de Loreto, qui ajoute une couche en 1471. En 1489, le supérieur des Carmes, préposés au soin des âmes des pèlerins de Lorette, produisit un nouveau récit, en prétendant avoir retranscrit un texte gravé sur le mur de la Santa Casa. En réalité, il n’avait fait que recopier Teramano. Les Carmes sont contents : suite à cela l’ancienne église menacée de destruction fut enchâssée dans une basilique dont le pape Jules II confie la construction à Bramante.

Son successeur Léon X fit du pèlerinage à Loreto le substitut du voyage en Terre Sainte. Cependant, aucun de ces pontifes ne proclamait encore expressément l’identité de l’église de Loreto avec la maison de Nazareth. Ils ne parlaient que d’une tradition.

C’est Clément VIII (1592-1605) qui institutionnalise la fête de la translation de la Santa Casa à Loreto.

urnes dans la Lorettokapelle
à Vienne
De siècle en siècle cette histoire grossit et devient de plus en plus incrédible. Au point où en 1784 l’empereur Autrichien  Joseph II trouve que ça devient contreproductif. Notre empereur, qui avait pourtant comme surnom l’empereur-sacristain, fait enlever les urnes avec les cœurs de ses aïeux de la Lorettokapelle de Vienne. La rationalité de l’absolutisme éclairé !

En 1906 le Chanoine Ulysse Chevalier publie une étude historique sur l'authenticité de la Santa Casa (Notre-Dame de Lorette ;  Bibliothèque de l'École des chartes ; 1906 ). Notre chanoine signale que la bulle de Paul II de 1470, accordant des indulgences aux visiteurs de Lorette, parle seulement d'une statue de la Vierge placée avec l'escorte des anges dans l'église. Le récit de la translation est donné pour la première fois en 1472 par le gouverneur de Lorette. Ce récit est fondé sur trois faux. Evidemment, notre gouverneur avait un certain intérêt matériel dans le succès des pèlerinages.

Voilà donc la génèse de cette invraisemblable histoire de Lorette. Se non è vero, è ben trovato , si ce n'est pas vrai, c'est bien trouvé.

Lorette et la reconquête catholique

Vierge Loreto d'après Raphaël
Le culte de Notre Dame de Lorette remonte donc à 1269. La construction d’une Basilique à Ancône en 1469 est un premier point d’orgue. Le culte prend un nouvel élan avec le concile de Trente.

Ironie de l’histoire, c’est Luther qui avait demandé en 1518 l'arbitrage d'un concile dans son conflit avec la papauté. En 1534, le pape Paul III accepte l'idée d’un concile qui s’ouvre 12 ans plus tard, le 13 décembre 1545, à Trente. Un départ raté puisqu’il ne réunit que trois légats, quatre archevêques, vingt évêques et cinq généraux d'ordres. Calvin plaisantera: « Si c'estoit seulement un synode provincial, ils devroyent avoir honte de se trouver si peu ». A la mort de Paul III le secrétaire du concile est élu pape sous le nom de Jules III. Il rouvre le concile le 1er mai 1551, mais l’année après les États protestants déclarent la guerre à Charles Quint et le concile est levé. Le nombre de votants n'a pas dépassé les 65.

Son successeur Pie IV, relance le concile en 1562, avec 220 prélats. Lors de la séance de clôture fin 1563 le concile est conclue avec un véritable cri de guerre: « Anathème à tous les hérétiques ! ».

1545-1563 : presque vint ans de travaux. Le Concile décrète que la reconquête catholique se ferait par Marie et au nom de Marie. Avec Notre Dame de la Lorette  l’église veut faire oublier le scandale des indulgences dénoncé par Luther. L’église prend l’initiative par le culte de la Vierge renouvelé: sa naissance sans la tache du péché originel, donc  l’Immaculée Conception, la conception du Christ dans le maintien de la virginité de sa mère, enfin l’Annonciation. Dans les murs de la Sancta Casa «le Verbe s’est fait chair», le Christ fut élevé puis vécut jusqu’à ses trente-trois ans.

Le pape Pie V (1566-1572) fit graver sur la façade de la basilique de Loreto: « Homme impur, crains d’entrer dans ce sanctuaire ! Il n’y a pas de lieu plus saint sur la terre », et « Maison de la Mère de Dieu, où le Verbe est fait chair ».

En 1622 le pape publie une constitution défendant de contester, en public et en privé, la doctrine de l’Immaculée Conception dont la Vierge de la Lorette est le symbole.

De multiples répliques architecturales de la Santa Casa sont érigées un  peu partout, et en particulier dans le Saint-Empire romain germanique (notre principauté a eu plusieurs princes- évêques de Bavière entre 1581 à 1724 : Ernest (1581 – 1612), Ferdinand-Guillaume (1612 – 1650), Maximilien-Henri (1650 – 1688), Joseph-Clément (1694 – 1724) pour finir avec Jean-Théodore (1744 – 1763).

Ces chapelles deviennent autant de signes de la victoire de Marie sur la terre et de la volonté du roll-back face aux protestants, et, pour notre Principauté, de victoire du Prince-évêque sur les Grignoux. Le peuple de Liège ne secouera ses chaines qu’en 1789, avec la révolution liégeoise.

Le cimetière et l’escalier de Lorette

photo canalblog
Voilà donc pour la chapelle de Lorette et la Ferme. Mais pour les Visétois, le nom de Lorette désigne aussi la colline où lenouveau cimetière est établi depuis 1878. La haute montée de 194 marches fut établie en 1877 pour donner un accès plus commode au nouveau cimetière. L’escalier aussi est inscrit comme monument. Sur la fiche http://lampspw.wallonie.be/dgo4/site_ipic/index.php/fiche/index?codeInt=62108-INV-0316-01 on lit: « Cette belle série de 194 marches bordée de grands arbres est quelque peu altérée par la présence de la piscine communale ». La Ville aurait-elle passé outre d’un avis négatif du Patrimoine lors de l’implantation de cette piscine ? 

Jean-Pierre Lensen, du musée de Visé, a publié un livret, basé sur 4.000 clichés pris au cimetière, entre 2000 et 2020, dans la collection des Rendez-Vous de l’Histoire. 

Sur les 3100 tombes il y a 150 croix de fonte. Dans une ville riche d’un patrimoine immatériel, celui-ci se retrouve sur certaines tombes : les trois compagnies armées, les comités de fêtes de certains quartiers visétois mais aussi des environs comme Berneau, Dalhem, Haccourt ou Hermalle.  Les ACEC, les charbonnages, les cimenteries, des magasins, la fabrique nationale de Herstal, la gare, le TEC y ont rendu hommage à leurs employé.e.s.

Le nom de Lorette s'est ensuite communiqué au voisinage: le hameau, la colline elle-même, le cimetière  et la porte-fortifiée qui se trouvait autrefois au pied de la colline et se nommait aussi "porte de Dalhem ou du Marché ". Dans un Recès de la Ville du 25 septembre 1737, il est stipulé que la foire aux chevaux doit se tenir «à l’îlot proche la porte de Dalhem » (A. E. L. Visé, Recès du Conseil). Cet îlot était un ensemble de talus et de replats s'échelonnant entre la place du Marché et le rebord du plateau de Lorette.

Le fortin de Visé

Pour terminer je voudrais encore mentionner le fortin de Visé, à l’intersection de la rue de Dalhem et de la rue Porte de Lorette, fraîchement vendu par le Ministère de la Défense (pas cher : 2.860 euros pour 286 m². Un détail ? Sauf que derrière cette mini-histoire il y a l’abandon, en 1939, de la « ceinture fortifiée de Liège » construite à l’entre-deux-guerres, avec entre autres ce fortin à côté des forts comme Eben-Emael ou Aubin-Neufchâteau (Dalhem). Ce fortin étant « en zone agricole au plan de secteur, il ne peut servir que de lieu de stockage, de remise», selon la Défense (Sud Presse 1/12/2018).

En 1927 une commission décide de re-fortifier la Meuse et le futur canal, pour obliger l'ennemi à passer par la Hollande. En 1940, l’ennemi est passé quand-même par Eben-Emael qui d’ailleurs n’a pas tiré un coup de canon. Il est vrai qu’en 1939 la Défense Nationale se rendit compte que le IIIe Corps d'Armée, occupant la PFL, ne disposait ni d'effectifs suffisamment nombreux, ni d'assez de mitrailleuses pour garnir cette ligne de front de 179 abris se développant sur 60 Km. On décide alors de ne pas l'occuper. On enlève donc  les mitrailleuses installées, lors du creusement du canal, dans toutes les culées des nouveaux ponts (comme celui de Wandre).

Conclusion

photo B. Kinet
Voici donc la très riche d’histoire du la Lorette à Visé. J’espère ainsi nourrir les arguments des riverains du projet Résidence Château de Lorette, dans le cadre de l’enquête publique qui vient de se terminer. Les riverains se basent sur la Schéma de Développement communal qui  préconise en page 53-54 « de ne pas hypothéquer par des concentrations d'habitat trop importantes les dégagements visuels ou structures paysagères qui sont nombreuses surtout sur le plateau et au bord de rives du fleuve ». Ce SDC propose de  « (re)qualifier les dégagements s depuis les bords de la Meuse vers la colline de la rue de Dalhem, et vice-versa et protéger la zone de grande qualité paysagère des environs de la Porte de Lorette située à l'arrière ».  

Voici encore quelques quelques extraits de cette lettre collective sur des aspects proprement urbanistiques: « Le Schéma de développement communal (SDC) fixe une densité maximale de 15 logements à l'hectare pour cette zone. Le projet annonce 30 logements (le double du maximum !) et présente donc une densité en rupture avec celle du quartier. L’accès prévoit la rue de Dalhem pour les véhicules et la rue Porte de Lorette pour les piétons, sauf les services de secours et les véhicules de déménagement. Or, le chemin donnant accès au terrain par la Rue Porte de Lorette ne fait que 2,90

mètres de large à certains endroits. En cas de fortes intempéries, le terrain ne joue plus son rôle actuel de zone « tampon » quant aux risques d'inondations de la vallée par ruissellements. Le système d’égouttage de la Rue Porte de Lorette n’est pas adapté. Déjà maintenant certaines habitations du bas et du milieu de la Rue Porte de Lorette connaissent l’inondation de leurs caves les jours de fortes pluies».

photo B. Kinet


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