Un grand merci à Emilienne Somers qui m’a donné ses notes d’une balade organisée en 2018. Ou était-ce en septembre 2006, à l’occasion des journées du patrimoine, avec une petite brochure avec un sous-titre judicieux : « un avenir pour notre passé »? Je n’ai même pas utilisé le tiers de ses informations : ce blog aura donc une suite ! J’ai fait la balade en 2021 avec notre maison du quartier.
Aller se promener sur un cimetière : un peu lugubre? Pas du tout : une nécropole est quelque part une ville en miroir, un livre d’histoire, un ‘musée spontané’. Et puis, les centaines d’hectares d’espace public que représentent les cimetières peuvent devenir autant d’espaces verts et jouer un rôle prépondérant comme chaînon dans le maillage écologique, comme tampon en cas de fortes pluies ou de fortes chaleurs, voire comme lieu d’agrément. C’est le Service Public de Wallonie (SPW) qui le dit ! La gestion des voiries, des déchets, des mitoyennetés ou entre-tombes, des accessibilités des personnes à mobilité réduite : nombre de communes envisagent déjà des allées engazonnées, des tapis de plantations vivaces entre les sépultures, l’implantation de prés fleuris dans des zones à forte concentration de patrimoine ancien, voire l’installation d’un tapis végétal dans des zones en entretien communal (parcelles d’honneur, parcelle des Etoiles, aires de dispersion, etc.).
Le Décret «
funérailles » de 2009 (révisé en 2014) encourage les pouvoirs publics à mieux
gérer l’espace funéraire, à accueillir l’incinération et les nouvelles
pratiques funéraires, et à préserver le patrimoine sépulcral et mémoriel.
Depuis le 1er juin
2019, la période de transition de 5 ans, qui devait amener les gestionnaires
d’espaces publics vers le "zéro phyto", est arrivée à terme. Le
recours aux pesticides est désormais complètement proscrit pour les communes
également. Alors, une catastrophe pour les cimetières envahis de mauvaises
herbes ? Ou une opportunité pour leur rendre un rôle prépondérant comme
chaînon dans le maillage écologique ?
Et Herstal ne part pas
de rien: le site est classé pour ses deux allées marronniers d’Inde blancs et
rouges en croix dont la floraison est époustouflante, et la drève d’accès avec
sa majestueuse allée de platanes. Les arbres ont été achetés en 1901 et 1902 !
En arrière du
cimetière passe la Rue du Paradis. Il faudrait vérifier chez
Collart-Sacré si ce nom de rue a un lien avec la nécropole.
1890 et une quatrième épidémie de
choléra
Herstal décide ce nouveau cimetière en 1890, suite à une quatrième épidémie de choléra. La première inhumation a eu lieu en1899 : Mme Mozin Levêque était mort en couches à 20 ans.
Avec ça, Herstal est
un siècle en retard par rapport à une décision de Napoléon. Avant lui,
l’empereur Joseph II avait déjà essayé de supprimer les cimetières autour et
dans l’église. Il s’était heurté à un modèle économique où les églises se
finançaient via ces sépultures dans et autour des églises. Robermont a été
ouvert en 1805. Sainte Walburge a ouvert en 1874. A Herstal ça a trainé un
peu : les deux cimetières paroissiaux de la Licour et de Saint Lambert se
sont maintenus. Et lorsque le cimetière public de Foxhalle a ouvert en 1846 on
a dû forcer la fabrique d’église de Saint Lambert pour arrêter.
Notre historien local
Collart-Sacré met ces épidémies sur le compte les travaux pour le canal Liège
Maestricht, commencés en 1846. La choléra fait en 1849 618 victimes. Les
nombreux ouvriers terrassiers étaient ‘entassés
dans des réduits infects, grouillant dans de misérables cambuses dans une
honteuse promiscuïté’. Achevé, le canal ne cessa chaque été d’empester ses
abords. En 1855 et en 1866 il y eut encore une poussée de choléra. Une quatrième
apparition en septembre 1892 provoqua
une mortalité sérieuse en Marexhe, au Rivage et à Milsaucy. Cette dernière
épidémie est probablement lié au fait que, pour éviter les frais d’un siphon,
la ville de Liège envoyait depuis 1890 des égoûts dans le canal (via ‘l’areine
de l’avanture’ de la grande Bacnure et l’areine Brandchyer au Bayard). Suite à
cette épidémie on désaffecte le cimetière de la Licourt. En attendant la
création du nouveau cimetière à Rhées on enterra ‘provisoirement’ à Foxhalle.
Ce provisoire dure jusqu’en 1899. Le choléra avait entretemps heureusement
disparu suite à la distribution d’eau alimentaire (Collart-Sacré, La Libre
seigneurie de Herstal, éd. Thone, 1927 tII p.97).
Les pompes funèbres Latour
Le cimetière est aussi
un lieu de bataille en 1914. Des blessés ont été soignés au café Bovy (où se
trouve aujourd’hui le service des
plantations). A l’entrée du cimetière, les restes d’un monument. Qui
saurait me dire comment ce lion est arrivé chez nous ? Une commande des
pompes funèbres Latour qui est tombée du camion? En 1932 Lucien Latour
s’installe en Rhées. Mais, avant lui, Etienne Latour est arrivé en Foxhalle en
1881, venant de sa terre natale d’Aywaille. En 1979 Jean-Marie Latour déménage
vers le site de Robermont. En 2012 Etienne Latour s’installe sur le site de
St-Walburge
Chataigne et marron
Les marronniers étaient populaires dans les parcs du 19ième siècle et restent intéressants dans un environnement artificialisé. Même si le service des plantations est à cran en octobre, lorsque tombent ces marrons. Il ne faut pas confondre châtaigne et marron ! La confusion vient du fait parle couramment de « marrons glacés », de « crème de marrons ». Les marrons peuvent entraîner des
douleurs abdominales, des nausées, des vomissements. Le châtaignier est de la famille des chênes ou des hêtres. Le marronnier, lui, est importé. Les châtaigniers préfèrent les sols acides. Si la bogue qui entoure le fruit est pleine d'épines, très longues, disposées en rang serré et qu'on ne peut à peine toucher, vous pourrez vous régaler, il s'agit de châtaignes. Si, au contraire, les pointes sont séparées et parfois molles, il s'agit de marrons. Et une fois la peau retirée, comment faire la différence ? S'il y a une pointe à l'opposé de la partie blanche, c'est une châtaigne, c'est en fait la trace de la fleur. À l'opposé, si le fruit est tout rond, c'est un marron, il ne s'agit pas d'une fleur mais d'une graine.
Fernand Stevens
Le sens de notre
balade est simple : nous prenons la grande allée, jusqu’au mur du fond.
Nous tournons à gauche. Nous suivons le mur qui sépare le cimetière du coq
Mosan, pour reprendre l’axe transversal jusqu’à la haie qui délimitait le site
d’origine. Retour en traversant le carré en face du bâtiment des plantations.
L’extension du
cimetière vers la rue du Bourriquet sera pour une autre fois.
Une des premières
tombes remarquables dans l’allée centrale est une riche tombe bourgeoise
rassemblant de nombreux symboles de l’art funéraire : l’alpha et l’oméga,
le début et la fin de la vie, la croix, la flamme, la couronne et la palme..
Un peu plus loin l’obélisque cubique du peintre Fernand Stevens (1895-1955 + sa femme 1973), offert par les Amis du Musée. La face en bas relief est du sculpteur Louis Dupont avec le portrait de l’artiste et des enroulements de fleurs et feuilles évocatrices de ses œuvres
Stevens a eu une expo aumusée communal en 1954 qui a reçu aussi ses archives. Il a souvent exprimé
dans ses toiles son admiration pour le progrès
technologique. Il a décoré ainsi les classes de chimie au lycée Waha.
Aujourd’hui on peut trouver sur internet un Steven pour 500€. Mais son tableau « L'après-midi au parc » est
parti pour 62.000 dollars, en 2004, chez Sotheby à New York. Il avait été retiré
en 2001 et en 2003 car trop chèrement estimé (entre 200.000 et 300.000 dollars!).
Louis Dupont a sculpté entre autres des bas-reliefs du lycée Léonie de Waha, le monument à Eugène Ysaÿe sur le boulevard Piercot, les reliefs La Nativité et Le cheval Bayard, au pont des Arches, et le Monument national à la Résistance, dans le parc d'Avroy. Au second rang à droite derrière Stevens il doit y avoir la tombe très simple au sol du sculpteur Marceau Gillard (1904-1987) à qui on doit la « Naissance » de Liège » du pont des arches et le monument d’hommage aux victimes de 1950 de Grâce-Berleur de 1950 (la question royale).
La bataille de Rhées
et son monument allemand
La nuit du 5 au 6 août
1914 les allemands contournent le fort de Pontisse et débouchent au cimetière
de Rhées au milieu d’un bataillon du 11ème de ligne belge. Des soldats belges
se retranchent sur les petits terrils de la campagne des Monts. A l’aube les forts de Pontisse et de Liers
bombardent les troupes allemandes. Les allemands se retirent à Hermée où ils
massacrent des civils. Il y a eu 107 allemands tués en Rhées dont cinq
seulement sur le glacis du fort de Pontisse.
Voici le texte du monument allemand :
„Per aspera ad astra - dem Gedenken der beim
Sturm auf Lüttich am 6.8.14 hier gefallenen Mecklenburgern. Jedes Heldengrab
ist heilige Erde. Alle starben, dass uns Friede werde. Grossherzoglich
Mecklenburgisches Füssilier Regiment Nr. 90 ».
« Par des sentiers
ardus jusqu'aux étoiles» : la devise du grand-duché de Mecklembourg a été
reprise par la NASA.
« À la mémoire des mecklembourgeois tombés
ici le 6 août 2014 lors de l’assaut sur Liège. Chaque tombe de héros est une
terre sainte. Ils sont morts pour la paix».
Cela peut faire
sourire : morts pour la paix ? Le prix Nobel Anatole France disait
déjà en 1922 : «On croit mourir pour
la patrie, on meurt pour les industriels».
En 2018 139 cimetières de la Grande Guerre ont fait l’objet d’une demande de reconnaissance au Patrimoine mondial, dont 16 sites en Wallonie. C’est dommage que Herstal n’ait pas été repris dans la liste. Rhées méritait une place. Mais qui ne demande rien n’a rien. Notre cimetière est un des rares nécropoles où l’on retrouve soldats allemands et belges unis dans la mort. Au début de la guerre, cela allait de soi d’enterrer ami et ennemi ensemble. En 1918, la Belgique comptait 678 cimetières militaires allemands. Dans les années 1920, ce nombre a été ramené à 170. Dans les années 30, il en restait encore 128, sur des terres qui avaient été données à ferme pour 30 ans. Entre 1955 et 1958, les dépouilles mortelles sont regroupées à Lommel, Evere, Anloy, Bellefontaine, Bertrix, Eupen, Halanzy, Herstal, Liège-Robermont, Maissin, Musson-Baranzy, Neufchâteau-Malonne, Recogne, Saint-Vith, Tarcienne et Virton-Bellevue. Cinq sont communaux :
Bruxelles-Evere 1.147
morts
Eupen 122
Herstal 95
Liège-Robermont 795
Saint-Vith 74
Le cimetière militaire
allemand ET du Commonwealth de Saint-Symphorien ( 229 soldats du Commonwealth
et 284 soldats allemands) est un sommet, dessiné par le grand
architecte-paysagiste Luyten..
Robermont est plutôt l’inverse: symbole de la haine et de revanche qui a mené à une nouvelle guerre vingt ans plus tard. En mai 1916, l’administration civile impériale allemande demande la concession à Robermont d’une parcelle de terrain où avaient été enterrés 360 soldats allemands, 56 belges, 33 français et 3 anglais, décédés la plupart dans les hôpitaux liégeois, pour y édifier un monument mixte en l’honneur des « défenseurs de leurs patries». Le Conseil communal réclama que les soldats belges et alliés soient exhumés et enterrés dans une autre partie du cimetière. Non seulement on a caché le carré allemand par des hautes haies ; en 1918 une statue d’un chevalier en prière (3,4m de haut ; les mains jointes sur un glaive posé sur un large bouclier ; les chevaliers teutoniques étaient des moines-soldats) a été déboulonnée. Cette statue se retrouve aujourd’hui heureusement au Musée de la pierre de Sprimont. Le socle haut de dix mètres est toujours en place.
L'association
allemande Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge e.V. est responsable de
l'entretien de ces cimetières en vertu d'une convention conclue le 28 mai 1954
entre la Belgique et la République fédérale d'Allemagne.
Le Monument du Souvenir
Le Monument du Souvenir été commandée dès octobre 1914 à Joseph Rulot par le Comité de l'Œuvre du Souvenir. La maquette était déjà achevée le 14 novembre. Mais vu la présence des allemands, le monument sera inauguré seulement inauguré le 19/6/1921. Mais Rulot s'était éteint en février 1919. Jules Brouns avait repris son atelier, au 28 de la rue Derrière Coronmeuse. La société ‘Le Souvenir’ réunit les fonds nécessaires par une souscription complétée d’un subside communal de 22.500 F. Jules Brouns «s'est scrupuleusement inspiré de l'ébauche que Rulot malade avait modelée dans les derniers mois de sa vie ». La figure du Souvenir relève incontestablement du style de Rulot – même si elle est signée Brouns. Brouns « n'entend pas être autre chose que l'exécuteur matériel de l'œuvre, dont la conception décorative est entièrement due à son maître regretté». La stèle est du grand architecte Paul Jaspar. Comme Rulot, Jules Brouns est d'abord tailleur de pierre, avec son père. Il décède à Herstal le 26 septembre 1971. Il est membre fondateur du Musée.
Sur la plaque
commémorative sont repris 138 belges + le colonel Dussart + 29 non identifiés. C’est
une stèle, sans croix (il y en a une tout en bas, caché par le drapeau). Les
feuilles de chêne symbolisent l’éternité.
En mai 46 s’ajoute une
pelouse d’honneur pour les soldats du fort de Pontisse, les résistants fusillés
ou déportés et les prisonniers morts en camp concentration. En mai 1940 il y a
eu une seconde bataille de Pontisse. Si les pertes furent terribles côté
allemand, on ne dénombra que deux victimes dans le fort.
Les 2 obusiers allemands
Les 2 obusiers allemands ont été restaurés en 2006. Quatre avaient été offerts à Herstal, mais les deux qui étaient à la Licour ont été perdus. Le mortier de 210 mm Mörser fut développée par Krupp et Rheinmetall. En 1914, l’armée allemande en avait 216 exemplaires. Ils avaient une portée de 9.400 mètres pour un projectile de 120 kilos. On a toujours prétendu que les forts sont tombés suite à l’apparition de la grosse Bertha. Il est vrai qu’on a amené un de ces gros canons à Liège, mais le Mörser suffisait pour percer le béton non armé de nos forts.
Famille Nyssen-Dumonceau
La chapelle Nyssen-Dumonceau a accueilli toute une famille bourgeoise (+-30 personnes), Le bâtiment est signé par l’architecte Tassin, qui a même prévu un autel et au-dessus un sablier ailé et une chauve-souris qui représente la fuite de l’âme vers l’éternité. Elisa Dumonceau est une des quatre femmes qui a une rue à son nom. Elle est à la base des Œuvres de l’Enfance. En 1908 elle a comencé avec l’œuvre de la Layette. En 1911 elle fonde une consultation des nourrissons. Cele deviendra l’ONE, en 1919. Le hasard veut que l’ONE a son local dans la rue qui porte son nom.
Le couple met la
maison du n°18 rue de la Chapelle (rue Faurieux aujourd’hui) à disposition de
l’œuvre de l’Enfance. En 1930 Arthur Nyssen offre la maison à la commune pour y
créer une crêche. Elle organise aussi une épargne à l’école pour une aide
financière pour la 1ère communion.
Quand son fils soldat
lui décrit la terrible situation hygiénique des soldats sur l’Yser, elle crée
l’œuvre des bains douches, et elle accueille des militaires de tout grade dans sa
villa à la Panne, « La Maison du Bonheur »
A l’intérieur de la
chapelle il y a aussi un ex-voto de la société avicole et cuniculiculture
(latin cuniculus, lapin, et-culture) : une société qui promouvait
l’élevage du lapin domestique.
Enterrement sous haute surveillance
Le dernier Nyssen a y être enterré, 4 janvier 2016, est Jean-François. 450 Hells Angels (des motards qui sont loin d’être des anges) lui ont rendu hommage. Jeff avait été tué le 26 décembre au cours d’une rixe mortelle à Haccourt. Après la levée du corps à Tihange un convoi de motards long de six kilomètres a pris la direction de Herstal, suivi par un hélicoptère de la police fédérale. Neuf personnes ont été inculpés pour ce meurtre (Le Soir 4/01/2016).
Hubert Sacré
Sur notre gauche la tombe de Hubert Sacré avec l’inscription « le parti ouvrier herstalien à son regretté leader bourgmestre ». Je découvre que le terme leader (souligné !) était déjà d’usage en 1933, année de sa mort. Un sacré personnage ! Echevin, il avait été pris en otage en 1914 par les allemands. Si le pont de Wandre sautait, il serait fusillé. En 1921 il se retire, pour rempiler en 1926 : il redevient bourgmestre à 72 ans. Sur la tombe (comme d’ailleurs sur l’autel d’E.Dumonceaux) il y a une plaque «des locataires de la rue André Deprez ». Sacré était probablement à la base de la construction de la petite Cité Deprez qui est toujours là aujourd’hui. J’ai fait l’histoire de la Cité des Monts dans un blog En 1923 la Société Coopérative des Habitations Bon Marché de Herstal achète à l’évêque 12 hectares sur les Monts, et y construit la petite cité Nicolas Deprez. En 1927, 253 maisons disparaissent à Herstal, avec l’extension de la Fabrique Nationale au Prémadame, le creusement du canal Albert et l’aménagement de l’Ile Monsin. La commune demande un crédit au gouvernement qui demande comme justification un recensement des taudis. Le
bourgmestre obtient un prêt pour 145 logements pour des ‘taudis non améliorables ou mauvais baraquements’ et 647 pour des ‘ménages logés à l’étroit’. Entre 1930 et 1935 100 maisons s’ajoutent rue de l’Agriculture et 28 à la cité Deprez. Mais tout en recensant les ‘mauvais baraquements’, Hubert Sacré achète 128 baraques au fonds du Roi Albert pour reloger des familles. Aujourd’hui, plusieurs dizaines de ces baraques sont toujours là, habités, et parfois isolées aux normes de performance énergétique PEB.A côté la tombe de Michel Duchatto, Bourgmestre ff. lors du début de la première guerre mondiale, il est retenu comme otage avec Hubert Sacré (alors échevin) et huit autres personnes. Ils sont relâchés après que la reddition du fort de Pontisse. Il devient le premier bourgmestre socialiste le 19 mars 1919. Il sera à l'origine de l'implantation de l'athénée. Lors de son deuxième mandat, il est blessé par Rexistes le 30/1/1941. Trépané au château Rouge, il est emprisonné et torturé au fort de Huy où il décède le 28/10/41.
La Dame blanche
Sur notre droite une
des premières tombes de ce cimetière ouvert en 1900: Rongé Haemels 1904.
De l’autre côté la tombe Namotte-Gillet avec la femme debout du sculpteur Brouns. Cet œuvre de 1931 ressemble fort à la Dame Blanche qu’il a réalisée 25 ans plus tard pour le mémorial Dewé (la maquette est exposée au Musée de Herstal). Mais la signification est totalement différente. La Dame blanche était le nom du réseau de résistance de Walthère Dewé durant la Première Guerre. Dewé a rempilé en 1940 et a été abattu par les Allemands. Le mythe de ‘La Dame blanche des Habsbourg’ annonce la mort prochaine des Habsbourg, un rêve de Dewé qui se réalisera en 1918 : le 11 novembre Charles François Joseph de Habsbourg-Lorraine renonce au trône, scellant ainsi la fin de plus de 600 ans de règne des Habsbourg sur l'Autriche.
En 1889, un domestique
aurait vu une dame blanche roder dans le parc de Mayerling la nuit du célèbre
drame. L'archiduc héritier Rodolphe,
fils de l'empereur d'Autriche et de l'impératrice Élisabeth, dite « Sissi »,
est retrouvé mort en compagnie de sa maîtresse, la baronne Marie Vetsera, dans
son pavillon de chasse de Mayerling. Et apparemment, cette histoire trotte dans
la tête de l'impératrice Sissi puisqu’elle prétendit, le 30 août 1898, soit 11
jours avant son assassinat à Genève, avoir vu distinctement la dame blanche la
nuit. Le mythe remonterait à l’empereur Charles Quint à qui une dame blanche
serait apparu la veille de sa mort. Au début du xvie siècle de nombreuses
grandes familles aristocratiques européennes avaient leur dame blanche
attitrée. On trouve des dames blanches attachées aux Habsbourg, aux
Hohenzollern, aux Brandebourg, aux Bade…
John Rooney, RAF
Nous continuons dans l’allée principale. Au milieu des tombes des anciens combattants la tombe de John Rooney, RAF 544996, du squadron 139. C’est pour cela que Rhées est repris dans les Commonwealth War Graves. Qui dit encore que dans une guerre le soldat meurt anonymement? On retrouve aujourd’hui sur internet plein de détails sur ce pilote anglais, abattu le 12 mai 1940 en bombardant les colonnes ennemies sur la route de Maastricht à Tongres. Ses deux autres membres d'équipage - Squadron Leader T.G. Tideman and Sergeant Hale - ont réussi à rejoindre leurs propres lignes. En jargon militaire cela s’appelle 1 KIA (killed in action), 2 escaped.
Il volait en Bristol Type 142L, Blenheim Mk.1V. On a même
le numéro de série de son avion P4923, XD. Cette mission était un tire-pipes:
le sq 139 y a perdu la moitié de ses 14 avions. Et Rooney est mort pour rien : les
photos aériennes de cette opération montrent que toutes les 96 bombes ont raté
leur cible. http://www.waroverholland.nl/index.php?page=british-and-french-airforce-operations-over-holland-10-17-may
Voici le rapport de
cette operation Maastricht de la RAF :
« Lost: Leading
Aircraftman John Rooney, RAF 544996, 139 Sqdn., age 20, 12/05/1940, Herstal
(Rhees) Communal Cemetery, B
Airborne 0500 from
Plivot, briefed to bomb and strafe enemy troop columns advancing from
Maastricht towards Tongeren. Shot down at Herstal-Rhees (Liège), on the NE
outskirts of Liège, Belgium. The other crew members, Squadron Leader T.G.
Tideman and Sergeant Hale made it back to own lines. 15 Squadron lost six
aircraft in this operation (half the squadron) and thirteen crew (five survived
to be taken as PoWs) ».
De l’autre côté de
l’allée, en 2ième ou 3ième rang, plusieurs victimes des
‘robots’ dont trois personnes de la même famille Villeneuve et un couple tué
par un V1 le 17/12/44. En décembre 1944 les
V1 ont fait 14 victimes rien que dans la rue Adrien Cartier
Valleye et la clôture électrifiée (fil
de la mort)
Au bout de l’allée centrale, le monument aux victimes civiles, 35 en tout et 25 dans Herstal bas, dont un enfant de 11 ans ; une mère et sa fille de 15 ans et un bébé. A droite, contre le mur, la tombe d’un https://www.1914-1918.be/civil_valleye.php Valleye, « héroïque ouvrier-mineur». https://www.1914-1918.be/civil_valleye.php Le Conseil communal des enfants et des jeunes parrainent la tombe de notre passeur d’hommes qui sera classée sépulture d’intérêt historique local (La Meuse 4/5/2019).
Cette tombe a été redécouverte par Nicolas Gérard, passionné des Grandes Guerres. Guillaume Valleye était né en 1885 à Villers-L’Evêque. M. Gérard aussi est d’Awans et propose de créer une rue à son nom. En 2018 il travaille aux plantations de Herstal. Lors d’un entretien du cimetière il découvre la tombe. Avant lui un certain Marcel-Marie Vincent de Herstal avait contacte le cercle historique des Fourons sur Valleye (VOERENS BLAEDSJE nr. 58 — april, mei, juni 2018)
Le 9 avril 1918 le
corps de Valleye avait été retrouvé à Fouron-le-Comte, en-dessous de la clôture
électrifié entre la Belgique et la Hollande neutre. Les allemands avaient jeté
le corps dans une fosse commune, à côté de sept belges, cinq PG russes et un
français qui avaient perdu la vie par cette clôture. Le français avait été
rapatrié en 1921. Est-ce à cette époque que l’on a rapatrié Valleye à
Herstal où il avait travaillé dans la mine? Il avait eu à Maestricht des
contacts avec le 2ème bureau des services de renseignements français. Il avait le
numéro 127 du S. R. F., muni de pièces d'identité au nom de Guillaume Smet de
nationalité hollandaise. Il avait promis de
reconstituer un réseau d'espionnage à Liège. Est-ce le SRF qui s’est
occupé du rapatriement ? Ce service l’a fait pour d’autres, dans l’enclos
des fusillés à la Chartreuse.
Par la suite, le cimetière de Fouron a été désaffecté et les restes des électrocutés ont été placés ensemble dans un coin du nouveau cimetière, sans indications...
En 1940 le livre de
Laurent LOMBARD «Evasions de condamnés à mort » préfacé par le colonel
retraité V. NAESSENS DE LONCIN fait de notre Guillaume un héros national. C’est
ce récit qui a été repris sur le site 1914-1918.be
En 2012 Bruno De Wever revient sur Valleye dans « Belges en guerre, Images inconnues, Histoires insolites » (DE WEVER Bruno, VAN ASCH Martine, VAN DOORSLAER Rudi, Renaissance du Livre, 2012).
Ce livre de Lombard me
semble aussi assez invraisemblable. Valleye aurait organisé l'exfiltration vers
la Hollande de nombreux jeunes gens désireux de continuer la lutte. Jusque là,
ça va. Dénoncé, emprisonné, il s'est évadé (et a été repris) à plusieurs
reprises. En mars 1915 il se retrouve dans
un camp de prisonniers à Munster. Il s’échappe et est repris et conduit le 7
juin 1915 au camp d'Holzminden. Deuxième
évasion. Une 3ième le 28 février, le hasardeux voyage tourne à la catastrophe.
Le 2 mars 1917, Valleye, muni cette fois d'un costume, retrouve l'occasion de
quitter subrepticement le camp de Aix-la-Chapelle. Il est repris et ramené au
camp de Senne. Le 29 mai, il est touché d'une balle à la jambe la frontière à
Venloo. C’est alors qu’il se serait lancé dans le renseignement et qu’il est électrocuté.
Mais, si non é véro, e ben trovato…
Un bras de fer sur le rapatriement des corps
Tout le long du mur de fond des tombes de soldats de l’Yser. Le rapatriement n’était pas le choix du gouvernement qui voulait les nationaliser, le bras de fer durera plus de trois ans. Environ 41.000 Belges sont morts en service militaire durant la Première Guerre mondiale. Une moitié d’entre eux repose aujourd’hui dans un cimetière ou un carré militaire. Les autres ont été rapatriés dans les années ’20 et sont disséminés dans des cimetières civils.
Déjà en 1917, le gouvernement belge décide que les corps seront conservés dans des cimetières militaires aux frais de l’État. Car il craint que «la dispersion de nos glorieux morts n’affaiblisse un jour leur souvenir». En 1918 est créé le Service des Sépultures militaires. Au lendemain de l’armistice, le gouvernement veut réorganiser les cimetières militaires afin de pérenniser le sacrifice des soldats pour la patrie. En septembre 1920, le Gouverneur de la province du Hainaut ff écrit aux communes: «le Gouvernement compte que les familles belges auront à cœur de sacrifier leurs convenances personnelles à l’intérêt général, qu’elles comprendront que le véritable lieu de repos du soldat est sur le champ de bataille qu’il a arrosé de son sang ».
Le retour des soldats vivants qui sont solennellement accueillis par leur commune souligne l’absence des autres. À ces fêtes du retour, les endeuillés sont également conviés. En l’absence des corps, à partir d’août 1919, les familles peuvent récupérer les objets personnels du défunt. Carnets, lettres, chapelets, montres, photos, médailles militaires ou religieuses, livrets de caisse d’épargne, bottes vont ainsi devenir de véritables reliques familiales. Une autre forme de « retour des morts » est le rapatriement des noms des morts sur un monument. Lorsque les États-Unis rapatrient dès avril 1920 le rapatriement des corps, suivis par la France, le gouvernement prend des dispositions pour donner aux soldats une sépulture à perpétuité, avec une stèle identique, dans des cimetières militaires ou communaux. Le gouvernement veut ainsi garantir l’égalité de tous devant la mort et glorifier la cause patriotique. Le 23 octobre 1920, le gouvernement cède aux familles, mais à contrecœur :
« si des familles, pour des raisons de sentiments demandaient la restitution des corps, le Gouvernement examinerait la possibilité d’entrer dans cette voie, sous les conditions suivantes : Les corps seraient remis aux familles à la gare de chemin de fer la plus rapprochée du lieu de sépulture choisi par les parents, les frais d’exhumation, de mise en bière conditionnée pour le transfert à distance, et de transport jusqu’à la dite station seraient assumés par l’État, tous autres frais ultérieurs seraient à charge des familles (transport de la gare d’arrivée au lieu de sépulture nouveau – réinhumation – concession perpétuelle -entretien de la tombe, – etc)».
Deux mois plus tard, les familles peuvent demander le rapatriement des corps aux frais des communes. De 1921 à 1923 entre 25 et 30 % des corps identifiés sont solennellement rapatriés et réinhumés. Pourquoi deux tiers des familles n’ont finalement pas demandé le rapatriement du corps de leur défunt ? Il y a le patriotisme auquel le gouvernement n’a cessé de faire appel : le corps du défunt doit rester là où il s’est « vaillamment sacrifié », mais aussi là où se trouvent ses compagnons d’armes. Et puis, il faut ajouter ceux qui ont fait la demande de rapatriement trop tard, ceux qui ont eu peur que cela ne soit trop cher pour eux – même si c’est à tort puisque la majorité des communes a pris en charge plus qu’il n’était légalement obligatoire (Laurence van Ypersele Le retour des morts. Les Belges et la Grande Guerre,1914-1923). L’Institut des Vétérans INIG a combiné les données du Service notariat de la Défense à Evere et du Service des sépultures de guerre avec les listes des cimetières militaires. Une recherche sur Herstal me donne 25 noms.
Des tombes en faux bois ciment
La plupart de ces tombes sont en faux bois-ciment, mais pas tous. C’est apparemment les familles qui décident (et qui paient) ? On est loin des stèles identiques rêvées par le gouvernement. Le ciment armé est à la mode. Dans les parcs on construit des ponts en ciment armé, orné d’un garde-corps imitant le bois. L’art de la rocaille renaît avec l’exposition universelle de 1867 sur le site d’une ancienne carrière, le parc des Buttes-Chaumont. Il y a là toujours tout un attirail de branches enlacées en garde-corps sur de romantiques ponts en béton, de montagnes peuplées de cavernes imitant tantôt le bois tantôt le roc, de cascades jaillissant de grottes hérissées de stalactites armées de fer, de chaises et de bancs en faux bois… Avec les rocailleurs artistes en ciment, l’art du faux bois se retrouve même dans l’ornementation des façades.On retrouve cette forme d’art dans els cimetières. Il y a des œuvres en faux bois sculptées dans la pierre et d’autres en ciment moulé, à partir de modèles disponibles sur catalogues. Je suppose que pour ces tombes des soldats de l’Yser, les familles ont dû intervenir et que le prix a joué un rôle. Mais si ces tombes en ciment moulé étaient probablement moins chères qu’une tombe en pierre de taille, voire d’une croix en fonte, ce n’était pas une forme d’art funéraire réservée aux moins nantis. Nous en verrons plusieurs un peu partout pour des tombes civils dans notre cimetière.
Si tu voudrais t’initier à cette technique, voici le mode opératoire de Paul Villaret qui a aidé son père sur des chantiers de faux bois ciment alors qu’il avait 13 ou 14 ans: « Il fallait courber des barres de fer (doux), diamètre au choix des chutes, la barre horizontale étant d’un diamètre plus important. Les relier entre elles avec du fil de fer (doux) appelé fil à ferrailler. Il fallait ensuite entourer ces barres avec du grillage assez fin, souvent de récupération, type cage à lapins. Les couches successives donnent l’épaisseur de la future branche. L’ensemble est garni de ciment, en petit quantité au départ avec un ajout de ciment prompt. Une rondelle plus ou moins grosse imite la taille de coupe. Pour la finition, un ciment plus liquide déposé avec un sac dit bourasse imite très bien l’écorce de l’arbre ».
Le guérisseur Denis Randaxhe
Dans la deuxième rangée à partir du mur de la rue Paradis, la tombe du guérisseur Randaxhe. On la retrouve facilement : elle est toujours abondamment fleurie, un demi-siècle après sa mort. Il habitait dans la campagne entre Pontisse et Rhées, dans une masure avec des pierres sur le toit pour que les tôles ne s’envolent pas. Il se promenait parfois avec sa « gatte ». Il parlait tout seul et tenait des longs discours en wallon, des vrais sermons au contenu parfois très érudit. Les enfants se moquaient de lui ou en avaient peur. Mais il y avait souvent des belles bagnoles qui s’arrêtaient en Clawenne ou Louis Demeuse pour demander où trouver « Deniss ». Il prédit évidemment des guérisons, ou les décès… Et il annonce aussi qu’il n’y aura pas de bombe sur le quartier « Louis Demeuse » grâce au Vi Bon Dju. Sa prédiction se réalise ! En voyant un camion US qui dévalait le rue en Bois il annonce : « il n’ira pas loin ». Et, en effet, au carrefour, son pneu éclate. Les policiers qui l’ont mis au cachot pour une nuit ont eu des énormes coliques et l’ont relâché.
Sa tombe a été fort
dégradée par les bougies. Dans les années 80 une bienfaitrice généreuse en a
payé une nouvelle, en remerciement. Lors de notre balade quelqu’un a raconté qu’il vient souvent sur la tombe, avec
sa femme, qui communique toujours avec Denis.
Je n’ai pas (encore) retrouvé la tombe d’un autre guérisseur, Pierre Villette, mort le 30 avril 1950 à +-60 ans. Il habitait Vivegnis mais recevait dans un petit local Rue Fût-Voie. Il était très généreux et refusait l’argent. On faisait la queue pour ses remèdes simples. Il magnétisait l’eau de la fontaine voisine. Cette fontaine se situait probablement près du vivier, un ancien bras de Meuse. Je découvre que Matexi y développe un projet immobilier. En 2004 mon ami Robert Halleux aussi mentionne nos « guérisseurs d'autrefois » dans la Revue d'histoire de la pharmacie (Louis Antoine dit Antoine le Guérisseur (1846-1912), fondateur de l'antoinisme ; Pierre Vilette , Denis Randaxhe). (Guérisseurs d'hier et d'aujourd'hui. In: Revue d'histoire de la pharmacie, 92ᵉ année, n°341, 2004. pp. 124-126)
Nous traversons le cimetière par l’axe arboré transversal. Sur notre droite, après la place centrale, la tombe de Steenhout-Callebaut avec sa pleureuse sur un beau bas relief en bronze,. Au bout de l’allée, devant la haie qui clôturait le cimetière avant son extension, la tombe de Rongé-Haemels. On retrouve la même débauche de pierre sur la belle façade de leur magasin Ronge-Dubois rue Hoyoux 91. Lambrecht, l’architecte de la tombe, a dessiné aussi la tombe de Louis Demeuse en Foxhalle.
Tout près il y a aussi la tombe de Léon Vercheval avec la lyre et la plaque à leur président des amateurs mélomanes réunis. La famille Vercheval avait un café Place Licour, avec salle de danse, qui était aussi le siège de l’Harmonie. Il y avait cinq musiciens dans la famille, dont Jean, un violoniste précoce, qui a été chercher la médaille d’or du conservatoire à 19 ans.
Sur la tombe de l’ancien bourgmestre Emile Tilman une plaque du Comité du Monument (le comité qui a dû attendre le départ des Allemands pour ériger son Monument du Souvenir).
En habitant une rue qui porte son nom (de son
vivant !) je me dois d’aller saluer Hubert Defawes mort en1930, avec cette belle plaque de bronze
avec ce Christ ligoté. Il n’est pas le seul à avoir une plaque de la Royale
Dramatique Wallonne sur sa tombe. Fondée en 1872 par le poète Guillaume Delarge,
il en a été le président de 1898 à 1908.
Une tombe bavarde
Nous terminons notre balade devant ce qu’Emilienne appelle la tombe bavarde du couple Armande Terryn (1896-1970)- Louis Brandt (1897-1956). Armande nous a laissé ce message émouvant :
« Mon chou ta mort nous a séparé l’un de
l’autre mais nos deux cœurs ont toujours été soudés
Aujourd’hui, ton trésor meurt pour toi et va te
rejoindre dans cette tombe pour toujours.
Tu m’as aimée, choyé après 47 ans de mariage
comme au premier jour.
Tu es parti sans un seul défaut. Un mari
modèle. Que Dieu te réserve une bonne place au paradis. Aujourd’hui ta femme va
te retrouver pour toujours.
Toi qui aimait cultiver les fleurs de notre
jardin, aujourd’hui ton trésor les cultive pour te les apporter, toujours
t’aimer, jamais t’oublier ».
Armande est donc venue
fleurir la tombe de son Louis pendant 14 ans !
A l’occasion, je compléterai
ce texte avec une série de tombes qu’Emilienne mentionne dans ses notes manuscrites,
et que je n’ai pas trouvé, et je ferai un blog sur l’extension du cimetière et
l’évolution de l’art funéraire.
Sources
Sur la bataille de
Rhées http://hachhachhh.blogspot.be/2014/02/la-bataille-de-rhees-du-5-aout-1914.html
http://hachhachhh.blogspot.be/2014/02/journees-du-patrimoine-13-et-14.html
Sur le monument
allemand http://www.volksbund.de/kriegsgraeberstaette/herstal.html
https://bibliotheques.wallonie.be/index.php?lvl=notice_display&id=61670
mémoire de master en Histoire de l’Art et Archéologie d’Yves Dubois
Sur le fil de la mort>>>
https://fourons.blogs.sudinfo.be/archive/2018/03/20/qu-est-devenue-la-tombe-du-heros-guillaume-valleye-250747.html
https://www.dodendraad.org/la-cloture-electrisee
https://www.1914-1918.be/civil_valleye.php
Valleye, un héroïque ouvrier-mineur
Mes blogs sur le
cimetière de Rhées :
une ville en miroir >>> https://hachhachhh.blogspot.com/2021/10/le-cimetiere-de-rhees-une-ville-en.html
Une dizaine de tombes avec des plaques RDW.
La Royale Dramatique Wallonne est à la base du home Louis Demeuse
>>> https://hachhachhh.blogspot.com/2023/10/la-royale-dramatique-wallonne-la-base.html
Voir aussi
https://hachhachhh.blogspot.com/2023/10/le-cimetiere-de-rhees-et-ses-resistants.html
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