jeudi 19 mars 2020

D’où vient la pollution aux jardins potagers du Coin de Terre de Bressoux ?


En septembre 2019  notre balade-santé MPLP Herstal a fait le tour du potager collectif du Coin de terre,  le plus grand de Wallonie. Mais en 2017 on demande de ne plus consommer les légumes : les quantités de plomb, cadmium, cuivre et zinc présentes dans la terre aux quatre coins du jardin potager sont jugées "affolantes" par une scientifique spécialiste des sols, qui dit n'avoir "jamais vu ça". Le Logis Social demande de ne plus consommer les produits de la terre et mandate le laboratoire Phytocontrôle pour analyser les légumes qui dépassement les valeurs-seuil pour plusieurs métaux lourds et HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques).
On lance alors un bio-monitoring médical des jardiniers par l’ISSeP. 93 acceptent ; 85 d’entre eux présentent des teneurs au plomb, au cadmium et à l’arsenic plus élevées que le seuil autorisé. Seuls huit ne présentaient aucune contamination. On les invite de poursuivre l’étude avec leur médecin traitant, pour voir s’ils fument beaucoup, si leurs canalisations sont encore en plomb, etc. On élargit aussi ce monitoring à tout le quartier, y compris Droixhe, de l’autre côté du chemin de fer
Le Service public de Wallonie s’engage à une recherche historique sur le remblai, antérieure à 1930  (Sud Presse 10 jan. 2019 et Llb 10/1/2019 ).
C’est interpellant, puisqu’à première vue ce qu’on appelle des ‘remblais’ ont été de tout tempsdes terres agricoles.

Les broyeurs à mitraille wallons

Voilà qu’on nouvel élément relance mon attention.
Début février 2020 Alain Jennotte du Soir lance l’alerte sur un rapport rendu en octobre par le service de toxicologie de l’hôpital universitaire de Liège, à la demande de la Région wallonne, sur les broyeurs à mitraille wallons spécialisés dans le recyclage des voitures. Seraient-ils responsables d’importants rejets de PCB, des substances extrêmement toxiques ? Dans les retombées atmosphériques autour des broyeurs et dans des prélèvements réalisés dans les boues de lavage des gaz et des poussières on trouve plusieurs variantes de PCB, dont ceux de « type dioxine ». Les dépassements sont qualifiés de « spectaculaires » pour la plupart des polluants mesurés. Les niveaux de dépassement et la dangerosité des produits chimiques concernés sont tels que l’on peut parler de « danger qui met gravement en péril la protection de l’environnement et la sécurité ou la santé » des travailleurs du site et des riverains. La ministre Céline Tellier (Ecolo) demande une étude scientifique et juridique. Depuis, rien.
Le problème n’est pas nouveau. La plupart des exploitants contestent des normes plus strictes devant le Conseil d’Etat depuis plusieurs années. En 2017 déjà le ministre de l’Environnement Carlo Di Antonio (CDH)  avait été alerté par la commune de Courcelles pour les rejets de plusieurs broyeurs de recyclage des voitures. Les dépassements des normes de PCB dépassaient plusieurs dizaines de fois les valeurs d’émission autorisées.
Di Antonio demande aux services régionaux d’amender les autorisations d’exploitation ; les valeurs limite d’émission devront être uniformes pour toutes les entreprises du secteur (Le Soir  7/02/2020).
Cela m’a mis la puce à l’oreille. Si ces broyeurs à mitraille d’aujourd’hui sont si polluants, qu’en est-il de ce marchand de mitrailles de Bressoux, fermé en 2010 et dépollué au frais du contribuable ? N’y aurait-il pas un lien avec la pollution détectée sur les hauteurs de Bressoux ?

1994 : des scellés sur le chantier de mitraille

Et si cette pollution était partie de la Cour aux marchandises SNCB Bressoux, connu aussi sous le nom Cobetra (Aujourd’hui les transports Cobetra ont été repris en 1990 par Galliker, un transporteur suisse, qui s'installe en 1991 à  Milmort avec une flotte de 55 camions et 70 personnes). Il y a 70 ans, une partie du site a été mis en location à diverses PME (Total, Salaco, Médart & Fils et LIDL), avec notamment des activités de traitement des métaux, de ferrailleurs, de recyclage de pneus et de fabrication d’éléments en béton. Christian Médart, et d'autres démolisseurs industriels avant lui y ont entreposé tout et n'importe quoi (La Meuse 24 fév. 2014). On y a également relevé du stockage d’hydrocarbures, de charbon et d’agglomérés.
J’ai retrouve une première trace de réclamation le 3/3/94 (ce qui ne veut évidemment pas dire qu’elle a commencé à cette époque). Le Conseil de quartier de Bressoux invite les riverains du dépôt de mitraille Médart à faire état de leurs éventuelles réclamations. Six mois plus tard, la police de l'environnement et du Service de salubrité et sécurité publiques (SSSP) interviennent ; le commissaire Tonneau et l'inspecteur Huygen apposent les scellés sur le chantier de mitraille exploité par Christian et Alain Médart, sur base de quatre infractions:
- l'absence de permis de bâtir;
- le non-respect de la zone de protection spéciale contre la pollution atmosphérique (art. 6 de l'arrêté du 26 juillet 1971);
- les atteintes au Règlement général sur la protection du travail (titre 1, chapitre 2);
- et le mépris de certaines des dispositions du décret wallon sur les déchets (art. 15 du décret du 5 juillet 1985).
Police et SSSP évoquent aussi l'incinération de câbles électriques comme source importante  de pollution atmosphérique... Pourtant, quelques mois plus tôt les exploitants s'étaient engagés à ne plus incinérer de déchets sur leur chantier de la rue Defrance.
Cela dit, « les autorités restent conscientes de l'utilité du dépôt Médart, qui récupère chaque semaine de 300 à 400 tonnes de ferraille (soit un chiffre d'affaires de 16 millions par an). Il va sans dire que les scellés seront levés, précise M. Moreau, chef de cabinet du bourgmestre, dès que M. Médart sera en ordre » (Ricardo Gutierrez Le Soir 24/09/1994).

2010 des nettoyages par le feu intempestifs

Je n’ai pas l’impression que M. Médart s’est mis en ordre. On recommence à s’intéresser à ses activités en 2008, lorsque tombent 5 millions de fonds Feder et d'argent régional pour "requalifier” les friches industrielles qui courent sur un kilomètre. Le journaliste de La Libre titre :  « Demande d'urgence frères Dardenne pour sublimation ou mère Europe pour résurrection. Terrains vagues et hangars effondrés, jusqu'à la centrale électrique et l'abattoir que longent l'autoroute et le fleuve. Seules activités, à deux pas des barres d'immeubles de la place Louis De Geer, celles de ferrailleurs, grues et presses bruyantes parmi des monceaux de carcasses de voitures » (La Libre Belgique 2 août 2008).
Apparemment, cette ‘demande d’urgence’ n’a rien donné puisque  le conseil de quartier doit une nouvelle fois tirer la sonnette d'alarme en 2010, à quelques jours avant que l'entreprise devait quitter le site: «Les riverains se plaignent notamment de nettoyages par le feu intempestifs » (La Dernière Heure 29 mars 2010).

Des forages sur la partie "Oxyméco" et "Médart"

L’ampleur du désastre écologique apparaît un peu plus tard dans l’année,  lors de 13 forages sur la partie "Oxyméco" (2,5ha) et de 13 forages sur la partie "Médart" (2ha). Il y avait déjà 6 piézomètres des campagnes précédentes crépinés dans les graviers de Meuse. Avec les 26 de la campagne de 2010 cela fait 32, plus 3 piézomètres dans la nappe des remblais.
"L’interprétation de l’ensemble des résultats analytiques du sol et des eaux a été réalisée sur base des normes du décret relatif à la gestion des sols adopté par le Parlement wallon le 5 décembre 2008 (décret ‘sols’)".
Les remblais présents sur la partie "Oxyméco" présentent des pollutions en métaux lourds, en benzène, en hydrocarbures aromatiques polycycliques mobiles et peu mobiles, en huiles minérales, en composés organo-chlorés halogénés extractibles et en polychlorobiphényles. Les échantillons de terrain naturel analysés sur cette même partie présentent des pollutions en métaux lourds, en hydrocarbures aromatiques polycycliques peu mobiles, en huiles minérales et en composés organo-chlorés halogénés extractibles.
Les remblais présents sur la partie "Médart" présentent des pollutions en métaux lourds, en xylènes, en hydrocarbures aromatiques polycycliques mobiles et peu mobiles, en huiles minérales, en composés organo-chlorés halogénés extractibles et en polychlorobiphényles. Les échantillons de terrain naturel analysés sur cette même partie présentent des pollutions en métaux lourds, en hydrocarbures aromatiques polycycliques mobiles et peu mobiles et en composés organo-chlorés halogénés extractibles. Les échantillons d’eau souterraine prélevés au niveau de la nappe des remblais sur la partie "Médart" présentent des pollutions en hydrocarbures aromatiques polycycliques mobiles et peu mobiles. Au niveau de la nappe des graviers de Meuse, une pollution en métaux lourds a été mise en évidence
Les échantillons d’eau souterraine prélevés au niveau de la nappe des remblais sur la partie "Oxyméco" présentent des pollutions en huiles minérales. Du produit pur a également été mis en évidence au niveau d’un piézomètre. Au niveau de la nappe des graviers de Meuse, une pollution en huiles minérales a été observée. Du produit pur a également été mis en évidence dans plusieurs piézomètres (souce https://bressoux-droixhe.blogs.sudinfo.be/archives/tag/droixhe/index-68.html
Patrice Lempereur 06/01/2012).
Est-ce farfelu de faire un lien avec la pollution détectée dans les potagers de Bressoux ?

2014 un bidonville de Calcutta. Mère Teresa en moins

En 2008 on évoque les frères Dardenne. En 2014 on se croirait dans un bidonville de Calcutta. Mère Teresa en moins.  Le journaliste C. Vrayenne de la Meuse du 24 février 2014 titre : « Misère humaine. Des nouveaux ‘chercheurs d'or’ retournent la boue à mains nues en quête de métaux. Un gamin a 11 ou 12 ans au sourire large et sincère, explique en toute franchise que «oui», il «fouille le sol à la recherche de bouts de ferrailles». «Avec tes mains?» «Oui, et parfois ça blesse», reconnaît-il en regardant ses mains qui ne sont que deux amas de boue craquelée. Il accompagne une femme – sa mère, dit-il – qui, pliée en deux, ratisse la gadoue de cette poubelle à ciel ouvert au cœur même de Liège. Quand la pelle achoppe contre un déchet dur, le garçon se baisse et sonde la terre de ses doigts. Sa vie est ici, dans ce remake de Germinal. Peut-être l'aime-t-il. Sans doute n'en connaît-il pas d'autre. Non loin, trois hommes effectuent le même labeur, mais à la pioche, pour aller plus profond. Propriété de la SNCB, le site doit accueillir le dépôt du futur tram de Liège. En attendant, chaque jour, jusqu'à une vingtaine de «glaneurs» arpente le site pour farfouiller dans les entrailles du cloaque. Fer tordu, bouts de plomb, fragment d'alu et parfois – ô miracle! – du cuivre. LA pépite de ces chercheurs d'or du XXIe siècle! Bingo, ça va payer chez les récupérateurs installés non loin, aux abords de l'île Monsin ».

2002-2008: Christian Médart et les mitrailles d’ArcelorMittal

Ce qui suit n’a pas de lien direct avec la pollution, mais je trouvais que ça avait sa place ici. Fin 2011 a eu lieu le procès dit « ArcelorMittal » 30.000 tonnes d’acier detournées dès 2003. Les onze prévenus travaillaient chez ArcelorMittal (responsables des pesées des chutes provenant du « finishing » de Kessales, Tilleur, Marchin…), chez Shanks ou au sein d'entreprises sous-traitantes. En février 2009, ils avient été écroués à Lantin. Deux d'entre eux sont des ferrailleurs bien connus : René Franchi et Christian Médart, établis à Bressoux et Gomzé-Andoumont, ont écoulé la marchandise à l'étranger.
C'était portes ouvertes, entre 2002 et 2008, chez ArcelorMittal. On l’a vu parce que Liège consommait beaucoup plus de ferraille que dans ses autres usines. Les chauffeurs chargeaient une certaine quantité, puis on remettait sept ou huit tonnes de plus d'une qualité différente : « J'allais déposer une partie pour le compte de Shanks chez ArcelorMittal et le surplus était amené chez le ferrailleur. On se donnait rendez-vous dans un café avec Médart, et là il nous remettait une enveloppe à chacun». Franchi serait intervenu plus tard, en offrant un peu plus. «On chargeait la marchandise chez Shanks, mais au lieu d'aller la déposer à Chertal on la déposait chez Franchi ». .  Ou on partait avec deux camions pleins, puis d'en envoyer un chez le ferrailleur pendant que le second était pesé deux fois. Cela rapportait 3.750 euros par camion détourné
René Franchi a perçu 1.800.000 €. Christian Médart avoue avoir touché 40.000 €. Les trois convoyeurs de mitraille sont en aveux pour 400.000 €, 293.000 € et 70.000€. Le grutier de chez Shanks avait touché 100.000 €. Les deux employés d'ArcelorMittal, le chef de service qui délivrait les bons et le préposé à la pesée, avaient chacun reçu 80.000€. Même les simples guetteurs percevaient 10.000 € pour ouvrir l'oeil. Ce qui fait un total de 3 millions d'€. Or, ArcelorMittal évalue son préjudice à 10 millions d'€...
(sources La Meuse  26 octobre 2011 et Le Soir 15 novembre 2011. Voir aussi les notules du Procès contre Christian Médart et René Franchi).

Un bilan historique

Fermons cette parenthèse que j’ai mentionné parce que ça situe un peu ce milieu des marchands de mitraille. Vers 2008 on envisage donc la dépollution du site. Ca a pris du temps ! Et ça coûtera de l’argent !
En 2009 on fait un bilan historique pour la phase 1. C’est en principe une approche intéressante. Plutôt d’évacuer tout vers des centres agréés, en localisant ce qu’il y a eu comme activité on peut cibler la dépollution..
Le site de la « Cour aux marchandises » s’est développé dès 1930. Il appartenait alors à la SNCB. Le terrain a été comblé avec des remblais divers afin de le protéger des crues de la Meuse. On y a amené des scories, cendrées, briquaillons et schistes de terril sur une épaisseur de 4 mètres. Il y a probablement déjà une pollution dans ces remblais. (Voir le blog du comité de Bressoux cité plus haut : « Les échantillons d’eau souterraine prélevés au niveau de la nappe des remblais sur la partie "Médart" présentent des pollutions en hydrocarbures aromatiques polycycliques mobiles »).
Une partie de ce site remblayé appartenait à la SNCB (le site a aussi servi de zone de délestage à la gare de formation de Kinkempois). Selon le plan de secteur 42/2 (AR 26/11/1987), le site est en zone d’activité économique mixte pour sa partie nord, en ce compris la zone "Oxyméco" et en zone de service public et d’équipement communautaire pour sa partie sud, en ce compris la zone "Médart".
La gare de Bressoux a servi aussi comme zone de délestage pour la gare de Kinkempois
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, des concessions ont été octroyées à plusieurs sociétés dont des ferrailleurs. Plus d’une trentaine d’entreprises et d’exploitants y ont développé des activités diverses, notamment le stockage de carburants, d’huiles minérales et de charbon, le recyclage des métaux, etc. Des sociétés qui sont restées là jusque fin 2012, avec Oxymeco qui cesse ses activités, et le déménagement de Médart en octobre 2013. Nous venons de voir sous quelles conditions.
Il y avait aussi Cobetra, transport combiné, principalement par conteneurs, avec une agence en douane (Sud Presse 17 juil. 2017).

2014 Des forages et dépollution

Les deux années suivantes on fait des études d’orientation et de caractérisation (phase 1, 2 et 3). Le bilan historique est terminé pour la phase 2.  J’’ai décrit plus haut les forages.
En 2014 – 2015 on dépollue les parties Médart et Oxyméco. On évacue 120.000 tonnes de terres polluées: des huiles minérales, des métaux lourds, des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), des composés organochlorés (EOX) : les mêmes polluants qu’on a retrouvés aux jardins communautaires. Les fonds européens financent à hauteur de 7,8 millions d’euros.

2017 De nouveaux travaux à la Cour aux marchandises

En 2017, en pleine crise politique, Carlo Di Antonio (CDH), ministre de l’Aménagement du Territoire,  fait passer un arrêté pour la seconde phase de réhabilitation. Des nouveaux travaux de déconstruction sélective sont entrepris par la SPAQuE, sur les parcelles devant accueillir la Foire internationale de Liège (FIL) et les infrastructures du tram liégeois. Les gravats sont évacués vers des centres de traitement agréés. Ce qui permet encore une fois des investigations dans les parcelles qui ont autrefois accueilli des halls de stockage, un supermarché, un vendeur de charbon, une entreprise de location de conteneurs et un ancien bâtiment des douanes. Les travaux de cette phase sont financés par les FEDER (programmation 2014-2020) et par le Plan Marshall 2.vert. Cette phase 2 a coûté aussi 7,755 millions d’euros (La Dernière Heure 5 oct. 2017 En 2017 et. Le Soir 18 juillet 2017). En 2019 la SPAQUE assainit encore un spot de pollution sur la partie dite « Simonis ». Cet assainissement « participera ainsi à la renommée et à l’image de la Ville de Liège au niveau international »(sic).  

Une paire du charbonnage

Plus de 15 millions d’argent public a donc été dépensé pour cette dépollution. C’est quand même un peu étonnant que personne n’a pensé à vérifier un éventuel lien avec la pollution au-dessus de Bressoux, dans ces jardins familiaux. D’autant plus qu’il n’y a rien d’autre qui pourrait l’expliquer. Certes, il y a eu un peu d’industrie dans la rue de Moulin. J’ai retrouvé, sans prétendre l’exhaustivité, les Anciens Etablissements Dehousse frères, Société anonyme pour la Fabrication d'Appareils d'Eclairage et Articles de Fantaisie en Cuivre, et l’entreprise de construction Moury, qui à l’occasion de son centenaire en 2018 a installé son siège à Ans, en quittant son siège historique de Bressoux.
Et puis, il y a eu la paire d’un charbonnage au dessus du Thier du Bouhay et de la rue Bois-Mangon, là où il y a aujourd’hui une plaine de jeux.  En 1859 les Charbonnages de la Chartreuse et Violette y creusent une galerie horizontale de 1.480 mètres, avec deux puits: la «Sainte Famille» (dans l’ancienne plaine de manœuvres, et « Robermont », près du monument aux morts de 14-18. L’entrée se trouvait dans la cave d’une maison de la rue Bois-Mangon, détruite pendant la seconde guerre mondiale. Lors de cette guerre des particuliers sont encore venus s’approvisionner en charbon. La société produit en 1913 86.000 tonnes. Elle ferme en 1933. Je n’ai pas de données sur l’emplacement exact de la paire, mais elle ne couvrait que l’extrémité du site. Je ne prétend pas que les charbonnages de cette époque étaient des modèles de production respectueuse de l’environnement, mais je n’en connais aucun qui est à la base d’une pollution comme on vient de découvrir au ‘Coin de Terre’ de Bressoux.
photo elisabeth slegers plaine jeux rue Mangon
Je crois qu’il est important de déterminer la source de cette pollution, afin de déterminer les possibilités d’une dépollution. Si celle-ci serait superficielle, amenée par le ‘nettoyage’ par le feu de câbles électriques et d’autres saloperies, il y a peut-être moyen de sauver cette initiative centenaire qui est quand même autrement plus écologique que beaucoup d’autres initiatives d’agriculture urbaine. Et, sans rentrer dans les détails, il y a plusieurs catégories de dépollution, avec au-dessus du classement les terrains aptes à l’horticulture. Suis-je parano en me pensant que certains promoteurs immobiliers peu scrupuleux verraient d’un bon œil que ce poumon vert au-dessus de la Ville serait déclaré inapte pour ces jardins potagers ?

Liens


https://hachhachhh.blogspot.com/2019/08/50ieme-balade-sante-mplp-herstal.html

Aucun commentaire: