Avec mes
remerciements à André Pirson de la Maison du Souvenir de
Hermalle-sous-Argenteau qui m’a aidé pour la prise d’air du fort de Pontisse et
pour la Maison de Peuple de Vivegnis.
La 28ième balade santé de notre maison
médicale Médecine pour le Peuple MPLP de Herstal de mars 2017 a arpenté les coteaux de Pontisse et Vivegnis. Le départ était le parking du Delhaize, rue du Chalet. La balade
fait +- 7km. Il y a une belle montée sur ce qui fut un sentier, vers le fort de
Pontisse. De là on descendsur Vivegnis, avec une petite
visite à l’église Saint Pierre, œuvre de Charles Delsaux, né et enterré à
Herstal. On a salué sa tombe lors de notre 24ième balade. Via
la rue de Cheratte et la rue de la Digue nous rejoignons le Ravel. Via la rue de Pré Wigy nous
rejoignons Rue Arnold Delsupexhe. Nous traversons le rue du Champ d’’Epreuves
pour aller à la cité Wauters et de là rejoindre le parking Delhaize.
Là où se trouve le
zoning commercial d’où nous partons il y avait le Pré Wigy. En dessous de nos
pieds, la préhistoire.
Le Grimbérieu, le Pré Wigy, un champ d’urnes protohistorique, un latifundia, une nécropole mérovingienne
A l’époque Herstal comportait deux noyaux de peuplement, sur une terrasse basse de la rive gauche de la Meuse, à
environ 8 m de dénivelé de la plaine alluviale (Juvigné Renard, 1992, p. 178). Chacune de ces implantations est bercée par un ruisseau qui échancre
le versant du plateau hesbignon : le Grimbérieu au nord et le Patar au sud. Le Grimbérieu est quelque
part sous nos pieds.
Concernant ces terrasses, la largeur de la plaine alluviale de la Meuse
peut atteindre 2000 m. L’altitude moyenne du niveau du fleuve est de +60 m.
Plusieurs replats correspondent aux basses terrasses de la Meuse (entre +60 m et +115 m
pour Herstal). Elle varie entre +125 m et +180 m pour les moyennes et hautes terrasses sur l'autre rive du fleuve.
Le noyau nord (Pré Wigy) n’a pas connu de
fouilles méthodiques mais a néanmoins
fait l’objet d’une publication de valeur scientifique (Lensen & Van Ossel, 1984). Il
y avait un champ d’urnes protohistorique. On peut voir des tessons au Musée de
Herstal.
Les premiers habitants du Pré Wigy ont été les
Celtes. Au conditionnel parce qu‘il y a beaucoup de mythes autour de cette
civilisation.
Par contre, et là on a des preuves matérielles,
on a repéré les restes d’une villa au « Pré-Wigy » : un latifundia, vaste
exploitation agricole exploitée par une main d’œuvre servile.
Le site renfermait aussi une construction sur
cave du Haut-Empire, càd la première période de l'Empire romain,
un important corpus mobilier du Bas-Empire (les romains sur le déclin) et
de l’époque mérovingienne, provenant de contextes d’habitats mal définis, ainsi
qu’une nécropole mérovingienne.
Avec les Mérovingiens nous sommes chez les Pippinides. Le nom Pré Witgier pourrait référer au Comte Witgier qui avait épousé une
soeur de Pepin de Landen.
Une ferme ainsi qu’un moulin alimenté par le
GRIMBORIEUX fût construite en 1768 au
lieu dit AL GLORIETTE. La Ruelle de la Gloriette longeait la ferme et allait
vers le JONCKAY. La gloriette était un
pavillon de chasse et disparut en 1890.
Sur facebook Christiane Letawe témoigne que la
ferme du pré Wigy était exploitée par les grands parents de son papa qui y est
né. Elle a été expropriée pour en faire l'autoroute. Il y avait encore le doux
séjour, l'ancienne ferme Schrijnemakers, qui se trouvait de l autre coté de la
grand route un peu avant l’ancien terrain de foot.
Le fort de Pontisse.
La rue du Chalet réfère probablement aux
baraques Albert , dont nous voyons deux exemplaires d’en haut. Voir mon blog.
Nous montons par les flancs de coteaux vers le
fort. Nous nous trouvons au début de la fameuse ‘bande verte’ découverte par
les chercheurs du Schéma de Structure de Herstal. C’est une découverte comme
l’Amérique : cette bande verte a toujours été là ; on ne l’a pas ‘découverte’, on a commencé à y
faire attention. Vu le relief, cette zone a été peu construite. Mais ça ne veut
pas dire que ça a toujours été une brousse comme maintenant. On retrouve des traces des anciens potagers qui montaient
parfois assez haut. Il y a un sentier sur la carte, mais il est par endroits
envahi par les ronces.
Nous débouchons sur le fort de Pontisse. La
première version de ce fort est l’œuvre
de Brialmont. Selon le général Leman, défenseur de Liège en 1914, les forts de
Liège avaient été conçus d’une manière déplorable (Hautecler Georges, rapport Leman défénse Liège). Un jugement trop
sévère pour Brialmont : c’est l’évolution des munitions dans la course folle
aux armements de 1870 à 1914 qui a rendu obsolète ses forts dix ans après leur
construction.
Pour
construire les 12 forts de Liège on a installé 60km de chemins de fer afin de
relier les 12 chantiers de la Ceinture des forts. Il a fallu 300.000 tonnes de
ciment. A Herstal, au Jonckay (Chertal), on a installé un énorme chantier de
criblage des galets et graviers extraites de la Meuse Dans la prolongation de
la rue du Fort il y avait une gare secondaire relié à un plan incliné à
quadruple voie de 221 mètres avec au dessus deux machines à vapeur au Thier
Counotte, actionnant quatre treuils sur
quatre voies de Decauville.
Je n’ai pas réussi à localiser ce Thier Counotte.
Il est probable qu’il y a encore des traces des fondations de ces treuils dans
les jardins. De la gare de triage supérieure une ligne de chemin de fer partait
vers les chantiers de Liers, Lantin, Loncin et Hollogne. Après la guerre, en
1929, le Conseil communal octroya à ce chemin militaire la dénomination de« Rue de l’Abbaye », en souvenir de l’abbaye de Vivegnis. La Rue de l’Abbaye existe toujours dans le zoning.
Prise d’air du Fort de Pontisse : enjeu de la bataille de 1940
Nous contournons le
fort par la rue de la Ceinture. Au bord de cette rue,
au-dessus donc de Lavaux et donnant sur cette petite vallée, la prise
d'air du fort, peu visible de la route
car dans la végétation. Cette prise d’air a
été l’enjeu de la bataille pour le fort en 1940. Le premier défaut des forts de
Brialmont, c’était le béton non armé. Entre les deux guerres on décide de
moderniser les forts : en fait on a construit un fort plus résistant, en
béton armé, en dessous du fort de 1886. Un deuxième défaut constaté en 1914 était
l’aération: les défenseurs de 1914 ont suffoqué. On prévoit donc dans les
années 30 des prises d’air. Un casse-tête pour les ingénieurs militaires :
il faut une certaine distance du fort pour ne pas aspirer les gaz des
explosions, voir des gaz envoyés expressément par l’ennemi. Et il faut une
certaine hauteur, pour être au-dessus d’une éventuelle nappe de gaz plus lourd
que l’air. A Boncelles on a opté pour une Tour d’air. Cela s’est avéré
inefficace : la tour a vite été pris comme cible de l’ennemi et s’est
trouvé criblée et hors d’usage. On l’a vue lors d’une de nos balades.
Pour Pontisse on a trouvé un compromis :
on construit une prise d’air au Fond de Vau. Mais très vite ce fortin devenait
la cible des canons allemands. Et c’est à ce moment-là seulement que l’on se
rendait compte que cette redoute était dans un angle mort pour le fort ! Le fort de Pontisse fut bombardé pour la première fois le 12 mai 1940. Le
13 mai 1940 déjà, vers 10h, les allemands ont mis des petits canons en position à LAVAUX, contre la prise d’air. Le
capitaine PIRE fait renforcer la puissance de feu à la mousqueterie de la prise
d’air, en ordonnant le transport des armes de réserve et l’installation d’un
épaulement en sacs de terre avec deux mitrailleuses complémentaires. Comme la
prise d’air semble être l’objet des principales attaques allemandes, PIRE
décide de confier sa défense à un officier.
Le 16 mai PIRE place un groupe de surveillance
à la ferme Thiry, surtout pour examiner le versant du fond de La Vau qui
échappe aux observateur du fort parce qu’il se trouve dans un angle mort. Mais il interdit aux mitrailleurs de tirer
sur les Allemands pour éviter de révéler la position.
Le 17 mai les petits canons de campagne allemands sortent du bois des Trixhes,
et ils se camouflent sur la crête de La Vaux pour tirer sur les défenses du
Fort. L’observateur de la ferme Thiry et celui de la prise d’air guident, au
mieux, les coupoles. Le 18 mai l’infanterie allemande parvient à s’installer au-dessus de l’abri. Le Saillant IV tente plusieurs tirs à courte distance pour
dégager la prise d’air, mais il n’a pas de vue sur cet objectif. La prise d’air
voit surgir les assaillants à l’embrasure avec des lance-flammes, les soldats
belges évacuent et à peine la porte blindée refermée, les munitions spéciales,
balles traçantes et incendiaires ainsi que quelques grenades restées dans le
local explosent. Après la déflagration, des épaisses fumées envahissent la
prise d’air. Par précaution, la ventilation est coupée mais l’officier entend
les appels venant du Saillant IV, les servants sont menacés d’asphyxie, il
demande que l’on rétablisse le système de ventilation. Les fumées se répandent
dans tout le Fort
Le 18 mai l’ennemi occupe la superstructure du
fort et brûle au lance-flammes les coffres et abris qui manifestent de
l’activité. « Toute résistance est
illusoire, je rends le fort ce 18 mai 1940 vers 13 h 30. Signé : capitaine Fernand PIRE,
commandant du fort de Pontisse ».
Nous descendons sur Vivegnis via le
Basse Va. C’est un tronçon de balade
« Au pays des vignerons »,
avec le losange bleu. Au dessus de nous le Bois Noir
et le Bois de la Péry. Cette zone sera aménagé – si la SPI tient
ses promesses – en zone tampon dans le cadre de l’extension du zoning des Hauts
Sarts.
La maison du peuple « al'populaire » et ses limonadiers
Via la rue Célestin
Demblon et la rue des Anciens Combattants, nous gagnons la rue Joseph Wauters,
avec sa maison du peuple «Al'populaire ». Vers 1896 la coopérative ‘Les Ouvriers Réunis’ connait un début
difficile : avec péniblement 50 coopérateurs, elle doit déposer son bilan
en 1912. Une nouvelle tentative est essayée avec l’aide du syndicat d Mineurs.
Un café voisine la coopérative. Après la
guerre l’Union Coopérative reprit la gestion de la société des Vignerons.
Et en 1913 se crée l’harmonie ‘La Liberté’ et une ‘dramatique’, L’Avenir. En 1972 la Maison
du Peuple est casé dans une asbl qui choisit pour le café un nom plus
wallonisant « Al Populaire »
Vers 1980 le bien est vendu au parti socialiste local. Le dernier ‘limonadier’ s’appelait Hugo Chiarelli.
L’art. 3 du contrat du
Limonadier-gérant prévoyait que le limonadier « doit assurer le service de l’établissement avec le concours des membres
de sa famille ou d’autres personnes en nombre suffisant ». Et
l’article 10 lui interdit « formellement
de débiter ou même de détenir des boissons
alcooliques ». Art 19
« Le limonadier doit également
fournir les allumettes » (Jean Moors, La belle époque des maisons du peuple en
province de Liège, p.248-249). La
clause des boissons alcooliques remonte sûrement à la loi Vandervelde de 1919.
Un arrêté-loi du 15 novembre 1918 sur la vente
de l'alcool interdisait déjà la fabrication, la vente et le débit de l'alcool
distillé, des vins titrant plus de 15 degrés et des bières ou boissons ayant
une teneur dépassant 8 degrés. Cette loi régularisait Belgique une situation de
fait créée par la première guerre mondiale. La loi du 29 août 1919, connue sous
le nom de « loi Vandervelde »
assimilait aux cafés et débits de boisson, pour interdiction de la vente
liqueurs, les hôtels, les lieux de divertissements, les magasins, les trains,
les ateliers et les chantiers. Seuls les commerçants, ne débitant pas de boissons
à consommer sur place, étaient autorisés à vendre par une quantité minima de
deux litres.L'Eglise Saint-Pierre est une construction
sacrée de l'architecte Jean-Charles Delsaux, un architecte intéressant, à
condition de ne pas juger ses restaurations lourdes à l’aune de la Charte
internationale sur la conservation et la restauration des monuments et des
sites, dite charte de Venise, de 1964.
Ou de remonter à Victor Hugo, qui trouvait qu’il
faut “ consolider les monuments, les empêcher de tomber, c’est tout ce qu’on
doit se permettre”. La beauté d’un monument vient des marques du temps ou des
Hommes.
En tant qu’architecte provincial, Delsaux a
restauré presque toutes les collégiales de Liège. Notre Viollet-le-Dux liégeois
a construit quelques rares églises, dont celle de Vivegnis, avec des beaux vitrauxde Overath et des saints de Tombay.
Un téléphérique vers Cheratte
Via la rue de Cheratte
et la rue de la Digue nous rejoignons le Ravel. Entre le Ravel et la rue des Naiveux
se trouvait la paire et le charbonnage d’Abhooz ou Basse-Campagne.
Les dalles qui couvrent les deux puits se trouvent entre les rampes d’entrée du Brico, cachées par la végétation.
très peu de frais d’investissements. Il y a également la grande veine des
Dames, qui a été exploitable peu avant la guerre : elle rapportait par
ouvrier plus de 5 tonnes par jour. La grande veine des
Dames avait un bon toit, d’où moins de risques d’accidents mortels. Pourquoi a-t-on abandonné la veine qu’on dénomme ‘la petite Dame’ et qui pouvait encore produire 90.000 tonnes de charbon ? En 1940, lors des déclenchements des hostilités, l’étage 210 a été noyé. Aucun effort sérieux n’a été fait pour remettre cet étage en activité. Pourtant, il y avait des couches de charbon de trois pieds ».
Une autre anecdote sur la foudre qui se promène dans le puits et sur la paire, il y a 120 ans, à l’époque où l’on ne parlait pas encore de courant mais de fluide électrique : «Le 1 juillet 1897 la foudre est tombée sur le châssis à molettes métallique du charbonnage d’Abhooz à Herstal, d’une élévation de 16 mètres. Une partie du courant est descendue dans le puits d’extraction, muni d’un cuvelage de fonte et contenant la tuyauterie des machines d’épuisement, pour se rendre au niveau de 210 mètres dans la chambre de la nouvelle pompe, où eut lieu une explosion sans conséquence appréciable et est allée se perdre dans le puisard, à la profondeur de 400 m. L’autre partie du fluide électrique restée à la surface a suivi les fils des sonneries et des téléphones, brisant les conducteurs, brûlant les appareils et allant renverser le
directeur des travaux qui se trouvait près de la fosse, ainsi que quatre ouvriers occupés au triage des charbons » (Extrait d’un rapport de M. Fieuse, Direction des Mines de 1897).
Les dalles qui couvrent les deux puits se trouvent entre les rampes d’entrée du Brico, cachées par la végétation.
En août 1951 le député Timmermans, du PCB, interpelle le ministre sur la
fermeture du charbonnage Abhooz. Pourtant, nos mineurs n’étaient pas
difficiles : une grande veine (des Dames),
avec un bon toit, une ‘petite Dame’ avec une couche de charbon de trois
pieds… Un extrait:
"Il était possible de ne pas abandonner un
puits qui était encore rentable. C’est d’autant vrai qu’à l’étage 125 se trouve
la grande veine d’Oupeye, qui s’étend sur des hectares et qui est rentable avec
Dames avait un bon toit, d’où moins de risques d’accidents mortels. Pourquoi a-t-on abandonné la veine qu’on dénomme ‘la petite Dame’ et qui pouvait encore produire 90.000 tonnes de charbon ? En 1940, lors des déclenchements des hostilités, l’étage 210 a été noyé. Aucun effort sérieux n’a été fait pour remettre cet étage en activité. Pourtant, il y avait des couches de charbon de trois pieds ».
Une autre anecdote sur la foudre qui se promène dans le puits et sur la paire, il y a 120 ans, à l’époque où l’on ne parlait pas encore de courant mais de fluide électrique : «Le 1 juillet 1897 la foudre est tombée sur le châssis à molettes métallique du charbonnage d’Abhooz à Herstal, d’une élévation de 16 mètres. Une partie du courant est descendue dans le puits d’extraction, muni d’un cuvelage de fonte et contenant la tuyauterie des machines d’épuisement, pour se rendre au niveau de 210 mètres dans la chambre de la nouvelle pompe, où eut lieu une explosion sans conséquence appréciable et est allée se perdre dans le puisard, à la profondeur de 400 m. L’autre partie du fluide électrique restée à la surface a suivi les fils des sonneries et des téléphones, brisant les conducteurs, brûlant les appareils et allant renverser le
directeur des travaux qui se trouvait près de la fosse, ainsi que quatre ouvriers occupés au triage des charbons » (Extrait d’un rapport de M. Fieuse, Direction des Mines de 1897).
Un téléphérique reliait Abhooz au charbonnage de Cheratte. Le câble moteur amenait les bennes de Cheratte pleines
de charbon qu'on déversait dans les péniches amarrées au canal. On évitait
ainsi de faire le tour par le pont de Wandre. Toutefois, lorsque le siège de
Cheratte ne parvenait pas à suivre le chargement des péniches, on ne se gênait
pas de faire entrer dans une benne du téléphérique deux jeunes ouvrières afin
d'aller aider les femmes au triage de Cheratte.
Les naiveaux sont les
bateliers, dont certains ont même trouvé un havre de paix chez nous. Au point
où ils ont aménagé un bout de jardin sur le rivage!
Via la rue de Pré Wigy nous rejoignons Rue Arnold Delsupexhe. Nous
traversons le rue du Champ d’’Epreuves pour aller à la cité Wauters.
Le champ d’épreuves
L’ancien champ d’épreuves est un véritable
poumon vert de 8 ha au cœur de Herstal. La SRL Herstal est propriétaire pour
partie de ces lieux. Sur le Schéma de Structure de Herstal on a laissé ces
hectares en gris. Ce qui veut dire que notre bourgmestre peut en disposer à son
gré, sans discussion publique. Deux anciens terrains de football sont en train
de revenir à la nature. Le champ d’épreuves est situé dans la “bande verte” que la Ville s’est ménagée
dans le cadre de son schéma de structure communal. Ce banc d’épreuve remonte à Napoléon. Les
pièces de canon fabriquées à la fonderie de Liège devaient subir diverses
épreuves avant d’être livrés à la Marine Impériale. La fonderie de Liège fut
fondée en 1803, sur l’emplacement de l’ancien couvent Saint Léonard. La fonderie
fabriqua 7000 bouches à feu. La fonderie reprend sous le gouvernement
hollandais. Sous Léopold Ier elle fournit des canons à l’Egypte, les Etats
Unis, le Mexique, le Brésil. Mais à partir de la guerre franco-allemande de
1870 commence le déclin. Le gouvernement belge lui-même commandait des canons à
Krupp. Le Champ d’épreuves devint insuffisant pour l’essai des pièces à longue
portée. Cockerill choisissait Brasschaet au lieu de Herstal.
Reste à expliquer
comment ces terrains sont arrivés à notre Société de logement (Collart-Sacré, La Libre seigneurie de Herstal,
éd. Thone, 1927 TII p.195-197)
Cité Wauters
La Cité a été baptisée
‘JOSEPH WAUTERS’, créateur de la « Société
nationale des Habitations à bon marché ».
Elu député de l’arrondissement de
Huy-Waremme, il devint à 33 ans, le benjamin du
Parlement. En 1910, il
abandonna le professorat pour devenir Directeur du Journal « Le Peuple».
Il entre dans le
premier Gouvernement d’après guerre, dit Gouvernement de Lophem, en qualité de
Ministre de l’Industrie, du Travail et du Ravitaillement. La loi sur les pensions
de vieillesse et la loi des 8 heures de 1921 lui valut les félicitations du Roi
Albert 1er. J’aimerais bien faire l’historique de nos cités-jardins. Celui qui
aurait des documents ou des photos d’époque peut me contacter.
La Maison de Repos qui jouxte la Cité Wauters
est cette ancienne ferme dont les terres allaient jusque Vivegnis.
Nous regagnons le parking
Delhaize via le passage surdimensionné de la rue du Chalet.
Sources
Jean Moors,
La belle époque des maisons du peuple en province de Liège
Sur
Pontisse en 1940 http://www.maisondusouvenir.be/caporal_juillet_2010.php
http://users.skynet.be/fa206130/Le%20fort%20de%20Pontisse.htm
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