Lors de notre descente
en vélo du Ruhr, nous avons quitté la vallée à Hattingen pour deux jours pour
visiter des vestiges miniers qui remontent au Moyen Age. On y a aménagé unepiste cyclable sur un ancienne voie de chemin de fer charbonnier. Le début est
très spectaculaire, avec le Schulenberg-Tunnel de 200 mètres.
Voici la descente de Schee à Hattingen. Notre trajet fait
partie du Bergischen Panorama-Radweg. Un nom qui couvre une réalité: on a partout des
vues sur ce qu’on appelle là leur petite Suisse. Au bout de notre chemin la
ville de Wuppertal avec son train suspendu, un projet de 1901, 14kilomètres au
dessus de la rivière Wupper. Mais Wuppertal, c’est mon prochain blog.
J’avais au départ
envisagé de monter sur Schee à partir de Witten, en amont de Hattingen. On y est
en train d’aménager un autre trajet, du Ruhr au Ruhr, en grande partie aussi sur
un chemin de fer charbonnier. Mais plusieurs tronçons doivent encore être
aménagés, et on envoie les cyclistes sur des petites routes avec des montées
très raides. On a donc préféré la montée douce Hattingen- Wuppertal en
aller-retour.
Des couches de charbon qui affleurent
la veine Béguine à Herstal |
Comme dans le bassin de Liège les couches de charbon affleurent à la surface à
Sprockhövel, berceau de l’exploitation charbonnière. C’était au départ une occupation secondaire
de paysans. La Zeche Glückauf à Gennebreck était avec ses 17 ouvriers une des
plus grands charbonnages du Comté de Mark, et la Zeche Frosch en avait 20. Dans la région
liégeoise, comme dans le Ruhr, des sociétés de « comparchonniers »
exploitaient, entre autres dans le quartier des Monts à Herstal, des petits
puits dits « bures de petit athour » ou « fosses à bras ». Ils permettaient à
une équipe de 10 à 15 mineurs de remonter quotidiennement près de 200 kg de
charbon extrait à la main.
Dans le Ruhr, comme
chez nous, ces coopératives disparaissent quand on va chercher le charbon plus
bas, vers 1890. Cela inaugurait aussi le déclin des petites mines autour de
Sprockhövel.
Ces exploitations en
surface ont été reprises à la sortie de la deuxième guerre mondiale, devant la
misère générale, pour s’arrêter définitivement dans les années 50. La dernière mine, Zeche Alte Haase, a fermé
en 1968.
A Herstal j’organisé des
balades le long de la Voye des Botis, avec ses petits terrils dans les champs.
Dans le Ruhr aussi on a balisé plusieurs balades sur ces traces du charbon Spur
der Kohle , autour des gares désaffectées de Sprockhövel et Schee
Dans les flancs d’une ancienne carrière six couches de charbon.
Mutten: couches charbon |
A Witten, lors de
notre descente en vélo du Ruhr, nous sommes passés tout près d’un autre site
minier sympa, mais ça ne se mettait pas dans notre planning. Nous avons préféré
une petite terrasse juste devant la gare d’un petit chemin de fer touristique
de 1300 m à voie étroite qui va à l'ancien charbonnage Nachtigall, point de
départ d’une balade qui passe, entre autres, dans une ancienne carrière où l’on voit six couches de charbon. En 2006, ce site de Muttental à Witten a été reconnu
‘Géotope national’. Une promenade de 9 km https://www.ruhrgebiet-industriekultur.de/images/karte_muttental.jpg
passe devant 30
vestiges du temps de l’exploitation charbonnière historique. En voici une
description https://www.ruhrgebiet-industriekultur.de/muttental.html
Nous avons à Herstal quelque chose de
comparable, mais plus discret. Tout près
de la gare de Herstal, sur le flanc de vallée raclé pour le passage du chemin
de fer, nous avons aussi une veine de charbon apparente, ou plutôt une veinette
qui a quand même été baptisée «Beguine» (parce que stérile, non exploitable).
Une deuxième, «Halballerie», est cachée
sous un treillis censé empêcher toute chute de pierres sur les voies.
Nachtigall et
Muttental font partie du premier musée dédié à l'industrie en Allemagne. LWL regroupe depuis 1979 huit établissements industriels désaffectés.
Ce charbonnage de Nachtigal fait
partie d’un programme de sauvegarde important du patrimoine industriel, lancé par le Land de Rhénanie du Nord-Westphalie, dans le
cadre de sa reconversion à côté e.a. des musées de la mine Zollverein à Essen, avec
ses bureaux en style Jugendstil (art nouveau), Zollern à Dortmund, et Hannover
à Bochum.
Les terrils et leurs totems
La Région du Ruhr essaye
aussi de valoriser ses terrils. Un peu comme on fait au Limbourg. Chez nous on
les a laissés à l’état. Le Ruhr a ont mis le paquet ; un peu trop à mon
goût : il n’y en a pratiquement plus qui ont gardé leur forme originale. Comme
chez nous, les premiers terrils étaient en pointe, chargés à partir de skips.
L’évolution technique et la
concentration des charbonnages allemands ont mené à des terrils plats (Tafelberge),
chargés par camion. Là, leur affectation
ultérieure était déjà envisagée ; on a commencé déjà le reboisement tandis
que les camions-bennes déchargeaient encore leur cargaison de déchets.
Le Ruhr a pu le faire
parce que les instances publiques sont pratiquement propriétaires de tous les
sites, contrairement à la Région Wallonne où l’écrasante majorité est entre les
mains d’une société qui travaille pour les charbonnages en liquidation, la SIR,
ce qui empêche pratiquement toute intervention.
Les terrils en sculptures paysagers
Le Ruhr ‘vend’ ses terrils comme un atout
touristique, une ‘expérience de terril,
jour et nuit’ (Haldenerlebnis bei Tag und Nacht!). On en a fait des sculptures
paysagères. Parfois c’est le terril même qui est ‘sculpté’, parfois c’est une
structure au sommet qui attire l’attention de loin.
Halde
Norddeutschland Berg der Ruhe
Le terril Norddeutschland fait 90 ha; on y a déposé 80 millions
de tonnes entre 1952 et 2001. On a commencé à le boiser en 1962. Ce terril
brûle à l’intérieur, comme celui de la petite Bacnure chez nous. Un escalier
mène directement au sommet, où une structure en acier évoque les maisons en
colombages. Mais il y a aussi des sentiers qui contournent et qui permettent de
monter en nordic walking. Le proprio est
le Regionalverband Ruhr
Halde
Pattberg
C’est un jeune terril:
on a commencé à y déposer les schistes miniers dans les années 60. En 1997 le RAG l’a transféré au
Regionalverband Ruhr. On essaye d’y attirer les cerf-volants, mais la
concurrence avec les autres terrils est rude. Les trois sommets de ce
terril ne sont pas d’origine, mais le résultat d’un aménagement en sculpture
paysagère (Landschaftsbauwerk). Sculpter
avec un bull, ça se fait… Un des sommets est orné d’une croix. L’église n’est
jamais loin dans la région…
Halde
Rheinpreußen
Ce terril est couronné
d’une lampe de mineur géante, de 30 mètres de haut. Ses flancs ouest sont éclairés en rouge, évoquant une coulée de
fonte. Le lieu est en concurrence avec le Pattberg pour l’organisation d’un
festival de cerfs volants. Les 49 ha sont propriété du Regionalverband Ruhr.
Halde
Haniel
Sur le ‘terril au ciel’,
Berg am Himmel, on a installé un chemin de croix, avec un autel au sommet et
aussi un amphithéâtre de 800 places où l’on a produit l‘opéra Aida. Le charbonnage Prosper-Haniel y décharge
toujours ses déchets. Les 114 ha sont toujours la propriété de Ruhrkohle AG.
Halde
Beckstraße
Au dessus un tetraèdre dans lequel on a suspendu un escalier avec
des câbles en acier, ce qui fait que ça balance un peu. Une
installation-lumière „Fraktal“ est visible de loin la nuit.
Halde
Prosperstraße
Un terril du charbonnage
Prosper, avec vue sur la cokerie en bas. On y a construit le centre
alpin Bottrop avec une piste
artificielle d’un kilomètre, la plus longue du monde. On peut y faire aussi de
l’indoor et du paintball.
Schurenbachhalde
Au dessus de ce terril
l’artiste Richard Serra a implanté son slab de 70 tonnes „Bramme
für das Ruhrgebiet“. Et planter, c’est planter :
il a enfonce la brame 13,5 m dans le sol. Il penche de 3°: ce n’est pas un
défaut; c’est voulu par le sculpteur. Ce slab se dresse tel un totem sur le
terril qui surplombe le vaste complexe minier Zollverein reconverti en pôle
culturel et créatif.
Halde
Rungenberg
Ce terril est implanté
à côté de la cité historique Schüngelbergsiedlung, que le charbonnage Hugo a construite pour ses mineurs en 1897. En 1989
on a restauré la cité-jardin, dans le
cadre de l’Internationale Bauausstellung. Ce n’est d’ailleurs pas la seule
cité-jardin qui a été restaurée. En 1993 on y a ajouté 200 logements.
Magnifique comment ces cités qui à lépoque avaient tous un nom à consonnance
péjorative sont aujourd’hui revalorisées ! Un escalier permet l’accès au
terril qui fait ainsi partie de la cité. Le terril a deux sommets, reliés par
deux canons de lumière qui dessinent un
sommet unique.
En 2002 on a installé
dans la cité un petit musée qui organise des visites guidées, y compris
le péquet des mineurs, le Bergmannsschnaps, servi au dessus du terril. C’est à
partir de ce petit musée qu’a été lancé en novembre 2002 l’alerte: "Abriss
oder Denkmalschutz"! contre le projet du Deutschen
Steinkohle AG pour
raser tout le site. Un mois plus tard "das
kleine Museum" comptait son 2.000ième visiteur. En avril 2003 le musée
lance une pétition pour la sauvegarde du Schacht 2. Ils ont très vite le
soutien des joueurs de FC Schalke. Je ne voyais pas directement Schalke comme
une ancienne équipe de mineurs indécrottables, mais ça les honore… Ils
interpellent Mme Merkel. La belle-vue Schacht II est tout récente et date de
1972. Son maintien ne doit donc pas demander énormément de frais.
En octobre 2003 le
rapport de forces bascule: la ville se prononce pour le maintien. On instaure un
moratoire jusque fin mars 2005. Le petit musée devient un lieu de pélerinage
des opposants. A l’occasion du centenaire de l’équipe de Schalke les
irréductibles offrent une Sainte Barbe au Manager Rudi Assauer.
Aujourd’hui cette
belle-fleur est reprise dans le patrimoine industriel ; un symbole de
résistance…
Halde
Rheinelbe
L’artiste Herman
Priganns a installé une sculpture au sommet de son „Himmelstreppe“, son
escalier vers le ciel, en empilant des cubes de beton, découpés dans la
démolition d’une mine. Une manière à lui de relier l’histoire industrielle et
la nature. Ca évoque les temples Mayas.
Depuis les années 90 il s’est installé sur le terril où il travaille à une
forêt de sculptures, son „Skulpturenwald“ fait de bric et de broc, récupéré dans la
démolition du site ou dans la nature. Il y a créé comme des tombes avec des
textes de l’histoire minière. Au pied nord du terril il a installé sa balance
du vent (Windwaage).
Halde
Hoheward
Le terril Hoheward est
un géant avec ses 100 m de haut et ses 6 km de promenade. Visible de loin est
le Horizontobservatorium“ (observatoire d’horizon), un Stonehenge moderne, avec
des arcs de 45 m de haut. Au centre d’un cercle de 88 mètres on peut observer
les évènements astronomiques. Les deux arcs représentent le méridien et
l’équateur. C’est scientifiquement sérieux, élaboré avec les cercles
d’astronomie du coin.
Sur un autre sommet il
y a un cadran solaire horizontal.
On a accès via le pont „Drachenbrücke“, le
pont des dragons. Très spectaculaire ! En bas du terril un
point de vue panoramique „Ewald-Empore“, fort critiqué (à juste titre) comme un
gaspillage de moyens: la vue sur le charbonnage Ewald, un patrimoine industriel
avec un théâtre et restaurant, est meilleure du sommet du terril… Il n’y a pas
que chez nous que les fonds de reconversions sont
parfois dilapidés…
Halde
Lothringen
Le charbonnage
Lothringen a été fermé en 1967, très tôt donc.
Kirsten Kaiser y a créé „Über(n) Ort“, uns structure tubulaire de 220 m.
de long en jaune clair équipé de diodes lumineux. Il y a peu de verdure ; mais pour
l’artiste, il y en a déjà de trop : pour elle, ce flanc doit rester noir. Elle trouve que l’on doit empêcher la
végétation de reprendre ses droits.
Pas de chance, ou
manque d’empathie avec les riverains : on a volé très vite les plaques
d’acier qui protégeaient le pied de la structure, et les LEDs ont été
vandalisés. Kirsten Kaiser a dû se battre pendant cinq ans pour les réparer. Et
s’il n’y avait eu l’évènement de la capitale européenne de culture RUHR.2010 la
réparation ne se serait probablement pas encore faite.
Halde
Schwerin
Là aussi on a créé un
cadran solaire. Le concept est né d’un atelier qui a réuni en 1993
des citoyens, artistes et planificateurs. Un des rares endroits, à part le
Kleines Museum, où j’ai retrouvé une participation des anciens mineurs. Les
sentiers se recoupent dans un Geo-Kreuz avec
des escaliers dans les quatre directions du vent. Il y a un axe Industrie (avec
des slabs), un axe avec des rails, et deux axes nature avec des bielles de
chemin de fer et des rondins de bois. On
ne permet pas des arbres sur le sommet, pour garantir le panorama. Ce panorama
est un problème chez les terrils wallons où la végétation reprend ses droits
(tous ses droits) : pour une vue panoramique il faut monter en hiver,
quand les feuilles ne sont plus sur les arbres.
Au pied du terril il y a un temple de l’eau (Wassertempel) et une pergola sinusoïde.
Halde
Brockenscheidt
C’est le charbonnage avec
le plus beau siège Art Nouveau (Jugendstil). Il a fermé en 1979. Sur le terril
tabulaire qui ne fait que 21 mètres de haut
Jan Bormann a installé une marque
paysagère en forme de pyramide. Il a utilisé pour cela des barres qui guidaient
les ascenseurs dans le puits. Et le sculpteur local Paul Reding y a érigé un
chemin de croix (encore un!) en silhouettes
d’acier, payé par la paroisse catholique. Je trouve que les cathos exagèrent un
peu, mais ici c’est du participatif !.
Bergkamen,
Berg mit blauem Band
Le Halde Großes Holz est
un des plus vieux terrils, ce qui explique son nom: gros bois. Le sommet de 90
m, Adener Höhe, a été reboisé très tôt ; aujourd’hui on y trouve une forêt
de hêtres. Fin 2010 les deux frères artistes Dirk et Maik Löbbert créent pour 650 000 Euro un point de
répère paysager „Impuls“. 4 400 LED qui consomment 2 500 Watt réduit
à 1500 Watt du fait que la lumière est pulsée.
Décharges et crassiers
Des 100 terrils
28 sont repris dans une brochure. 21 sont charbonniers
et correspondent à nos ‘terrils’; les autres sont ce qu’on appelle chez nous
des décharges. En France on utilise aussi le mot ‘crassier’ pour les terrils. Ce
qui nous rapproche de l’allemand ‘Halde’. On a donc aménagé dans le Ruhr aussi
des décharges avec des déchets industriels ou domestiques.
Knappenhalde
La maxi-carte à ce propos est le Knappenhalde, une décharge en
feuilleté. La première couche est les terres arables. On a d’abord étalé des
déchets miniers, puis du laitier. En
1943/44 on y a aménagé des abris.
Après la guerre on y a entassé les débris des maisons bombardées. Aujourd’hui
il est verdurisé, avec une tour panoramique au sommet.
Heinrich-Hildebrand-Höhe
est le plus spectaculaire.
C’est la décharge d’une usine de zinc, la Metallhütte Duisburg, tombé en faillite
en 2005. La ville a racheté l’usine et le crassier. Un cadeau empoisonné :
tout autour il y avait interdiction de manger les légumes de son jardin, à
cause de la pollution au zinc. Duisburg y a aménagé un parc et un port
logistique, le tout pour 47 millions d’euros. Le gros a été pour le ‘parc’
logistique. Entre 2006 et 2008 il a fallu pour cela déplacer deux fois le
million de tonnes de scories de zinc pour mettre une couche de géotextile
étanche en dessous.
Aujourd’hui on récupère même de l’or dans les eaux d’écoulement d’anciennes mines d’or en Californie.
En 2011 on y a inauguré l’œuvre d’art Tiger&Turtle, qui évoque les montagnes russes de la foire, mais en piétonnier. Un ensemble d'escaliers d’un mètre de large permet de circuler sur la structure de 49,20 m de long pour 34,40 m de large. Elle culmine à 20,60 m. La boucle verticale n’est évidemment pas inaccessible aux piétons. La nuit, la sculpture est éclairée par 880 lampes à diode.
Cette hauteur est
intégrée dans le Angerpark, espace vert
d'une quinzaine d'hectares aménagé dans le quartier Wanheim-Angerhausen de
Duisbourg,
Rockelsberghalde
Ce terril de 2,5 km de long offre le panorama le plus complet
sur le complexe portuaire de Duisburg. En dessous de nos pieds les déchets de
l’usine Krupp de Rheinhausen, du laitier, des poussières de filtres etc.
chargés d’abord dans une gravière de 17 mètres de profondeur. Le crassier a
aussi été utilisé pour des déchets ménagers. Aujourd’hui c’est devenu un parc
sur les rives du Rhin. Ces 14 ha sont la propriété de la ville de Duisburg
Wolfsberg
Le Wolfsberg était
appelé Monte Schlacko, Monte
Schrott ou Monte Klamotto. Des
déchets industriels et ménagers, mais aussi du Trümmerschutt, les débris des
maisons bombardées. Au sommet il y avait pendant la guerre de l’artillerie anti-aérienne.
On a tout couvert de terre et en 1994. Thyssen
Krupp et Mannesmann ont sponsorisé une tour
d’observation, avec ses 22 m le point d’observation le plus haut de la
région. Par temps clair on voit Cologne. Les 6 ha sont la propriété de la ville
de Duisburg.
Le patrimoine minier, un atout touristique, et aussi la mémoire de générations de mineurs.
Voilà un petit aperçu
de ce qu’on fait avec le Ruhr de son patrimoine minier. Paula et moi n’avons vu
que la magnifique piste cyclable aménagée entre Hattingen et Wüppertal (cette
vile sera mon prochain blog). Ce qui est positif est la conscience que ce
patrimoine est non seulement un atout touristique, mais un élément important
dans la mémoire de ces générations de mineurs. On y a mis le paquet, y compris
les dérives inévitables, avec une manne financière et une approche technocratique
d’une manne européen dépensé sans réelle participation des gens. Pour moi, un
des éléments les plus intéressants est ce petit musée à Rungenberg qui est
devenu un centre de résistance.
Les allemands ont été
très loin dans l’aménagement de leur terrils, jusqu’à les remodeler en
‘sculptures paysagères’. C’est d’ailleurs aussi l’option prise au Limbourg. Si
on sait que les terris du Nord de la France ont aussi été rempilés, suite à
leur utilisation dans des centrales thermiques mobiles, on a en Wallonie pas
mal de terrils intacts qui couvrent un laps de temps très étendu, des petits
terrils d’avant la révolution industrielle, dans le quartier de Monts à
Herstal, jusqu’au terril des Aulniats qui a servi au Roton,
dernier puits fermé en Wallonie.
A
Blegny, le terril d’Argenteau est accessible
via sentier de 1,1 km qui en fait le
tour et un escalier permet l’accès au sommet (55m) où est installée une table
d’orientation. Idem avec le terril du Gosson à Saint Nicolas où le Parc
Paysager a son sentier de découverte. D’autres sont accessibles pour les
connaisseurs. Le gros problème est la propriété. En Wallonie la plupart des
terrils sont dans les mains des anciens actionnaires des charbonnages en
liquidation. Certains trouvent qu’ils sont bien dans ces mains là. Au moins on
est sûr que rien ne bougera. Ce n’est pas mon avis, mais le débat est ouvert.
J’espère que notre petite escapade dans le Ruhr a pu y contribuer…
Sources
https://de.wikipedia.org/wiki/Bahnstrecke_Wuppertal-Wichlinghausen%E2%80%93Hattingen histoire du chemin de fer Hattingen Wupper
Voici une Jolie
description de la route cycliste Hattingen Wuppertal http://www.panorama-radwege.bahntrassenradeln.de/etappe01.htm
https://www.youtube.com/watch?v=yYtJvkiOK3A
Sprockhövel
Voir aussi Herzkämper-Mulde-Weg.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire