Depuis trois ans bientôt, chaque deuxième
dimanche du mois (sauf en juillet-août) MPLP organise une balade santé. Notre 30ième
balade du 14 mai 2017 se déroulera en partie sur le champ de bataille de 1746. Départ
à 9h30 avenue Ferrer 26 Herstal ou au point de départ au croisement de la rue
Visé-Voie et Vieille voie de Tongres. Cette balade est dédicacée à Claude Lange
et Didier Jacquemin. Sans eux il n’y aurait aujourd’hui plus de trace de la
bataille de Rocourt. Une bataille importante pour son époque, vu le nombre de
soldats engagés des deux côtés. Ou les 15.000 morts. Assez importante pour
susciter une correspondance entre Voltaire, Frédericq le Grand et la maréchal
Maurice de Saxe.
Attention : la rue Visé-voie est coupée
par la chantier du parking-relais ! Nos balades-santé sont des balades
commentés. Rassurez-vous : on ne vous fera pas une grosse tête. Des petits
commentaires de deux-trois minutes.
On essaye d’avoir au moins 100 mètres de nos
balades sur le territoire de Herstal, avec, il est vrai, un peu de tricherie.
En fait, le point de départ de notre 30ième balade est à 100 mètres de la
‘frontière’ de Herstal- Vottem. Le parcours est plat à part une pente légère
pour monter sur le terril des Français.
Louis XV et une alliance Autriche – Angleterre –
Hollande se sont affrontés à Rocourt en 1746. Le Montabay d’où Louis XV (et Napoléon) sont venus contempler le
champ de bataille a été rasé, mais nous terminons notre balade sur le terril
des Français qui nous offre un panorama bien plus large que celui que Louis XV
a pu voir. Les souvenirs de 1746 se limitent à quelques panneaux explicatifs aux arbres Sainte Barbe
et Courte Joie. Pourtant les deux côtés ont engagé une centaine de milliers de
soldats dans cette bataille. Quel contraste avec la colonne des Morts de 1830 que nous
rencontrerons Rue de la Tombe, au bout de la rue JAMBE-DE-BOIS, lieu d’une
escarmouche sans importance.
Nos balades-santé sont des balades commentés.
Rassurez-vous : on ne vous fera pas une grosse tête. Des petits
commentaires de deux-trois minutes. Et pour ceux qui veulent en savoir plus il
y a le blog http://hachhachhh.blogspot.be/
Les urbanistes du LEMA ont intitulé leur étude
sur la zone que nous allons parcourir : « comprendre le chaos ». A la fin de la
balade vous aurez compris pourquoi.
Pour ceux et
celles qui aiment bien boire un pot à la fin de la balade, on trouvera bien un
point de chute sur la Chaussée de Tongres.
Les gardiens de la mémoire
Je dédicace cette balade à Didier Jacquemin et
à Claude Lange. J’ai rencontré Didier par hasard ( ?) sur le terril des
Français lors de la préparation de cette balade. Il a été co-organisateur de
l'exposition sur la Bataille de Rocoux au Kinépolis en 2000. Claude, du Cercle
Géohistorique de la Hesbaye Liégeoise et du Musée de Herstal, a fait avec moi
le tour des sites qui commémorent cette bataille de 1746. C’est lui qui a réuni
des sponsors – un peu radins -pour les panneaux explicatifs qui s’y trouvent. La
bataille de Rocourt (les français parleront de Raucoux) est une des batailles
majeures de ce qu’on a appelé la guerre de Succession. Il y a eu quatre grandes
batailles: Fontenoy, Raucoux, Lafelt et le siège de Maastricht. Des deux côtés
cette guerre a été menée avec une centaine de milliers de soldats, un record pour
l’époque.
Nous avons déjà arpenté ce champ de bataille lors d’autres balades-santé: le Domaine de Grand Aaz, point de départ de notre balade-santé d’avril 2015, a été le siège de l'Etat major du général autrichien Charles de Lorraine. L’Etat Major du Maréchal de Saxe par contre logeait au Château d’Othée.
http://hachhachhh.blogspot.be/2015/03/balade-sante-mplp-hermee-des-vergers-en.html
Et notre
balade sur la ligne 31 à Liers a suivi la
ligne d'affrontement des armées en présence en octobre 1746. L’idée de ce Ravel
vient d’ailleurs de Claude Lange.
Voltaire sur la bataille de Raucoux
Même Voltaire y a consacré quelques pages. Il logeait à cette époque auprès de
Frédericq le Grand, à Berlin. Celui-ci était un ami personnel de Maurice de
Saxe, qui a dirigé cette guerre de Succession du côté français:
« Le
Jar (= Geer – HH) séparait les deux armées. Le maréchal de Saxe marcha aux
ennemis le 11 octobre à la pointe du jour, sur dix colonnes. On voyait du
faubourg de Liège, comme d’un amphithéâtre, les deux armées ; celle des
Français de cent vingt mille combattants, l’alliée de quatre-vingt mille. Les
ennemis s’étendaient le long de la Meuse, de Liège à Viset, derrière cinq
villages retranchés. On attaque aujourd’hui une armée comme une place, avec du
canon. Les alliés avaient à craindre qu’après avoir été forcés dans ces
villages, ils ne pussent passer la rivière. Ils risquaient d’être entièrement
détruits, et le maréchal de Saxe l’espérait ».
Le maréchal de Saxe était un vrai pote de
Frédericq le Grand. C’étaient deux gueux avec un esprit très rationnel ;
deux stratèges qui s’échangeaient leurs expériences en direct. Maurice de Saxe
écrit à son ami du camp de Tongres, le 14 octobre 1746 (Lettres et mémoires
choisis parmi les papiers originaux du maréchal de Saxe, t. III, p. 272-275).
« Namur
est pris, et j'ai contenu M. le prince Charles, qui est actuellement vis-à-vis
de moi, à une portée de canon; un petit ruisseau (La Geer- HH) nous sépare. Je
ne crois cependant pas qu'il m'attaque, et je
crois avoir beaucoup fait de l'avoir obligé de m'abandonner Namur et de se
retirer par un pays où son armée a souffert considérablement, sans m'être
commis à un combat toujours douteux lorsque l'on n'a pas des troupes sur la
discipline desquelles l'on peut compter ».
Cela résume la pensée stratégique de Maurice
de Saxe : « l'avoir obligé de m'abandonner Namur et de se retirer par
un pays où son armée a souffert considérablement, sans m'être commis à un
combat » : il a réussi à obliger ses ennemis à abandonner toute
la Meuse en appliquant ‘la petite guerre’,
par des coups de main sur leurs
approvisionnements qui passaient par la Meuse.
Frédericq et Maurice étaient comme deux
larrons en foire. Une foire sanglante, certes, mais c’étaient deux
dialecticiens qui étaient très économes de la vie de leurs soldats. Ce qui
explique mes sympathies pour ces deux géants. Et pour étayer cette économie de
la vie des soldats, voici les comptes établis par
Lamy de Chatel dans sa ‘Relation de la bataille de Raucoux, gagnéecomplètement par le maréchal de Saxe’ : «La perte des ennemis est estimée à 5000 morts au moins et 3000
prisonniers, y compris les blessés. Nous leurs avons pris 34 pièces de canon
dont 7 de gros calibre. Notre perte va au plus haut a 1400 blessés dont près de
120 officiers et aux environs de 5 à 600 morts ».
Nous prenons à droite la rue de l’arbre à
Sainte Barbe. Cette rue est en fait la vieille Voie de Tongres que nous
retrouverons en fin de notre balade! Nous avons ici côté à côte cette Vieille
Voie, la Chaussée de Tongres (construite en 1724-1740 par les ‘Etats de Liège’)
et la A3 qui mène à Tongres aujourd’hui.
Arbre Sainte-Barbe (1135,5 N et 1188,0 W): un lieu de supplice
L’arbre qui
a donné son nom à la rue était en fait un arbre de justice sous l’Ancien
Régime. Pour pendre quelqu’un haut et court un bel arbre est très pratique. Nous
retrouverons plus loin un autre arbre de justice, celui de la Courte Joie, à l’angle de la rue du même nom et de la rue de la Tonne. Cette
courte-joie réfère à mon avis au sentiment qu’éprouvait un pendu. Aujourd’hui les
deux arbres d’origine ont disparus. Le tronc de l’arbre actuel n’a pas encore le diamètre de 1m80
du tilleul foudroyé en septembre 1886. Tant mieux, l’arbre actuel a au
moins le mérite qu’on ne saurait pas comme jadis y pendre malfaiteurs et
agitateurs quelconques !! Claude Lange s’est décarcassé pour les remplacer
par des jeunes exemplaires encore peu impressionnants.
Derrière un
des panneaux explicatifs sur la bataille se trouvent des pierres qui marquent
l’esponte, la limite entre différentes concessions minières. La borne marquée
BCG serait la concession de Bouck et Gaillard Cheval qui était sous Vottem et qui
fut reprise par la suite dans la concession de Batterie. On est passé là bas
lors d’une balade santé précédente
Pour l'autre
borne les 4 lettres sont peu lisibles. Essayons donc de déchiffrer les
inscriptions avec en tête les noms de concessions qui ont changé de nom au gré
des regroupements et extensions des charbonnages. Cet endroit était la limite de la Concession
d'Ans, reprise ensuite sous les appellations Concession d'Ans et de Rocour, Bonne-Fin
Bâneux, ensuite Bonne-Foi Homvent Hareng. La Grande et Petite Bacnure, et Bons Espoirs
et Bon Amis réunis étaient aussi proches de l'endroit. En principe l’esponte était de 10 mètres. On
a donc regroupé un peu ces bornes pour la facilité du fermier. A moins que la présence de 2 bornes au même endroit est peut-être la
conséquence de ces changements de Concessions, qui nécessitaient nouveaux plans
et nouveaux bornages. Si vous voulez le détail :
En 1844
et 1873, l’Arbre St Michel est un point d’angle (mentionné « B.B.» sur les
plans) limite commun de la Concession de Bouck et Gaillard Cheval (de la
Société du même nom située à Vottem) et la Concession de Mr Senzeilles et
Cie. En 1855 on y place une borne (de même format que les bornes
actuelles) portant sur 3 des 4 faces, les inscriptions / Con(cession) /
N° 3 / G C (Gaillard Cheval) /
- En
1923 et 1929, l’Arbre Ste Barbe est un point d’angle commun (mentionné
« G » sur les plans) limite entre la Concession de Batterie (qui a
acquis la Concession de Bouck et Gaillard Cheval et au moins en partie la
Concession de Senzeilles) et la Concession d’Abhooz et Bonne-Foi Hareng (dont
le siège est à Milmort). Ces deux concessions étant situées de part et
d’autres du tronçon de l’actuelle rue de l’Arbre Ste Barbe allant de l’arbre
vers Rocour. En 1927, il y a à l’Arbre Ste Barbe une borne de concession
portant le N° 11.
- En
1943 et 1947, l’Arbre Ste Barbe est un point limite commun de 3 Concessions, la
Concession d’Abhooz et Bonne Foi Hareng, la Concession de Batterie et la
Concession d’Ans (exploitée par la S.A. des Charbonnages d’Ans et Rocour) qui a
repris l’ancienne Concession de Senzeilles).
Arbre Sainte-Barbe et le Montabay
On dit que ces
arbres se trouvaient souvent sur le point le plus élevé du coin. Ce n’était
certainement pas le cas ici, ni pour l’arbre de la Courte Joie. A côté de nous,
où nous voyons des champs, s’élevait le plateau du Montabay. C’est sur ce
plateau que les Hollandais, qui s’étaient engagés dans la guerre de Succession
à côté des Autrichiens et Anglais, avaient installé leurs batteries. Rappelons
nous Voltaire qui s’étonne qu’on ‘attaque
aujourd’hui une armée comme une place, avec du canon’. Le curé de Rocourt de l’époque raconte comment « les Français commencèrent l'attaque du côté d'Ans contre les
Hollandais. Pendant qu'ils étaient aux mains, le corps de l’armée française qui
avait fait le siège de Namur, descendit le long de la Meuse pour prendre les
Alliés en flanc. Le gros venait sur Rocour qui était le centre. Deux batteries
hollandaises avaient été placées sur Montabay pour défendre l'entrée de Rocour;
mais elles ne firent pas grand effet. Le village même était rempli de troupes
anglaises, hanovriennes et hessoises. Elles avaient creusé des fossés et élevé des
retranchements qui étaient assez épais le long des haies du côté de la
campagne. Il y avait aussi depuis la voie d'Ans jusqu'au Petit-Pairou 7 à 8
pièces de canons chargées à cartouches. Tout cela fut inutile. Ces canons
tuèrent beaucoup de Français, mais comme il y' avait trop peu de monde pour
soutenir le choc de ceux-ci qui fonçaient en foule, les Alliés ne se
défendirent pas longtemps. Après quelques décharges, ils prirent la fuite et
coururent vers Vottem, Milmort et autres endroits. Une partie traversa la Meuse
sur des ponts et aux gués » (Le vieux
Liège n°66, janvier 1946).
Selon Clausewitz, positions dominantes, clefs de pays, manœuvres stratégiques sont des mots vides de sens.
Le curé de Rocourt constate à juste titre que ces canons ‘ne firent pas grand effet’. Du moins, pas du côté des alliés. Maurice de Saxe par contre a utilisé
ses canons en ‘ambulant’, dans les bocages de Rocourt. Il a été un des premiers
à les utiliser ainsi, de manière mobile. Napoléon poussera cette technique à la
perfection.
Le général
allié Charles de Lorraine a manifestement attaché trop d’importance au relief. Clausewitz
qui marchera dans les pas de Maurice de Saxe et de Frédericq le Grand avertit
contre ce genre d’erreur un demi-siècle plus tard: « Dans les questions d’art militaire, le mot dominer exerce une sorte de
fascination. C’est là qu’il faut aussi chercher l’origine d’une foule
d’expressions telles que celles de : positions dominantes, clefs de pays,
manœuvres stratégiques, etc., que la scolastique militaire a consacrées. Nous
allons chercher à nous rendre compte de ce qu’elle conserve de vrai et de
pratique quand on la débarrasse de toutes ces exagérations. Il est incontestable que le
commandement du terrain peut donner une puissance très effective; mais cela
n’empêche pas, néanmoins, les expressions de : contrée dominante, position couvrante, clef de pays et autres
semblables de n’être la plupart du temps que des mots vides de sens, alors
qu’elles ne sont motivées que par les avantages matériels que présente la
surélévation du terrain. C’est ainsi qu’on en est arrivé à regarder le seul
fait de la prise de possession d’une position dominante comme un acte effectif
de puissance militaire. Or c’est le rapport de valeur existant entre les armées
qui se représente sans cesse à la guerre, et que par conséquent l’influence du
terrain n’y joue qu’un rôle subordonné « (Carl von Clausewitz, Théorie de la
grande guerre,TI, ch. 50, 1886 (pp.
399-404).
La visite de Louis XV, un oratoire et une visite de Napoléon
Le site http://myspace.voo.be/franleon/ccjuprelle/tourisme/circuit_bataille.htm énumère les sites du champ de la bataille de
Rocourt avec entre autres le Tier del Pîce
et le sommet du plateau de Montabay où se trouvait une redoute (alt
195), 5 mètres plus haut que l’Arbre Sainte-Barbe (alt. 190). Le Montabay a été appelé
aussi ‘as bat’reyes’ : s’y
trouvaient deux batteries de 8 pièces: « ils établirent leurs
principales redoutes sur la montagne de sable à côté de la chaussée de Liège à
Tongres » peut-on lire dans le registre de la ferme Pasque. Les
troupes sur Montabay avaient creusé des fossés et élevé des retranchements qui
étaient assez épais. Cette montagne de sable a disparu : au 19ième
et 20ième siècle on y a établi des sablières.
Nous pouvons
encore retrouver cette montagne sur la Carte
de Naudin antérieure de 20 ans à la bataille, et sur la carte de Ferraris
postérieure de 30 ans. Cette carte comporte 2 planches ‘Plaine
de Rocour Champ de bataille de 1746’.
http://belgica.kbr.be/pdf/cp/ferraris_carte_fr.pdf Ces cartes Ferraris ont
été rééditées par le Crédit Communal. Les deux arbres remarquables s’y
retrouvent aussi (La bataille de
Roucourt, dossier pédagogique réalisé par l’enseignement de la province de
Liège, p.24, 44 et 48).
C’est sur le sommet du Montabay que le 19 juillet
1747, l’année suivante, lors
du siège de Maastricht, des tentes ont été dressées pour Louis XV qui séjourna pendant 6 semaines au Château de Hamal. "Le 19 juillet 1747, Louis XV, est venu avec
ses princes, entre lesquels se trouvait un cardinal, visiter le champ de
bataille de Rocour. Pour le recevoir on avait dressé quelques tentes au sommet
du Montabay ; une d'elles était sur une batterie hollandaise qui n'était pas
encore démolie; c'est là que le roi a dîné avec les princes". Plus
tard on y a construit un petit oratoire pour consacrer la victoire sur les
autrichiens. Napoléon s’y est fait expliquer le déroulement de la bataille en
août 1803. L’intérêt de Napoléon pour cette bataille montre son estime pour Maurice
de Saxe, un des stratèges les plus brillants de son époque.
Un relief bien changé
Mais je me rends compte que j’ai déjà noirci trois pages sur un paysage
qui n’existe plus. Circulez, il n’y a rien à voir ! Le Montabay a été
rasé. Il couvrait la surface entre nos deux arbres remarquables jusqu’à
Kinépolis. La sablière Gritten y a exploité du 19ième jusqu’en 1980 du sable blanc
(construction) et rouge (mouleurs).
On n’a pas retrouvé des militaria de 1746, mais on y a fait des découvertes archéologiques en 1911 et en 1977, plusieurs centaines d’artefacts du
Paléolithique moyen (Haesaerts,
1978 ; Otte, Boëda & Haesaerts, 1990) . En archéologie le Sol de Rocourt est un nom propre pour cette couche
que l’on retrouve très loin.
Ce petit
arbre Sainte Barbe est peu impressionnant, si on sait que pas mal de récits
historiques de cette bataille parlent de cet arbre. Sur une carte j’ai même
retrouvé la mention ‘Montjoye’ au
lieu de Montabay ; une confusion avec cet autre arbre de justice que nous
rencontrerons plus loin.
Comprendre le chaos
Si le
Montabay n’existe plus, un autre relief a bouleversé le paysage. Cette autoroute
qui barre notre vue est là parce que les ingénieurs ont préféré de la passer
sur un talus, plutôt que de l’enterrer (ce qui aurait pourtant permis de
descendre dans la vallée sur une pente bien plus faible). Il fallait traverser une
ligne du chemin de fer (aujourd’hui convertie en Ravel) et deux routes
importantes. Pour les terrassements ils ont rasé le terril des français. Il
reste néanmoins assez de ce terril pour nous offrir des points de vue
inoubliables (entre autres sur la champ de bataille) en fin de notre balade.
Après le
viaduc en dessous de l’autoroute nous longeons celle-ci à gauche pour déboucher
dans la Rue du village. Cette rue ne fait plus du tout village et ce n’est pas
pour rien que les urbanistes du LEMA ont eu dur à « comprendre le chaos », tellement la lisibilité urbanistique de Rocourt est nulle. La Rue du
stade est un souvenir du stade de RFCL qui a après des années sans stade fixe a
retrouvé des terrains à l’arsenal.
Nous traversons
la Chausséé de Tongres pour rentrer dans une petite plaine de jeux et traverser
un lotissement via la rue Jean Nihoul et le Clos des Cherwiers
Nous traversons la rue de l’Arbre Courte-Joie pour retrouver un jumeau de notre Arbre Sainte-Barbe. Là aussi Claude Lange a
réussi à planter quelques panneaux explicatifs et un arbre bien jeune.
Nous traversons
le lotissement des Chardonnerets pour déboucher dans la rue de la Tonne et la rue
des 14 verges
L’arsenal et les puits de phosphates
L’arsenal sur
notre droite a été inauguré en 1939 sur un site où l’on a exploite des phosphates entre 1884 et 1924,
puis de 1940 à 1944. En Hesbaye liégeoise se trouve une couche irrégulière de
phosphate de chaux de quelques décimètres d'épaisseur, à des profondeurs
variant de 7 à 30 mètres. L'exploitation d'une parcelle était précédée du creusement
d'un puits de sondage en son centre. Si le gisement était intéressant, une
série de puits de 1 m à 1,5 m de diamètre étaient creusés en ligne, à 20 ou 30
m les uns des autres. Ces puits étaient rarement boisés. Ils débouchaient en
surface au sommet d'un petit tertre constitué des terres de creusement et
étaient surmontés d'un treuil à bras et d'une petite hutte de protection. Au
pied de ces puits courait une "maîtresse galerie" de moins de 2 m² de
section, dont la base était creusée dans la couche de craie afin de lui donner une
hauteur suffisante. De cette galerie partaient, perpendiculairement, tous les trois
mètres environ, des galeries secondaires d'une dizaine de mètres de long. De
part et d'autre de ces galeries, des tailles étaient ouvertes dans l'épaisseur
de la couche de phosphate. Le toit, constitué du banc de silex, était soutenu
par des massifs laissés en place et un boisage. Les vides en arrière du front
de taille étaient (parfois) remblayés au moyen des déchets d'exploitation et de
la craie du pied des galeries.
Lorsque le terrain était grand, plusieurs
lignes de puits étaient en activité. L'exploitation durait de quelques semaines
à plusieurs mois, voire plus d'une année. La parcelle épuisée, le carrier
passait à une suivante. Les puits étaient alors +- remblayés au moyen des
terres du tertre, parfois après avoir barré l'accès à la galerie avec des murs
de silex. La surface du sol était alors rendue à la culture.
Les matériaux extraits étaient traités dans
quelques usines établies aux environs des exploitations.
Les chantiers étant remblayés et les galeries
de faible section, il n'y a donc pas lieu de craindre des
effondrements importants mais des tassements
en surface ne sont pas exclus sous des surcharges importantes.
Des débourrages de puits sont très fréquents.
Ils peuvent constituer un problème pour les constructions, voiries ou
impétrants. La plupart de ces excavations sont remblayés directement par les agriculteurs,
habitués à ce genre d'accidents. Ils provoquent cependant souvent l'inquiétude
du public lorsqu'ils ont lieu dans des propriétés particulières, ce qui n'est
pas rare. Ces milliers de puits (au moins entre 10 et 20.000), peuvent
également constituer des voies d'accès préférentielles pour la pénétration de
pollutions vers le sous-sol, en particulier vers la nappe des craies de Hesbaye.
2.000 carrières auront été exploitées sous
plus de 3.800 parcelles, dans 12 communes dont Fexhe-le-Haut-Clocher (41), Voroux-les-Liers
(118), Liers (348), Milmort (88), Vottem (347), Saint Walburge, 154), Rocourt
(302).
Héros de la Révolution ?
Dans la Rue
de la Tombe, au bout de la rue JAMBE-DE-BOIS, à Rocourt, s'élève le monument aux morts de 1830: "à la mémoire des Volontaires Liégeois morts au combat, Héros de la
Révolution". Francis Balace nous livre un récit très désopilant de ces
héros.
En 1830, quand
commencent les émeutes contre la Hollande, le commandant de province de Liège, le général
Cornelis Gerardus baron van Boecop, ne dispose que de 30 officiers et 550
hommes des deux premiers bataillons de la 11e Afdeeling, de 11 officiers et 108
hommes pour le bataillon de réserve à Saint-Laurent et de 32 officiers et 799
hommes pour l’artillerie de milice de la Caserne des Ecoliers. Très sagement,
il regroupe tout son monde à l’abri des remparts de la Citadelle. Le gouverneur
civil Sandberg lui a conseillé ce repli «dans
une ville comme Liège, entourée de communes remplies d’ouvriers armés et
pouvant vomir sur Liège 30 à 40 mille ouvriers connus de tous tems dans
l’histoire du pays ».
Parce qu’il
n’est pas très sûr de la coopération de la Garde Communale/Schutterij avec
l’armée, il encourage la formation de la Garde Bourgeoise aux 19 compagnies à
pied et 4 à cheval.
Et, en
effet, très vite la Schutterij quitte la cocarde orange.
Dans
des clameurs d'enthousiasme, s'ébranle une troupe «bruyante, hétéroclite et peu disciplinée, où des citoyens calmes,
froidement résolus à faire leur devoir, côtoient des exaltés et des chercheurs
d'aventure», écrit Joseph Demarteau, futur fondateur de "La Gazette de
Liège".
La « Garde
Bourgeoise » est plus prudente : elle adopte les couleurs liégeoises qui,
strictement communales, ne seraient en aucun cas « un signe de scission ». Ces couleurs historiques avaient en outre
l’avantage de pouvoir être arborées sur les bâtiments publics « en
respectant les couleurs de l’armée » (sic), c’est-à-dire le drapeau orange.
A Verviers, on arbore les couleurs «franchimontoises»
vert/blanc, à Tournai le rouge/blanc. On n’en est pas encore à la tricolore
brabançonne…
Un ancien
sous-officier français, Denis-François Delem, plante le premier drapeau
liégeois le 28 août sur le perron « dans
une ville encore au pouvoir des Hollandais » (sic), exploit sans le moindre
risque physique, puisque toutes les forces s’étant retirées à la Citadelle.
A Liège, sous
pression populaire, on a organisé une Garde Urbaine plus démocratique, groupant
tous les Liégeois de 18 à 50 ans, élisant ses officiers et dont les membres
ouvriers doivent être et soldés (40 cents/jour), et nourris. Le 4, Rogier à la
jambe de bois s’empare sans mal de la caserne Saint-Laurent, vide.
Le 7, on
fusionne Garde Communale, Garde Bourgeoise et Garde Urbaine sous le
commandement du comte Charles de Berlaymont, 4000 et 5000 hommes, soit le quintuple
des forces «hollandaises».
Le 19
septembre, un jeune homme nommé Wibrin juge bon d’aller provoquer les
hollandais, non par l’exhibition d’un emblème patriotique quelconque, mais « zijn partes posteriores den schildwacht te
laten zien ». Un officier, victime des railleries des gamins du coin
qui l’avaient surnommé Makeye à cause de son teint blafard, fait tirer la
sentinelle. Avec Wibrin, la Révolution a son premier martyr. On fera à Wibrin
des funérailles en grande pompe depuis la place Saint-Lambert jusqu’au
cimetière de Robermont. Dans la foulée on veut s’emparer du tout proche fort de
la Chartreuse, qui est d’ailleurs loin d’être achevé. Une soixantaines de
gardes s’en emparera le lendemain, capturant « la garnison » : un sergent-major conducteur des travaux, un sergent,
un caporal et six hommes. Cette victoire sans péril sera célébrée par la suite
comme « un épisode glorieux », et
donnera même lieu à la frappe d’une médaille.
De Maastricht,
le général Dibbets essaye de venir en aide à son collègue van Boecop dont les
troupes sont affamées. Il charge le général Daine de gagner la citadelle avec
une colonne de 10 fourgons porteurs de vivres et des fonds pour la solde, leur
donnant comme escorte un bataillon composite d’infanterie et un escadron de
cuirassiers. Van Boecop voulant frayer le chemin à ce convoi lance 300
hollandais de la 13e Afdeeling sur le faubourg Sainte-Walburge et fait tirer
quelques coups de canon –deux seulement- sur une barricade qui avait été érigée
là.
Le 30
septembre à midi, Daine est à Rocourt, et négocie un arrangement avec
Berlaymont qui accepte de laisser passer cinq des dix voitures. Cette ‘souplesse’ sera peu apprécié : pendant
la campagne des Dix Jours, Daine, qui
avait rejoint la jeune armée belge sera accusé de trahison et de tractations
secrètes avec l’orangiste John Cockerill.
Mais ce que
l’on appellera « des pillards » se
jettent à la tête des chevaux et entraînent le convoi dans la pente raide de
Xhovémont. S’estimant trahi, Daine fait charger ses cuirassiers. C’est le pot
de fer professionnel contre le pot de terre de civils désorganisés. Dans les
cuirassiers, il y a aussi des Wallons et Joseph Demarteau, entend un cavalier
hollandais hurler: « Tape-tu à l'terre,
valet!» (Jette-toi à terre, garçon).
L'arrivée d’une
colonne de la garde urbaine qui vient d'Ans fait pencher la balance en faveur
des révoltés. Les cuirassiers hollandais sont fusillés depuis les maisons et
les jardins. Quand on fera leur appel à Tongres, beaucoup ont déserté ou sont
morts, « il paraît que des paysans en
avaient tué plusieurs sur la route » (Courrier de la Meuse, 4 octobre).
La Citadelle reste encerclée. Les Liégeois ont
une trentaine de morts.
L’affaire de
Sainte-Walburge divise une garnison assiégée et affamée. Des rixes opposent les
« Belges» de la 11e aux Hollandais
de la 13e.
La
convention de reddition est signée le 6 octobre : la place sera occupée « par nos frères les militaires belges »
(comme s’il s’agissait de soldats d’une nation alliée à laquelle Liège n’est
pas encore tout à fait intégrée). Le major belge l’Olivier, de la 11e, reste à
la citadelle avec tous les soldats belges qui le désireront sous prétexte,
garanti par sa parole d’honneur, « de
conserver et commander le fort au nom et pour le roi des Pays-Bas pendant les
dix jours que cette conservation est obligatoire » (sic). Toutefois ceux
des officiers « qui croient de leur
honneur de devoir suivre jusqu’à Maastricht pourront le faire ». Il ne s’en
présentera que DEUX, porteurs d’ailleurs de patronymes wallons, le major de
Villers et le lieutenant-colonel J.V.Pestiaux ! Quatre officiers hollandais
pourront y rester pour assurer la protection des femmes et enfants...
Le 6 octobre, van Boecop quitte la citadelle à
la tête de 900 soldats auxquels 5000 Gardes Urbains rendent les honneurs.
1905 : un pèlerinage à Sainte-Walburge
À Liège, l’hommage à Sainte-Walburge était devenu petit à petit un rendez-vous
respecté. En octobre 1892, on y rencontre Édouard Termonia, avocat à Bruxelles
et président des premiers Congrès wallons ; il fait appel à l’union des Wallons
et des Flamands pour créer une Belgique prospère et forte (La Meuse, 3 octobre 1892, p. 2).
Dès sa création en 1897, la Ligue wallonne de Liège se fait un devoir d’y
être présente. L’année suivante, la Garde wallonne la rejoint.
Le décès du dernier combattant liégeois de 1830, Walthère Ista (en mai
1900) impose une réflexion sur le maintien de la commémoration.
La Ligue wallonne de Liège prend en charge l’organisation de la
participation civile ce qui fait renoncer les militaires qui se rendent seuls
sur la tombe. La dispute entre Ligue wallonne de Liège et associations à
caractère militaire durera jusqu’en 1911, année où est scellée une
réconciliation : En 1912 le Pourquoi Pas ? lance une enquête pour connaître
l’événement qui pourrait être le prétexte à une fête wallonne annuelle. La
Garde wallonne a déjà pris les devants en organisant une manifestation
d’hommage à la Paix de Fexhe. Les journées de septembre et Jemappes ont aussi
la cote. Jules Destrée propose de commémorer le départ simultané des
volontaires wallons vers Bruxelles, dans les premiers jours de septembre 1830.
Il est suivi par le Pourquoi Pas ? Léon Troclet suggère la date du 20
octobre, afin de commémorer le jour de la constitution de l’Assemblée wallonne.
Celle-ci choisira finalement le dernier dimanche de septembre, célébrant ainsi
les journées révolutionnaires de 1830. Ce choix coïncide d’ailleurs et bien
évidemment, à Liège, avec la manifestation annuelle de la Fédération des
Sociétés d’anciens militaires à la mémoire des combattants de 1830.
Au début du xxe siècle, on considérait que la Révolution belge de 1830
avait été essentiellement l’œuvre des Wallons. Or, en 1981, l’historien américain
John W. Rooney analysera les listes de participants aux événements de
1830 : l’apport des volontaires wallons aux Journées de Septembre était
numériquement plus faible.
Le Comité d’Action wallonne organise la Fête de Wallonie à partir de
1924, avec une retraite aux flambeaux, des concours de ballonnets, des
représentations dramatiques, et des chansons populaires.
En 1930, les 300 délégués du premier congrès de la Concentration
wallonne se rendent à Sainte-Walburge.
Quel contraste entre ce pompeux monument pour des escarmouches (je
concède que Balace est fort cruel dans son récit) et les panneaux
explicatifs en piteux état de la
bataille de Raucoux.
La neutralité de la principauté et les créances de guerre
On vient de voir d’où vient cette colonne aux
héros de 1830. Par contre, qui aurait pu ériger un monument pour la bataille de
Raucoux ? Les Autrichiens ? Vae vinctis, malheur aux vaincus. On ne
commémore pas une bataille perdue.
Les français, vainqueurs, avaient construit un
petit oratoire sur le Montabay qui consacrait la victoire sur les autrichiens. Je
ne sais pas ce qu’il est devenu. Fexhe-Slins a érigé un monument en 1998 :
le Marquis de La Mothe-Fénélon, blessé à la bataille, y est
enterré.
Mais pour le peuple de Liège cette guerre
avait été une catastrophe et il n’avait aucune raison pour commémorer cette
bataille. Si ce n’est pour faire passer un message de paix, comme Claude Lange
et ses amis l’ont fait lors de la commémoration de 2000.
Pour Daniel Jozic, un historien qui s’est spécialisé sur cette époque, « pendant
près de 4 ans, la principauté de Liège est le théâtre d'affrontements sanglants
et l'innocente victime d'atroces hivernages. Ces années de conflit laissent le
pays totalement exsangue et complètement ruiné, au point qu'un contemporain
n'hésitera pas à affirmer que depuis Charles le Téméraire, Liège n'avait plus
connu une telle désolation ! ».
Jean-Théodore de Bavière |
Pour pourvoir au ravitaillement des armées les
Etats du pays ont dû emprunter pour acheter du blé ailleurs ; les villages
et les fermes aussi ont été réquisitionnés. Théoriquement, les deux camps
promettaient de payer leurs fournitures militaires ; en réalité les
Autrichiens ne paient rien. Pourtant la principauté faisait partie de l’Empire
Germanique, mais Liège a beau présenter un mémoire «protestataire » à la Diète Germanique – intitulé « Tableau de la dévastation du Pays de Liège
» –, sans résultat notable.
En 1746 et 1747 Louis XV avait payé 3.600.000
livres. Nous verrons ce qui explique cette générosité.
Quand la paix est signée le 18 octobre 1748 à
Aix-la-Chapelle, l’ensemble des arrérages des grandes puissances s’élevait à
douze millions de livres, soit huit fois le budget annuel de l’Etat liégeois.
L’Autriche avait délivré une assignation de 385.106 florins, un dixième des
créances qui s’élevait à 3.764.642 florins. La créance des hollandais s’élevait
à 1.186.546 livres et les Anglais à 1.052.124 livres. Ils n’ont rien payé.
En définitive, sur un total de douze millions
de livres d’arrérage, Le Pays de Liège avait à peine recouvré la moitié de sa
créance. C’était là payer bien cher une neutralité ‘perméable’.
Le seul qui paye est le roi de France pour qui
c’était une dépense légère pour soudoyer une région aux marches de l’Empire
Germanique. Louis XV paye, mais une bonne partie n’arrive jamais auprès des
Liégeois spoliés. D’abord, ça traine jusqu’au printemps 1750 pour la première
répartition des ‘argents de France’ : le Prince doit dissimuler aux trois
ordres du pays ses gratifications prélevées sur les indemnités de guerre,
200.000 puis 300.000 livres. Le prince négociera encore 200.000 livres avant de
solder cette dette, en laissant tomber une partie des créances (Daniel Jozic, Liège entre guerre et paix, Ch.2
Une neutralité bafouée p. 170).
En fait cette ‘neutralité liègeoise’ était portée
par un puissant parti français au sein du Chapitre nourri par l’octroi de
pensions. Jean-Théodore de Bavière avait été élu à la tête de la principauté à
l'issue de ce qu'on nommerait aujourd'hui un intense travail de lobbying :
il était le candidat de Versailles. Tout au long
de cette guerre ce parti français, Jéan-Théodore en premier, a profité de
l’argent des Français. Mais, en conclusion, ni le prince ni le peuple avaient
une raison pour commémorer cette bataille, le prince parce qu’il avait des
choses à cacher, et le peuple à cause des souffrances.
L’ancien charbonnage des français et le Terril de Sainte Barbe et Tonne
terrils des français face sud |
Il est inscrit au PCDN en zone de grand
intérêt écologique, tant pour sa flore, que pour son entomofaune (insectes) et
son herpétofaune (batraciens et reptiles). À la fin des années 80, le quartier
s’est mobilisé, avec succès, pour empêcher que le terril, alors désaffecté
depuis plus de 25 ans, soit à nouveau exploité.
siège admin. rue des français |
En 1840 un arrêté
royal octroie une concession de 317 ha sous les communes de Glain, Loncin,
Alleur et Ans au charbonnage
d'Ans-Rocour. Sous l’ancien Régime les charbonniers devaient s’arranger avec
les propriétaires du sol ; le royaume de Belgique supprime ce doit et se
déclare propriétaire du sous-sol. Donc les charbonnages existants devront
demander une concession. L’idée est de Napoléon qui n’a pas eu le temps de le
mettre à exécution.
L'exploitation
s’intensifie en 1862 avec la société française Levant de Liège (ce qui vaudra
longtemps à l'entreprise le surnom de Charbonnage des Français dont le siège
administratif – assez bien conservé - se
trouve rue des Français 312. Deux tombes des puits peuvent toujours être
observées dans le terrain en friche derrière le siège administratif.
L’exploitation s’appellera plus tard Société des Mines d'Ans, et en 1907, S.A.
des Charbonnages d'Ans et de Rocour. Le charbonnage arrêtera définitivement ses
activités le 30 juin 1966 après deux années de pertes. Le charbonnage comptait à
ses heures de gloire 1122 travailleurs.
tombe puits N°1 |
Il vaut la peine de marcher, et de marcher dur, rien que pour le plaisir de pouvoir s'arrêter.
Le grand naturaliste, penseur, philosophe et
théologien Théodore André Monod a organisé six expéditions dans la Majabat al
Koubra, immense espace couvert de sable entre la Mauritanie et le Mali, où «
personne n'est venu depuis le Néolithique », dont la dernière à l’âge de 91 ans
(« Vu de l’extérieur, il ne paraissait pas extrêmement raisonnable qu’un voyage
de ce type soit entrepris par un vieillard de quatre-vingt-onze ans et qui voit
mal. Le dernier point est secondaire puisque les pieds sont encore valides mais
ces pieds marchent de façon un peu ralentie »). Monod écrit sur la marche:
« L'arrêt, l'immobilité retrouvée, la tension physique de l'effort
soudainement relâchée, c'est une sensation merveilleuse, celle de l'arc
débandé. Il vaut la peine de marcher, et de marcher dur, rien que pour le
plaisir de pouvoir s'arrêter. Et la joie du départ n'est-elle pas faite déjà,
largement, de celle de l'arrivée, savourée d'avance jusque dans les cruautés
que l'absence implique? »
Biblio
http://hachhachhh.blogspot.be/2015/03/balade-sante-liers-deux-ravels-et-un.html
http://www.edplg.be/index.php?page=item&id=212
Lambotte Miguel, La Bataille de Rocourt 1746 - Aquarelles de Jean Dengis ISBN:
2871300852
Sur les
carrières de phosphate http://geologie.wallonie.be/files/content/sites/geoprod/files/ressources/soussol/admin/CSSG_risquescontraintes_minesminierescarrsout.pdf
Miguel de Lambotte a fait son mémoire de
licence (1984-1985) à l’Ulg sur la bataille de Rocourt http://www.i6doc.com/fr/livre/?GCOI=28001100156350&fa=author&person_id=11833
Miguel LAMBOTTE La Bataille de Rocourt-1746, Céfal • Reliance
La bataille de Rocourt, dossier pédagogique
réalisé par la province D/2000/ 4540/03
« De la bataille de Rocourt à
l’Europax », brochure édité par le CGHL à l’occasion d’une expo à
Kinepolis en octobre 2000
Circuit découverte inédit de sites, monuments,
édifices « De la bataille de Rocourt à l’Europax » par le CGHL à
l’occasion des Journées du patrimoine
2001
https://books.google.be/books?id=CwUNEHp9VcAC&pg=PA29&lpg=PA29&dq=MIGUEL+LAMBOTTE+bataille+de+rocourt&source=bl&ots=jISLTl0G1y&sig=rbNnt_QBN6WRpPCdusdUeiRKEzI&hl=fr&sa=X&ei=f3LSVJm8HsXcaK2mgtAL&ved=0CC8Q6AEwAw#v=onepage&q=MIGUEL%20LAMBOTTE%20bataille%20de%20rocourt&f=false avec le plan de la bataille p.31
http://praetiritifides.chez.com/Anc_Reg/DocHist/1VA15S1_4c2/005_m.htm
Au camp de Tongres, ce 14 octobre 1746 Relation de la bataille de Raucoux près
de Liège, gagnée complètement par le maréchal de Saxe sur l'armée du prince
Charles. Par Lamy de Chatel
Mon ami
Claude Lange du CGHL a édité un Circuit découverte de la bataille à
l’occasion des Journées du patrimoine
2001, trop vaste pour faire à pied mais intéressant à faire en vélo (ou en
voiture).
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