jeudi 25 février 2016

En me baladant dans l’expo « femmes en colere ». Réflexions d’un gardien de leur héritage


CSC et FGTB se sont associés pour une expo magnifique, en collaboration avec l'IHOES et le Carhop. Le 9 et le 12 mars, Médecine pour le Peuple organise deux visites guidées, chaque fois à 10h. Les guides seront Maxime Tondeur, qui a fait un beau travail d’investigation sur Germaine Martens, une des leaders de cette grève, Robert Groffils, ancien délégué de la FN et votre serviteur.Le rendez-vous est à l’entrée même de l’expo, dans la rue John Moses Browning. Il y a des places de parking à l’intérieur du site de Prémadame. L’entrée est gratuite. L'expo est ouverte tous les jours sauf le dimanche du 16 février au 26 mars 2016, de 10 à 17 heures.

Une commémoration du 8 mai

Avant d’entrer, arrêtons-nous un moment devant la plaque commémorative d’un contremaître de la
résistance tué ici par les allemands.  C’est ici que les travailleurs de la FN-Herstal commémorent chaque 8 mai l’anniversaire de la fin de la deuxième guerre mondiale et de la libération des camps de la mort. Ce n’est pas parce qu’on produit des  armes qu’on est insensible à la guerre, que du contraire. Une photo dans l’expo, avec un calicot ‘Paix au Vietnam’ a été prise lors d’une commémoration du 8 mai, et n’est pas une photo de grève.

Un bâtiment construit pour la production civile.

prémadame - étage
Le bâtiment Prémadame a été construit pour la production civile. La reconversion de la FN vers le non-gun (jargon des armuriers), c’est un débat qui a surgi déjà lors des premières années de la FN. Cette usine avait été créée en  pour fabriquer 150.000 MAUSER pour l'armée belge.  A la fin de cette commande se posait déjà un problème de reconversion. C’est à cette époque que la FN lance son vélo acatène. Le concept a été revisité un siècle plus tard.


Sur un vélo à cardan, la chaîne est remplacée par un arbre de transmission d'où le nom d'origine latine transmission a-catène. Grâce à ce système il n'y a aucun risque de salir ses vêtements. Le cardan, à l'abri de l'eau et de la poussière, reste propre. Une vis de vidange permet de changer simplement l'huile de temps en temps pour lui redonner ses performances d'origine. Si le pneu doit être changé le démontage de la roue arrière est d'une grande simplicité. On trouve dans les vide-greniers des vélos de la marque Acatène qui datent de la fin du 19 ième, ce qui donne une idée de la robustesse du système. La boite de vitesses automatique Sram à 2 rapports, la boite Nexus à 3, 7 ou 8 rapports permettent d'intégrer un système de démultiplication dans le moyeu arrière, à l'abri de l'eau et des poussières. Le cardan permet d'installer un capteur de pédalage et une assistance électrique de type traction avec le moteur dans la roue avant. Ce type d'assistance est en outre plus sûr qu'une propulsion électrique et les charges sont mieux équilibrées dans les côtes.

Batiment Prémadame : un joyau d’architecture industrielle

Après la première guerre la FN construit une nouvelle usine pour la production d’automobiles et de vélomoteurs au lieu dit ‘Prémadame’. A l’entrée de l’expo, une Mobylette fn apporté par quelqu’un après l’ouverture de l’expo. Cette usine est un joyau de l’architecture industrielle de cette époque. La grande crise des années 1930 sonne le glas pour les voitures FN. On continue la production de motocyclettes et de camions, en partie pour l’armée. En 1939  le directeur G. Joassart déclarera: « à l’étape 1914, l’article de commerce l’emporte de façon radicale. A l’étape 1939, c’est l’inverse, l’article militaire l’emporte de loin. Eh bien oui… nous avons laissé cet enfant (de 1889) en revenir à l’activité à laquelle le prédestinait son nom de baptême. C’est une loi »( FN 1889-1964  p.158). Après la guerre on y fabrique (sous licence) des moteurs d’avions à réaction. Après la crise de 1975 cette activité a été déménagée aux Hauts Sarts et cédée au groupe Safran.
Le promoteur privé New Market a acquis les 4,8 ha du site de Prémadame en 1990.  Il a obtenu le statut de « Site à Réaménager » (SAR) pour y construire un “ éco-village », et il espère attirer un centre culturel, un musée de la FN et un marché couvert au rez de chaussée. Aujourd’hui les travaux ont commencé, mais le projet a des relents spéculatifs très forts.

Un journal de la commémoration des 50 ans de la grève des femmes à la FN de Herstal

N’oubliez pas de prendre à l’accueuil le dossier pédagogique avec des belles photos. Sur le comptoir il y a aussi  « Femmes Nouvelles » des  fps, une initiative du Comité Local des Femmes Prévoyantes Socialistes de Vottem. Dans le journal une interview de Mariette Tirtiaux, présidente du comité FPS local de Vottem, et de Lucienne Franckson et Christiane Lenaers,  ouvrières retraitées de la Fabrique Nationale.
On y trouve aussi une chronologie complète de la grève, avec un vocabulaire qu’on n’attend pas directement des fps : ‘grève sauvage’,  ‘rébellion des femmes’. Cette chronographie n’omet pas les contradictions au sein de la direction de la grève, comme le comité d’action créé le 21/2/1966 par ‘les ouvrières les plus combattives et les plus méfiantes vis-à-vis de l’appareil syndical. La communiste Germaine Martens est à l’initiative de ce comité. Le 28 février les directions syndicales affermissent leur contrôle sur la grève et font voter la création d’un Comité de grève de 24 femmes, moins pour diriger la grève que pour éliminer les influences plus à gauche, comme le comité d’action. Le 3 mars seulement le nombre de membres est porté à 29 et intègre les membres du Comité d’action (Germaine
La petite Germaine
Martens) dont l’influence va diminuer peu à peu. Le 24 mars le comité d’action va aux Acec de Charleroi, descente que les dirigeants syndicaux condamnent publiquement  le 28 mars. Pour faire baisser la tension, les syndicats annoncent une manifestation à Herstal le 7 avril. A la 10ième assemblée générale, le 5 mai, convoquée à la hâte et moins nombreuse que d’habitude, l’accord est accepté au scrutin secret par 1320 oui et 205 non ».
Il y avait 3000 grévistes ! Selon A. Massay, « c’est le vote secret qui a permis une reprise du travail, car si on avait voté à mains levées, les femmes étaient parties pour avoir les 5 francs ». L’interview avec Annie Massay n’est pas piquée de vers ! Elle explique qu’à l’époque, « les syndicats à la FN étaient extrêmement machistes et ne comptaient qu’une seule femme, délégué suppléante au comité de sécurité et d’hygiène. Nous avons aussi entrepris les démarches auprès de la commune de Herstal en vue d’ouvrir des crêches. La prise en main par les femmes de leur destin a changé les choses ».
On y retrouve aussi une photo de notre camarade Joseph Demoulin, ainsi que les propos de Robert Lambion à la fin de la grève (repris d’ailleurs dans l’expo). On peut demander le journal auprès du  mouvement.fps.liege@solidaris.be.

Une expo dans le grand hall de la CSC, Bd Saucy

Il y a aussi à l’acceuil ‘Edition CSC’ qui annonce une expo dans le grand hall de la CSC, Bd Saucy à Liège.Le coup d’envoi sera donné le 8 mars, journée internationale de la femme. Il y aura à côté de 10 toiles des bornes vidéos avec des interviews de témoins CSC de la grève de 66 comme Eugène Galère, Louis Smal ou Josly Piette, ainsi que le regard d’un journaliste sur la deuxième grande grève des femmes de la FN en 1974 (document que je ne connaissais pas et grève dont je connais fort peu, si ce n’est que presque dix ans plus tard les femmes ont dû s’y reprendre pour obtenir une égalité salariale complète). La fin de l’expo à la CSC est le 22 avril. 

Les machines des femmes-machines

Tout au début de l’expo, j’ai rencontré une ‘femme-machine’ qui avait les larmes aux yeux en me montrant les machines sur lesquelles elle a travaillé, mais aussi en jetant un œil sur les murs noircis en face : « tout tombe en ruines ; et dire que nous étions 16.000 ici ». Le 6 décembre 2015 il y a eu un incendie dans une aile de l’usinereconvertie’ en entrepôt. Reconversion aléatoire: cette friche industrielle a été louée à bas prix sans trop de préoccuper de ce qu’on y stockait. Un ‘entrepreneur’ peu scrupuleux y a entreposé une quantité énorme de polyuréthane, au point où lors de l'incendie on a dû déclencher la phase communale du plan catastrophe. Une quarantaine de riverains du site ont dû être évacués. Le feu s’est rallumé à vingt-deux reprises. Les analyses de l’air effectuées quinze jours après l’incendie ont démontré la présence de cyanure. Suite à cet incendie, notre médecin du peuple Johan Vandepaer a demandé « un cadastre des endroits industriels et anciens d’Herstal à proximité des habitations pour constater la toxicité potentielle des substances."

Ars Mechanica, l’art de la mécanique, et les forges de Vulcain.

Ces machines appartiennent à Ars Mechanica, l’art de la mécanique. une fondation d’utilité publique parrainée par la Fondation Roi Baudouin qui préserve le patrimoine du groupe FN. C’est aussi le titre de l’ouvrage paru en 2008 qui raconte l’histoire de la Fabrique Nationale. Elle édite aussi un trimestriel : "Mémoires de la FN". Son administrateur-délégué est Robert Sauvage, ancien directeur de la communication de la FN. Le logo de la fondation est repris d’une fresque de la forge de Vulcain, qui ornait le fronton du grand pavillon de la FN à l’exposition universelle de Bruxelles, en 1910, une peinture à l’huile sur toile de 8m de long sur 2m de haut. La fresque est de la main du peintre liégeois Emile Berchmans, L’œuvre a toujours été conservée à la FN dont plusieurs années dans le stand de tir dont elle n’est pas sortie indemne. Ce n’est pas un endroit idéal pour conserver une œuvre d’art… En 2000 elle a été restaurée. Elle est installée dans le Browning Custom Shop.

Ce n’est pas Charlotte.

L’une des femmes emblématiques de  cette grève s’appelait Charlotte Hauglustaine. C’est elle que l’on a longtemps cru voir sur la photo ci-contre, et repris sur un site Internet de la Région wallonne légendée avec le nom de Charlotte Hauglustaine.  Mais plusieurs anciennes ouvrières de la FN ont signalé que ce n’était pas Charlotte. Alors, c’est qui? Bonne question, que La Meuse a  lancé à ses lecteurs. Le 13 février 2016, deux semaines plus tard, on apprend qu’il s’agit de Lucie Henrard qui travaillait au contrôle des pièces, une des meneuses aussi.  Ghislain Hiance confirme : «effectivement, elle faisait partie du comité de grève, mais la grève terminée, elle a repris son travail ... ». Sudpresse n’a pas su dire si Lucie Henrard est toujours vivante. Mais je parie qu’on saura tout sur son rôle dans cette grève historique d’ici la fin de l’expo…

Le trajet de la manifestation à Herstal

J'ai organisé deux balades 'dans les traces des femmes de la FN', en reprenant le trajet de la marche commémorative des enfants des écoles. Je savais que ce trajet n'était pas correct parce que j'ai une photo de la manif devant l'athenée, rue C. Demblon. Lionel Vanvelthem de l’IHOES a fait une recherche sur le tracé de la manifestation et montre un itinéraire qui passe par la rue Croix Jurlet. C’est déjà mieux, mais ce n'est pas tout à fait ça. J'ai ai croisé à l’expo deux grévistes qui m'ont aidé, à l'aide des photos panoramiques reprises dans l'expo. La manif est partie de la sortie (supprimée depuis) de la rue Laixhaut. Puis place Hector Denis, vers la rue C. Demblon, où l’on voit Clément Tholet avec un mégaphone. Ensuite rue Clawenne et la grande rue vers la Ruche. Avec mes excuses à mes promeneurs. On refera ça dans les règles!

Germaine Martens, Cécile Draps, Julien Dawlat et une affiche qui a fait le tour du monde. 

Le 16 février 1966, au tout début de la grève, des militantes solidaires de L'UNION DES FEMMES rencontrent à la porte de l'usine une des femmes à la base de ce mouvement, GERMAINE MARTENS, qu'on appelait familièrement « la petite GERMAINE ». CECILE DRAPS, avocate et militante communiste, lance l’idée : « Et si on faisait une affiche ». Un ami artiste JULIEN DAWLAT la dessine. Cette affiche – simple, belle, accrocheuse - correspondait parfaitement à la revendication
des femmes, et à leur besoin de s'exprimer ;  elles s'en sont emparées et cette affiche est devenue le symbole de la grève. « Nous les avions collées sur des dizaines de panneaux et les avons amenées pour les manifestations. Et 3000 femmes dans la rue avec plein de panneaux avec la même affiche accrocheuse, ça impressionne »,  raconte aujourd'hui Cécile DRAPS. On retrouve Germaine dans les clips vidéo repris dans l’expo.
Cinquante ans plus tard, l’on retrouve cette affiche à toutes les commémorations, à commencer lors du spectacle des étudiants de l’Esact où elle a été distribué sous forme de tract. Et dans le numéro de février du magazine Solidaire. 
En back up il y avait encore le Comité « Travail égal Salaire égal » dont la trésorière était Suzanne Grégoire, conseillère communale à Herstal pour le PCB en1938.  En 2008 le conseil communal de Herstal décide, sur proposition de notre amie Anne-Marie Meunier, dans le cadre de la journée internationale de la femme, que la prochaine nouvelle rue porterait le nom de Suzanne Grégoire. Aujourd’hui cette rue existe,  à Vottem. A cette occasion j’avais réuni quelques éléments de sa biographie dans un blog.
L’expo reprend plusieurs tracts de la section du PCB de la FN, Schreder et Acec, des affiches et des extraits du Drapeau Rouge. Preuves de l’impact de la gauche de la gauche dans cette grève!

Des photos idéalisées

Cet expo est aussi parfois un «village Potemkine »: le ministre russe Potemkine avait fait ériger de luxueuses façades en carton-pâte, afin de masquer la pauvreté des villages lors de la visite de l'impératrice Catherine II en Crimée en 1787. Un ouvrier de la FN qui était à l'Expo avec moi, me signalait que des photos provenant des archives de la FN sont prises machine arrêtée : la preuve,  la pièce que tient l'ouvrière en main n'est pas pulvérisée d'huile qui devait sortir du tuyau visible sur la photo. Une autre photo montrant une partie de l'atelier avec les machines et les femmes était pour lui trop claire; en réalité quand les femmes travaillaient, l'atmosphère était couverte par des vapeurs d'huile.
Les scénographes obligent les visiteurs à passer sous ce fameux plafond de verre : un bon rappel de l’écart salarial qui existe encore en 2016. L’accès des femmes aux postes à responsabilité reste stoppé .
Et si vous avez encore 52 minutes, vous pouvez tout à la fin de l’expo visionner le film ‘Femmes machinesde Marie Anne Thunissen. Récemment décédée, elle avait revisité les événements 30 ans après, en 1996,

Une belle scénographie de l’Agence ‘Cible’ et beau travail de recherche de l’IHOES et de Carhop

La scénographie est de la main de l’Agence ‘Cible’ qui évoque avec cette enfilade de boîtes l’archivage le travail de recherche conséquent à la base de cette belle expo. Une partie des textes est "made in IHOES", et si j’en parle, ce n’est pas pour nier les mérites des autres, mais j’ai au le plaisir de travailler en début d’année avec cette équipe sur une autre expo ‘Et si on osait la Paix’, à la Cité Miroir. On peut écouter Lionel Vanvelthem de l’IHOES au colloque « Les ouvrières de la FN changent l’histoire. 1966-2016 », le 24 mars à 15h, sur  Le son et l’écho de la grève’, à la Cité Miroir. Les participants visiteront l’expo de Herstal en fin de journée. Il a contribué au texte sur la présence communiste à la FN (sur la borne interactive), les textes sur l'organisation de la grève (texte sur La Ruche...), le texte sur le premier comité d'action (communiste) et sur le comité de grève (syndical),  la biographie de Germaine Martens (sur la TV) et  d'Annie Massay (sur la TV), le texte sur les témoignages de solidarité et les quelques critiques virulentes. Bref, si l’expo provoque débat et discussion, c’est en partie grâce à Lionel…

Sources      

Les blogs de Maxime Tondeur
http://rouges-flammes.blogspot.be/2016/01/fevrier-1966-herstal-la-greve-des.html
Cet extrait d’un MAGAZINE D'INFORMATION de la  RTBF du 02-03-1966 (Pierre Manuel Réalisateur) est filmé à Laixheau, où il y avait aussi une sortie d’usine.  Probablement dans le café ‘Le pigeon bleu’, en face de l’usine.On voit une réunion du comité de grève. On ne voit pas Germaine Martens. Quelqu’un m’a dit : « parce qu’elle était aux toilettes ». Pas si sûr ! Elle n’était pas (encore) dans le Comité. Le Comité de grève avait été créé 28 février, avec 24 femmes. Le 3 mars seulement le nombre de membres est porté à 29 en y intégrant les membres du Comité d’action de Germaine Martens. Or, l’émission passe le 2 mars ! José Wild est aussi dans le café. Il est délégué syndical FGTB dans le groupe 96 où il était ouvrier rectifieur qualifié, après avoir fait l'école FN qui l'a formé. Il est parmi les quelques délégués syndicaux qui ont soutenu dès le débrayage des femmes ( malgré la frilosité de départ de l'appareil syndical). On a retrouvé le nom de José Wild sur la liste des souscriptions. Vers la fin on voit une intervention: « il nous faut des crêches aussi ».

Sur  Suzanne Grégoire http://hachhachhh.blogspot.be/2011/12/suzanne-gregoire-une-grande-dame.html
 
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gr%C3%A8ve_%C3%A0_Dagenham_%281968%29 La grève à Dagenham de 1968 est une grève lancée par les machinistes couturières de l'usine Ford de Dagenham Royaume-Uni) pour revendiquer une rémunération égale entre hommes et femmes.  Des machinistes couturières travaillaient à l'assemblage des housses de sièges pour Ford. Nouvellement reclassées en « Catégorie B » (production moins qualifiée) au lieu de « Catégorie C » (production plus qualifiée) et informées que leur taux de rémunération resterait inférieur de 15 % à celui des hommes du même classement, les ouvrières décident de faire grève le 7 juin 1968. La grève s'est terminée trois semaines après, Les machinistes couturières seraient dorénavant rémunérées d'un taux inférieur seulement de 8 % ; elles toucheraient un salaire égal l'année suivante. L'Equal Pay Act 1970 a été voté en décembre 1970. A la Chambre des communes, on a évoqué la « partie intégrante » que faisaient les machinistes couturières de Dagenham « dans l'histoire de la lutte pour le salaire égal. » En 1973, suite à son adhésion à l'Union européenne, le Royaume-Uni a été soumis à l'article 119 du Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne (Traité de Rome, 1957) imposant « l'égalité de rémunération, sans discrimination fondée sur le sexe. » L'Equal Pay Act 1970 entra en vigueur en 1975. Suite à une autre grève à Ford Dagenham déclenchée l'année suivante, les machinistes couturières intégrèrent finalement la « Catégorie C ».
We Want Sex Equality (VO: Made in Dagenham), sorti en 2010, est un long-métrage basé sur les événements de 1968. Une adaptation en comédie musicale verra le jour en 2014.

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