lundi 14 décembre 2015

Balade santé MPLP GR Boucle Thier à Liège- côté citadelle

La 19ième balade santé de maison médicale Médecine pour le Peuple MPLP de Herstal part à l’angle rue Sainte Walburge - rue des Glacis et fait la moitié du boucle Thier à Liège du GR des terrils. Le GR des terrils qui va de Moignelée à Blegny-Mine (139,3 km) est complété par 4 circuits  dont le Tour du Thier-à-Liège (8,5 km). Ce tour  part du Bernalmont  pour descendre dans la rue Jolivet, remonter au Tribouillet, redescendre dans le fonds des Tawes et remonter sur la Citadelle. Nous coupons cette poire en deux. Nous partons de la Citadelle et nous descendons dans le fond des Tawes. Un dénivellé de 50 mètres à descendre et remonter.
Nous découvrirons un paysage trois étoiles au Michelin menacé par un projet de liaison autoroutière. Le projet bat de l’aile suite à l’impécuniosité du ministre Prévôt. Mais l'hydre n’est pas morte. Le journaliste  Dominique Nahoé fait très perspicacement le lien avec « l'ultime folie urbanistique du plan de 1968 auquel le libéral Jean Lejeune a laissé son nom. Une sorte de Janus liégeois que cet échevin : recto, l'éminent historien de la principauté, verso, un "aménageur" d'autoroutes urbaines, avec de nombreux appuis socialistes. Dans la foulée du saccage programmé de la place Saint-Lambert, ces élus d'un autre temps s'apprêtaient à poser la cerise de ciment sur le gâteau de béton : l'autoroute de la corniche. Elle aurait dynamité les versants nord et est de la colline de la citadelle, depuis l'autoroute d'Anvers, à Vottem, à travers les jardins maraîchers puis les coteaux de Vivegnis, jusqu'à la prison Saint-Léonard qui fut aussi démolie pour cette raison. L'hydre ne serait pas morte. La concurrence entre hôpitaux l’a ravivé. Le "Centre hospitalier chrétien" (CHC) bâtit sa clinique du MontLégia dans la descente de l'E40-E25 à Burenville. La Région finance en sus 75 pc du raccordement autoroutier. Alors l'Intercommunale de la Citadelle voit rouge. Des subventions de mobilité sont disponibles pour la Citadelle. Et l'administration d'exhumer l'autoroute de la corniche, réduite à deux bandes de circulation – mais une percée reste une percée – et se terminant en parkings à l'arrière de l'hôpital, au Pré Fabry, sur les coteaux de Vivegnis. Cul-de-sac stupide, imposant de poursuivre un jour jusqu'à la Meuse ? » (La Libre Belgique 28 nov.) Plus dans  http://hachhachhh.blogspot.be/2015/08/les-coteaux-de-liege-ses-trois-etoiles.html.

Le parc de 1905 d’Albert Mahiels

Je vous montrerai d’abord l’accès à une des vues les plus époustouflantes de Liège. A l’intersection du Boulevard du 12ième le Ligne et la Montagne Sainte Walburge un petit sentier mène aux Favechamps, un coin de « résistance rurale » en pleine zone urbaine, situé sur la colline escarpée entre la Montagne
Sainte-Walburge et la rue Pierreuse. Sur cette gravure de Remacle Le Loup (fin XVIIIème siècle), on aperçoit les jardins et vergers du collège des jésuites anglais, établis sur les terrains de Favechamps depuis le début du XVIIème :
En face un parc centenaire. La Citadelle est déclassée militairement en 1891. En 1894 le Conseil communal propose la transformation en parc public. En 1904 l’Etat cède une emprise de 15 hectares à la Ville, qui devra les convertir en un parc public et ménager des voiries d’accès aux casernes. Le parc de la Citadelle est dans les cinq sites examinés pour l’Exposition de 1905, à côté des plaines de Droixhe et des Vennes, les plateaux de Cointe et de Belleflamme. En 1906 la ville achète le Bois Fabry (la ville achètera ferme Fabry beaucoup plus tard, en 1980).
Les arbres de ce parc ont donc plus d’un siècle. Les plans du parc sont l’œuvre d’Albert Mahiels, ingénieur en chef des travaux de la Ville, continuateur de l’œuvre de Blonden. En 1908, le boulevard circulaire était terminé et le domaine offrant une vue panoramique sur la ville devenait un lieu de promenade apprécié des Liégeois. Le boulevard est établi sur l'ancien chemin couvert. Un siècle plus tard, les Coteaux obtiennent 3 étoiles au Michelin : un juste retour des choses.
La construction de l’hôpital a laissé des beaux restes de ce parc centenaire. Mais avant ce parc public, il y avait sous l’ancien régime le magnifique jardin dit du commandant

Le jardin du commandant

En 1838 le Docteur Jean-Pierre-Paul BOVY
décrit dans ses ‘Promenades Historiques dans le pays de Liège’, comment une plantation d'ormes majestueux couronnait les remparts en deça des parapets et formait ainsi une promenade délicieuse. Extrait : « Près de l’entrée du fort commençait une épaisse allée de marronniers d'Inde, conduisant par une pente douce à la maison du général. Du milieu de l'allée nord-est de la parade partait un chemin en ligne droite bordé des deux côtés par une haie d'aubépines, formant la clôture des nombreux jardins d'officiers; on nommait ce chemin la ruelle des Morts, parce qu'il aboutissait au cimetière, au centre duquel était le magasin à poudre.
Entre la grande caserne et les remparts tournés vers la ville était un espace de la contenance d'environ deux tiers d'hectare. C'était la petite parade bordée d'une ligne ovalaire de peupliers d'Italie. Cette jolie place était embellie par l'éclat des fleurs, aux couleurs les plus riches et les plus variées. C'était de ce belvédère que l'on pouvait le mieux embrasser l'ensemble du superbe tableau que l'on avait sous les yeux, et en saisir les détails si vifs et si animés ».
Et le garnison laissait en profiter les citadins : « A l’occasion des grands exercices le pont-levis de la porte d'entrée étant baissé, une partie de la population de Liège et des environs envahissait la citadelle, pour se répandre dans les promenades et sur les remparts. Ce qui l'attirait particulièrement, c'était la jouissance du beau et magnifique jardin dit du commandant, ouvert au public pendant six semaines. Le jardin du commandant passait dans ce temps-là pour être un des plus beaux de l'Europe. Commencé sous Jean-Théodore, c'était à Velbruck qu'il devait sa richesse et ses principaux embellissements. Ce prince, ami des arts et des sciences, n'avait rien négligé pour se procurer les graines les plus rares des quatre parties du monde. Il avait envoyé un nommé Mathieu Humblet en Hollande pour y acquérir la connaissance de l'éducation des plantes exotiques. Lui-même cultivait le caféyer dans ses serres de Seraing. Son plaisir était d'en faire servir le produit lors de ses grands repas de cour. Ce qu'on admirait le plus dans ce jardin, c'était un parterre orné des plus belles fleurs. L'ensemble de ses contours dessinait avec la plus scrupuleuse exactitude les armes de Velbruck. Le jet d'eau était aussi remarquable par la hauteur de sa gerbe.
Ensuite il y avait la fête de St-Henri, patron de la citadelle, qui ramenait chaque année des amusements attendus avec impatience, avec  la procession de la St-Henri circulant à travers les allées de verdure, escortée par un régiment de vieux soldats, drapeaux déployés. On courait à la danse. Là, les rangs et les grades se confondaient. J'ai vu le général, comte de Berlaimont, conduire le cramion et répéter avec les autres le joyeux refrain de: Vive ly fiesse, ly joleie fiesse, vive ly flesse dy Sint-Hinry!
Ensuite il y avait les les courses en traîneaux, que nos princes-évêques, allemands d'origine, aimaient; Il n'était pas un seigneur de la cour qui n'eût son traîneau; les tréfonciers, les abbés, tous les dignitaires de l'État et de l'Église, avaient les leurs; il en résultait le plus singulier assemblage de costumes, qui, vu à la vive clarté de la résine enflammée, présentait un aspect féérique. La citadelle avait donc de fréquents sujets de distraction en hiver ».
Comme on le voit, l’esprit militaire était loin. C’est d’ailleurs une des raisons qui expliquent que l’ancien régime est si facilement tombé. Comme ‘dégât ‘colatéral’ de cette heureuse révolution liégeoise (Binamêye revolucion) le magnifique jardin du commandant a disparu. Le 18 août 1789, l'armurier Gosuin à la tête de ses ouvriers et une troupe dirigée par son ami Jean-Pierre Ransonnet  prennent possession de la Citadelle. Notre brave docteur Bovy qui ne portait pas cette révolution dans son cœur le décrit ainsi : « Vers deux heures de l'après-dînée, une multitude d'hommes de la lie du peuple conduits par deux furies se rua dans les places et s'empara des casernes. Les soldats essuyèrent les plus cruels traitements. Tout est confusion à Liège. La citadelle ouverte au premier venu est bientôt envahie par la populace, munie de bâches, de couperets, out d'autres instruments tranchants.
Le beau jardin du commandant tombe d'abord sous ses coups. Les tulipiers, les catalpas, les cèdres qu'avait plantes Velbruck, sont convertis en fagots: les plantes les plus rares, les serres les plus riches sont détruites pour le seul plaisir de détruire ».
Nous avions donc ici sous l’ancien régime beau jardin du commandant, et après la démilitarisation de la citadelle les jardins dessinés par Albert Mahiels.

Les Coteaux ont suscité des convoitises dès le déclassement militaire de la Citadelle en fin du 19° siècle !

la citadelle vers 1964
Ce parc sur les Coteaux suscite des convoitises dès le déclassement militaire de la Citadelle en fin du 19° siècle! En parallèle avec la création d’un parc public, il y avait (déjà) le projet – avorté -d’un chemin de fer funiculaire de la rue Fond Saint-Servais au nouveau parc. Le funiculaire se situait dans le prolongement du tramway vicinal de Wihogne à Sainte-Walburge. Le conseil communal voulait un nouveau boulevard de liaison démarrant près de la prison Saint-Léonard à hauteur de l’actuelle Rue des Déportés avec un coude à hauteur de la tête du tunnel du chemin de fer. Ce boulevard aurait monté jusqu’au-dessus de la houillère du Bâneux et ensuite vers la Citadelle en suivant la pente naturelle de la crête et en traversant le bois Fabry. Les boulevards actuels, plus au nord (Ernest Solvay, Hector Denis) ne sont finalement que le reliquat de ce projet.
Ce projet s’inscrivait dans un projet plus vaste de « boulevard de circonvallation » partant de Cointe, où ce boulevard a connu un début de réalisation dans la cadre de l’expo de 1905, avec le futur boulevard Gustave Kleyer. 
Pendant la Grande Guerre, la Citadelle retrouve une activité militaire toute relative.
Entre les deux guerres le site reste un lieu de promenade. En 1940, la citadelle sert de caserne pour les soldats allemands, de centre d'entrainement pour les gardes wallonnes et de prison pour les patriotes. En 1945, les troupes américaines occupent la citadelle. Pendant quelques mois la citadelle est géré par la Résistance. En 1947, l'armée belge reprend possession du lieu.  Dans ce cadre-là l'armée belge lance l'idée d'une liaison routière à travers le quartier Sainte-Walburge vers la Citadelle. Je suppose que ces projets sont abandonnés suite à la guerre froide et le déploiement de l’armée belge en Allemagne.

L'enclos des Fusillés

Nous commençons donc notre balade dans ce parc centenaire. Près du bastion des Fusillés un copalme (Liquidambar styraciflua), le seul arbre du parc repris sur la liste des Arbres remarquables (on verra encore un châtaignier remarquable dans la ferme Fabry à la fin de notre balade).
Un moment de recueillement à l’Enclos national des fusillés… Cet enclos est le point de départ d’un «Parcours Citoyen sur les traces de la Résistance ».
L'enclos des Fusillés se situe à l'intérieur du bastion 2. En 1946, le fossé a été comblé afin de permettre l'accès à l'enclos des Fusillés sans passer par la caserne. Cette entrée, appelée le pont, a été inaugurée le 12 octobre 1947. Le cimetière de l'enclos des Fusillés compte plus de quatre cents tombes.  197 personnes ont été exécutées à la citadelle. À l'origine, le cimetière comptait 418 croix, sans tenir compte de celle de l'abbé Voncken, l'aumonier de la citadelle qui accompagnait les condamnés et qui a tenu à reposer auprès d'eux. Seules 98 personnes restent inhumées. Les autres corps ont été rendus à leur famille. On y recense 10 nationalités : 377 Belges, 10 Luxembourgeois, 1 Espagnol, 6 Français, 1 Hollandais, 1 Italien, 10 Polonais, 10 Russes, 1 Serbe et 1 Américain.
Sous un de ces croix, Martin Gyselaer, fusillé à la Citadelle le 22 mai 1942 pour avoir, « par cupidité, reproduit dans son imprimerie, au cours de longs mois, des tracts bolchevistes à des milliers d’exemplaires » (le faux Soir des 23-25 mai 1942). Feu mon ami Jean Derkenne, un des responsables de la presse clandestine, témoigne : « Vers février 1942, les services du Parti furent informés qu’un certain danger menaçait notre camarade imprimeur Gyselaer. L’impression des journaux fut arrêtée. A l’occasion du 1 mai 1942, le Parti demanda un effort supplémentaire. Il fut décidé de faire appel au camarade Gyselaer étant donné qu’il ne s’était rien passé en février et mars. Gyselaer tira 40.000 exemplaires du Drapeau Rouge, 20.000 tracts ‘appel 1 mai’, 6.000 tracts en allemand s’adressant aux soldats allemands, 125.000 papillons avec faucille et marteau. Le 28 avril 1942 l’héroïque camarade Gyselaer et son épouse furent arrêtés, livrés par un indicateur du gestapiste Lempereur.
Voici le récit de son arrestation. Lorsque les soldats allemands sortirent le camarade Gyselaer de sa maison, le visage de notre ami était ensanglanté et méconnaissable. Sa compagne fut également arrêtée ; elle fut déportée et ne revint jamais. Gyselaer fut fusillé le 22 mai 1942 à la Citadelle. Il emporta dans sa tombe tout ce qu’il connaissait sur l’organisation de la presse du Parti » (Chroniques de la Résistance du FI Mai 1975 p26).
La pelouse d'honneur avec l'endroit des poteaux d'exécution, un enclos muré, dit place d'arme, avec le souterrain par où arrivaient les condamnés en provenance du bloc 24 et un deuxième enclos muré accessible du premier par un escalier et qui a servi de lieu d'exécutions et de fosse commune.
 Dans la nuit du 6 au 7 septembre, les Allemands abandonnent la citadelle non sans emmener des jeunes prisonniers qu'ils exécutent au pont-barrage de Monsin. Le 7 septembre, les prisonniers se libèrent eux-mêmes. En octobre 1944, le Front de l'Indépendance remet la citadelle à la 3e division blindée de l'armée américaine.
Juste à côté,  le grand puits de Païemporte est un ancien puits d'extraction du charbon. Depuis 1650 le puits est inclus dans la citadelle, où il sert à l'alimentation en eau. Lors de la construction de l'Hôpital l'accès au puits fut muré pour éviter les accidents. Les spéléologues du groupe Abyss y ont installe un échafaudage permettant de descendre dans le puits. Mais l'air est surchargé en CO2.

La très ancienne rue Bairoua

Nous descendons la très ancienne rue Bairoua (escaliers). Celle-ci paraît se terminer en cul-de-sac. En fait, elle se prolonge par un chemin asphalté. Sur une carte de 1879 le fond des Tawes s’appelle rue du fond de Rouwa et la rue Bairoua la rue du bai Rouwa.
En 1995  la ville de Liège sollicite le ministre wallon du Patrimoine, Robert Collignon d’étendre le classement de la ferme Fabry  à l'ensemble du vallon du Bairoua, zone champêtre située entre la Citadelle et le Fond des Tawes. Ce vallon est toujours dans le plan de secteur destiné à une liaison autouroutière. Ce dossier vient de refaire surface vingt ans plus tard, à la demande de l’hôpital de la Citadelle, qui veut une liaison à l’autoroute pour concurrencer le CHC qui est en construction littéralement sur le ring.
A Liège un fond est une vallée assez courte. Ce qui n’empêche pas des coulées de boues dévastatrices lors d’un orage violent local.
Nous descendons la rue Fond des Tawes sur une centaine de mètres puis, avant une rangée de logements sociaux nous montons sur la gauche vers les Coteaux et le bois Fabry. Il ‘suffit’ de suivre les marques blanches et rouges.
Les Coteaux sont classés ‘Site de Grand Intérêt Biologique’ (SGIB),  40 hectares quasi continus de bois, de prairies, de vergers, de jardins, d'anciennes terrasses et murailles, de friches et de potagers. Le site recèle aussi de nombreuses richesses archéologiques, historiques, architecturales et scientifiques, avec 60 monuments et cinq sites classés. Ce site n’est pas seulement l’apanage de quelques mordus de la nature : le pré de l’ancienne ferme Fabry et le verger récemment planté accueillent de nombreux piques-niques et barbecues organisés ou improvisés. On y trouve notamment un autre arbre remarquable : un majestueux chataigner.
Le bois Fabry tire son nom de la famille Fabry dont Jacques-Joseph Fabry fut bourgmestre de Liège en 1770, 1783, et bourgmestre révolutionnaire en 1789 et 1790. Une troupe scout a placé une pancarte devenue presque illisible à la débouchée su sentier sur le glacis. Sa dépouille repose aujourd’hui au cimetière de Robermont. Dans les chroniques nous lisons : « Le 3 décembre 1792 eut lieu la réinstallation du Conseil municipal proscrit par les tyrans, et rétabli provisoirement par les vengeurs des droits des peuples. Il adopta la proposition faite au nom de la société populaire de considérer comme abolies les charges aristocratiques, dispendieuses  et inutiles de bourgmestres, et il se donna un président et un secrétaire qui furent Fabry et Bassenge ».
A l'entrée du chemin menant à la ferme une laiterie servait du lait aux les promeneurs du parc. La laiterie a servi de bâtiment administratif du camping communal situé à l'emplacement de l'actuel terrain de football jusqu'en 1958. En 1978, la ferme est vendue par le charbonnage de Batterie à un promoteur immobilier qui abandonne un peu plus tard ses projets de construction en zone verte. Liège rachète les terrains en 1980 pour en faire un espace vert ouvert au public.

Un site menacé

Aujourd’hui ce site est menacé par un projet de liaison routière entre la E313 et l'hôpital de la Citadelle. En juin 2005 le Centre Hospitalier Régional (CHR) avait déjà publié un plan de mobilité Dans l’annexe 2.2.2 on y suggérait (très prudemment) un ‘tracé potentiel E313 entre la rue Sainte Walburge et la rue Fond des Tawes’. Liège a vécu pendant trente ans avec un ‘trou de la Place Saint Lambert’, suite au projet pharaonique d’amener une autoroute sur la Place Saint Lambert. On dirait que cette leçon n’a servi à rien : en 2013 la concurrence entre les hôpitaux pousse le CHR à demander ‘une liaison directe avec l’autoroute, comme pour le futur hôpital du CHC à Glain’.
Le journaliste Philippe Bodeux remarque à juste titre que l’on a sorti de son placard le tracé autoroutier inscrit au plan de secteur dans les années 70. L'échevin de la Mobilité Michel Firket aussi: «estime que c'est un projet d'un autre âge qui amène des voitures en plus grand nombre à la Citadelle. De plus, cela gâche un site préservé». Sur ces menaces voir mon blog http://hachhachhh.blogspot.be/2015/08/les-coteaux-de-liege-ses-trois-etoiles.html

La marche apaise.

Comme c’est une balade santé, voici quelques mots en guise de conclusion sur les bienfaits de la marche. La marche recèle une énergie bénéfique. Cette façon de poser régulièrement un pied devant l’autre tout en ramant au même rythme avec ses bras, la fréquence accrue de la respiration, la légère stimulation du pouls, les activités oculaires et auriculaires indispensables pour déterminer sa direction et préserver son équilibre, la sensation de l’air qui vous frôle l’épiderme : autant de phénomènes qui, d’une manière tout à fait irrésistible, rameutent et rattachent le corps à l’esprit, et font que l’âme, si étiolée et estropiée qu’elle soit, prend de l’ampleur et grandit. (Patrick Süskind)

Biblio

"Topo-guide GR 412 Est du Sentier de grande randonnée. Sentiers des Terrils." Namurois - Hesbaye - Bassin Liégeois. Moignelée - Blegny Mine 139,3 km complété par quatre circuits et une liaison. 145 pages fort bien illustrées avec des cartes de l'Institut géographique national. Tél. Fax. 070.223.023.
« Histoire de l'enceinte et de la citadelle sur la rive gauche de la Meuse à Liège», Jules Loxhay, éditions du CLHAM, rue St-Laurent, 77, 4000 Liège, 208 pages,

Promenades Historiques dans le pays de Liège par le Docteur Jean-Pierre-Paul BOVY
DEUXIEME PROMENADE. LA MONTAGNE DE SAINTE-WALBURGE ET LA CITADELLE. http://www.chokier.com/FILES/FORTIFICATION/Citadelle2-Bovy.html

Les Coteaux de Liège : ses trois étoiles au Michelin menacées par un projet de liaison autoroutière?
http://hachhachhh.blogspot.be/2015/08/les-coteaux-de-liege-ses-trois-etoiles.html

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