Le quartier Saint Léonard: pauvre ; ou des richesses insoupçonnées ?
Voici une balade organisé pour le comité des patients de la
maison médicale de la rue Maghin dans leur quartier. Selon
l’INS, la population de Saint-Léonard s’élevait en 2001 à 10.000 habitants soit
un peu plus de 5 % de la population totale de la Ville de Liège. La densité
était de 5.000 hab/km². 5 250 ménages
pour une taille moyenne ne dépassant pas
les 1,83 personnes. Les actifs sont au nombre de 3 600 soit 5 % de la
population active totale de la Ville de Liège. Le taux de chômage dépasse les
35 %. Enfin, le revenu annuel moyen par déclaration est à peine supérieur à 18
000 euros soit une valeur plus de 3 000 euros inférieure à une moyenne
communale déjà faible (Ville de Liège : Etude sur le développement économique du territoire communalliégeois mai 2005). A première vue, un quartier pauvre. J’espère les faire
découvrir des richesses insoupçonnées et des potentialités énormes. Je
n’invente pas l’eau chaude : la ville de Liège a aussi un déplianttouristique. Mais moi je pense plutôt à la richesse de sa
vie associative…
Le Faubourg Saint-Léonard en dehors des murs de la cité.
Au 16 siècle, le « Faubourg Saint-Léonard» est
en dehors des murs de la cité. Seules deux portes dans les fortifications donnent accès à la cité : la porte Saint-Léonard et la porte
Vivegnis, qui donnent sur la rue Saint Léonard et la rue Vivegnis qui existent respectivement depuis le 9ème et le 12ème siècle, comme voie de communication le long de la Meuse. C’était un
quartier très campagnard, avec des vignobles sur les coteaux. Le quai
Saint-Léonard était considéré comme
l’une des plus belles promenades de
Liège. Théodore Gobert signale
que la bonne bourgeoisie venaient
dans le faubourg pour déguster le vin
fraichement vendangé puis jusqu’au milieu du 19e siècle, les fraises
et les asperges primeures.
Tout ça disparait au 19ème siècle, victime d’une
pollution industrielle et pour le vin de la
concurrence étrangère.
La seule activité industrielle était le
Charbonnage du Bâneux, une des mines les plus anciennes de Liège, avec celui de
la Plomterie. La Plomterie est déjà mentionnée en 1585. Le charbonnage de
Bâneux a été fermé en 1942. Nous passerons sur la paire du charbonnage lors de
notre balade.
La fossé Saint-Léonard occupait l´actuelle place
des Déportés et l´emplacement de l´ancienne prison Saint-Léonard. Ce fossé
débouchait sur la Meuse. Il renforçait naturellement l´efficacité de la
muraille nord et servait de refuge aux bateliers.
Deux ponts ont été successivement jetés sur
cette pièce d´eau. Tout d´abord, la porte Saint-Léonard
donnait accès à un pont-levis du même nom. Ce pont à tablier de bois fut
remplacé par un pont de pierre en 1704. Ce nouvel ouvrage fut à son tour
supprimé à l´aube du XIXe siècle.
Cependant, les bateliers, arrivés à
l´embouchure du fossé, étaient obligés de dételer les chevaux de halage pour
les faire passer par la porte Saint-Léonard. Afin de pallier cette perte de
temps, la Cité opta, en 1595, pour la construction d´un pont qui enjamberait le
fossé à l´endroit où ce dernier communiquait avec la Meuse (dans le
prolongement du quai de Maestricht). Cet ouvrage fut dénommé pont Maghin. Le
pont et la porte y attenant furent construits grâce à un prêt que Jean Curtius
consentit à accorder à la
Cité. Il espérait obtenir un droit de péage sur le passage
des chevaux des bateliers. Il n´obtint pas ce privilège, la ville levant la
taxe à son profit. Les arcades du Pont-Maghin ont été démolies en 1838, lors de
la reconstruction du mur d'eau. La clef de voûte de la porte Saint Léonard se
trouve au musée Curtius.
Moines et chanoines
L’abbaye campagnarde de Saint-Léonard, à l’emplacement de l’actuel Athénée, fut
fondée au 11ème siècle et donna son nom au faubourg
Un chanoine de St-Jean donna en 1112 au
monastère St-Jacques un terrain afin d'y établir un prieuré. L'église fut
reconstruite en 1222, 1686 et 1736. Les chanoines des Bons-Enfants achetèrent
en 1489 le prieuré de St-Léonard à l'abbé de St-Jacques. Le couvent fut détruit
en 1468 lors du sac de la ville par le duc de Bourgogne et rebâti en 1475.
En 1457, grâce à un legs, une propriété est
acquise par les Carmes à l'entrée du faubourg Saint-Léonard. Quatre femmes s'y
installent. Il s'agit là de la toute première fondation religieuse féminine à
Liège.
St-Georges ou Bayards fut d'abord un lazaret
pour les pestiférés, mais en 1727, Georges-Louis de Bergh l'érigea en maison de
correction pour les jeunes gens débauchés ou sans aveu. Lors de la révolution
liégeoise et française ils servent de magasins à poudre.
Fondées à Liège en 1686, sous Maximilien-Henri
de Bavière, Joseph-Clément de Bavière posa la première pierre des Récollectines
du quai. John Cockerill y installera sa Linière. C’est le seul vestige de ces
couvents : l’hôtel Ramada.
Des usines s’installent dans les abbayes, prieurés et couvents
En 1789 La révolution liégeoise est suivie par
la révolution française. Les propriétés ecclésiastiques sont confisquées et
servent de garantie à une nouvelle monnaie papier : l’assignat, assigné
sur ces propriétés. Un peu après elles sont vendues. Ces ventes donnent une
bouffée d’oxygène fantastique à la bourgeoisie qui n’était plus freinée par les
contraintes féodales de l’Ancien Régime. Ils pouvaient payer ces bâtiments en
assignats à leur valeur nominale, alors que l’inflation était fantastique.
C’est ainsi que le couvent des Récollectines fut vendu le 17 pluviôse an VIII,
pour 654.000 fr. (en assignats). En 1828 John Cockerill y installe sa linière
(aujourd’hui l’hôtel Ramada ; au dernier étage on peut voir les «colonnes de Cockerill»).
Le couvent, l'église, les jardins et prairies des
Carmélites, qui avaient déjà servi en parc d'artillerie, furent vendus le 24
ventôse an V, à un fabricant de draps. En 1826 on y érigea une fabrique
d'outils, aciers, etc. et en 1836 s’y établit la Société St. Léonard, fondée en
1802, pour la fabrication d’articles en acier. En
1806, l’entreprise avait loué les cloîtres de Saint-Barthélemy. M. Regnier-Poncelet se
spécialise ensuite dans la construction mécanique et notamment le matériel
d’extraction, des machines à vapeur et enfin la locomotive. En 1836 fut livrée
la première machine à vapeur qui a actionné un moulin à farine dans les
environs de Liège. La Société construisait en 1839 sa première locomotive
appelée « Saint-Léonard ».
A l’époque de la révolution industrielle, le faubourg de Saint Leonard était donc devenu un zoning industriel, aux portes de la ville, avec son usine de canons, son usine de locomotives, l’usine de zinc de la Vieille Montagne qui a empesté l’air pendant des années …
A l’époque de la révolution industrielle, le faubourg de Saint Leonard était donc devenu un zoning industriel, aux portes de la ville, avec son usine de canons, son usine de locomotives, l’usine de zinc de la Vieille Montagne qui a empesté l’air pendant des années …
En 1803, le Premier Consul Bonaparte charge
l'ingénieur Jacques Constantin Perier de construire une fonderie de canons à
Liège sur l'emplacement de l'ancien prieuré de Saint-Léonard (aujourd'hui
l'Athénée Liège 2). Perier s'était engagé à fournir au Gouvernement 3.000
canons destinés à l'armement de la flotte que le premier Consul réunissait à
Boulogne pour sa tentative de descente en Angleterre.
Jean Jacques Dony installe à Saint Léonard la première usine à zinc du monde.
Jean Jacques Dony installe à Saint Léonard la première usine à zinc du monde.
Et il y a –last but not least- l’armurier
Gosuin. Le 18 août 1789, Gosuin à la tête de ses ouvriers s'empare de l'hôtel
de ville de Liège. En même temps, ses ouvriers et une troupe dirigée par son
ami Jean-Pierre Ransonnet prennent possession de la
Citadelle. Le 17 avril 1790, six mois après la révolution, la déchéance du
prince-évêque Hoensbroeck fut proclamée. Celui-ci revient avec l’aide des
baionnettes autrichiens. Mais la révolution liégeoise lie son sort à la
révolution française et demande son adhésion à la République. Le 11 juin 1792 l’armurier Gosuin avait loué une vaste
propriété Quai Saint Léonard « appelé
ci-devant la Rafinerie ». Il obtenait en 1801 le « privilège exclusif » de fournir la
Nation française en armes pour six ans. Ce monopole lui permettra d’écraser ses
concurrents.
L’armurerie de Gosuin fut acquise le 20 août
1816 par Philippe-Joseph Malherbe. L’acte de vente parle d’un ensemble de
20 ares sise au Quai Saint Léonard N° 15, avec cours, jardins, écuries,
remises, forges « tenant d’un bout la quai Saint Léonard, l’autre du
faubourg du même nom, d’un côté les enfans Boverie & de l’autre M.
Constant ». En 1867 Malherbe
occupait toujours les ateliers de Gosuin et mentionnait dans ses annonces
publicitaires « Fabricant d’Armes de guerre, ex-manufacture impériale
d’armes ». C’est Gosuin qui avait obtenu le titre de manufacture impériale.
En novembre 1837 le Gouvernement Belge organise
une Compagnie "d'ouvriers armuriers" ; un "atelier de
réparations" est annexé à la fabrique MALHERBE de GOFFONTAINE – ex-Gosuin
- qui elle-même était déjà louée par l'Etat Belge. C’est en 1838 seulement que
le Gouvernement achète rue SAINT-LEONARD une propriété où démarre vraiment en
1840 la Manufacture d'Armes de l'Etat (aujourd’hui logement social et crêche).
L'armurerie Gosuin deviendra bientôt la Loft Factory qui a démarré les travaux
pour neuf lofts. Le lieu fut transformé en boulangerie au début des années
1900, puis en fonderie artisanale, avant d'être laissé à l'abandon. La bâtisse
comporte quatre «quartiers»: la Manufacture, la Conciergerie, l'Entreposage et
son Quartier-général. A croire La Meuse du 20 fév. 2015), un coffre-fort
d'époque y a été retrouvé. Les seuls témoins de ce passé
industriel sont cette armurerie, l’entrée de l’usine à canons et le couvent
des des Récollectines.
La démolition des murailles : point de départ d’un développement résidentiel.
clé de voûte porte st léonard |
Ensuite, le 14 mai 1875, le Conseil Communal crée des rues à travers l’enclos dit de Jonruelle. La rue Regnier Poncelet est créée en 1883.
Elle commence rue Mathieu Laensbergh et aboutit rue Maghin. Le nom réfère au
fondateur de l’usine de locomotives Regnier Poncelet.
Et puis il y a une résidence un peu spéciale :
la prison. La ville n’invente rien : au XIII e siècle déjà se trouvait
dans l'ancienne porte Saint-Léonard une prison. Un héros de la Révolution
liégeoise, François-Léonard Duperron, y est enfermé par le prince-évêque
Constantin de Hoensbroeck surnommé le ‘bourreau roux’. Duperron retrouva la
liberté en 1792 où, dès avant l'entrée des Français à Liège, le peuple sans
désordre avait libéré les détenus politiques.
Ouverte en 1850, elle a été détruite en 1982.
Julien Lahaut y est arrêté lors d’une de ses premières grèves en 1913. En 1940
les nazis réserveront une aile pour les résistants. Ce qui m’a inspiré unblog.
L’esplanade Saint Léonard : un beau concept
C’est ici que commence notre balade. Là où se
trouve aujourd’hui l’esplanade il y avait la prison. Le couple d’architectes
qui a conçu cette esplanade a glissé un tas de références historiques dans leur
projet : la porte de Vivegnis, le plan d’eau qui symbolise la darse. Et en
cerise sur le gâteau de ‘leur’ Esplanade, pour laquelle ils ont aussi conçu les
poubelles: gravé dans un bandeau d’inox ce poème de Savitzkaya. Savitskaya fait
allusion à cette prison et à l’ancienne muraille dans son poème gravé dans
l’inox, en suivant l'ancienne muraille: « pied
sur la terre à charbon et sur la terre à vigne, sur limon du fond de la darse,
sur les chaines, les barreaux et les cent mille briques, et vers le bois
lumineux partagé d’un rempart … »
L’auteur n’a publié nulle part son
texte :il voulait que les gens viennent le lire sur place. J’ai été le
noter sur un calepin.
Au pied des coteaux une phrase de Lorca: "Dans le drapeau de
la liberté, j'ai brodé le plus grand amour de ma vie". Un projet conçu par le « Collectif Génération
Lorca», en collaboration avec les deux architectes de
l’esplanade, Aloys Beguin et Brigitte Massart. Le CPCR dans la rue Jonruelle était
auparavant le club Féderico Garcia Lorca.
En longeant l’ancienne muraille des 600 degrés
nous montons au- dessus du chemin de fer qui a coupé le quartier de ses Côteaux
(il est vrai déjà malmenés par l’usine de zinc – voir plus bas). Le long de la Meuse une barrière barre la vue. Cela n’est pas
une barrière naturelle, mais une conséquence directe de réglementations sur les
constructions qui se sont succédées au fil du temps (1879, 1924, 1935, 1948,
1951) et traitent entre autres de la hauteur des immeubles.
Dès les années 1920-1930, les premiers immeubles en hauteur
apparaissent le long de la Dérivation ou
de la Meuse. Après la guerre, alors que
s’amorce une politique de modernisation de la ville, les dérogations se
multiplient, un nouveau règlement voté en 1963 à l’unanimité au Conseil
communal stipule que les immeubles ne peuvent dépasser une hauteur égale à la
largeur de la rue plus deux mètres, sauf
exceptions pour tenir compte de certains contextes «forts». Sur le quai
Saint-Léonard, en vertu de ce règlement et de la présence de la Meuse, les hauteurs autorisées des
immeubles sont les plus hautes (37 mètres). A titre de comparaison : c’est
la hauteur maximale autorisée dans Paris intra muros depuis 30 ans. Dans le jargon urbanistique cette
barrière de buildings = effet « envers du décor».
Un Ravel rail
Nous sommes sur un Ravel intéressant qui va
jusqu’à la gare de Herstal. Nous longeons le chemin de fer
Liégeois-Limbourgeois inauguré en 1873.
La gare de Vivegnis était la gare terminus pour la Compagnie privée. La ligne a été reliée aux autres gares de la
cité ardente en 1877. Avec ça, le
faisceau de garage de Vivegnis fut réimplanté à Liers, qui devint donc la «
Tête de ligne ».
Pour boucler la « petite ceinture »
liégeoise il a fallu quatre tunnels. Le
petit souterrain du Baneux (57 m.) fut mis à ciel ouvert lors de la mise au
gabarit électrique en 1877. Le projet était vaste et prévoyait l'exploitation
1. d 'un chemin de fer de Tongres à Ans,
passant par Glons, avec un embranchement vers Liège, et passant par Herstal et
le faubourg Vivegnis, avec un embranchement vers les houillères du nord de
Liège.
2. Un chemin de fer de Hasselt à Eyndhoven.
C. Un chemin de fer de Tongres au chemin de
fer de Hasselt à Maestricht.
La ligne a joué plus tard un rôle important
pour relier le bassin minier limbourgeois et le bassin industriel liégeois.
En 1865 la Société St Léonard construisit 3 locomotives pour le chemin de
fer Liégeois-Limbourgeois. Cette usine n’a jamais été reliée directement au
chemin de fer éloigné seulement quelque centaines de mètres. L'État-Belge rachètera le réseau en 1896
seulement.
La gare de Vivegnis sera exploitée jusqu’au 29
janvier 1972. A son heure de gloire, Vivegnis desservait le charbonnage du
Baneux. On passera devant cette gare à
la fin de notre balade. On promet depuis des années une passerelle.
Le charbonnage de Bâneux
La rue Bâneux a donc été coupé du faubourg par
le train. Au bout de la rue, le potager de « la Cité s’invente », un écocentre
consacré à la démonstration et à l’information dans les domaines de la
protection de l’environnement et du développement durable. La CITE est
l’acronyme de Centre d’Initiatives et de Traitement de l’Environnement.
Le Charbonnage du Bâneux dont nous voyons la «
paire » est, avec celui de la Plomterie, déjà mentionnée en 1585, et est ainsi une
des mines les plus anciennes de Liège.
Une galerie part au charbonnage de Batterie au
Thier à Liège (Bulletin de la
société royale Le Vieux-Liège, 2004, tome 14, no 308, p. 632-640, 9 p., 16
ill., 1 carte). Le charbonnage de Bâneux a été fermé en
1942. Son puits atteignait 350 m de profondeur.
Dans la gare de marchandises de Vivegnis, juste
en face, on débarquait à partir de 1946 les Italiens qui étaient amenés sur des
camions de charbon aux mines respectives. L’Italie s’était engagée à fournir 50.000
travailleurs italiens à la Belgique. En échange la Belgique fournirait
annuellement 3 millions de tonnes de charbon à l’Italie. Vendus pour quelques
sacs de charbon … (La mémoire
retissée. Une histoire de l'immigration en Belgique au XXe siècle, A. Morelli
et J.-Ph. Schreiber dir., catalogue de l'exposition, Charleroi, Maison de la
Culture de la Région de Charleroi, 1993).
Dans les galeries abandonnées de Bâneux on a
fait des recherches pour les petites victimes d’Ait Oud, Stacy et Nathalie.
Elles ont été retrouvées dans un caniveau, le long du chemin de fer, quelques
centaines de mètres plus bas … Au Pont des Bayards, cinq coquelicots géants en
acier, plantés là où en 2006 ont été retrouvés les corps sans vie de Nathalie
et Stacy. L’œuvre est d'Alexandra Gadina, à l’époque étudiante à l'Académie des
Beaux-Arts de Liège.
Les quatre Tourettes: le seul bâtiment classé à Saint Léonard
Au bout de la rue des Steppes, un projet de
rénovation urbaine à demi abouti. Les espaces verts privés sont rares dans le
quartier. Une exception notoire est la maison située au 521 de la rue Saint
Léonard qui possède un très grand jardin (environ 3.800 m²) planté d’arbres,
jouxtant Le «Château des quatre tourettes» construit en 1522 et s’étendant jusqu’à la rue Morinval. Cet
espace vert a été acquis par le public pour être aménagé en un parc public
ouvert aux habitants du quartier. Mais la ville n’a pas réussi à trouver un
arrangement avec les 4 Tourettes. Ce qui explique que le nouveau bâtiment
Résultat d’un partenariat public-privé avec T.PALM,
le site Morinval-Quatre Tourettes (logements, parc public et plaine de jeux), est
16 nouveaux logements à haute performance énergétique, dont 2 sont réservés aux
personnes à mobilité réduite, ainsi qu’un jardin public à l’emplacement d’un
ancien parc privé. le bureau d'architecture LACOMBLE
Une des conditions un peu étrange était
de faire deux bâtiments scindés au niveau technique de manière à faire
coexister une unité de 8 logements acquisitifs -ils sont déjà tous vendus- et
une autre de 8 logements publics. La Régie a ensuite racheté les 8 logements bâtis
pour son compte et les met aujourd’hui en location pour un prix situé 20 % en
deçà du marché.
L’ouverture devait évoquer au départ aussi un
passage direct vers la rue Saint Léonard. Raté. Elle n’évoque donc que la
séparation public-privé, malgré les bonnes intentions de mixité sociale.
Le parc public (coût : 580.000 euros) a été
financé grâce au subside de rénovation urbaine, un mécanisme régional qui donne
un euro public pour un euro privé investi. L‘école Morinval, à l’étroit dans sa
petite cour de récréation, dispose à présent d’un accès direct au nouvel espace
vert, avec un emplacement spécialement dédié à un futur jardin potager. Une
mise à l’extérieur des communs, ce qui contribue à diminuer les surfaces
chauffées. Quant au double toit, il crée un effet de courant d’air qui évite la
surchauffe en été.
Le château des Quatre Tourettes de "Demoisel Alid Piete de Malle"
Le château des Quatre Tourettes est la plus
ancienne maison fortifiée de la ville (16ème siècle). Il est classé depuis
1965. Pour ceux qui seraient un peu déçu de l’aspect, voici qui peut les
motiver : un petit portail encadré
de calcaire au plein cintre formant une large clé armoriée attribue la
construction à "Demoisel Alid Piete de Malle" et la date de 1512. Le
monument est flanqué à l'angle sud-ouest d'une tour circulaire. La bâtiment a
connu en 1993 un bail avec rénovation par l’asbl les forges. Mais apparemment
la rénovation a été au-dessus de leurs forces…
Dans la rue des Vignerons et rue Borgnet des
logements sociaux de type Mulhouse: quatre maisons avec les jardins autour. Le modèle a été peu appliqué,
probablement parce que cette disposition n’est pas optimale point de vue
éclairage à l’intérieur des maisons. Mais à Mulhouse même on a invité, à l’occasion du 150e anniversaire de sa cité
emblématique, un grand architecte, Jean Nouvel. La ville a repris la
requalification du quartier de la Cité Muller dans le GPV (Grand projet de
Ville).
Remarquons le beau hall d'entrée à l'école
Bonne Nouvelle que certains voudraient voir classé.
Nous suivons le Ravel de liaison Meuse-Liers direction Pont Atlas. Un trajet par la
rue Borgnet, la rue Saint Léonard, la rue de la Cablerie, et les quais de
Coronmeuse pour déboucher sur la Ravel Meuse au pont Atlas. Un trajet très
‘urbain’ un peu limite pour un Ravel, mais on n’avait pas beaucoup d’autres
choix à l’époque pour rejoindre dans la rue Jolivet un itinéraire autrement
plus intéressant, le long de vestiges de nos charbonnages. Aujourd’hui on
aurait la possibilité de faire la liaison via le nouveau passage sous vpoies de
la ruelle des Renards, près de la gare de Herstal.
Dans la Rue Brahy et la Rue Bailleux, qui
débouchent dans la rue Saint Léonard, une cité ouvrière pour armuriers, la cité Benoît, est construite en
1880 : 2 alignements de maisons et jardinets auxquels font face des ateliers
destinés au travail des armuriers.
Le Parc d'entreprises PIEPER : un site centenaire
L’ancien site « CE+T », une usine de matériel
électrique s’était transformé en friche urbaine depuis sa fermeture en 1997.
« Pour ce site, il faut compter 62 euros le m2 contre 13 à 32 euros dans les zonings. Et encore, nous n’intégrons pas tous les frais,
déclare Julien Mestrez de la SPI+. Acheter, assainir et équiper un terrain
en ville revient plus cher que créer un zoning ».
les usines Pieper à Herstal |
Ce site a une histoire centenaire : Henri
Pieper, d’origine allemande, s’installe à Liège en 1866. Il y installe un
atelier de fabrication de pièces d’armurerie. L’entreprise devient rapidement
une manufacture d’armes. Il construit à Herstal une usine qui fournira en 40-45
des mitrailleuses pour la Luftwaffe. L’usine sera la cible de la RAF et est mis
sous séquestre à la libération.
En 1889 Henri Pieper se lance dans l’industrie électrique en fondant avec son fils la Compagnie Internationale d’Electricité, une
dizaine d’années seulement après
l’Américain Edison. Grâce à un contrat signé avec Edison en 1885 pour les
lampes à arc, cette société installera l’électricité intérieure du
Conservatoire de Liège, grande innovation pour l’époque. En 1892, le fils
Pieper électrifie les tramways liégeois
et conçoit ainsi le premier tramway électrique en Belgique. Cet espace est devenu un site d’entreprises,
développé par la SPI+ qui a assaini les 3.382 m² pour attirer des entreprises
compatibles avec la zone résidentielle urbaine avoisinante. Le site est devenu
un « bloc d’affaires ». Ce concept novateur a été distingué lors des RegioStars Awards, un concours international
récompensant des projets originaux et
innovant en matière de développement régional. Un prix mérité qui dénote avec
le business model de la SPI qui est basé sur l’expropriation de terres
agricoles. Un bel exemple de mixité fonctionnelle et de récupération d’une
friche industrielle.
En 1794, l’armurier
Gosuin épousa en secondes noces la fille aînée de sa défunte épouse, âgée de 37
ans et par conséquent sa belle-fille. Il réussit à consacrer son union par
l’église. L’acte de mariage fut transcrit sur les registres de la paroisse
Sainte Foy. Gosuin achète des belles fermes et quelques
abbayes, dont dont l’abbaye du Val Notre-Dame à Antheit où il s’installe comme
rentier. La famille Gosuin donnera le maître-autel de cette abbaye à l’église Sainte
Foy à Saint Léonard. 33 ans après
son décès cette union fut encore contestée devant les tribunaux, dans le cadre
de son héritage.
Rue du Cdt Marchand : un fait divers qui a fait basculer la bataille pour les forts de Liège
le QG de Leman |
La bataille de Rhées, la nuit du 5 au 6 août
1914, s’est terminée sur une victoire belge. Mais elle a fait basculer la
bataille pour les forts de Liège, à Saint Léonard. Le hasard fait que des
soldats allemands, chassés du fort de Liers, descendent sur Liège et arrivent devant le QG du général Leman,
commandant la Position Fortifiée de Liège, au quartier de Saint Léonard, dans l’actuelle
rue Cdt Marchand (cette maison fut détruite en 1972 pour l'agrandissement de
l'Athénée). Des civils les acclamaient, croyant qu'ils étaient des Anglais.
L’état-major belge crut avoir affaire avec de parlementaires. L’escouade
allemande fit feu et tue le commandant MARCHAND (la rue où se situait le Q.G. a
reçu son nom). Cette attaque-surprise amène Leman à renvoyer toutes les troupes
de ligne en arrière. Suite à ça, les allemands étaient maîtres des intervalles
entre les forts et avaient l’embarras du choix pour installer leurs canons. Les douze forts isolés sont bombardés par des
obus de 420 mm.
L’origine
des boulets liégeois
Sur notre gauche le site de la fonderie de canons, aujourd’hui l’athénée royal Liège-Atlas.
Sur notre gauche le site de la fonderie de canons, aujourd’hui l’athénée royal Liège-Atlas.
La fonderie de canons n’a pas fait que des canons.
Ses boulets étaient aussi fameux que les boulets liégeois d’aujourd’hui. La princesse Pauline
Borghèse, sœur de Napoléon, s’achemine vers Chaudfontaine en
septembre 1807. Le Préfet du Département de l'Ourthe reçoit la missive
suivante: "Monsieur le Préfet, j'ai l'honneur de vous prévenir que S.A.I. la Princesse Borghèse
se rend demain à Chaudfontaine pour y prendre les bains. Elle désire qu'il soit
transporté à Chaudfontaine, chez le Sieur Picard, 6 boulets de 6 et une pince
pour les tirer du feu; ces boulets doivent être rougis pour réchauffer l'eau du
bain de la princesse. Je
vous prie, Monsieur le Préfet, de vouloir bien de suite ce soir donner vos
ordres pour que le désir de S.A. soit rempli." Le Directeur de la Fonderie
faisait connaître au Préfet la suite donnée à cette grave affaire.
"Monsieur le Préfet, je n'ai point de boulets de 6, mais je pense que pour
l'objet dont il s'agit, les boulets de 8 seront meilleurs; je vais faire forger
une pince pour les saisir et aussitôt qu'elle sera prête, je les enverrai à
Chaudfontaine".
La rue du Bosquet
La rue du Bosquet a eu sa guinguette, voici ce qu’en dit Th. Gobert dans « Les rues de Liège » : « Les Liégeois du 19ème siècle ont connu un grand café qu’ornent jardins et bosquets, où l’on pouvait entendre des concerts champêtres ; on y avait accès par la rue Saint-Léonard. En 1832, la guinguette dite du « Bosquet »avait disparu et fait place à une fonderie qui ne prospéra pas ». En Nous débouchons dans la rue Goswin où se situaient les ateliers de montage de ce grand armurier. Nous avons signalé que dans l’hôtel Ramada il y a des beaux vestiges de Cockerill et du couvent que celui y a acheté.Place Vieille Montagne
Un décret impérial de 1806 de Napoléon concèdela mine de Moresnet au 'chimiste'
liégeois, le chanoine Jean-Jacques Dony, pour 50 ans, avec obligation de
prouver qu'il est capable de produire du zinc à l'état métallique. Il démarre
une usine dans le faubourg Saint-Léonard en 1809. Dony parvient à produire un
métal malléable, résistant à la corrosion, facilement laminable et d'un prix
modique. En 1811, à titre promotionnel, il couvre l'église Saint-Barthélemy
d'une toiture en zinc. Il ne lui trouve hélas pas de débouchés et connaît des
ennuis financiers. En 1813, complètement ruiné, il abandonnera l'entreprise en
1818 au financier Mosselman.
Le nouveau métal est néanmoins tellement
prometteur que le Congrès de Vienne en 1814-1815 crée un minuscule territoire
indépendant pour riche gisement de zinc: le Moresnet neutre. Pendant plus de
cent ans, un pouvoir municipal dirige le territoire, sous le regard de
commissaires royaux belges, hollandais et allemands. On y battra monnaie et
émettra des timbres. La mine est épuisée en 1885. En 1906, le Dr Molly, médecin
de la Vieille Montagne fait de Moresnet Neutre le premier État espérantiste du
monde.
En 1837, Alfred Mosselman crée la société
anonyme ‘Société des Mines et Fonderies de zinc de la Vieille Montagne’. Trois
sites de production sont actifs : Moresnet, Saint-Léonard et Angleur. La
concurrence, aussi, s'installe, avec la Nouvelle-Montagne à Engis et Prayon, la
Grande-Montagne à Flône. Cette S.A. s’appelle aujourd’hui Umicore…
En 1868, Le directeur commande une série de
photographies qui doivent illustrer le travail
la Vieille-Montagne. Trois albums seront constitués, classés aujourd’hui trésors du
patrimoine mobilier de la Fédération
Wallonie-Bruxelles. Une cinquantaine d’ouvriers y sont représentés
individuellement, chacun dans sa tenue
de travail, avec ses outils et instruments. En 2014 la fonderie de Molenbeek organise une expo et publie un recueil avec une reproduction grand format de ces
magnifiques portrait : "vies de zinc".
Le procédé de Dony revenait à condenser les
vapeurs de zinc (le métal fond à 420° et s’évapore à 907°C). Ces vapeurs de
zinc empestaient le faubourg. En 1856, les gens de Saint Léonard, écologistes
avant la lettre, renversent une majorité communale sur e départ de cette usine
à zinc qui y rendait particulièrement insalubres les conditions
d'habitation. Le 20 mai 1857, la ville accorde un délai supplémentaire à la
fabrique de zinc. Mécontent de cet atermoiement, le porte-parole du
Comité qui avait dirigé la campagne contre la VM démissionna de son poste
de conseiller communal et se présente au scrutin communal, où la majorité sortante
subit un cinglant échec : "la
république démocratique et sociale vient de battre ... les libéraux".
L’usine de Saint Léonard fut fermée en 1881. Sur l'emplacement de l'ancienne
usine, furent créées trois rues et une place, celle qui se nomme depuis « Vieille Montagne » et où l'école fut
érigée en 1906.Elle accueille des élèves de 27 nationalités différentes. Une
richesse dont se targue la directrice : «L'ouverture d'esprit est le maître-mot de notre établissement ».
L'ancienne brasserie Haecht
Je n’ai pas réussi à faire l’historique de
brasserie Haecht.
La Ville l’a acheté à la SPI pour 8,9 millions de francs. Brasserie jusque dans
les années 70, le site avait été assaini en 1996 par la Sorasi, puis laissé à
la merci des squatters et des drogués. Le nouveau bâtiment accueille provisoirement
la mairie de quartier.
Face à la gare, les Zurbains. En 2005, Vingt-six personnes qui ne se connaissaient pas vraiment, réunies sous
le nom des Zurbains, rachetaient un
terrain vague de 8.500 m² pour y construire un habitat groupé
intergénérationnel. un habitat groupé intergénérationnel orienté «
développement durable ». A savoir une basse consommation en énergie, le chois
de matériaux de construction écologiques et la mise en œuvre de techniques qui
réduisent l’empreinte écologique. Un premier retard :
on se rend compte qu’Infrabel est propriétaire d’une partie du terrain. En
2007, feu vert pour les travaux. Sept ans plus tard, 4 maisons individuelles,
13 appartements, 10 duplex et un loft sont habités. Mais "ce n’est pas
facile de s’entendre entre 29 propriétaires différents", explique Muriel
Frenay, présidente de l’asbl Les Zurbains. Le délai de 5 ans pour l’achèvement
du gros oeuvre a été respecté, mais la finalisation traine…
L’Art Nouveau à Saint Léonard
Il y a eu plusieurs lotissements importants à
la fin du 19ième siècle. C’est là qu’il faut aller chercher les
bâtiments art Nouveau Le site https://www.flickr.com/photos/26688567@N04/sets/72157629240621539/
en fait le tour. Il faut passer avec le curseur sur la photo pour l’adresse. Il
y a une belle maison Art Nouveau Tout près de la maison médicale, Rue Maghin 87
Tout au début de notre balade nous avons vu
une belle maison de la main de Rogister, un des adeptes liégeois de l’Art
Nouveau, Jonruelle 1.
Aussi de Victor Rogister rue de l’Enclos 13 et
15 avec des sgraffiti et la rue de Moresnet 12.
Une maison abandonnée Rue Vivegnis N°72 est art
déco d’une belle qualité architecturale ; le no 213 est de Joseph Bottin.
On a encore de beaux sgraffiti n°213 ; N° 385
L’ancienne gare de Vivegnis a gardé des beaux
fers forgés.
Evidemment, toute cette gloire passée ne peut
pas nousfaire oublier la réalité sociale du logement :
Le SCHEMA DIRECTEUR ET
VOLET SOCIAL de 1997 identifiait 145 bâtiments abandonnés dans le quartier
Nord, dont 120 maisons d'habitation parmi lesquelles 22 seulement sont taxées
par la Ville de Liège (p.25 PROJET DE QUARTIER).
La salle « La Renommée » et le Hangar
incendie de la salle 'La Renommée' |
Le Hangar
était en 1830 la brasserie Baudrier, en 1905, une scierie, après la
seconde guerre mondiale c’était le moulin Lejeune. Une grande cour pavée, un
jardin et un vieux bâtiment devenu un espace de rêve avec son feu ouvert, son
bar et son premier étage en forme d’immense grenier. Vincent est le maître d’oeuvre de tout cela, A
la Renaissance il aurait été un mécène italien. Dans cette société moderne il
est psychologue et porteur d’un espace culturel qui bon an mal an accueille
15000 personnes pour faire découvrir aussi la peinture, la sculpture, la musique.
Mes blogs sur le quartier Saint-Léonard
Je me rends compte qu’au fil des années, j’ai
publié pas mal de blogs sur le quartier Saint-Léonard D’abord sur la prison:
les héros des 100.000 briques. http://hachhachhh.blogspot.be/2014/02/les-heros-des-cent-mille-briques-la.html
(à l’occasion d’une expo à la Braise lors des Journées du patrimoine)
Esplanade
Sur
Savitzkaya et son poème gravé dans l’inox http://hachhachhh.blogspot.be/2014/03/sur-lesplanade-saint-leonard-grave-dans.html
Sur la phrase de Lorca: "Dans le drapeau
de la liberté, j'ai brodé le plus grand amour de ma vie". , http://hachhachhh.blogspot.be/2014/03/au-pied-des-coteaux-un-texte-de-lorca.html
Sur
l’armurier Gosuin
http://hachhachhh.blogspot.be/2013/08/1792-1808-gosuin-revolutionne.html
1792-1808 Gosuin révolutionne l’armurerie à Liège
Sur la bataille de Rhées, et l’attaque du QG du général Leman, dans
l’actuelle rue Cdt Marchand http://hachhachhh.blogspot.be/2014/02/la-bataille-de-rhees-du-5-aout-1914.html
autres sites intéressants sur Saint Léonard.
Sur
Jean Jacques Dony et l’usine de zinc http://www.google.be/url?source=imgres&ct=tbn&q=http://liegecitations.files.wordpress.com/2008/09/liege-zinc-four-dony.jpg&sa=X&ei=WuVHTIT_CMKRjAex5522Bw&ved=0CAUQ8wc4AQ&usg=AFQjCNH3wzDlmqn7JFSO85DZ6mTZHLrwLg
http://www.google.be/url?source=imgres&ct=tbn&q=http://liegecitations.files.wordpress.com/2008/11/liege-st-leonard-usine-zinc.jpg&sa=X&ei=2-VHTJa-GMK7jAef5dn0Bg&ved=0CAUQ8wc4AQ&usg=AFQjCNFky4QGtpMQ7JVPVfzi7_XzG8rgqA
Sur la
Société Saint-Léonard, située à l’emplacement de la
Braise, qui construisait en 1839 sa première locomotive appelée « Saint-Léonard
» et qui a fait de ses pieds et de ses mains pour se relier au réseau du chemin
de fer, afin de livrer plus facilement ses produits : la SNCB possède encore
une locomotive « Saint-Léonard ».
http://fr.wikipedia.org/wiki/Chemin_de_fer_%C3%A0_Vapeur_des_Trois_Vall%C3%A9es
Le Chemin de fer à Vapeur des Trois Vallées est un chemin de fer touristique
belge à voie normale de 14 km de longueur. Il dispose e.a. d’une l
Locomotives-tender à vapeur Bicabine SNCV 808, construite par la Société Saint
Léonard à Liège en 1894, et utilisée jusqu'en 1960 sur la ligne Groenendael -
Overijse.
Sur M. Regnier-Poncelet et la fondation en
1836 de la Société Saint-Léonard, avec de belles illustrations
http://www.rail.lu/saintleonard.html
http://ubt.opus.hbz-nrw.de/volltexte/2004/240/pdf/HartmutSchainbergDiss.pdf Sur la construction mécanique à Aachen,
lancée et dirigée par 5 entreprises liégeoises, dont J. Piedboeuf et Regnier
Poncelet & Desoer
Mémoire
de J.C. Jasselette sur les faubourgs de Liège (Jasselette, 1986)
Mémoire de C. Uyttebrouck (Uyttebrouck, 2011)
http://www.saint-leonard.be/sites/default/files/pdf/projet_de_quartier.pdf