photo eddy van loo |
Marche Adeps et Liers en Balade
Le tracé correspond +- à une marche Adeps organisé en avril 2015, à l’occasion de Liers en Balade. Tous les dimanches et jours fériés,
des marches Adeps sont organisées en Wallonie et à Bruxelles.
Des parcours de 5, 10, 20 et parfois 15km pour tous les types de
randonneurs.
Nous commençons notre balade près de la gare de Liers. Cette gare est une tête de ligne d’une
ligne internationale – si, si ! - qui va à Lille Flandres. Mais en même
temps cette gare est un PANG, point d'arrêt non géré… Tête de ligne qui sera
d’ailleurs remplacé bientôt par Kinkempois… Heureusement que bientôt dans
le langage Infrabel peut durer des années…
La ligne 34 a été mise en service le 1er mai 1865 par la Compagnie du chemin de
fer Liégeois-Limbourgeois. La première tête de ligne était la gare de Vivegnis.
Le faisceau de garage de Vivegnis fut réimplanté à Liers suite au bouclage de
la « petite ceinture » liégeoise
en 1877. A côté de la gare l’imposante maison
Seroinvalle d’un ancien bourgmestre du village.
Le réseau points nœuds s’arrête aux
frontières de Herstal
Près de la gare des panneaux
indicateurs « points nœuds ». Avec ça, on sait qu’on n’est plus sur
Herstal. La collaboration avec nos voisins limbourgeois – pourtant anciens
principautaires – s’est arrêtée à Juprelle et Oupeye… En suivant les points
nœuds 409 – 419 – 418- 415 on arrive à Haccourt. Ce qui correspond +- à la
ligne de retraite des Autrichiens en 1746.
On a déjà rencontré ces points nœuds sur notre balade santé à Hermée, en
avril 2015.
Les ’points-noeuds’ (knooppunten) sont un système de fléchage d’itinéraires
cyclables d’un réseau qui vous permet de circuler sans carte et d’établir très
agréablement et efficacement votre itinéraire sur des milliers de kilomètres. Ces
points de repère à chaque intersection sont numérotés et des panneaux indiquent
la direction des "knooppunten" les plus proches. Cette technique a
été inventée à Genk en 1996 par un ancien mineur qui a reproduit le flèchage
dans les mines campinoises. Ca a fait des petits dans toute la Flandre, au
Pays-Bas et en Allemagne et dans quelques communes limitrophes comme Oupeye,
Juprelle et Bassenge. Établir son
itinéraire est désarmant de facilité grâce au site Fietsnet.be.
Restauration et maintien des sentiers :
le fruit d’une mobilisation !
Ajouter une légende |
Nous suivons un des sentiers
qui ont été restaurés en 2010 suite à l’intervention du Comité de Participation
et Le Comité de Défense du village de Liers, en vue de « Liers en Balade» de 2011. La ruelle du Bot se prolonge dans la
ruelle de l’Enclos du Marly
Cliquez ici pour une galerie de photos avant
et après.
En 2010 il a fallu l’enlèvement
du tas de pneus à l’entrée de l’Enclos du Marly. Je ai retrouvé en mars 2015 l’enclos bloqué
par une barrière nadar et un camion des ateliers Masset. Le combat pour le
maintien des sentiers doit se gagner tous les jours!
La mobilisation populaire a
permis aussi de restaurer la ruelle du Greffier, et la venelle en prolongation
donnant accès au lotissement de la rue des Tcherweus, ainsi que la ruelle des
Prés, le chemin de Visé Voie le long de
l’E313 et les abords du cul de sac de la rue Léopold Thonon proche de la trémie
sous le chemin de fer.
Je ne saurais mieux faire que
de reprendre l’appel du Comité : « Nous invitons tous les Liersois et autres promeneurs à utiliser ces
divers sentiers sans modération. C’est gratuit, excellent pour la santé et cela
permet à ceux-ci de conserver leur place dans l’histoire de notre patrimoine ».
Le Ravel de liaison Meuse- Liers
Nous avons sur notre gauche l’outlet Galler. Nous prenons
le Ravel de liaison Meuse- Liers. Nous suivons la Rue des Ragayets. À notre gauche nous avons
l’entrée du sentier n° 25 qui va jusque
Voroux-Lez-Liers.
Nous continuons sur la Rue Hardisse Voie, qualifiée "Chaussée" au lieu-dit "Petit Pavé". En
fait cette chaussée fait partie de la Vieille Voie de Tongres. Sur notre
droite la Ferme Royer ou la ferme de l’abbaye. Son histoire remonte fort loin:
en 1012, l'empereur Henri Il
alloua Liers à l'Abbaye bénédictine de Florennes. En
1311 Florennes vendit la totalité de ses biens liersois au Chapitre
Saint-Lambert qui désigna un avoué. Un des premiers avoués de Liers, le Vieux
Voué Jean I, fut honoré chevalier à l'issue de la bataille de Vottem, http://hachhachhh.blogspot.be/2014/02/la-bataille-de-vottem-de-1346-notre.html
remportée le 19 juillet 1346 par les "communiers" liégeois, sur une armée
de chevaliers de haute noblesse commandée par son Prince-évêque qui voulait
mater ses sujets en révolte. Jean I était peut-être un peu ingrat envers
son évêque ; mais, au fond, il était avoué d’un chapitre dont une bonne
partie a suivi les communiers liègeois dans leur révolte. Pourtant, le chapitre
était censé aider son évêque. Les chanoines ont probablement jugé que la
meilleure manière d’aider leur Prince était une bonne raclée…
A l’époque on parle toujours d’une « Abbatiam » comme
témoigne un document de 1348. Pas tout à
fait à tort, puisqu’un chapitre aussi
était au départ une communauté religieuse. La rue des Prairies débouchait sur
un lieu-dit « devant l’Abbaye » et de là partait le sentier «Passay de
l’Abbaye » vers Fexhe-Slins. Ce sentier a disparu lors des travaux de la
Chaussée Brunehaut et de l’installation de la gare de triage. La ferme a été expropriée
et vendu comme ‘bien national’ en
1796.
Sur une clé d’arc on retrouve
l’année 1577 mais le gros du bâtiment
remonte à la seconde moitié du XVIIe siècle. On peut donc supposer que la ferme
a joué un rôle dans la bataille de Liers- Raucoux.
Le Ravel Ligne 31
Nous prenons le
Ravel Ligne 31. Cliquez ici pour la carte. Ce RAVeL utilise les anciennes voies de chemin de fer 210,
212 et 31.
La ligne 31 a connue une fin chaotique. Entre 1973 et 1984
on y a lancé un service voyageurs entre Liers et Ans, pour boucler une
ligne suburbaine avec un omnibus par
heure entre les Guillemins, Herstal, Milmort, Liers, Rocourt, Alleur et Ans.
Trois ans plus tard, en 1976, cette ligne a encore été électrifiée pour fermer
8 ans plus tard, en 1984, dans la cadre du plan IC-IR. Cette ligne a encore été
évoquée dans les discussions sur le tram. La ligne avait aussi un intérêt
militaire : elle desservait l’arsenal de Rocourt (PCM Herstal 2003 p.63).
Le Ravel relie Ans à Seraing, mais en site propre seulement
jusqu’au terril du Gosson à Saint Nicolas via l’ancienne ligne 210.
Il est en liaison, via des routes à trafic peu dense, avec
le RAVeL de Houtain Saint-Siméon qui permet de rejoindre soit la Via Jecore (le
Ravel du Geer vers Tongres et Maastricht), soit le Ravel 1 Liège - Maastricht
via le canal Albert au niveau de Haccourt. Voir les points nœuds mentionnés
plus haut. Déjà tout un programme pour ceux qui demandent d’organiser aussi des
balade-santé en vélo….
Le Ravel 31 et le champ de bataille de 1746
le panneau explicatif a disparu en 2021 |
Nous suivons la ligne 31 jusqu’à Voroux. Le Ravel suit ici la ligne d'affrontement des armées en présence en octobre 1746. L’idée de ce Ravel vient d’ailleurs de Claude Lange qui a fait des démarches pour réaménager cette ligne en Ravel. Je reviens en fin de ce blog sur cette bataille. Les traces de cette bataille sont rares. Il y a l’arbre à Sainte Barbe, en fait un arbre de justice: sous l’Ancien Régime cet endroit aurait été un lieu de supplice. Un autre arbre de la Courte Joie se trouvait dans le coin à l’angle de la rue du même nom et de la rue de la Tonne, et fut appelé arbre de la courte joie (une description un peu cynique du sentiment qu’éprouvait un pendu). Ces arbres se trouvaient souvent sur le point le plus élevé du coin. La prise de ce point surélevé marqua en 1746 la victoire sur les autrichiens. A l’époque un petit oratoire y était installé. Louis XV vint visiter le champ de bataille le 19 juillet 1747, lors du siège de Maastricht. Napoléon s’y est fait expliquer le déroulement de la bataille en août 1803.
Aujourd’hui l’arbre de Sante
Barbe d’origine a disparu, d’une mort naturelle. Claude Lange s’est décarcassé
pour le remplacer par un jeune exemplaire encore peu impressionnant, avec un
panneau explicatif à côté, qui mériterait une petite restauration. Idem avec
l’arbre de la Courte Joie en arrière du lotissement qui longe la rue du même
nom. Mais on ira voir ça lors d’une autre balade santé.
Cliquez ici pour les sites du champ de labataille de Rocourt avec entre autres le Tier del Pîce et le sommet du plateau de Montabay où se
trouvait une redoute (alt 195), 5 mètres plus haut que l’Arbre Sainte-Barbe
(alt. 190). Montabay se trouve aujourd’hui en dessous de l’autoroute près du
Kinepolis. L’église de Lantin abrite le tombeau de Gabriel de Salignac de la
Mothe Fenelon, mortellement blessé à la même occasion.
Les fermes de Covenailles, Tilice, Malaxhe, Hombroux, et
Waroux ont joué un rôle. Le Château de Voroux classé aujourd’hui) a été reconstruit en 1747, ainsi qu’une fermette à
Anixhe. Le Domaine de Grand Aaz, point de départ de notre balade-santé d’avril
2015, a été le siège de l'Etat major du général
autrichien Charles de Lorraine. L’Etat Major du Maréchal de Saxe par contre
logeait au Château d’Othée. Louis XV séjourna pendant 6 semaines en 1747 au Château de
Hamal lors de sa visite du champ de bataille. " Le
19 juillet 1747, Louis XV, qui avait son quartier aux Vieux-Joncs, est venu
avec ses princes, entre lesquels se trouvait un cardinal, visiter le champ de
bataille de Rocour. Pour le recevoir, dit le curé, on avait dressé quelques
tentes au sommet du Montabay ; une d'elles était sur une batterie hollandaise
qui n'était pas encore démolie ; c'est là que le roi a dîné avec les princes,
Louis XV était logé au château Hamal".
A Dalles -Slins un monument a été érigé à l’occasion du 250 ème
anniversaire de la bataille, en 1996.
Mon ami Claude Lange du CGHL a édité un Circuit découverte
de la bataille à l’occasion des Journées
du patrimoine 2001, trop vaste pour faire à pied mais intéressant à faire en
vélo (ou en voiture). Il a aussi organisé une expo à Kinepolis en octobre 2000.
Cette expo a aussi été montrée au Centre Culturel d’Ans.
Mais il faut aller voir à Chambord où le vainqueur Maurice de Saxe a orné sa cour
et le vestibule de son château avec six canons et seize drapeaux qu’il avait
enlevé à ses adversaires à Raucoux ,
Une explication pour l’absence d’un charnier
Le curé de l’époque nous explique pourquoi cette bataille a
laissé peu de traces. D’abord il n’y a pas eu un nombre élevé de morts directs. " Le nombre des tués et blessés dans
le village fut d'environ 400, celui des tués seulement n'alla pas à 300 en tout
; parmi eux se trouvaient des Français qui vinrent mourir ici des coups qu'ils
avaient reçus hors des haies. 40 ou 50 furent tués à Voroux et M. le curé d'Ans
m’a dit que 300 en plus furent tués dans son village ; quelques-uns aussi le
furent par ci, par là, dans la campagne, principalement sur Montabay où étaient
les batteries. Depuis cet endroit jusqu'à la voie Del-Pise, il y avait environ
40 chevaux tués et 9 ou 10 dans le village même. On ne sait pas au juste quelle
fut la perte des Français, parce qu'ils étaient suivis de chariots qui
emmenèrent plus loin leurs tués et leurs blessés ».
Les calculs ‘officiels’
(du vainqueur) évaluent les pertes des Alliés à 12.000 dont 8.000 tués et
blessés, 1.000 noyés lors de la retraite, 3.000 prisonniers et déserteurs, 20
drapeaux, 71 canons. Quant aux vainqueurs, ils n'auraient perdu que 3.500
hommes, soit 1150 tués et 2.350 blessés.
Mais il y a plus : « la plupart des cadavres des hommes tués gisaient encore sans sépulture
répandaient une infection préjudiciable à la santé des habitants, quand on
procéda aux inhumations, les fosses furent creusées si peu profondément que
l’odeur des chairs en putréfaction se faisait sentir de toutes parts. L’année
suivante, le 24 mars 1747, le chapitre cathédral recevait encore des requêtes
tendant à ce que ‘les corps morts, restés sur les campagnes de Rocour et Voroux
depuis la bataille du 11 octobre dernier, soient tellement enterrés qu'ils ne
causent aucune infection’. Les tréfonciers exigèrent que ‘les villages
dépendant de cet illustre Chapitre qui sont une lieue à la ronde des dites
campagnes aient sans tarder à se mettre à l’œuvre pour donner une sépulture
convenable aux soldats défunts’. Le prince-évêque Jean-Théodore de Bavière
lança le 21 février 1747 une ordonnance enjoignant aux habitants d'Ans, de
Rocour et des villages adjacents de tenir leurs chiens à l'attache pour les
empêcher de déterrer les corps morts dans la campagne ».
Pour les nostalgiques de l’Avouerie de Liers...
A Voroux nous prenons à droite dans les champs. Pour les nostalgiques de l’Avouerie de Liers, ce vaste paysage évoque peut-être les années de gloire de l’Avouerie de Liers. Voroux-lez-Liers fut démembrée de Liers au XIXe siècle. Mais la grosse amputation est venue avec la fusion des communes. Avant les fusions, LIERS occupait, de part et d'autre de la rue provinciale, une zone allant, sur environ 1 km, jusqu'à la l’ex-Gendarmerie nationale de FEXHE-SLINS, jusqu'au Fort de LIERS et, de l'autre, jusqu'au "Fond de Dame Maghin" de Juprelle et jusqu'au « bois de Villers ». Lisez Villers-Saint-Siméon, puisque 31 villages portent aujourd’hui encore ce nom qui réfère à une villa romaine.
Lors de la fusion des communes on a coupé le village rural
de Liers de ses champs, qui ont rejoint Juprelle. Des mauvaises langues disent
que cette amputation a été motivé par
une extension du zoning des Hauts Sarts de l’autre côté de l’autoroute. Mauvais
calcul puisqu’un comité d’action bien dynamique a réussi jusqu’à maintenant à
bloquer ces projets….
Pour les nostalgiques du Grand Liers, il y a une (petite)
compensation dans la nouvelle organisation écclésiastique : LIERS fait
partie d'une nouvelle unité pastorale, avec onze consoeurs LANTIN, JUPRELLE,
FEXHE-SLINS, SLINS, MILMORT, WIHOGNE, PAIFVE, VILLERS-St-SIMEON, VOROUX,
ROCOURT (St-Joseph) et ROCOURT (St-Léon). Appelée un peu par facilité "LES
DOUZE", par allusion aux douze Apôtres. Ceci dit, cette extension n’est pas particulièrement un
signe de prospérité, mais plutôt imposé par la chute des vocations...
Nous retrouvons un peu plus loin la vieille voie de Tongres
historique que nous avions devant nous en prenant la ligne 31. Avant
l’établissement de la Chaussée Brunehaut (que nous emprunterons un peu plus
loin) cette voie menait vers Tongres. Ce chemin de campagne non empierré est
aujourd’hui probablement dans un meilleur état qu’à l’époque. Ce qui explique
que ses usagers l’ont abandonnée bien vite pour la nouvelle Chaussée Brunehaut,
même s’il y a eu un péage sur celle-ci
jusqu’à la fin du 19° siècle.
Le paysage qui se déroule devant nos yeux est plutôt plat :
on est sur le "plateau de LIERS". Point de vue hydrographique, nous n’avons
pas la moindre petite rivière. Quoique. La Rue de la Berwinne se trouve à
l’emplacement de la "Berwinne rigole"
que l’on retrouve encore sur des
vieilles cartes. Nous retrouverons la "Berwinne rigole" un peu plus
loin, au ZACC : elle est souterraine : c’est par là que s'évacuent,
maintenant, les égouts de Liers.
La Chaussée Brunehaut
Nous débouchons sur la Chaussée Brunehaut. Il ne faut
surtout pas se tromper sur l’ancienneté de cette Chaussée Brunehaut. La Vieille voie de Tongres est bien antérieure.
Selon notre historien local M. Collart-Sacré, « on donne improprement le nom de Chaussée
Brunehaut à une voie de grande communication qui fut établie en 1846 ».
M. Vergote, chef de division de la voirie vicinale écrit fièrement en
1849 : ‘La construction de cette
voie de grande communication traverse sur une longueur de 9.885 mètres le
territoire de 7 communes ‘. La Chaussée
Brunehaut est déclarée chemin de grande communication en 1863. Pour le médiéviste C. Jullian, "c’est
une fantaisie sans le moindre rapport avec la réalité, la reine franque Brunehaut
n’ayant jamais rien fait pour les routes »
(Camille
Jullian, Histoire de la Gaule, V, 1920, p. 102).
Certains remontent encore plus loin de Brunehaut et parlent
de ‘voie romaine’. A ne pas confondre
avec ‘chaussée romaine’. On parle de
voie là où l’on n’a pas retrouvé du dallage. De là à supposer que cette voie
n’a pas existé est un pas que je refuse de franchir, par respect pour la
sensibilité Liersoise déjà si malmenée par la fusion des communes…
Une ZACC (Zone d’Aménagement Communal
Concerté )
Nous longeons une ZACC (Zone
d’Aménagement Communal Concerté : le terme utilisé avant 1999 était plus
clair : zone d’extension d’habitat). Il était temps qu’on tranchait la
concertation : le site est totalement enclavé à part une réservation
foncière au niveau de la rue Léopold Thonon - 8 mètres - et une autre au niveau
de la Chaussée Brunehault -11 mètres. Une autre possibilité d’accès est l’aire de
parcage de l’AD Delhaize de la rue Provinciale. Le promoteur a une autre
contrainte : le site est traversé
par un collecteur de l’AIDE résultant de
la canalisation de la Rigole de Liers que nous venons de quitter. Cette
parcelle agricole ne faisait pas l’objet d’un bail à ferme mais seulement d’une
mise à disposition verbale à titre gratuit et précaire. Le site appartient
pratiquement à un seul propriétaire ce qui a permis une démarche d’ensemble. La
viabilisation du site coûtera 1.200.000 € soit +/- 35 € /m 2 ou 9.200 à 13.500
€ par
unité de logement.
Nous débouchons sur la route provinciale,
avec deux ronds points, une trémie et un dédoublement de la route : tout
ça pour supprimer un passage à niveau ? Perso je trouve la situation un
peu confuse et complexe.La Motte de Liers
l'harmonie en 1913 |
Cette motte mériterait d’être mise en valeur. Pour vous titiller un peu l’imagination, voici une reconstruction en Zélande. Slins a repris la motte dans ses "armes" qui blasonnent "d'Azur au St-Martin d'or passant sur une Motte de même". Tricheurs, va !
Selon Wikipedia, la motte castrale est « souvent –donc aussi à Liers - appelée à tort motte féodale ». Au départ c’était un tertre entouré d'un fossé, le sommet étant occupé par une palissade. La motte castrale est un élément majeur de la structuration de la féodalité. Tellement majeur qu’on retrouve le mot dans toutes les langues occidentales : moat, mote, etc. En certains endroits on y a construit plus tard un château-fort. Celui de Liers aurait été détruit par les armées françaises à l'issue de la bataille de Raucoux. Mais apparemment, il n’y a rien dans cette motte, donc pas de fondations nécessaires pour construire un château. La preuve c’est qu’en 1944, avec les V1 et V2 ou robots, les habitants du quartier ont creusé un tunnel assez long dans les flancs de la motte pour se ménager un abri.
Bataille de Raucoux ou de Liers ?
Maurice de Saxe |
Mais revenons un peu sur la
bataille de Rocourt, une des batailles majeures de ce qu’on a appelé la guerre
de Succession. Les français parlent de la bataille de Raucoux. On aurait très bien pu parler de la
bataille de Liers : les affrontements y ont été aussi violents. Mais c’est
comme Waterloo et Braine d’Alleud qui prétendent, chacun de son côté, à juste titre, que la bataille décisive a eu
lieu sur leur territoire : c’est le vainqueur qui décide avec quel nom la
bataille entrera dans l’histoire. Wellington a préféré Waterloo. Le maréchal
Maurice de Saxe a préféré Raucoux. En fait il s’agit de Rocourt et de Voroux
(Voroux ayant fait partie d’ailleurs de Liers).
C’est une bataille intéressante d’un point de vue militaire,
menée par un des stratèges les plus brillants de son époque, Maurice de
Saxe. Il a été un des premiers à
théoriser la petite guerre ou guerilla.
Son premier fait d’armes date du début de cette guerre de Succession. Maurice
prend Prague par une ruse. Mais ne pouvant garder la ville, il doit se retirer.
Lors de sa retraite il est harcelé par les célèbres hussards hongrois et
pandours croates de l’impératrice Marie-Thérèse qui y expérimente la «petite guerre». Un apprentissage assez
rude qui le marquera. Maurice de Saxe théorise cette expérience négative. Et il
se donne un outil pour passer de sa théorie à la pratique : dans ses
Saxe-Volontaires, son régiment d’uhlans, il a des soldats noirs, et quelques « tovaritchs mahométans » selon sa propre
expression. Aujourd’hui on parlerait d’une brigade de jihadistes !
Le tsar de Russie appliquera avec succès la petite guerre en
1812 contre Napoléon et Clausewitz élaborera sur cette base son livre ‘De la guerre’, livre de chevet de Mao et
de Giap…
Il y a eu quatre grandes batailles dans cette guerre de
Succession menée de main de maître par Maurice de Saxe : Fontenoy, Raucoux,
Lafelt et le siège de Maastricht. Des deux côtés cette guerre a été menée avec
une centaine de milliers de soldats, un record pour l’époque. La bataille de Rocourt était donc une grande
bataille, mais elle a été préparée par Maurice de Saxe par une guerrilla. Par des raids audacieux il coupe avec ses
troupes légères l’approvisionnement des Autrichiens par la Meuse, et les oblige
ainsi à abandonner Charleroi, Namur et Huy pour se retrouver sur le champ de
bataille choisi par lui, à Rocourt. http://myspace.voo.be/franleon/ccjuprelle/Histoire/le_combat_de_rocour.htm
Le curé de Rocourt de l’époque avait bien saisi cette
tactique : « Après s'être emparés de Huy, où il n’y avait
que quelques hussards autrichiens qui gardaient les provisions, les français
s'assurèrent aussi de la Ville de Liège par un corps de troupes légères qui se
sont venues mettre à Saint-Gilles au mois d'août, de sorte que les alliés
furent obligés de passer la Meuse à Namur et de faire de grands détours pour
s'en rapprocher de l'autre côté de Liège ».
Maurice de Saxe a concentré ses troupes à Tongres, dans le
flanc des Autrichiens. Ceux-ci devaient donc soit engager la bataille soit se
retirer sur Maastricht.
Son plan de bataille est simple, même si peu l’ont compris,
encore aujourd’hui, avec trois siècles de recul. Les deux armées se retrouvent
face à face entre Roclenge-Glons et
Ans. Maurice de Saxe contourne les Autrichiens et leurs alliés par Ans et
Sainte Walburge. Il se retrouve ainsi dans le dos des Autrichiens. L’attaque
sur Rocourt, où il concentre une supériorité écrasante, avait comme unique but de fixer l’adversaire,
pour qu’il ne puisse pas se retourner contre cette attaque débordante venant de
Sainte Walburge. Sa première idée avait été de porter cet effort sur Liers,
mais il déplace le centre de gravité parce qu’un de ses adjoints, le Marquis
de Clermont-Gallerande, ne se montre pas assez rapide dans l’exécution.
Voici un récit contemporain de cette bataille – dans son orthographe de
l’époque - qui « prouve » que le premier objectif du Maréchal est ‘Voucoux’, qui faisait partie de Liers: « Mr le Mal ayant reconnu cette pofition,
ordonna que Mr le Pce de Clermont et M d'Etrée attaqueroient la gauche des
ennemis par le vilage dance, que Mr de Clermont Gallerande attaqueroit le
vilage de Liers et que Mr d'Herouville qui menoit une colonne d'jnfanterie de
notre corps de bataille attaqueroit le vilage de Roucoux. Les difpofitions de
toutes ces attaques furent tres lentes ; Mr de Clermont Galerande fit
reprefanter luy meme quil navoit pas affé d'infanterie pour attaquer le vilage
de Liers qui etoit farcie de troupes et qui etoit soutenu daillieurs par une
ligne d'infanterie dont la droitte debordoit le dit vilage. Apres plusieurs
reprefentations qui diferent lattaque, Mr Le Mal confanty, que Mr de Clermont
Gallerande nattaqueroit pas Liers, mais quil attaqueroit conjointtement avec Mr
d'Herouville le vilage de Voucoux, et que Mr de Maubourg attaqueroit celuy de
Roucoux qui etoit contigu ».
Jean-Baptiste-Joseph
Damarzit de Sahuguet d' Espagnac – excusez du peu - parle dans son récit d’une
confusion entre Liers et Voroux-sous-Liers. Possible, mais sans aucune
importance pour l’issue de la bataille qui se jouait à Sainte Walburge, dans le
dos des Autrichiens.
Chez les Autrichiens, c’est la débandade : une partie passe la Meuse au niveau de Herstal ; le
gros des troupes se retire sur la Montagne Saint Pierre (coupé aujourd’hui de
Maastricht par la tranchée du Canal Albert).
Ajouter une légende |
On a parlé de guerre en dentelles, entre autres sur base
d’un incident à Fontenoy, où Maurice de Saxe aurait dit : ‘messieurs les anglais, tirez les premiers’.
C’est une méconnaissance de la situation d’alors, avec des fusils qui
demandaient un temps fou pour recharger et où finalement il importait peu qui
tirait le premier.
Maurice de Saxe n’a pas poursuivi l’armée défaite pour
l’écraser complètement, ni à Rocourt ni à Fontenoy, Lafelt ou Maastricht. Mais lui
reprocher ça est une méconnaissance des buts politiques de cette guerre ;
buts politiques qui étaient définis par Louis XV et qui ont été exécutés de
main de maître par son maréchal de Saxe : Louis XV voulait disloquer
l’alliance adverse, pas les écraser. Il a d’ailleurs renversé ces alliances
après la guerre de succession. Son fiston épousera une Autrichienne, qui
deviendra la cible des révolutionnaires de 1789… Cette politique de
renversement des alliances est évidemment beaucoup plus sujet à discussions –
on disait de la paix d’Aix qui a terminée cette guerre : ‘bête comme la paix’, mais cela était donc clairement du ressort du
roi, et pas de son Maréchal…
Maurice de Saxe, un Che Guevara avant la lettre ?
Si Maurice de Saxe a appliqué la guerilla, il n’était
sûrement pas un Che Guevara avant la lettre. Il ne se battait pas pour le
peuple, mais pour une dynastie. Cela n’empêche qu’il avait incontestablement
des traits sympathiques. A commencer par son esprit de gueux, ou de protestant,
si vous préférez. Probablement pas plus protestant que moi, mais il a jusqu’à
sa mort refusé de se convertir au catholicisme, ce qui a obligé Louis XV à une
gymnastique très compliquée pour son enterrement. Maurice avait demandé d’être
enterré dans de la chaux vive. Louis XV voulait des funérailles d’Etat. Mais en
tant que bâtard, étranger et luthérien, il ne pouvait être inhumé ni à
Saint-Denis, ni à Notre Dame de Paris. Louis XV pense alors à Strasbourg, la
plus grande église protestante de France, surnommée la cathédrale du
protestantisme en Alsace.
Mais avec ça le problème n’était pas résolu :
Strasbourg était l'unique église protestante à avoir conservé des chanoines. Or,
le chapitre de Strasbourg ne donna son accord qu’en juillet 1775 car il
constatait que le maréchal était impie et de moralité douteuse (ce qui était
vrai). Il reçoit donc une sépulture provisoire.
La translation définitive à St. Thomas n’intervint qu’en 1977 :
le sculpteur Jean-Baptiste Pigalle mettra plus de vingt ans avant de terminer
l'imposant monument funéraire. Et à ce moment encore les chanoines essayaient de
bloquer le projet en invoquant le peu de
solidité du sol eu égard au poids du monument.
Avec ça Louis XV faisait un ‘statement’ hautement
politique : ce monument représentait la première reconnaissance publique
du protestantisme depuis la révocation de l'édit de Nantes.
Ces funérailles étaient probablement aussi une petite
vengeance personnelle de Louis XV sur les ecclésiastiques lui avaient fait
payer cher une faiblesse, lorsque tout au début de la guerre de Succession
Louis XV était tombé gravement malade. Les prélats autour de lui refusaient le
sacrement des morts aussi longtemps qu’il ne voulait pas se confesser. Ce que
Louis a consenti dans un moment de faiblesse. Alors les prélats ont diffusé
cette confession dans tout le Royaume. Ce qui n’empêche pas l’Eglise d’avoir ses
martyrs du secret de la confesse !
Maurice de Saxe et Fréderic le Grand
Fréderic le Grand |
Maurice de Saxe préconisait l’enrôlement légal de toute la
jeunesse d’un Etat comme ‘unique moyen
d’obtenir des armées réellement nationales et à l’abri de la désertion’. La
révolution française appliquera ce principe à la lettre.
La lettre par laquelle il déclina l’Académie aurait sa place
aujourd’hui dans le vocabulaire SMS: « Ils
veule me fere de la Cadémie ; sela miret comme une bage à un chas. »
Qui se ressemble s’assemble : tout au long de cette
guerre Maurice de Saxe échange des vues avec cet autre génie militaire, le roi
de Prusse Frédéric II (le seul d’ailleurs qui a profité de cette guerre de
Succession et pour moi le seul despote vraiment éclairé, de son époque, ami de Voltaire).
La guerre finie, il se rend à Berlin, où le roi de Prusse Frédéric lui rend les
honneurs de prince souverain. «J’ai vu,
écrivait-il à Voltaire, le héros de la France, le Turenne du siècle de Louis
XV. Je me suis instruit par ses discours dans l’art de la guerre. Ce général
parait être le professeur de tous les généraux de l’Europe. »
Le 4 Septembre 1740, quelques semaines avant la mort de Charles VI le 20 octobre (après avoir mangé un plat de champignons
vénéneux, qui finalement provoqua sa mort- Voltaire nota : « Ce plat de
champignons changea la destinée de l’Europe», conduisant à la guerre de
Succession), Fréderic le Grand avait
« testé» son Empereur germanique Charles VI en menaçant son vassal le
prince-évêque de Liège : «Mon cousin,
connaissant toutes les ATTEINTES faites par vous sur mes droits incontestables
sur ma baronnie libre de Herstal, et sachant comment des meneurs séditieux ont
été tolérées par vous depuis plusieurs années, dans leurs actes détestables de
désobéissance envers moi, j’exige dans les deux jours une réponse claire:
auriez vous encore la prétention de faire valoir votre prétendue souveraineté
sur Herstal, et comptez vous continuer à protéger les rebelles à Herstal, dans
leurs désordres et leur abominable désobéissance? Votre très affectueux Cousin,
FRIEDRICH." L’évêque ne réagit pas, et Fréderic (Karl Marx l’appelait
affectueusement le vieux Fritz) envoie 2000 cavaliers et de l'artillerie à
Maeseyck, une ville de l'évêché. "2.000
de bons arguments», disait Voltaire.
L’empereur germanique suggère prudemment que "Votre Majesté consentirait peut être à vendre Herstal, comme votre Père
de glorieuse mémoire a été heureux de proposer une fois". Friedrich
répond tout de suite: "Certes, le
prix était à cette époque 100.000 thalers. Avec les frais encourus depuis ce
sera 180.000 thalers, en plus des frais de l’expédition de Maeseyck. A cela
nous ajoutons un fifrelin de la vieille dette, limpide comme le soleil, mais
jamais payé, de 60.000 thalers due par de Liège depuis le traité d'Utrecht; 60.000,
pour lesquels nous ne facturons pas d'intérêt: Ce qui fera 240.000 thalers
». Voilà l’affaire de Herstal, qui a renforcé chez le roi de Prusse l’idée
qu’il y avait moyen de tailler des croupières à cet Empire croulant. Plus dans
La guerre de Succession d’Autriche
J’ai parlé et je continuerai à parler des Autrichiens, mais
en fait il s’agit d’une alliance Autriche – Royaume Uni – Hollande.
La bataille de Rocourt se situe dans ce qu’on appelle la
guerre de Succession d’Autriche.
En fait, il s’agissait de la succession de l’Empire
germanique, une succession qui avait déjà mené à plusieurs guerres atroces tout
le long de l’existence presque millénaire de cet Empire. Cette succession était
basée sur une élection par quelques princes-électeurs.
En 1740, l'empereur germanique meurt donc d’un plat de
champignons. Sa fille aînée, Marie-Thérèse d'Autriche, pense pouvoir faire
élire son mari François de Lorraine à la tête de l'Empire, une femme ne pouvant
régner sur l'Empire. D'autres princes, comme Charles-Albert de Bavière ou Frédéric-Auguste
II de Saxe posent aussi leur candidature. Les différentes puissances
européennes voient dans ce conflit l’occasion rêvée d’affaiblir l’Empire.
Et le système d’élections à l’Empire se prêtait parfaitement
à ce jeu. Les grands de l’Empire – dont nos trois candidats - sont des princes-électeurs.
Le candidat qui a les moyens achète les voix nécessaires, ou choisit la décision
par les armes. Ce système farfelu arrangeait très bien les autres princes et
ducs qui ne voulaient pas un état centralisé trop fort au dessus d’eux. La
pauvre Allemagne en a payé les frais pendant des siècles : il a fallu
attendre Bismarck pour que ce système tordu soit balayé dans la poubelle de
l’histoire…
La France et la Prusse soutiennent la Bavière. La Grande Bretagne et les Pays Bas
soutiennent l’Autriche. On a appelé cette guerre "la guerre en dentelles". C’est méconnaître que cette guerre avait, de la part de
Louis XV et de son allié Fréderic II de Prusse un but purement négatif :
affaiblir l’Autriche et empêcher une alliance de cet Empire avec la Grande
Bretagne et la Hollande. La paix à Aix-la-Chapelle termine cette guerre. On
dira «bête comme la paix», Louis XV
ne réclamant aucune annexion. En effet, un peu plus tard il renversera ses alliances.
Dans cette optique-là Maurice de Saxe ne devait et ne pouvait pas écraser ses
adversaires dont certains deviendront des alliés. Maurice a mené de main de
maître une campagne de quatre ans où il s’empare avec peu de pertes de Menin,
Ypres et Furnes, Tournai, avec la bataille de Fontenoy, Gand, Audenarde,
Ostende, Nieuport, Bruxelles (conquise en en plein hiver en février 1746),
suivi en mai 1746 de la bataille de Raucoux et l’année après le siège de
Maastricht.
Il
est difficile de s’imaginer sur un champ de bataille en se promenant dans cette
campagne paisible de Hesbaye. D’autant plus que les vestiges visuels sont
rares. Moi ça me fait toujours plaisir de savoir où je mets mes pas ; ici,
les pas de soldats d’une guerre en dentelles. Je laisse le mot de la fin à l’hypocrite
Louis XV (c’était après Fontenoy) : "Le sang de nos ennemis est toujours le
sang des hommes. La vrai gloire, c'est de l'épargner"….
Biblio
Miguel de Lambotte a fait son mémoire de licence (1984-1985)
à l’Ulg sur la bataille de Rocourt http://www.i6doc.com/fr/livre/?GCOI=28001100156350&fa=author&person_id=11833
Miguel LAMBOTTE La Bataille de Rocourt-1746, Céfal • Reliance
La bataille de Rocourt, dossier pédagogique réalisé par la
province D/2000/ 4540/03
« De la bataille de Rocourt à l’Europax »,
brochure édité par le CGHL à l’occasion d’une expo à Kinepolis en octobre 2000
Circuit découverte inédit de sites, monuments, édifices
« De la bataille de Rocourt à l’Europax » par le CGHL à
l’occasion des Journées du patrimoine
2001
https://books.google.be/books?id=CwUNEHp9VcAC&pg=PA29&lpg=PA29&dq=MIGUEL+LAMBOTTE+bataille+de+rocourt&source=bl&ots=jISLTl0G1y&sig=rbNnt_QBN6WRpPCdusdUeiRKEzI&hl=fr&sa=X&ei=f3LSVJm8HsXcaK2mgtAL&ved=0CC8Q6AEwAw#v=onepage&q=MIGUEL%20LAMBOTTE%20bataille%20de%20rocourt&f=false
avec le plan de la bataille p.31
http://praetiritifides.chez.com/Anc_Reg/DocHist/1VA15S1_4c2/005_m.htm
Au camp de Tongres, ce 14 octobre 1746 Relation de la bataille de Raucoux près
de Liège, gagnée complètement par le maréchal de Saxe sur l'armée du prince
Charles. Par Lamy de Chatel
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