jeudi 26 mars 2015

Balade Santé Liers. Deux Ravels et un champ de bataille de 1746

photo eddy van loo
Voici la description d'une balade santé de mai 2015 à Liers. Nous découvronsdeux Ravels, un réseau de sentiers restaurés au cœur du village, le bout d’un réseau ’points-noeuds’ qui couvre la Flandre, la Hollande et une partie de l’Allemagne et un champ de bataille : la bataille de Raucoux de qui aurait pu s’appeler bataille de Liers si le Marquis de Clermont-Gallerande avait été un peu plus alerte en 1746.

Marche Adeps et Liers en Balade

Le tracé correspond +- à une marche Adeps organisé en avril 2015, à l’occasion de Liers en Balade. Tous les dimanches et jours fériés, des marches Adeps sont organisées en Wallonie et à Bruxelles.  Des parcours de 5, 10, 20 et parfois 15km pour tous les types de randonneurs.
Nous commençons notre balade près de la gare de Liers. Cette gare est une tête de ligne  d’une ligne internationale – si, si ! - qui va à Lille Flandres. Mais en même temps cette gare est un PANG, point d'arrêt non géré… Tête de ligne qui sera d’ailleurs remplacé bientôt par Kinkempois…  Heureusement que bientôt dans le langage Infrabel peut durer des années…
La ligne 34 a été mise en service le 1er mai 1865 par la Compagnie du chemin de fer Liégeois-Limbourgeois. La première tête de ligne était la gare de Vivegnis. Le faisceau de garage de Vivegnis fut réimplanté à Liers suite au bouclage de la « petite ceinture » liégeoise
en 1877. A côté de la gare l’imposante maison Seroinvalle d’un ancien bourgmestre du village.

Le réseau points nœuds  s’arrête aux frontières de Herstal



Près de la gare des panneaux indicateurs « points nœuds ». Avec ça, on sait qu’on n’est plus sur Herstal. La collaboration avec nos voisins limbourgeois – pourtant anciens principautaires – s’est arrêtée à Juprelle et Oupeye… En suivant les points nœuds 409 – 419 – 418- 415 on arrive à Haccourt. Ce qui correspond +- à la ligne de retraite des Autrichiens en 1746.  On a déjà rencontré ces points nœuds sur notre balade santé à Hermée, en avril 2015.
Les ’points-noeuds’ (knooppunten) sont un système de fléchage d’itinéraires cyclables d’un réseau qui vous permet de circuler sans carte et d’établir très agréablement et efficacement votre itinéraire sur des milliers de kilomètres. Ces points de repère à chaque intersection sont numérotés et des panneaux indiquent la direction des "knooppunten" les plus proches. Cette technique a été inventée à Genk en 1996 par un ancien mineur qui a reproduit le flèchage dans les mines campinoises. Ca a fait des petits dans toute la Flandre, au Pays-Bas et en Allemagne et dans quelques communes limitrophes comme Oupeye, Juprelle et Bassenge.  Établir son itinéraire est désarmant de facilité grâce au site Fietsnet.be.

Restauration et maintien des sentiers : le fruit d’une mobilisation !

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Nous suivons un des sentiers qui ont été restaurés en 2010 suite à l’intervention du Comité de Participation et Le Comité de Défense du village de Liers, en vue de « Liers en Balade» de 2011. La ruelle du Bot se prolonge dans la ruelle de l’Enclos du Marly
Cliquez ici pour une galerie de photos avant et après.
En 2010 il a fallu l’enlèvement du tas de pneus à l’entrée de l’Enclos du Marly.  Je ai retrouvé en mars 2015 l’enclos bloqué par une barrière nadar et un camion des ateliers Masset. Le combat pour le maintien des sentiers doit se gagner tous les jours!
La mobilisation populaire a permis aussi de restaurer la ruelle du Greffier, et la venelle en prolongation donnant accès au lotissement de la rue des Tcherweus, ainsi que la ruelle des Prés,  le chemin de Visé Voie le long de l’E313 et les abords du cul de sac de la rue Léopold Thonon proche de la trémie sous le chemin de fer.
Je ne saurais mieux faire que de reprendre l’appel du Comité : « Nous invitons tous les Liersois et autres promeneurs à utiliser ces divers sentiers sans modération. C’est gratuit, excellent pour la santé et cela permet à ceux-ci de conserver leur place dans l’histoire de notre patrimoine ».

Le Ravel de liaison Meuse- Liers

Nous avons sur notre gauche l’outlet Galler. Nous prenons le Ravel de liaison Meuse- Liers. Nous suivons la Rue des Ragayets. À notre gauche nous avons l’entrée du sentier n° 25 qui va jusque Voroux-Lez-Liers.
Nous continuons sur la Rue Hardisse Voie, qualifiée "Chaussée" au lieu-dit "Petit Pavé".  En fait cette chaussée fait partie de la Vieille Voie de Tongres. Sur  notre droite la Ferme Royer ou la ferme de l’abbaye. Son histoire remonte fort loin: en 1012, l'empereur Henri Il alloua Liers à l'Abbaye bénédictine de Florennes. En 1311 Florennes vendit la totalité de ses biens liersois au Chapitre Saint-Lambert qui désigna un avoué. Un des premiers avoués de Liers, le Vieux Voué Jean I, fut honoré chevalier à l'issue de la bataille de Vottem, http://hachhachhh.blogspot.be/2014/02/la-bataille-de-vottem-de-1346-notre.html
 remportée le 19 juillet 1346 par les "communiers" liégeois, sur une armée de chevaliers de haute noblesse commandée par son Prince-évêque qui voulait mater ses sujets en révolte.  Jean I était peut-être un peu ingrat envers son évêque ; mais, au fond, il était avoué d’un chapitre dont une bonne partie a suivi les communiers liègeois dans leur révolte. Pourtant, le chapitre était censé aider son évêque. Les chanoines ont probablement jugé que la meilleure manière d’aider leur Prince était une bonne raclée…
A l’époque on parle toujours d’une « Abbatiam » comme témoigne un document de 1348.  Pas tout à fait à tort,  puisqu’un chapitre aussi était au départ une communauté religieuse. La rue des Prairies débouchait sur un lieu-dit « devant l’Abbaye » et de là partait le sentier «Passay de l’Abbaye » vers Fexhe-Slins. Ce sentier a disparu lors des travaux de la Chaussée Brunehaut et de l’installation de la gare de triage. La ferme a été expropriée et vendu comme ‘bien national’ en 1796.
Sur une clé d’arc on retrouve l’année  1577 mais le gros du bâtiment remonte à la seconde moitié du XVIIe siècle. On peut donc supposer que la ferme a joué un rôle dans la bataille de Liers- Raucoux.  

Le Ravel Ligne 31

Nous prenons le Ravel Ligne 31. Cliquez ici pour la carte. Ce RAVeL utilise les anciennes voies de chemin de fer 210, 212 et 31.
La ligne 31 a connue une fin chaotique. Entre 1973 et 1984 on y a lancé un service voyageurs entre Liers et Ans, pour boucler une ligne  suburbaine avec un omnibus par heure entre les Guillemins, Herstal, Milmort, Liers, Rocourt, Alleur et Ans. Trois ans plus tard, en 1976, cette ligne a encore été électrifiée pour fermer 8 ans plus tard, en 1984, dans la cadre du plan IC-IR. Cette ligne a encore été évoquée dans les discussions sur le tram. La ligne avait aussi un intérêt militaire : elle desservait l’arsenal de Rocourt (PCM Herstal 2003 p.63).
Le Ravel relie Ans à Seraing, mais en site propre seulement jusqu’au terril du Gosson à Saint Nicolas via l’ancienne ligne 210.
Il est en liaison, via des routes à trafic peu dense, avec le RAVeL de Houtain Saint-Siméon qui permet de rejoindre soit la Via Jecore (le Ravel du Geer vers Tongres et Maastricht), soit le Ravel 1 Liège - Maastricht via le canal Albert au niveau de Haccourt. Voir les points nœuds mentionnés plus haut. Déjà tout un programme pour ceux qui demandent d’organiser aussi des balade-santé en vélo….

Le Ravel 31 et le champ de bataille de 1746

le panneau explicatif a disparu en 2021

Nous suivons la ligne 31 jusqu’à Voroux.  Le Ravel suit ici la ligne d'affrontement des armées en présence en octobre 1746. L’idée de ce Ravel vient d’ailleurs de Claude Lange qui a fait des démarches pour réaménager cette ligne en Ravel. Je reviens en fin de ce blog sur cette bataille. Les traces de cette bataille sont rares. Il y a l’arbre à Sainte Barbe, en fait un arbre de justice: sous l’Ancien Régime cet endroit aurait été un lieu de supplice. Un autre arbre de la Courte Joie se trouvait dans le coin à l’angle de la rue du  même nom et de la rue de la Tonne, et fut appelé arbre de la courte joie (une description un peu cynique du sentiment qu’éprouvait un pendu). Ces arbres se trouvaient souvent sur le point le plus élevé du coin. La prise de ce point surélevé marqua en 1746 la victoire sur les autrichiens. A l’époque un petit oratoire y était installé. Louis XV vint visiter le champ de bataille le 19 juillet 1747, lors du siège de Maastricht. Napoléon s’y est fait expliquer le déroulement de la bataille en août 1803.
Aujourd’hui l’arbre de Sante Barbe d’origine a disparu, d’une mort naturelle. Claude Lange s’est décarcassé pour le remplacer par un jeune exemplaire encore peu impressionnant, avec un panneau explicatif à côté, qui mériterait une petite restauration. Idem avec l’arbre de la Courte Joie en arrière du lotissement qui longe la rue du même nom. Mais on ira voir ça lors d’une autre balade santé.
Cliquez ici pour les sites du champ de labataille de Rocourt avec entre autres le Tier del Pîce  et le sommet du plateau de Montabay où se trouvait une redoute (alt 195), 5 mètres plus haut que l’Arbre Sainte-Barbe (alt. 190). Montabay se trouve aujourd’hui en dessous de l’autoroute près du Kinepolis. L’église de Lantin abrite le tombeau de Gabriel de Salignac de la Mothe Fenelon, mortellement blessé à la même occasion.
Les fermes de Covenailles, Tilice, Malaxhe, Hombroux, et Waroux ont joué un rôle. Le Château  de Voroux classé aujourd’hui) a été  reconstruit en 1747, ainsi qu’une fermette à Anixhe. Le Domaine de Grand Aaz, point de départ de notre balade-santé d’avril 2015, a été le siège de l'Etat major du général autrichien Charles de Lorraine. L’Etat Major du Maréchal de Saxe par contre logeait au Château d’Othée. Louis XV séjourna pendant 6 semaines en 1747 au Château de Hamal lors de sa visite du champ de bataille. " Le 19 juillet 1747, Louis XV, qui avait son quartier aux Vieux-Joncs, est venu avec ses princes, entre lesquels se trouvait un cardinal, visiter le champ de bataille de Rocour. Pour le recevoir, dit le curé, on avait dressé quelques tentes au sommet du Montabay ; une d'elles était sur une batterie hollandaise qui n'était pas encore démolie ; c'est là que le roi a dîné avec les princes, Louis XV était logé au château Hamal".
A Dalles -Slins  un monument a été érigé à l’occasion du 250 ème anniversaire de la bataille, en 1996.
Mon ami Claude Lange du CGHL a édité un Circuit découverte de la bataille à l’occasion  des Journées du patrimoine 2001, trop vaste pour faire à pied mais intéressant à faire en vélo (ou en voiture). Il a aussi organisé une expo à Kinepolis en octobre 2000. Cette expo a aussi été montrée au Centre Culturel d’Ans.
Mais il faut aller voir à Chambord où le vainqueur Maurice de Saxe a orné sa cour et le vestibule de son château avec six canons et seize drapeaux qu’il avait enlevé à ses adversaires à Raucoux ,

Une explication pour l’absence d’un charnier

Le curé de l’époque nous explique pourquoi cette bataille a laissé peu de traces. D’abord il n’y a pas eu un nombre élevé de morts directs. " Le nombre des tués et blessés dans le village fut d'environ 400, celui des tués seulement n'alla pas à 300 en tout ; parmi eux se trouvaient des Français qui vinrent mourir ici des coups qu'ils avaient reçus hors des haies. 40 ou 50 furent tués à Voroux et M. le curé d'Ans m’a dit que 300 en plus furent tués dans son village ; quelques-uns aussi le furent par ci, par là, dans la campagne, principalement sur Montabay où étaient les batteries. Depuis cet endroit jusqu'à la voie Del-Pise, il y avait environ 40 chevaux tués et 9 ou 10 dans le village même. On ne sait pas au juste quelle fut la perte des Français, parce qu'ils étaient suivis de chariots qui emmenèrent plus loin leurs tués et leurs blessés ».
Les calculs ‘officiels’ (du vainqueur) évaluent les pertes des Alliés à 12.000 dont 8.000 tués et blessés, 1.000 noyés lors de la retraite, 3.000 prisonniers et déserteurs, 20 drapeaux, 71 canons. Quant aux vainqueurs, ils n'auraient perdu que 3.500 hommes, soit 1150 tués et 2.350 blessés.
Mais il y a plus : « la plupart des cadavres des hommes tués gisaient encore sans sépulture répandaient une infection préjudiciable à la santé des habitants, quand on procéda aux inhumations, les fosses furent creusées si peu profondément que l’odeur des chairs en putréfaction se faisait sentir de toutes parts. L’année suivante, le 24 mars 1747, le chapitre cathédral recevait encore des requêtes tendant à ce que ‘les corps morts, restés sur les campagnes de Rocour et Voroux depuis la bataille du 11 octobre dernier, soient tellement enterrés qu'ils ne causent aucune infection’. Les tréfonciers exigèrent que ‘les villages dépendant de cet illustre Chapitre qui sont une lieue à la ronde des dites campagnes aient sans tarder à se mettre à l’œuvre pour donner une sépulture convenable aux soldats défunts’. Le prince-évêque Jean-Théodore de Bavière lança le 21 février 1747 une ordonnance enjoignant aux habitants d'Ans, de Rocour et des villages adjacents de tenir leurs chiens à l'attache pour les empêcher de déterrer les corps morts dans la campagne ».

Pour les nostalgiques de l’Avouerie de Liers...

A Voroux nous prenons à droite dans les champs. Pour les nostalgiques de l’Avouerie de Liers, ce vaste paysage évoque peut-être les années de gloire de l’Avouerie de Liers. Voroux-lez-Liers fut démembrée de Liers au XIXe siècle. Mais la grosse amputation est venue avec la fusion des communes. Avant les fusions, LIERS occupait, de part et d'autre de la rue provinciale, une zone allant, sur environ 1 km, jusqu'à la l’ex-Gendarmerie nationale de FEXHE-SLINS, jusqu'au Fort de LIERS et, de l'autre, jusqu'au "Fond de Dame Maghin" de Juprelle et jusqu'au « bois de Villers ». Lisez Villers-Saint-Siméon, puisque 31 villages portent aujourd’hui encore ce nom qui réfère à une villa romaine.
Lors de la fusion des communes on a coupé le village rural de Liers de ses champs, qui ont rejoint Juprelle. Des mauvaises langues disent que cette amputation  a été motivé par une extension du zoning des Hauts Sarts de l’autre côté de l’autoroute. Mauvais calcul puisqu’un comité d’action bien dynamique a réussi jusqu’à maintenant à bloquer ces projets….
Pour les nostalgiques du Grand Liers, il y a une (petite) compensation dans la nouvelle organisation écclésiastique : LIERS fait partie d'une nouvelle unité pastorale, avec onze consoeurs LANTIN, JUPRELLE, FEXHE-SLINS, SLINS, MILMORT, WIHOGNE, PAIFVE, VILLERS-St-SIMEON, VOROUX, ROCOURT (St-Joseph) et ROCOURT (St-Léon). Appelée un peu par facilité "LES DOUZE", par allusion aux douze Apôtres. Ceci dit, cette extension n’est pas particulièrement un signe de prospérité, mais plutôt imposé par la chute des vocations...
Nous retrouvons un peu plus loin la vieille voie de Tongres historique que nous avions devant nous en prenant la ligne 31. Avant l’établissement de la Chaussée Brunehaut (que nous emprunterons un peu plus loin) cette voie menait vers Tongres. Ce chemin de campagne non empierré est aujourd’hui probablement dans un meilleur état qu’à l’époque. Ce qui explique que ses usagers l’ont abandonnée bien vite pour la nouvelle Chaussée Brunehaut, même  s’il y a eu un péage sur celle-ci jusqu’à la fin du 19° siècle.
Le paysage qui se déroule devant nos yeux est plutôt plat : on est sur le  "plateau de LIERS". Point de vue hydrographique, nous n’avons pas la moindre petite rivière. Quoique. La Rue de la Berwinne se trouve à l’emplacement de la "Berwinne rigole" que l’on retrouve encore  sur des vieilles cartes. Nous retrouverons la "Berwinne rigole" un peu plus loin, au ZACC : elle est souterraine : c’est par là que s'évacuent, maintenant, les égouts de Liers.

La Chaussée Brunehaut

Nous débouchons sur la Chaussée Brunehaut. Il ne faut surtout pas se tromper sur l’ancienneté de cette Chaussée Brunehaut. La Vieille voie de Tongres est bien antérieure. Selon notre historien local M. Collart-Sacré, « on donne improprement le nom de Chaussée Brunehaut à une voie de grande communication qui fut établie en 1846 ». M. Vergote, chef de division de la voirie vicinale écrit fièrement en 1849 : ‘La construction de cette voie de grande communication traverse sur une longueur de 9.885 mètres le territoire de 7 communes ‘.  La Chaussée Brunehaut est déclarée chemin de grande communication en 1863. Pour le médiéviste C. Jullian,  "c’est une fantaisie sans le moindre rapport avec la réalité, la reine franque Brunehaut n’ayant jamais rien fait pour les routes » (Camille Jullian, Histoire de la Gaule, V, 1920, p. 102).
Certains remontent encore plus loin de Brunehaut et parlent de ‘voie romaine’. A ne pas confondre avec ‘chaussée romaine’. On parle de voie là où l’on n’a pas retrouvé du dallage. De là à supposer que cette voie n’a pas existé est un pas que je refuse de franchir, par respect pour la sensibilité Liersoise déjà si malmenée par la fusion des communes…

Une ZACC (Zone d’Aménagement Communal Concerté )

Nous longeons une ZACC (Zone d’Aménagement Communal Concerté : le terme utilisé avant 1999 était plus clair : zone d’extension d’habitat). Il était temps qu’on tranchait la concertation : le site est totalement enclavé à part une réservation foncière au niveau de la rue Léopold Thonon - 8 mètres - et une autre au niveau de la Chaussée Brunehault -11 mètres.  Une autre possibilité d’accès est l’aire de parcage de l’AD Delhaize de la rue Provinciale. Le promoteur a une autre contrainte : le site est  traversé par un collecteur de l’AIDE  résultant de la canalisation de la Rigole de Liers que nous venons de quitter. Cette parcelle agricole ne faisait pas l’objet d’un bail à ferme mais seulement d’une mise à disposition verbale à titre gratuit et précaire. Le site appartient pratiquement à un seul propriétaire ce qui a permis une démarche d’ensemble. La viabilisation du site coûtera 1.200.000 € soit +/- 35 € /m 2 ou 9.200 à 13.500 €  par  unité de logement.
Nous débouchons sur la route provinciale, avec deux ronds points, une trémie et un dédoublement de la route : tout ça pour supprimer un passage à niveau ? Perso je trouve la situation un peu confuse et complexe.

La Motte de Liers

l'harmonie en 1913
A droite de la rue Provinciale en venant de Rocourt se trouve la Motte, classée comme monument par arrêté royal du 29 mai 1952. En fait un monticule de terre d'une demi-douzaine de mètres de haut et planté d'arbres, 6.000 m³ quand même. Les alentours ne sont pas terribles, malgré l’aménagement du site  en "place de l'Harmonie", en hommage à la vénérable "Royale Harmonie l'Avenir de Liers" (centenaire en 2010 !). En fait, 1910 était une fusion de l’Avenir, une fanfare de cheminots qui étaient surnommés ‘les fins solés’ par opposition aux ‘gros sabots’ qui avaient constitué l’Harmonie Communale. Ce qui fait que cette royale harmonie a des racines encore plus profondes. La fanfare des cheminots montre aussi l’importance de cette gare en tête de ligne. Le N°151 de mars 2010 du ‘Musée Herstalien’ fait le point sur un siècle de musique à Herstal et cette vénérable centenaire.
Cette motte mériterait d’être mise en valeur.  Pour vous titiller un peu l’imagination, voici  une reconstruction en Zélande. Slins  a repris  la motte dans ses "armes" qui blasonnent "d'Azur au St-Martin d'or passant sur une Motte de même". Tricheurs, va !
Selon Wikipedia, la motte castrale est « souvent –donc aussi à Liers - appelée à tort motte féodale ». Au départ c’était un tertre entouré d'un fossé,  le sommet étant occupé par une palissade. La motte castrale est un élément majeur de la structuration de la féodalité. Tellement majeur qu’on retrouve le mot dans toutes les langues occidentales : moat, mote, etc. En certains endroits on y a construit plus tard un château-fort. Celui de Liers aurait été détruit par les armées françaises à l'issue de la bataille de Raucoux. Mais apparemment, il n’y a rien dans cette motte, donc pas de fondations nécessaires pour construire un château. La preuve c’est qu’en 1944, avec les V1 et V2 ou robots, les habitants du quartier ont creusé un tunnel assez long dans les flancs de la motte pour se ménager un abri.

Bataille de Raucoux ou de Liers ?

Maurice de Saxe
Mais revenons un peu sur la bataille de Rocourt, une des batailles majeures de ce qu’on a appelé la guerre de Succession. Les français parlent de la bataille de  Raucoux. On aurait très bien pu parler de la bataille de Liers : les affrontements y ont été aussi violents. Mais c’est comme Waterloo et Braine d’Alleud qui prétendent, chacun de son côté,  à juste titre, que la bataille décisive a eu lieu sur leur territoire : c’est le vainqueur qui décide avec quel nom la bataille entrera dans l’histoire. Wellington a préféré Waterloo. Le maréchal Maurice de Saxe a préféré Raucoux. En fait il s’agit de Rocourt et de Voroux (Voroux ayant fait partie d’ailleurs de Liers).
C’est une bataille intéressante d’un point de vue militaire, menée par un des stratèges les plus brillants de son époque, Maurice de Saxe.  Il a été un des premiers à théoriser la petite guerre ou guerilla.
Son premier fait d’armes date du début de cette guerre de Succession. Maurice prend Prague par une ruse. Mais ne pouvant garder la ville, il doit se retirer. Lors de sa retraite il est harcelé par les célèbres hussards hongrois et pandours croates de l’impératrice Marie-Thérèse qui y expérimente la «petite guerre». Un apprentissage assez rude qui le marquera. Maurice de Saxe théorise cette expérience négative. Et il se donne un outil pour passer de sa théorie à la pratique : dans ses Saxe-Volontaires, son régiment d’uhlans, il a des soldats noirs, et quelques « tovaritchs mahométans » selon sa propre expression. Aujourd’hui on parlerait d’une brigade de jihadistes !
Le tsar de Russie appliquera avec succès la petite guerre en 1812 contre Napoléon et Clausewitz élaborera sur cette base son livre ‘De la guerre’, livre de chevet de Mao et de Giap…
Il y a eu quatre grandes batailles dans cette guerre de Succession menée de main de maître par Maurice de Saxe : Fontenoy, Raucoux, Lafelt et le siège de Maastricht. Des deux côtés cette guerre a été menée avec une centaine de milliers de soldats, un record pour l’époque.  La bataille de Rocourt était donc une grande bataille, mais elle a été préparée par Maurice de Saxe par une guerrilla.  Par des raids audacieux il coupe avec ses troupes légères l’approvisionnement des Autrichiens par la Meuse, et les oblige ainsi à abandonner Charleroi, Namur et Huy pour se retrouver sur le champ de bataille choisi par lui, à Rocourt. http://myspace.voo.be/franleon/ccjuprelle/Histoire/le_combat_de_rocour.htm  Le curé de Rocourt  de l’époque avait bien saisi cette tactique :  « Après s'être emparés de Huy, où il n’y avait que quelques hussards autrichiens qui gardaient les provisions, les français s'assurèrent aussi de la Ville de Liège par un corps de troupes légères qui se sont venues mettre à Saint-Gilles au mois d'août, de sorte que les alliés furent obligés de passer la Meuse à Namur et de faire de grands détours pour s'en rapprocher de l'autre côté de Liège ».
Maurice de Saxe a concentré ses troupes à Tongres, dans le flanc des Autrichiens. Ceux-ci devaient donc soit engager la bataille soit se retirer sur Maastricht.
Son plan de bataille est simple, même si peu l’ont compris, encore aujourd’hui, avec trois siècles de recul. Les deux armées se retrouvent face à face entre Roclenge-Glons  et Ans. Maurice de Saxe contourne les Autrichiens et leurs alliés par Ans et Sainte Walburge. Il se retrouve ainsi dans le dos des Autrichiens. L’attaque sur Rocourt, où il concentre une supériorité écrasante,  avait comme unique but de fixer l’adversaire, pour qu’il ne puisse pas se retourner contre cette attaque débordante venant de Sainte Walburge. Sa première idée avait été de porter cet effort sur Liers, mais il déplace le centre de gravité parce qu’un de ses adjoints, le Marquis de Clermont-Gallerande, ne se montre pas assez rapide dans l’exécution. Voici un récit contemporain de cette bataille – dans son orthographe de l’époque - qui « prouve » que le premier objectif du Maréchal est ‘Voucoux’, qui faisait partie de Liers: « Mr le Mal ayant reconnu cette pofition, ordonna que Mr le Pce de Clermont et M d'Etrée attaqueroient la gauche des ennemis par le vilage dance, que Mr de Clermont Gallerande attaqueroit le vilage de Liers et que Mr d'Herouville qui menoit une colonne d'jnfanterie de notre corps de bataille attaqueroit le vilage de Roucoux. Les difpofitions de toutes ces attaques furent tres lentes ; Mr de Clermont Galerande fit reprefanter luy meme quil navoit pas affé d'infanterie pour attaquer le vilage de Liers qui etoit farcie de troupes et qui etoit soutenu daillieurs par une ligne d'infanterie dont la droitte debordoit le dit vilage. Apres plusieurs reprefentations qui diferent lattaque, Mr Le Mal confanty, que Mr de Clermont Gallerande nattaqueroit pas Liers, mais quil attaqueroit conjointtement avec Mr d'Herouville le vilage de Voucoux, et que Mr de Maubourg attaqueroit celuy de Roucoux qui etoit contigu ».
 Jean-Baptiste-Joseph Damarzit de Sahuguet d' Espagnac – excusez du peu - parle dans son récit d’une confusion entre Liers et Voroux-sous-Liers. Possible, mais sans aucune importance pour l’issue de la bataille qui se jouait à Sainte Walburge, dans le dos des Autrichiens.
Chez les Autrichiens, c’est la débandade : une partie  passe la Meuse au niveau de Herstal ; le gros des troupes se retire sur la Montagne Saint Pierre (coupé aujourd’hui de Maastricht par la tranchée du Canal Albert).
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On a parlé de guerre en dentelles, entre autres sur base d’un incident à Fontenoy, où Maurice de Saxe aurait dit : ‘messieurs les anglais, tirez les premiers’. C’est une méconnaissance de la situation d’alors, avec des fusils qui demandaient un temps fou pour recharger et où finalement il importait peu qui tirait le premier.
Maurice de Saxe n’a pas poursuivi l’armée défaite pour l’écraser complètement, ni à Rocourt ni à Fontenoy, Lafelt ou Maastricht. Mais lui reprocher ça est une méconnaissance des buts politiques de cette guerre ; buts politiques qui étaient définis par Louis XV et qui ont été exécutés de main de maître par son maréchal de Saxe : Louis XV voulait disloquer l’alliance adverse, pas les écraser. Il a d’ailleurs renversé ces alliances après la guerre de succession. Son fiston épousera une Autrichienne, qui deviendra la cible des révolutionnaires de 1789… Cette politique de renversement des alliances est évidemment beaucoup plus sujet à discussions – on disait de la paix d’Aix qui a terminée cette guerre : ‘bête comme la paix’,  mais cela était donc clairement du ressort du roi, et pas de son Maréchal…

Maurice de Saxe, un Che Guevara avant la lettre ?

Si Maurice de Saxe a appliqué la guerilla, il n’était sûrement pas un Che Guevara avant la lettre. Il ne se battait pas pour le peuple, mais pour une dynastie. Cela n’empêche qu’il avait incontestablement des traits sympathiques. A commencer par son esprit de gueux, ou de protestant, si vous préférez. Probablement pas plus protestant que moi, mais il a jusqu’à sa mort refusé de se convertir au catholicisme, ce qui a obligé Louis XV à une gymnastique très compliquée pour son enterrement. Maurice avait demandé d’être enterré dans de la chaux vive. Louis XV voulait des funérailles d’Etat. Mais en tant que bâtard, étranger et luthérien, il ne pouvait être inhumé ni à Saint-Denis, ni à Notre Dame de Paris. Louis XV pense alors à Strasbourg, la plus grande église protestante de France, surnommée la cathédrale du protestantisme en Alsace.
Mais avec ça le problème n’était pas résolu : Strasbourg était l'unique église protestante à avoir conservé des chanoines. Or, le chapitre de Strasbourg ne donna son accord qu’en juillet 1775 car il constatait que le maréchal était impie et de moralité douteuse (ce qui était vrai). Il reçoit donc une sépulture provisoire.
La translation définitive à St. Thomas n’intervint qu’en 1977 : le sculpteur Jean-Baptiste Pigalle mettra plus de vingt ans avant de terminer l'imposant monument funéraire. Et à ce moment encore les chanoines essayaient de bloquer le projet en invoquant  le peu de solidité du sol eu égard au poids du monument.
Avec ça Louis XV faisait un ‘statement’ hautement politique : ce monument représentait la première reconnaissance publique du protestantisme depuis la révocation de l'édit de Nantes.
Ces funérailles étaient probablement aussi une petite vengeance personnelle de Louis XV sur les ecclésiastiques lui avaient fait payer cher une faiblesse, lorsque tout au début de la guerre de Succession Louis XV était tombé gravement malade. Les prélats autour de lui refusaient le sacrement des morts aussi longtemps qu’il ne voulait pas se confesser. Ce que Louis a consenti dans un moment de faiblesse. Alors les prélats ont diffusé cette confession dans tout le Royaume. Ce qui n’empêche pas l’Eglise d’avoir ses martyrs du secret de la confesse !

Maurice de Saxe et Fréderic le Grand

Fréderic le Grand
Maurice de Saxe préconisait l’enrôlement légal de toute la jeunesse d’un Etat comme ‘unique moyen d’obtenir des armées réellement nationales et à l’abri de la désertion’. La révolution française appliquera ce principe à la lettre.
La lettre par laquelle il déclina l’Académie aurait sa place aujourd’hui dans le vocabulaire SMS: « Ils veule me fere de la Cadémie ; sela miret comme une bage à un chas. »
Qui se ressemble s’assemble : tout au long de cette guerre Maurice de Saxe échange des vues avec cet autre génie militaire, le roi de Prusse Frédéric II (le seul d’ailleurs qui a profité de cette guerre de Succession et pour moi le seul despote vraiment éclairé, de son époque, ami de Voltaire). La guerre finie, il se rend à Berlin, où le roi de Prusse Frédéric lui rend les honneurs de prince souverain. «J’ai vu, écrivait-il à Voltaire, le héros de la France, le Turenne du siècle de Louis XV. Je me suis instruit par ses discours dans l’art de la guerre. Ce général parait être le professeur de tous les généraux de l’Europe. »
Le 4 Septembre 1740, quelques semaines avant  la mort de Charles VI le 20 octobre (après avoir mangé un plat de champignons vénéneux, qui finalement provoqua sa mort- Voltaire nota : « Ce plat de champignons changea la destinée de l’Europe», conduisant à la guerre de Succession), Fréderic le Grand  avait « testé» son Empereur germanique Charles VI en menaçant son vassal le prince-évêque de Liège : «Mon cousin, connaissant toutes les ATTEINTES faites par vous sur mes droits incontestables sur ma baronnie libre de Herstal, et sachant comment des meneurs séditieux ont été tolérées par vous depuis plusieurs années, dans leurs actes détestables de désobéissance envers moi, j’exige dans les deux jours une réponse claire: auriez vous encore la prétention de faire valoir votre prétendue souveraineté sur Herstal, et comptez vous continuer à protéger les rebelles à Herstal, dans leurs désordres et leur abominable désobéissance? Votre très affectueux Cousin, FRIEDRICH." L’évêque ne réagit pas, et Fréderic (Karl Marx l’appelait affectueusement le vieux Fritz) envoie 2000 cavaliers et de l'artillerie à Maeseyck, une ville de l'évêché. "2.000 de bons arguments», disait Voltaire.  L’empereur germanique suggère prudemment que "Votre Majesté consentirait peut être à vendre Herstal, comme votre Père de glorieuse mémoire a été heureux de proposer une fois". Friedrich répond tout de suite: "Certes, le prix était à cette époque 100.000 thalers. Avec les frais encourus depuis ce sera 180.000 thalers, en plus des frais de l’expédition de Maeseyck. A cela nous ajoutons un fifrelin de la vieille dette, limpide comme le soleil, mais jamais payé, de 60.000 thalers due par de Liège depuis le traité d'Utrecht; 60.000, pour lesquels nous ne facturons pas d'intérêt: Ce qui fera 240.000 thalers ». Voilà l’affaire de Herstal, qui a renforcé chez le roi de Prusse l’idée qu’il y avait moyen de tailler des croupières à cet Empire croulant. Plus dans

La guerre de Succession d’Autriche

J’ai parlé et je continuerai à parler des Autrichiens, mais en fait il s’agit d’une alliance Autriche – Royaume Uni – Hollande.
La bataille de Rocourt se situe dans ce qu’on appelle la guerre de Succession d’Autriche.
En fait, il s’agissait de la succession de l’Empire germanique, une succession qui avait déjà mené à plusieurs guerres atroces tout le long de l’existence presque millénaire de cet Empire. Cette succession était basée sur une élection par quelques princes-électeurs.
En 1740, l'empereur germanique meurt donc d’un plat de champignons. Sa fille aînée, Marie-Thérèse d'Autriche, pense pouvoir faire élire son mari François de Lorraine à la tête de l'Empire, une femme ne pouvant régner sur l'Empire. D'autres princes, comme Charles-Albert de Bavière ou Frédéric-Auguste II de Saxe posent aussi leur candidature. Les différentes puissances européennes voient dans ce conflit l’occasion rêvée d’affaiblir l’Empire.
Et le système d’élections à l’Empire se prêtait parfaitement à ce jeu. Les grands de l’Empire – dont nos trois candidats - sont des princes-électeurs. Le candidat qui a les moyens achète les voix nécessaires, ou choisit la décision par les armes. Ce système farfelu arrangeait très bien les autres princes et ducs qui ne voulaient pas un état centralisé trop fort au dessus d’eux. La pauvre Allemagne en a payé les frais pendant des siècles : il a fallu attendre Bismarck pour que ce système tordu soit balayé dans la poubelle de l’histoire…
La France et la Prusse soutiennent la Bavière.  La Grande Bretagne et les Pays Bas soutiennent l’Autriche. On a appelé cette guerre "la guerre en dentelles". C’est méconnaître que cette guerre avait, de la part de Louis XV et de son allié Fréderic II de Prusse un but purement négatif : affaiblir l’Autriche et empêcher une alliance de cet Empire avec la Grande Bretagne et la Hollande. La paix à Aix-la-Chapelle termine cette guerre. On dira «bête comme la paix», Louis XV ne réclamant aucune annexion. En effet, un peu plus tard il renversera ses alliances. Dans cette optique-là Maurice de Saxe ne devait et ne pouvait pas écraser ses adversaires dont certains deviendront des alliés. Maurice a mené de main de maître une campagne de quatre ans où il s’empare avec peu de pertes de Menin, Ypres et Furnes, Tournai, avec la bataille de Fontenoy, Gand, Audenarde, Ostende, Nieuport, Bruxelles (conquise en en plein hiver en février 1746), suivi en mai 1746 de la bataille de Raucoux et l’année après le siège de Maastricht.
Il est difficile de s’imaginer sur un champ de bataille en se promenant dans cette campagne paisible de Hesbaye. D’autant plus que les vestiges visuels sont rares. Moi ça me fait toujours plaisir de savoir où je mets mes pas ; ici, les pas de soldats d’une guerre en dentelles. Je laisse le mot de la fin à l’hypocrite Louis XV (c’était après Fontenoy) : "Le sang de nos ennemis est toujours le sang des hommes. La vrai gloire, c'est de l'épargner"….

Biblio

Miguel de Lambotte a fait son mémoire de licence (1984-1985) à l’Ulg sur la bataille de Rocourt http://www.i6doc.com/fr/livre/?GCOI=28001100156350&fa=author&person_id=11833 Miguel LAMBOTTE La Bataille de Rocourt-1746, Céfal • Reliance
La bataille de Rocourt, dossier pédagogique réalisé par la province D/2000/ 4540/03
« De la bataille de Rocourt à l’Europax », brochure édité par le CGHL à l’occasion d’une expo à Kinepolis en octobre 2000
Circuit découverte inédit de sites, monuments, édifices « De la bataille de Rocourt à l’Europax » par le CGHL à l’occasion  des Journées du patrimoine 2001

http://praetiritifides.chez.com/Anc_Reg/DocHist/1VA15S1_4c2/005_m.htm Au camp de Tongres, ce 14 octobre 1746 Relation de la bataille de Raucoux près de Liège, gagnée complètement par le maréchal de Saxe sur l'armée du prince Charles. Par Lamy de Chatel

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