mercredi 25 décembre 2013

Historique du logement social à Herstal - Les baraques Albert au patrimoine mondial de l’Unesco ?

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Voici l’historique du logement social à Herstal, à partir d’un phénomène tout particulier: baraques Albert. Pourquoi en trouve-t-on, presqu’un siècle après leur montage, encore tant à Herstal 
En 2012, quatre sites miniers wallons, Blégny, le Bois du Cazier, Bois-du-Luc et le Grand-Hornu, ont été reconnus au patrimoine mondial par l’Unesco.  Herstal aussi devrait poser sa candidature pour un patrimoine unique : ses baraques Albert ! En 1918, après la première guerre mondiale, le Fonds Albert construit des milliers de logements préfabriqués pour les sinistrés.
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Dix ans plus tard l’administration communale de Herstal achète 322 de ces baraques, pour ‘résoudre’ la crise du logement créée par les démolitions de la FN pour agrandir ses ateliers et par l’Etat pour la rectification de la Meuse : une perte de 325 maisons. Presqu’un siècle  plus tard quelques dizaines de ces baraques sont toujours habitées…
Ce patrimoine est l’indice d’une crise de logement permanente et centenaire. Une crise qui ne risque pas de s’arrêter. Dans la situation actuelle ces baraques ne vont pas disparaitre bientôt !

M. Vergniolle, Directeur de la SRL Herstal : « On a 1.900 logements, peut-être qu’on en a trop » ?

Dans un tract électoral de 2012, ‘Poursuivons le renouveau de Herstal’, Frederic Daerden présente ‘un bilan remarquable’ de sa politique de logement : « augmentation permanente de l’offre de logements; création de l’Agence Immobilière sociale (AIS) visant à accroitre encore notre offre de logements de qualité ».
Augmentation permanente de l’offre de logements ? François Vergniolle, Directeur de la SRL déclarait en octobre 2005 devant la Commission du Logement du Parlement Wallon:
« Nous nous finançons actuellement par une politique de vente de logements. On s’est recyclé dans des activités d’acquisition-rénovation dans le centre bâti d’Herstal et on participe ainsi à la requalification, à la rénovation du centre de la commune. Et là, les projets sont quasi  self-supporting. Ici, on s’est interrogé. On a toujours fait des prêts pour construire. Et on nous a toujours dit :  ‘Il faut construire. On a des terrains’. Aujourd’hui on participe à des projets de partenariat. On débroussaille tout le terrain avec des partenaires pour, non seulement augmenter l’offre en logement, mais aussi pour avoir une offre en logement génératrice de meilleurs revenus
pour la société. Je souhaiterais être un opérateur immobilier au sens total du terme à qui l’on donne des obligations en termes de logement public et ainsi faire en sorte d’avoir une dynamique beaucoup plus grande et donc, de pouvoir s’investir dans différents axes immobiliers pour générer des ressources qui viendraient compenser le coût social du logement public. On a 1.900 logements, peut-être qu’on en a trop, on se pose exprès ce genre de question un peu provocatrice. Nous sommes handicapés par les modalités de financement et par notre structure financière qui fait que pour arriver d’un côté à rendre un service de qualité aux personnes, on est obligé de s’appauvrir en termes de logements. Il faut faire des choix ».
La SRL de Herstal continue à vendre des logements sociaux. Penchons-nous un peu sur l’histoire presque centenaire du logement à Herstal, et plus particulièrement ces baraques Albert. Cela nous permettra de comprendre comment on en est arrivé là.

Contre la choléra : le chaulage des murs

Au 19° siècle, la législation pour l’amélioration de l’habitat ouvrier suit très exactement le rythme d’apparition des épidémies de choléra. L’écho en sera très faible à Herstal : l’administration se bornera à ordonner le chaulage des murs et à instaurer quelques prix de propreté.
En 1858 le gouvernement belge vote la loi sur l’expropriation des quartiersinsalubres. Les communes reçoivent ainsi la possibilité d’exproprier des quartiers taudifiés. Des milliers de maisons ouvrières et des dizaines d’impasses et de rues disparaissent, mais aucune alternative n’est proposée aux travailleurs et aux habitants expulsés. Les habitants déménagent vers d’autres quartiers insalubres. Nous verrons que cette politique d’expulsion est une constante dans la politique d’assainissement capitaliste.
Caser et impasses : au 21° siècle l’Impasse Serwir est toujours un casse-tête…
champs des oiseaux
Au 19° siècle, l’habitat social typique, c’est l’impasse. On dit aussi l’allée, la ruelle, la cour ou le carré. Des petits rentiers, des commerçants, des artisans, mais aussi des patrons d’usine, des magistrats, des aristocrates, et même des ouvriers propriétaires, se chargent de répondre à la demande en construisant quelques maisonnettes dans leurs cours ou dans leurs jardins. Ils le font dans un esprit de lucre, louant parfois ces habitations à la chambre ou au lit. A Herstal un négociant M. Serwir-Simonon construit un ‘caser’ – 26 maisonnettes en quadrilatère - rue Champs-des-Oiseaux.
Le même négociant construit aussi l’Impasse Serwir. Au XXI° siècle cette impasse située perpendiculairement à la rue Hayeneux constitue un danger pour
impasse Serwir
ses habitants. C’est le diagnostic des experts de la rénovation urbaine : « La maison qui sert d’entrée à l’impasse est en décomposition, des débris tombent régulièrement dans l’impasse, elle a fait l’objet d’un étançonnement mais c’est insuffisant. L’entrée qui prolonge cette ruine est formée d’un  couloir que constitue une rangée d’habitations peu confortables et en mauvais état, cette  impasse est étroite et l’accès pompier y est difficile. Le quartier de rénovation urbaine compte plusieurs impasses. Mais, l’impasse Serwir est de  loin celle qui demande la solution la plus immédiate ».
Cet impasse est un vrai casse-tête pour la rénovation urbaine : tout est du domaine privé, ce qui veut dire que le couloir d’accès appartient à chaque habitation qui le constitue. La Ville espère régler le problème de l’accès à l’impasse en rachetant les deux premiers immeubles, afin de dégager l’entrée et permettre une réhabilitation de l’accès. En 2008 l’acquisition – démolition de ces ruines est estimé à   340.000€ ! M. Serwir-Simonon a fait un bon placement jusqu’au bout ! Mais malgré le danger le dossier ne semble pas trop avancer…

La loi de 1889 sur le logement social

L’année 1886 est marquée par des grèves insurrectionnelles. Un Herstalien, Edouard Wagener, cafetier au Rivage et président des "Va-Nus-Pieds", la fédération liégeoise de l'Association Internationale des Travailleurs, met le feu aux poudres. Le jeudi 18 mars 1886 il appelle à un grand meeting public en commémoration du 15° anniversaire de la Commune.
C'est ce meeting qui sera le point de départ d'une bourrasque sociale, qui touche aussi les charbonnages de Herstal. La bourgeoisie réagit aux grèves de 1886 avec sa tactique habituelle : la carotte et le bâton. Wagener est condamné à des lourdes peines. En même temps on procède à des réformes timides.
Léopold II se prononce dans un discours du trône pour "la construction d’habitations ouvrières convenables". Promulguée sous un gouvernement catholique, la loi sur le logement social du 9 août 1889 permet à la Caisse Générale d’Epargne et de Retraite (CGER) d’accorder des prêts à taux réduit pour la construction ou l’achat de maisons ouvrières pour les travailleurs et les sociétés. Ironie de l’histoire, un siècle plus tard, en 1998, c’est un socialiste, Elio Di Rupo, qui privatise cette CGER, pour la refiler à Fortis.
La loi de 1889 visait donc l’accès à la propriété aux ouvriers. De 1890 à 1914 on construit en Belgique plus de 60.000 de ces habitations.
Les Comités de patronage des habitations ouvrières, issus de la loi de 1889, sont censés exercer un contrôle permanent sur l’hygiène des habitations. On doit à ce comité un ouvrage de 200 pages publié en 1909 par Ernest MAHAIM : « Enquête sur la situation hygiénique des habitations ouvrières dans la commune de Herstal ».
 Suite à cette enquête, le bourgmestre envoie des policiers qui verbalisent, ordonnent des réparations les plus urgentes et font évacuer les ménages trop entassés.
Mais la source de cette crise du logement – la fuite des campagnes vers la ville – ne se tarit pas : en 1830, Herstal comptait 6140 âmes ; 15.000 en 1880 ; 30.000 en 1911. En 1910 la majorité des habitations ouvrières avait une superficie de base de 35m2. Les ménages ouvriers consacraient en moyenne 2,32 journées de leur revenu mensuel au loyer. Aujourd’hui l’ouvrier a peut être quelques mètres carrés en plus, mais il peut être content s’il ne paye que 30% de son revenu pour son logement…

A la sortie de la première guerre mondiale, la crise du logement au carré.

A la sortie de la première guerre mondiale, nous retrouvons la crise du logement au carré. 200.000 maisons sont détruites lors des hostilités.
Les révoltes et révolutions qui suivent la fin des hostilités font trembler la bourgeoisie. Elle concède le suffrage universel, et fait semblant de s’attaquer à la crise du logement…
D’abord, on pare au plus pressé : des milliers de logements préfabriqués  sont construits par le Fonds Albert 
L’administration communale de Herstal achète dix ans plus tard 322 de ces baraques, pour ‘résoudre’ la crise du logement créée par les démolitions de la FN pour agrandir ses ateliers et par l’Etat pour la rectification de la Meuse : une perte de 325 maisons. Nous ne savons pas à quel prix Herstal les a payé. En 1918 il y avait eu un scandale parce que ces baraques avaient été facturées 14.000 francs alors que le prix moyen d’une habitation sociale en dur était de 20.000 FB. Et nous supposons que la commune n’a pas loué ces baraques, mais les a vendu, tout à fait dans la ligne politique de l’époque. En 1930, 15146 de ces ‘baraques’ existaient toujours en Belgique, dont 3242 dans la province de Liège (Histoire de la wallonie p282 isbn2-7089-4779-6). A Herstal, on en comptait en 1982  encore une centaine. Trente ans plus tard la plupart sont toujours habitées. J’ai même rencontré des propriétaires de ces baraques qui en étaient contents. Et la plupart ont, vu de l’extérieur, l’air bien entretenus. Il y a un seul hic : la prime d’assurance incendie est plus élevé parce que structure en bois. Et qu’on le tourne comme on veut : l’existence de ces baraques presqu’un siècle plus tard est un indice d’une crise de logement permanente et centenaire. Une crise qui ne risque pas de s’arrêter. Dans la situation actuelle ces baraques ne vont pas disparaitre bientôt !

La Société Nationale des Habitations à Bon Marché

En 1919 on crée la Société Nationale des Habitations et Logements à Bon Marché (S.N.H.L.B.M.). Sa mission est de favoriser la création de sociétés locales de logements et de leur faire des avances de fonds pour construction d’habitations à bon marché.
Le premier président de cette Société est le socialiste Emile Vinck. Il y a dans la cité de Rhées une rue à son nom. Ce socialiste préside l’Union des Villes qui organise en 1920 une conférence nationale des habitations à bon marché. C’est grâce à lui qu’il n’y a pas de cafés dans les cités. Il suit en cela son maître Vandevelde qui a une loi à son nom sur la vente d’alcool.
Quels sont les maîtres de pensée de ce jeune parti gouvernemental? Le célèbre architecte Horta a bien construit la Maison du Peuple à Bruxelles, mais Horta est et reste un libéral. Horta lance un jour à l'architecte Jean Eggericx: « Cessez de construire des maisons ouvrières, sinon vous serez amené à ne faire toute votre vie que des boîtes d'allumettes ».
Faute de mieux, Emile Vinck s’inspire de ce qu’il a vu en Angleterre pendant la guerre. Sa bible est un livre de R. Unwin, ‘Town Planning in practice’. Les socialistes belges interpréteront les théories d’Unwin d’une manière très pragmatique. Le POB dénonce la spéculation qui fait grimper le prix des terrains dans les villes, mais il capitule quand il faut passer aux actes. Son alternative, c’est d’implanter des cités jardins dans la périphérie, là où les terrains ne sont pas trop chers. Voir à ce propos mon blog sur le Thier à Liège.
 Les transports publics permettent une séparation du lieu de résidence du lieu de travail, contrairement à ce qui se faisait au XIXe siècle où les impasses et les corons avoisinaient les ateliers et les fabriques, et où les cités patronales jouxtaient les usines. La création des cités jardins est une rupture entre la ville et l’habitat ouvrier.

Les coopératives de locataires

rue JL Sauveur
Les sociaux-démocrates belges se basent aussi sur les coopératives delocataires. Les ouvriers s’associent pour acheter des parts de coopérative. La filiale de la Société Nationale créé à Herstal en 1922 est une Société Coopérative (S.C. des Habitations à Bon Marché de Herstal et des Communes environantes). Elle édifia ses premières maisons rue Croix Jurlet et rue J-L Sauveur, derrière la FN. Ces blocs de maisons sont toujours là et la construction a un certain charme : un bloc central avec une façade en fronton triangulaire et deux ailes flanqués de bâtiments aux toits « à la Mansart ». L’unité architecturale des bâtiments est aujourd’hui un peu masquée par la ‘personnalisation’ des façades.
Le démarrage de cette coopérative est plutôt lent : 58 maisons construites en l’espace de cinq ans.
Vingt ans plus tard, LA CONFEDERATION  GÉNÉRALE DU TRAVAIL en donne la version suivante : « Les anciens combattants socialistes recherchèrent, dès 1919, le moyen de grouper parmi eux les personnes recherchant un logement modeste et désireuses de contribuer à l'édification des habitations par une souscription. Ils trouvèrent un appui auprès du sénateur Vinck. Des statuts types des ‘coopératives des locataires’ furent approuvés par la Société Nationale. Le succès fut tel que le ministre du Travail de l'époque s'effraya. Il ne pouvait admettre que les bénéficiaires d'avances de fonds faites par les
pouvoirs publics gèrent eux-mêmes l'œuvre conçue et créée grâce à ces fonds. Et dès 1922, l'agréation fut refusée à toute nouvelle coopérative de locataires (LE MOUVEMENT SYNDICAL BELGE ORGANE OFFICIEL DELA CONFEDERATION  GÉNÉRALE DU TRAVAIL DEBELGIQUE 20 mai 1939 Coopératives de locataires).
Dès 1922 on refuse donc de l'agréation de toute nouvelle coopérative, et on renoue avec l’encouragement de l’accès à la propriété. En 1921 déjà on autorise de vente des maisons via des prêts bon marché (2,75%) à rembourser sur un long terme (66 ans). Selon certainessourcesentre 1920 et 1939, 22 % des 61.780 logements construits sont vendus. D’autres parlent de la vente de la moitié du parc locatif entre 1922-27 (De l’utopie au réel 1919-1994 : 75 ans de logement social en Wallonie ; Liège, Centre Culturel Les Chiroux, 1994).

Spéculation et indemnités de guerre.

Cité jardin Tribouillet
La social-démocratie évite de heurter de front la spéculation foncière. On ne taxe pas les propriétaires riches comme à Vienne. Les spéculateurs ‘nationaux’ sont laissés tranquilles, mais on se rattrape auprès des vaincus. Le programme des cités jardins est financé en partie par les indemnités de guerre. La fin des paiements des dommages de guerre par les Allemands supprime donc un apport financier non-négligeable. C’est ce qui explique que les cités sont construites durant une courte période seulement, de 1921 à 1926.
Ceci dit, la fin des dommages de guerre n’arrête pas la construction de cités, qui ne sont plus construits sur une trame coopérative, et où les équipements collectifs sont de plus en plus clairsemés. Encore aujourd’hui certains de ces cités ont gardé un charme certain, même si de plus en plus de jardinets sont remplacés par des clinkers ou du béton…
Avec l’aide du roi Albert, le socialiste Camille Huysmans lance l’école de la Cambre, présidé par Henry van de Velde, membre du POB, qui s’entoure de toute une série d’architectes qui ont gagné leurs gallons avec les cités jardins.
Mais le krach de 1929 brise tout projet majeur. Le bilan global de la construction de l’habitat social des années 30 est maigre : selon les statistiques des Sociétés Immobilières de Service Public, 1276 logements seulement sont produits annuellement en Belgique entre ‘31 et ‘40. Les premières maisons de la Cité de Rhées, où j’habite, datent de cette période. Et la Cité des Gascogniers à Vottem est commencé en 1932, ainsi que ‘le camp de Beverloo’ rue des Colombiers, autrement dit la petite cité Le Pireux. Ce quartier reste longtemps sans routes équipées et sans égoûts ; les coupures de courant étaient fréquentes et l’éclairage public était embryonaire. Un certain Alexandre Gustin s’impose comme ‘li bourgimaisse dè camp de beverloo’ pour défendre les droits des locataires.

La Communauté du Charbon et de l’Acier et l’habitat

Tribouillet- maisons CECA
La ‘bataille du charbon’ augmente la crise du logement aggravée par la guerre. En 1946, un protocole d'accord entre Bruxelles et Rome aboutit à l'arrivée, dans nos régions, de nombreux travailleurs italiens, dans le cadre d'un programme intitulé «des hommes contre du charbon ». Ces mineurs sont d’abord ‘logés’ dans les baraques des camps de prisonniers de guerre.
Mais très vite les patrons se rendent compte que  ce n’est pas bon pour la productivité ; et l’opinion publique s’émeut. La Communauté du Charbon et de l’Acier (CECA) impose des logements convenables pour les ouvriers immigrés. Dans un premier temps les patrons charbonniers essayent de régler le problème en expulsant les veuves et invalides qui habitent les cités appartenant aux charbonnages.
La C.E.C.A. lance des programmes de logements ouvriers. Au 1er janvier 1961, les programmes en cours portaient sur 51 783 logements dont 34 946 étaient terminés (Communauté européenne. Avril - Mai 1961, n° 4-5; 5e année,  p. 2). A Herstal une partie de la cité de Rhées, de l’avenue de l’Europe et de Liers est construit à cette époque.

1951-1970 6000 logements par année

av. Ferrer
On atteint 6000 logements par année, entre 1951 et 1970. Ce chiffre est même doublé entre 71 et 80.
années            Nombre de logements produits
1951-1960                  6039
1961-1970                  6205
1971-1980                  11203
1981-1990                  2405
La Loi BRUNFAUT (PS) facilite la construction de grands ensembles  comme Droixhe. 

La régionalisation

La crise de 1975 sonne la fin de ces programmes ambitieux. On retombe à 2405 réalisations entre 81 et 1990. Cela coïncide avec la régionalisation. En 1974 le logement devient matière régionale. 1984 voit la création de la Société wallonne du Logement en remplacement de la Société nationale du Logement et de la Société nationale.
Durant les années 80 à 91, on n’investit plus dans le logement public.
Les réformes de 1979 et 1983, qui rendent les loyers tributaires des revenus des occupants, paupérisent les sociétés de construction d’une région en crise économique. Xxx Le Gouvernement régional wallon crée la Société Régionale Wallonne du Logement, renommée SWL en 1999.
En 2000, dans un rapport, le Comité des droits économiques, sociaux et culturels des Nations Unies s'inquiétait « de la pénurie considérable de logements sociaux en Belgique ». Fin 2009,  30.000 familles wallonnes sont inscrites sur les listes d'attente (800 à Herstal). Ce bilan m’amène à clôturer ce blog avec un grand point d’interrogation. La régionalisation du logement : tout ça pour ça ?

Sources

http://nautilus.parlement-wallon.be/Archives/2005_2006/CRIC/cric11.pdf Commission du Logement 24 octobre 2005 p34 AUDITION DE M. VERGNIOLLE, DIRECTEUR-GÉRANT DE LA SRL D’HERSTAL
Musée Herstalien mai/juin 1982
MAHAIM (E.), Enquête sur la situation hygiénique des habitations ouvrières dans la commune de Herstal, Liège, 1908, p. 56.


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