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Voici
l’historique du logement social à Herstal, à partir d’un phénomène tout
particulier: baraques Albert. Pourquoi en trouve-t-on, presqu’un siècle après
leur montage, encore tant à Herstal
En 2012,
quatre sites miniers wallons, Blégny, le Bois du Cazier, Bois-du-Luc et le
Grand-Hornu, ont été reconnus au patrimoine mondial par l’Unesco. Herstal
aussi devrait poser sa candidature pour un patrimoine unique : ses
baraques Albert ! En 1918, après la première guerre mondiale, le Fonds
Albert construit des milliers de logements préfabriqués pour les sinistrés.
Dix
ans plus tard l’administration communale de Herstal achète 322 de ces baraques,
pour ‘résoudre’ la crise du logement créée par les démolitions de la FN pour
agrandir ses ateliers et par l’Etat pour la rectification de la Meuse :
une perte de 325 maisons. Presqu’un siècle plus tard quelques dizaines de ces baraques sont
toujours habitées…
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Ce
patrimoine est l’indice d’une crise de logement permanente et centenaire. Une
crise qui ne risque pas de s’arrêter. Dans la situation actuelle ces baraques
ne vont pas disparaitre bientôt !
M. Vergniolle, Directeur de la SRL Herstal : « On a 1.900 logements, peut-être qu’on en a trop » ?
Dans un tract électoral de 2012, ‘Poursuivons le renouveau de Herstal’,
Frederic Daerden présente ‘un bilan
remarquable’ de sa politique de logement : « augmentation permanente de l’offre de logements; création de l’Agence
Immobilière sociale (AIS) visant à accroitre encore notre offre de logements de
qualité ».
Augmentation permanente de l’offre de
logements ? François Vergniolle, Directeur de la SRL déclarait en octobre
2005 devant la Commission du Logement du Parlement Wallon:
« Nous
nous finançons actuellement par une politique de vente de logements. On s’est
recyclé dans des activités d’acquisition-rénovation dans le centre bâti
d’Herstal et on participe ainsi à la requalification, à la rénovation du centre
de la commune. Et là, les projets sont quasi
self-supporting. Ici, on s’est interrogé. On a toujours fait des prêts
pour construire. Et on nous a toujours dit :
‘Il faut construire. On a des terrains’. Aujourd’hui on participe à des
projets de partenariat. On débroussaille tout le terrain avec des partenaires
pour, non seulement augmenter l’offre en logement, mais aussi pour avoir une
offre en logement génératrice de meilleurs revenus
pour la société. Je
souhaiterais être un opérateur immobilier au sens total du terme à qui l’on
donne des obligations en termes de logement public et ainsi faire en sorte
d’avoir une dynamique beaucoup plus grande et donc, de pouvoir s’investir dans
différents axes immobiliers pour générer des ressources qui viendraient
compenser le coût social du logement public. On a 1.900 logements, peut-être
qu’on en a trop, on se pose exprès ce genre de question un peu provocatrice.
Nous sommes handicapés par les modalités de financement et par notre structure
financière qui fait que pour arriver d’un côté à rendre un service de qualité
aux personnes, on est obligé de s’appauvrir en termes de logements. Il faut
faire des choix ».
La SRL de Herstal continue à vendre des
logements sociaux. Penchons-nous un peu sur l’histoire presque centenaire du
logement à Herstal, et plus particulièrement ces baraques Albert. Cela nous
permettra de comprendre comment on en est arrivé là.
Contre la choléra : le chaulage des murs
Au 19° siècle, la législation pour
l’amélioration de l’habitat ouvrier suit très exactement le rythme d’apparition
des épidémies de choléra. L’écho en sera très faible à Herstal :
l’administration se bornera à ordonner le chaulage des murs et à instaurer
quelques prix de propreté.
En 1858 le gouvernement belge vote la loi sur l’expropriation des quartiersinsalubres. Les communes reçoivent ainsi la possibilité d’exproprier des
quartiers taudifiés. Des milliers de maisons ouvrières et des dizaines
d’impasses et de rues disparaissent, mais aucune alternative n’est proposée aux
travailleurs et aux habitants expulsés. Les habitants déménagent vers d’autres
quartiers insalubres. Nous verrons que cette politique d’expulsion est une
constante dans la politique d’assainissement capitaliste.
Caser et impasses : au
21° siècle l’Impasse Serwir est toujours un casse-tête…
champs des oiseaux |
Au 19° siècle, l’habitat social typique, c’est
l’impasse. On dit aussi l’allée, la ruelle, la cour ou le carré. Des petits
rentiers, des commerçants, des artisans, mais aussi des patrons d’usine, des
magistrats, des aristocrates, et même des ouvriers propriétaires, se chargent
de répondre à la demande en construisant quelques maisonnettes dans leurs cours
ou dans leurs jardins. Ils le font dans un esprit de lucre, louant parfois ces
habitations à la chambre ou au lit. A Herstal un négociant M. Serwir-Simonon
construit un ‘caser’ – 26
maisonnettes en quadrilatère - rue Champs-des-Oiseaux.
Le même négociant construit aussi l’Impasse Serwir. Au XXI° siècle cette
impasse située perpendiculairement à la rue Hayeneux constitue un danger pour
ses habitants. C’est le diagnostic des experts de la rénovation urbaine : « La maison qui sert d’entrée à
l’impasse est en décomposition, des débris tombent régulièrement dans
l’impasse, elle a fait l’objet d’un étançonnement mais c’est insuffisant.
L’entrée qui prolonge cette ruine est formée d’un couloir que constitue une rangée d’habitations
peu confortables et en mauvais état, cette impasse est étroite et l’accès pompier y est
difficile. Le quartier de rénovation urbaine compte plusieurs impasses. Mais,
l’impasse Serwir est de loin celle qui
demande la solution la plus immédiate ».
impasse Serwir |
Cet impasse est un vrai casse-tête pour la
rénovation urbaine : tout est du domaine privé, ce qui veut dire que le
couloir d’accès appartient à chaque habitation qui le constitue. La Ville
espère régler le problème de l’accès à l’impasse en rachetant les deux premiers
immeubles, afin de dégager l’entrée et permettre une réhabilitation de l’accès.
En 2008 l’acquisition – démolition de ces ruines est estimé à 340.000€ !
M. Serwir-Simonon a fait un bon placement jusqu’au bout ! Mais malgré le
danger le dossier ne semble pas trop avancer…
La loi de 1889 sur le logement social
L’année 1886 est marquée par des grèves
insurrectionnelles. Un Herstalien, Edouard Wagener, cafetier au Rivage et
président des "Va-Nus-Pieds", la fédération liégeoise de
l'Association Internationale des Travailleurs, met le feu aux poudres.
Le jeudi 18 mars 1886 il appelle à un grand meeting public en commémoration du
15° anniversaire de la Commune.
C'est ce meeting qui sera le point de départ
d'une bourrasque sociale, qui touche aussi les charbonnages de Herstal.
La bourgeoisie réagit aux grèves de 1886 avec sa tactique habituelle : la
carotte et le bâton. Wagener est condamné à des lourdes peines. En même temps
on procède à des réformes timides.
Léopold II se prononce dans un discours du
trône pour "la construction
d’habitations ouvrières convenables". Promulguée sous un gouvernement
catholique, la loi sur le logement social du 9 août 1889 permet à la Caisse
Générale d’Epargne et de Retraite (CGER) d’accorder des prêts à taux réduit
pour la construction ou l’achat de maisons ouvrières pour les travailleurs et
les sociétés. Ironie de l’histoire, un siècle plus tard, en 1998, c’est un
socialiste, Elio Di Rupo, qui privatise cette CGER, pour la refiler à Fortis.
La loi de 1889 visait donc l’accès à la
propriété aux ouvriers. De 1890 à 1914 on construit en Belgique plus de 60.000
de ces habitations.
Les Comités de patronage des habitations
ouvrières, issus de la loi de 1889, sont censés exercer un contrôle permanent
sur l’hygiène des habitations. On doit à ce comité un ouvrage de 200 pages
publié en 1909 par Ernest MAHAIM : « Enquête sur la situation hygiénique des habitations ouvrières dans la
commune de Herstal ».
Suite à
cette enquête, le bourgmestre envoie des policiers qui verbalisent, ordonnent
des réparations les plus urgentes et font évacuer les ménages trop entassés.
Mais la source de cette crise du logement – la
fuite des campagnes vers la ville – ne se tarit pas : en 1830, Herstal
comptait 6140 âmes ; 15.000 en 1880 ; 30.000 en 1911. En 1910 la
majorité des habitations ouvrières avait une superficie de base de 35m2. Les
ménages ouvriers consacraient en moyenne 2,32 journées de leur revenu mensuel
au loyer. Aujourd’hui l’ouvrier a peut être quelques mètres carrés en plus,
mais il peut être content s’il ne paye que 30% de son revenu pour son logement…
A la sortie de la première guerre mondiale, la crise du logement au carré.
A la sortie de la première guerre mondiale,
nous retrouvons la crise du logement au carré. 200.000 maisons sont détruites
lors des hostilités.
Les révoltes et révolutions qui suivent la fin
des hostilités font trembler la bourgeoisie. Elle concède le suffrage
universel, et fait semblant de s’attaquer à la crise du logement…
D’abord, on pare au plus pressé : des milliers
de logements préfabriqués sont construits
par le Fonds Albert
L’administration communale de Herstal achète dix ans plus tard 322 de ces baraques, pour ‘résoudre’ la crise du logement
créée par les démolitions de la FN pour agrandir ses ateliers et par l’Etat
pour la rectification de la Meuse : une perte de 325 maisons. Nous ne
savons pas à quel prix Herstal les a payé. En 1918 il y avait eu un
scandale parce que ces baraques avaient été facturées 14.000 francs alors que
le prix moyen d’une habitation sociale en dur était de 20.000 FB. Et nous
supposons que la commune n’a pas loué ces baraques, mais les a vendu, tout à
fait dans la ligne politique de l’époque. En 1930, 15146 de ces ‘baraques’
existaient toujours en Belgique, dont 3242 dans la province de Liège (Histoire de la wallonie p282 isbn2-7089-4779-6). A Herstal, on en comptait en 1982
encore une centaine. Trente ans plus tard la plupart sont toujours
habitées. J’ai même rencontré des propriétaires de ces baraques qui en étaient contents.
Et la plupart ont, vu de l’extérieur, l’air bien entretenus. Il y a un seul
hic : la prime d’assurance incendie est plus élevé parce que structure en
bois. Et qu’on le tourne comme on veut : l’existence de ces baraques
presqu’un siècle plus tard est un indice d’une crise de logement permanente et
centenaire. Une crise qui ne risque pas de s’arrêter. Dans la situation
actuelle ces baraques ne vont pas disparaitre bientôt !
La Société Nationale des Habitations à Bon Marché
En 1919 on crée la Société Nationale des
Habitations et Logements à Bon Marché (S.N.H.L.B.M.). Sa mission est de
favoriser la création de sociétés locales de logements et de leur faire des
avances de fonds pour construction d’habitations à bon marché.
Le premier président de cette Société est le
socialiste Emile Vinck. Il y a dans la cité de Rhées une rue à son nom. Ce
socialiste préside l’Union des Villes qui organise en 1920 une conférence
nationale des habitations à bon marché. C’est grâce à lui qu’il n’y a pas de
cafés dans les cités. Il suit en cela son maître Vandevelde qui a une loi à son
nom sur la vente d’alcool.
Quels sont les maîtres de pensée de ce jeune
parti gouvernemental? Le célèbre architecte Horta a bien construit la Maison du
Peuple à Bruxelles, mais Horta est et reste un libéral. Horta lance un jour à l'architecte Jean Eggericx: « Cessez de construire des maisons ouvrières,
sinon vous serez amené à ne faire toute votre vie que des boîtes d'allumettes ».
Faute de mieux, Emile Vinck s’inspire de ce qu’il
a vu en Angleterre pendant la guerre. Sa bible est un livre de R. Unwin, ‘Town Planning in practice’. Les
socialistes belges interpréteront les théories d’Unwin d’une manière très
pragmatique. Le POB dénonce la spéculation qui fait grimper le prix des
terrains dans les villes, mais il capitule quand il faut passer aux actes. Son
alternative, c’est d’implanter des cités jardins dans la périphérie, là où les
terrains ne sont pas trop chers. Voir à ce propos mon blog sur le Thier à Liège.
Les
transports publics permettent une séparation du lieu de résidence du lieu de
travail, contrairement à ce qui se faisait au XIXe siècle où les impasses et
les corons avoisinaient les ateliers et les fabriques, et où les cités
patronales jouxtaient les usines. La création des cités jardins est une rupture
entre la ville et l’habitat ouvrier.
Les coopératives de locataires
rue JL Sauveur |
Les sociaux-démocrates belges se basent aussi sur les coopératives delocataires. Les ouvriers s’associent pour acheter des parts de coopérative. La
filiale de la Société Nationale créé à Herstal en 1922 est une Société
Coopérative (S.C. des Habitations
à Bon Marché de Herstal et des Communes environantes).
Elle édifia ses premières maisons rue Croix Jurlet et rue J-L Sauveur, derrière
la FN. Ces blocs de maisons sont toujours là et la construction a un certain
charme : un bloc central avec une façade en fronton triangulaire et deux
ailes flanqués de bâtiments aux toits « à
la Mansart ». L’unité architecturale des bâtiments est aujourd’hui un peu
masquée par la ‘personnalisation’ des façades.
Le démarrage de cette coopérative est plutôt
lent : 58 maisons construites en l’espace de cinq ans.
Vingt ans plus tard, LA CONFEDERATION GÉNÉRALE DU TRAVAIL en donne la version
suivante : « Les anciens combattants socialistes recherchèrent, dès
1919, le moyen de grouper parmi eux les personnes recherchant un logement
modeste et désireuses de contribuer à l'édification des habitations par une
souscription. Ils trouvèrent un appui auprès du sénateur Vinck. Des statuts
types des ‘coopératives des locataires’ furent approuvés par la Société
Nationale. Le succès fut tel que le ministre du Travail de l'époque s'effraya.
Il ne pouvait admettre que les bénéficiaires d'avances de fonds faites par les
pouvoirs publics gèrent eux-mêmes l'œuvre conçue et créée grâce à ces fonds. Et
dès 1922, l'agréation fut refusée à toute nouvelle coopérative de locataires
(LE MOUVEMENT SYNDICAL BELGE ORGANE OFFICIEL DELA CONFEDERATION GÉNÉRALE DU TRAVAIL DEBELGIQUE 20 mai 1939 Coopératives de locataires).
Dès 1922 on refuse donc de l'agréation de
toute nouvelle coopérative, et on renoue avec l’encouragement de l’accès à la
propriété. En 1921 déjà on autorise de vente des maisons via des prêts bon
marché (2,75%) à rembourser sur un long terme (66 ans). Selon certainessources, entre 1920 et 1939, 22 % des 61.780 logements
construits sont vendus. D’autres parlent de la vente de la moitié du parc
locatif entre 1922-27 (De l’utopie
au réel 1919-1994 : 75 ans de logement social en Wallonie ; Liège, Centre
Culturel Les Chiroux, 1994).
Spéculation et indemnités de guerre.
Cité jardin Tribouillet |
La social-démocratie évite de heurter de front
la spéculation foncière. On ne taxe pas les propriétaires riches comme à Vienne.
Les spéculateurs ‘nationaux’ sont laissés tranquilles, mais on se rattrape auprès
des vaincus. Le programme des cités jardins est financé en partie par les
indemnités de guerre. La fin des paiements des dommages de guerre par les
Allemands supprime donc un apport financier non-négligeable. C’est ce qui
explique que les cités sont construites durant une courte période seulement, de
1921 à 1926.
Ceci dit, la fin des dommages de guerre
n’arrête pas la construction de cités, qui ne sont plus construits sur une trame
coopérative, et où les équipements collectifs sont de plus en plus clairsemés. Encore
aujourd’hui certains de ces cités ont gardé un charme certain, même si de plus
en plus de jardinets sont remplacés par des clinkers ou du béton…
Avec l’aide du roi Albert, le socialiste
Camille Huysmans lance l’école de la Cambre, présidé par Henry van de Velde, membre
du POB, qui s’entoure de toute une série d’architectes qui ont gagné leurs
gallons avec les cités jardins.
Mais le krach de 1929 brise tout projet
majeur. Le bilan global de la construction de l’habitat social des années 30
est maigre : selon les statistiques des Sociétés Immobilières de Service
Public, 1276 logements seulement sont produits annuellement en Belgique entre
‘31 et ‘40. Les premières maisons de la Cité de Rhées, où j’habite, datent de
cette période. Et la Cité des Gascogniers à Vottem est commencé en 1932, ainsi
que ‘le camp de Beverloo’ rue des
Colombiers, autrement dit la petite cité Le Pireux. Ce quartier reste longtemps
sans routes équipées et sans égoûts ; les coupures de courant étaient
fréquentes et l’éclairage public était embryonaire. Un certain Alexandre Gustin
s’impose comme ‘li bourgimaisse dè camp
de beverloo’ pour défendre les droits des locataires.
La Communauté du Charbon et de l’Acier et l’habitat
Tribouillet- maisons CECA |
La ‘bataille du charbon’ augmente la crise du
logement aggravée par la guerre. En 1946, un protocole d'accord entre Bruxelles
et Rome aboutit à l'arrivée, dans nos régions, de nombreux travailleurs
italiens, dans le cadre d'un programme intitulé «des hommes contre du charbon ». Ces mineurs sont d’abord ‘logés’
dans les baraques des camps de prisonniers de guerre.
Mais très vite les patrons se rendent compte
que ce n’est pas bon pour la
productivité ; et l’opinion publique s’émeut. La Communauté du Charbon et
de l’Acier (CECA) impose des logements convenables pour les ouvriers immigrés.
Dans un premier temps les patrons charbonniers essayent de régler le problème
en expulsant les veuves et invalides qui habitent les cités appartenant aux
charbonnages.
La C.E.C.A. lance des programmes de logements
ouvriers. Au 1er janvier 1961, les programmes en cours portaient sur
51 783 logements dont 34 946 étaient terminés (Communauté européenne. Avril - Mai 1961, n°
4-5; 5e année, p. 2). A Herstal une partie de la cité de Rhées, de l’avenue de l’Europe et
de Liers est construit à cette époque.
1951-1970 6000 logements par année
av. Ferrer |
On atteint 6000 logements par année, entre
1951 et 1970. Ce chiffre est même doublé entre 71 et 80.
années Nombre de logements produits
1951-1960 6039
1961-1970 6205
1971-1980 11203
1981-1990 2405
La Loi BRUNFAUT (PS) facilite la construction
de grands ensembles comme Droixhe.
La régionalisation
La crise de 1975 sonne la fin de ces
programmes ambitieux. On retombe à 2405 réalisations entre 81 et 1990. Cela
coïncide avec la régionalisation. En 1974 le logement devient matière
régionale. 1984 voit la création de la Société wallonne du Logement en
remplacement de la Société nationale du Logement et de la Société nationale.
Durant les années 80 à 91, on n’investit plus
dans le logement public.
Les réformes de 1979 et 1983, qui rendent les loyers tributaires des revenus
des occupants, paupérisent les sociétés de construction d’une région en crise
économique. Xxx Le Gouvernement régional wallon crée la Société Régionale
Wallonne du Logement, renommée SWL en 1999.
En 2000, dans un rapport, le Comité des droits
économiques, sociaux et culturels des Nations Unies s'inquiétait « de la pénurie considérable de logements
sociaux en Belgique ». Fin 2009, 30.000 familles wallonnes sont inscrites sur
les listes d'attente (800 à Herstal). Ce bilan m’amène à clôturer ce blog avec
un grand point d’interrogation. La régionalisation du logement : tout ça
pour ça ?
Sources
http://nautilus.parlement-wallon.be/Archives/2005_2006/CRIC/cric11.pdf
Commission du Logement 24 octobre 2005 p34 AUDITION DE M. VERGNIOLLE,
DIRECTEUR-GÉRANT DE LA SRL D’HERSTAL
Musée Herstalien mai/juin 1982
MAHAIM (E.), Enquête sur la situation
hygiénique des habitations ouvrières dans la commune de Herstal, Liège, 1908,
p. 56.
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